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14 juin 2025
IL PEUT APPORTER UNE PLUS-VALUE A L’ATTAQUE SENEGALAISE
Pour le directeur technique de Teungueth FC, Badara Sarr, la nomination de l’ancien technicien de Niary Tally est justifiée. d’ailleurs, il pense que l’ancien attaquant va apporter une plus-value au technicien aux dreadlocks.
Nommé premier adjoint d’Aliou Cissé, Pape Thiaw a une opportunité de montrer une nouvelle fois ses capacités à diriger une équipe. Pour le directeur technique de Teungueth FC, Badara Sarr, la nomination de l’ancien technicien de Niary Tally est justifiée. d’ailleurs, il pense que l’ancien attaquant va apporter une plus-value au technicien aux dreadlocks.
A quelques jours du début du regroupement de l’équipe nationale du Sénégal en direction des matchs contre le Burkina Faso (6 septembre) et le Burundi (9 septembre) comptant pour les deux premières journées des éliminatoires de la CAN2025, la Tanière a connu un réaménagement au niveau du staff technique. Pape Thiaw est l’heureux bénéficiaire puisqu’il a hérité du poste de Régis Bogaert. Ancien entraîneur de l’équipe nationale locale, il devient ainsi le premier adjoint de Cissé. Pour Badara Sarr, cette nomination de l’ancien technicien Niary Tally est justifiée. «Pape Thiaw, par rapport à son parcours, a eu à faire ses preuves avec l’équipe nationale locale. Il est dans la direction technique depuis quelques années. Il a eu à travailler avec certains clubs et il a une certaine expérience. Il était dans le staff et n’oublions pas ce qu’il a eu à faire avec l‘équipe nationale locale. Il a remporté le Chan. Cela veut dire qu’il a de la compétence. Il n’est pas en terrain inconnu. Il peut apporter un plus à l’attaque sénégalaise », a fait savoir le technicien sénégalais.
PAPE THIAW, NOUVEL HOMME DE CONFIANCE D’ALIOU CISSE
Il ajoute que ces deux hommes se connaissent très bien. « Pape Thiaw est dans la Tanière depuis longtemps. Il peut apporter son vécu. Il fait partie de la génération d’Aliou Cissé. Ils ont certainement des affinités et c’est un homme de confiance. » D’ailleurs, il pense qu’avec les carences sur le plan de l’attaque, Pape Thiaw peut apporter un plus dans ce secteur. « Pape Thiaw peut apporter beaucoup de choses à la ligne d’attaque des Lions. Souvent, il s’occupait des attaquants dans les entraînements. Aliou Cissé en tant qu’entraineur principal et Pape Thiaw comme adjoint, c’est uniquement bénéfique », a ajouté l’actuel directeur technique de Teungueth FC.
Depuis qu’Aliou Cissé est à la tête de la sélection sénégalaise, c'est Régis Bogaert qui s'occupe le plus souvent des terrains. Mais, de l’avis de Badara Sarr, le départ du Français n’a pas posé de problèmes pour la préparation des matchs des Lions. « Il y avait une confiance entre Régis Bogaert et Aliou Cissé. Même si c’était Régis qui digérait les entraînements, je me dis que c’était déjà planifié avec le sectionneur national. Ça sera pareil avec Pape Thiaw et Aliou Cissé. Ils vont se partager les tâches. Généralement, dans les clubs et les sélections, c’est comme ça. Le programme est concocté par l'entraîneur principal et ses adjoints et chacun sait ce qu’il fait. Mais quand il s’agit de schémas tactiques, il y a l’intervention de l'entraîneur principal. C’est lui qui s’occupe des systèmes de jeu », a affirmé M. Sarr.
Formé au Sénégal, Pape Thiaw a intégré le Centre de formation de l’AS Saint-Étienne, en France, où il passe près de quatre ans. Après avoir traversé les Alpes, il fait les beaux jours de Lausanne Sport, du RC Strasbourg puis du FC Metz. Il quitte la Lorraine pour rejoindre l’Espagne avec le Deportivo Alavés, avant une ultime saison en France sous les couleurs de Créteil, en 2007/08. Champion d’Afrique avec l’équipe nationale locale, Pape Thiaw prend donc des galons avec la sélection sénégalaise.
FINI LA PÊCHE AUX ARRANGEMENTS
La ministre des Pêches, Fatou Diouf, lance une offensive sans précédent contre les infractions maritimes. Sa circulaire, un véritable coup de semonce, exige le paiement immédiat des amendes sous peine de sanctions sévères
La ministre des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires demande aux armateurs de navires de pêche industrielle de s’acquitter, dans les délais, des amendes prononcées pour des infractions de pêche conformément à l’avis de la Commission consultative des infractions. Suite à de nombreuses demandes d’annulation et de paiement par moratoire des amendes, Dr Fatou Diouf précise, dans une circulaire, qu’aucune disposition des lois et règlements en vigueur, notamment du Code de la pêche maritime et de son décret d’application, ne donne de telles prérogatives à son département.
Que les armateurs des navires de pêche industrielle qui ont été arraisonnés pour diverses infractions se le tiennent pour dit. L’Etat a instruit le gouvernement de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur. Par conséquent, aucune demande d’annulation, aucun paiement par moratoire ne sera autorisé.
C’est du moins ce qui ressort de la circulaire de la ministre des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires du 28 août 2024, adressée aux armateurs des navires de pêche industrielle.
«Suite à de nombreuses demandes d’annulation et de paiement par moratoire des amendes prononcées pour des infractions de pêche conformément à l’avis de la Commission consultative des infractions et après examen des différentes requêtes, je porte à votre connaissance qu’aucune disposition des lois et règlements en vigueur, notamment du Code de la pêche maritime et de son décret d’application, ne donne de telles prérogatives au ministre en charge de la Pêche. Une première correspondance vous avait été adressée à cet effet», mentionne Dr Fatou Diouf. Par ailleurs, note le document, «nous voudrions rappeler que les amendes retenues ne sont pas simplement des sanctions financières, mais également une mesure dans le cadre de la bonne gouvernance visant à dissuader toute pratique de pêche violant les dispositions règlementaires et qui porteraient préjudice à l’exploitation durable de nos ressources halieutiques. En conséquence, nous vous demandons de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires afin de vous acquitter des montants des amendes dues dans les délais impartis sous peine de l’application de l’article 101 de la loi 2015-18 portant Code de la pêche maritime». Pour rappel, dans le cadre de la lutte contre la pêche Illicite non déclarée et non réglementée (Inn), la Direction de la protection et de la surveillance des pêches (Dpsp) avait arraisonné 24 navires de pêche de janvier à juillet 2024. Le montant des amendes prévues est compris entre 400 et 559 millions de francs Cfa. Ces navires ont été arraisonnés pour diverses infractions, notamment pour pêche en zone interdite, transbordement illégal de produits de pêche, pêche sans autorisation, non-détention de licence de pêche à bord et pêche et détention d’espèces immatures.
Ces mesures strictes, conformes à la réglementation en vigueur, sont prises à l’encontre des contrevenants, afin d’assurer la durabilité des ressources halieutiques.
Ce qui, aux yeux de certains acteurs du secteur, constitue un grand pas pour la transparence dans la gestion des ressources halieutiques. Le chargé de plaidoyer des océans à l’Organisation non gouvernementale (Ong) Environmental justice foundation (Ejf), Bassirou Diarra, considère, pour sa part, que «c’est un acte important de transparence de la part de la ministre des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires». De l’avis de M. Diarra, «les demandes d’annulation des amendes prononcées par la Commission nationale des infractions sont irrecevables. Les armateurs avaient l’habitude de donner des prérogatives indues au ministre en charge des Pêches».
Le Secrétaire général du Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes) ne dit pas le contraire.
«C’est une décision que nous apprécions à sa juste valeur. Nous applaudissons des deux mains. Et on encourage l’autorité, la Direction de la protection et de la surveillance des pêches. Ils sont en train de faire un excellent travail», s’est réjoui Alassane Dieng.
LES SACHETS PLASTIQUES, UN PERIL AU SENEGAL
La capitale sénégalaise est sale. Cette ville vitrine à l’instar de plusieurs métropoles de la sous-région ouest africaine fait face à l’envahissement des emballages plastiques. Un véritable problème pour le cadre de vie et un défi pour les dirigeants.
Dakar, la capitale sénégalaise est sale. Cette ville vitrine à l’instar de plusieurs métropoles de la sous-région ouest africaine fait face à l’envahissement des emballages plastiques. Un véritable problème pour le cadre de vie des populations et un grand défi pour les dirigeants.
Le jour s’est à peine levé ce samedi, Josiane, une jeune dame, la trentaine bien remplie, se rend au marché Tilène, un des marchés du populeux quartier de la Médina pour les provisions nécessaires à la préparation du déjeuner familial. Pour cette habituée des lieux, chaque article acheté mérite un emballage, « Chez nous ici au Sénégal, il est recommandé de protéger, de couvrir ce qu’on a acheté pour ne pas le faire savoir de tous et donc on le met dans un sachet pour le couvrir », déclaré cette trentenaire croisée à l’entrée principale du marché. Communément appelé « Mbouss » en wolof, les sachets plastiques sont de petits sacs en plastique pour l’emballage des produits achetés. Il existe sous plusieurs formes avec une variété de couleur. Ce contenant est très prisé pour son coût abordable et sa commodité, « le sachet plastique est très confortable au transport et le prix à l’achat est très abordable. c’est vrai qu’au temps de nos parents, ils utilisaient des bassines ou des sceaux. Mais à force de les remplir de provisions, ça devient pénible à porter », renchérit-elle. ... Pour le sociologue Ibrahima Dia, rentré à de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), l’expansion de ces petits sacs se justifie par sa disponibilité et à moindre coût, « l’utilisation des sachets est liée à des questions économiques et la notion de l’habitude. C’est le fait qu’on ne nous propose pas autres contenants dans les marché et supermarchés pour le transport de nos articles », a-t-il expliqué.
Le sachet plastique est facile d’usage et sa prolifération s’accroit en fonction de la densité de la population. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), le Sénégal a importé de la chine, 1645 tonnes de sachet plastique en 2015 et 2280 tonnes en 2016.
Le handicap
Les déchets plastique sont très répandus et leur prolifération est source de pollution.
« Quand les touristes arrivent dans notre pays ou traversent le Sénégal ce qui choquent ce sont les déchets. L’entrée des villes et villages est caractérisée par des tapis infinis de déchets plastiques et c’est très désagréable à la vue », a indiqué l’environnementaliste Adams Tidjani. Poursuivant, le professeur de la faculté des sciences et techniques (FAST) de l’Ucad et par ailleurs directeur d’une université privée à Dakar, a rappelé les motifs de l’échec d’un projet agricole à base de déchets. « À l’époque, on a voulu lancer un programme de fertilisation des sols avec les déchets ménagers …. Mais celui-ci n’a pas prospéré compte tenu de la forte présence des sachets pastiques dans les ordures. Ce qui a empêché la germination des plants. l’eau ne pouvait pas pénétrer le sol et les plantes ne pouvaient pas non plus sortir de terre ».
Le caractère volatile de ses sachets facilite leur voyage au gré du vent. Le plus souvent, les ménagères font recours à ces emballages pour se débarrasser des aliments jugés impropres à la consommation. Un véritable appât pour le bétail.
« Généralement, les sachets contiennent des aliments et dans la quête de nourriture, les animaux vont consommer les sachets. Il y a aussi quelques fois, le pica, un phénomène par lequel l’animal est tenté par une alimentation. A la recherche de minéraux, tout ce qu’il voit il se met à le consommer. De ce fait il consomme les sachets », explique Bocar Hann, vétérinaire à la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (SOGAS). L’ingestion du sachets plastiques est un risque pour le bétail. « Ça tue les mouton et les bœufs. Les plastiques ne sont pas digérés et si l’on abat l’animal, les sachets consommés sont intacts», a indiqué Elimane Ndiaye, éleveur rencontré près de son cheptel à Diamaguène, une zone d’élevage et de commercialisation de toute sorte de ruminants, situé dans la banlieue ouest de Dakar. Son constat est confirmé par le vétérinaire. « Les bovins et porcins ne digèrent pas les sachets plastiques. Et dont ils vont s’accumuler au niveau de son estomac. Ce qui réduit considérablement ses capacités d’ingestion», a clarifié Bocar Hann.
Une fois ingurgités, les conséquences sont souvent irréversibles. « Une fois que les sachets plastiques sont consommés, il n’y a pas guérison. Ça tue… », a dit Elimane Ndiaye. Abondant dans le même sens, Bocar Hann a indiqué qu’il n’existe pas de traitement médical. La seule solution possible est la voie chirurgicale pour extraire les sachets plastiques et cela vaut un budget non moins important.
Aucune étude n’évalue la perte du cheptel lié au phénomène. Le seul rapport trouvé est celui du Groupe DEGIMI-VENTIS daté de 1991. Selon ce document, l’action négative des propriétés chimiques sachets sur les animaux fait du péril plastiques une des principales causes de mortalité du bétail au Sénégal où l’élevage représente environ 7% du PIB national (Annuaire Jeune Afrique, 1991). Selon la direction de l’Environnement 30% du bétail meurent par suite de l’ingestion de matière plastique (Sud quotidien du 11 juin, 1993).
S’en défaire à tout prix
Le système d’élimination des déchets des villes reste la mise en décharge. Thiès, deuxième ville du Sénégal est située à 70 km de Dakar. C’est ce site qui accueille les ordures de tout genre de la population thièssoise et de ses environs. Bienvenu à la décharge de Thiès. Ici les déchets sont triés. Après la séance de tri, recours à l’incinération. Mais cette pratique est loin d’être la solution.
« D’après le code de l’environnement, l’incinération du plastique est strictement interdite surtout quand celle-ci est faite de manière incontrôlée. En le faisant, vous tombez sous le coup de la loi et c’est extrêmement dangereux pour les populations qui vivent aux alentours et même pour les acteurs qui s’y adonnent », a prévenu l’environnementaliste et professeur des universités.
Ce riverain qui a requis l’anonymat témoigne du niveau de pollution. « L’air n’est pas du tout respirable. Ça dépend du sens du vent. Présentement, l’air va vers le sud. S’il change de sens c’est-à-dire vers le nord de juin à octobre, nous en soufrons énormément. 24heures sur 24, il y a la pollution. Parfois à l’aube, parfois tout au long de la journée. Les asthmatiques font des crises répétitives », s’est-il plaint. Vêtu d’un boubou bleu pâle, pour celui-ci l’incinération des déchets à la décharge de Thiès est un moyen d’asphyxier les populations environnantes.
En somme bien que l’incinération du plastique soit une pratique assez courante, elle a un réel impact sur environnement. « si vous ne prenez pas la précaution d’avoir une cheminée avec des filtres, vous contribuez à la pollution de l’air et au réchauffement climatique parce que la fumée contient beaucoup de produits aliphatiques et le CO2 qui se dégage sont très dangereux pour l’homme et pour l’environnement, a prévenu l’environnementaliste.
La fumée issue de la combustion du plastique est d’autant plus polluante qu’elle constitue une menace pour la santé humaine. Le Pr Mamadou Diop, cancérologue rencontré à l’unité de cancérologie de l’hôpital Aristide le Dantec de Dakar explique les méfaits de cette pratique. « Incinérer du plastique dans l’environnement c’est quelque chose qu’il faut encadrer. La fumée qui s’y dégage étouffe et elle contient des perturbateurs endocriniens qui vont entrer dans notre sang et perturber nos organes endocriniens mais à quel degré c’est-ce qu’on n’ignore », a-t-il établi.
Un mal bien profond
Autre site même problématique. Sauf qu’ici la pollution n’est pas visible elle est sous-marine.
Gorée, ville historique située à 3, 5Km au large des côtes sénégalaises. Par le passé, cette terre ceinte par la mer était à la plateforme tournante du commerce des esclaves. Ce matin du mois de décembre, c’est cette ville insulaire qui accueille l’équipe des plongeurs de l’océanium de Dakar. Objectif de cette descente dans les profondeurs des eaux pour tenter de dépolluer l’océan. Il y a belle lurette, les emballages plastiques ont fini d’y élire domicile. Rodwane El Ali, l’un des membres de l’équipe des plongeurs explique que 40% des déchets que l’on retrouve au fonds de l’océan sont des sachets plastiques. Un vrai sachet plastique habituel qu’on voit un peu partout dans Dakar.
Dans cet écosystème marin les sachets plastiques sont présents. Une présence préjudiciable pour les espèces aquatiques. « Quand les sachets plastique se retrouvent dans la mer, il a été prouvé que ces contenants sont à l’origine de la disparition des tortures parce qu’ils les confondent aux médusent et les mangent ce qui provoque la mort », a expliqué l’environnementaliste. Pour le plongeur, le risque est élevé. « L’impact d’un sachet plastique quand il va être dans l’eau, il va se dégrader. A ce niveau, vous avez deux étapes : la première est que l’animal va manger le sachet, forcément ça va le tuer tout de suite ; la deuxième, l’animal va se coincer dans le sachet ; la tête dans le sachet, il ne pourra pas en sortir et va se noyer. La troisième possibilité est que le sachet va se dégrader au fil des années et devenir de petits morceaux. Les poissons vont manger ce morceau, l’homme mange le poisson ; donc technique l’homme mange le plastique », a-t-il démontré.
Le risque d’avoir le plastique dans nos plats est réel. Dans l’un de ces articles publiés le 31 décembre 2019, l’agence de presse britannique Reuters a tiré la sonnette d’alarme sur la quantité de micro-plastique que nous ingérons. Selon ses estimations, nous consommons 250 grammes de plastiques tous les ans soit 20 kilogrammes sur une espérance de vie de soixante-dix-neuf (79) ans. L’équivalent de deux poubelles de 10 kilogrammes.
DAKAR SOUS LE SCEAU DU DIALOGUE DES CULTURES
Du 26 au 30 décembre, Dakar accueille la première édition du Festival international «Africa diaspora».
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 29/08/2024
Le Groupe Baobab Développement, en partenariat avec «Wa Afrika» et sous la direction artistique de Badara Seck, auteur-compositeur et metteur en scène, organise la première édition de Africa Diaspora Festival du 26 au 30 décembre 2024 à la Maison de la Culture Douta Seck de Dakar. Initié par le journaliste culturel, Alassane Cissé, l’événement est placé sous le thème «Dialogue des cultures».
Du 26 au 30 décembre, Dakar accueille la première édition du Festival international «Africa diaspora». Un rendezvous initié par le Groupe Baobab Développement du journaliste Alassane Cissé, en partenariat avec «Wa Afrika» et sous la direction artistique de Badara Seck, auteur-compositeur et metteur en scène. Ce grand événement culturel et socioéconomique à vocation panafricaine et internationale, selon les organisateurs, est placé sous le parrainage du président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et sous l’égide du ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture et du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères. Africa Diaspora Festival, sous le thème général «Dialogue des cultures», compte réunir des artistes, acteurs de la culture, de la société civile, du développement en provenance des pays d’Afrique, d’Amérique, d’Europe, d’Asie et d’Océanie. «En effet, Africa Diaspora Festival se veut un rendez-vous annuel, un espace d’expression, une vitrine de talents et de vitalité artistique, un pont de coopération culturelle internationale et une opportunité d’affaires», explique M. Cissé. Avant de lister la programmation de cette manifestation. «Des spectacles de créations, des concerts de musique, des workshops, des spectacles de théâtre, de mode, de chorégraphie, de slam, de poésie, des masters class, des expositions de livres, d’arts visuels, d’artisanat, des projections de films et la gastronomie africaine sont au menu», a-t-il renseigné.
Retrouvailles autour de l’art culinaire africain
Le Village du Festival accueille des rencontres professionnelles, des échanges B to B, des retrouvailles autour de l’art culinaire africain succulent. Des visites de sites historiques et de musées seront également au programme. A cela s’ajoutent des panels sur «Panafricanisme et transmission», «Diaspora et développement en Afrique», «Contribution de la diaspora au pays». Africa Diaspora Festival est ouvert aux artistes, acteurs de la culture, de la société civile, du développement résidant en Afrique, dans la diaspora et aux citoyens du monde. «Ce grand événement contribue à renforcer les relations professionnelles entre les artistes et acteurs culturels du monde, les institutions publiques comme privées, les organisations sous-régionales, régionales, internationales, les organismes non gouvernementaux, les associations, les entreprises, entre autres», a conclu l’administrateur.
La police confisque le passeport diplomatique de Lat Diop
Lat Diop n’a pas réussi hier à embarquer à bord du vol Air France qui devait le transporter hors de l’espace sénégalais. A l'aéroport international Blaise Diagne (Aibd), il a présenté un passeport diplomatique dans lequel est mentionné « ministre des Sports », alors qu'il n'occupe plus ce poste. C’est ainsi que les éléments de la police des frontières ont confisqué son document de voyage arrivé à expiration. Alors que des informations faisaient état de son interdiction de sortie du territoire, le service digital du Quotidien national, qui cite une source policière, a infirmé cette rumeur. Précisant que Lat Diop n’est pas sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire sénégalais.
L’ex Commissaire Keita retourne à la Dic ce matin
Après une première audition dans les locaux de la Division des investigations criminelles (Dic) où il a été convoqué hier, en début d’après-midi, l'ex-commissaire Cheikhna Keïta a été libéré. Toutefois, l’ancien chef de l’Ocrtis doit retourner faire face à nouveau, ce matin, aux enquêteurs de la police spécialisés dans les affaires criminelles. Sa convocation serait liée à des « propos outrageants » tenus à l’encontre du Premier ministre. D’ores et déjà, l’ex commissaire de police dit avoir commenté la « bagarre supposée » entre le président de la République et son Premier ministre, qu’il a reçue mais ce n’est pas à lui de confirmer cela.
Résultats de l’autopsie du chauffeur Amadou Diallo
L’autopsie de la dépouille du chauffeur Amadou Diallo mort à Grand Yoff, confirme le décès par balles. En effet, le médecin légiste de l’hôpital Idrissa Pouye relève la présence d’une plaie abdominale transfixiante par arme à feu. C’est la Sûreté urbaine qui a hérité de l’enquête de ce crime qui s’est produit à Grand Yoff lundi dernier. La victime tentait de sauver une dame poursuivie par des agresseurs.
Mandat de dépôt pour la bande à El. H. M. Diao
Les sept personnes incriminées sur le double meurtre de Aziz Dabala et Waly ont passé leurs premières nuits en prison. Le juge d’instruction de Pikine a placé la bande sous mandat de dépôt. Ainsi A. Diao et son jumeau O. Diao, O. Guèye, S. Sarr, N. Lèye, F. Diop et El.H. M. Diao dit « Modou Lo » vont devoir s’expliquer à la barre de la Chambre criminelle sur les motivations de leur acte. Ils sont inculpés pour association de malfaiteurs, meurtre par préméditation, vol aggravé entre autres et complicité.
Haute sécurité au tribunal de Pikine-Guédiawaye
Le tribunal de Grande instance de Pikine-Guédiawaye a refusé du monde hier à l’occasion de l’audition des sept personnes incriminées sur le double meurtre de la cité Technopole, les proches des familles des victimes comme ceux des incriminés dont ceux de la danseuse N. Lèye, habitant à Guinaw rails Nord. Toutefois, la Police a pris les devants pour sécuriser l’édifice public pour éviter des troubles. Il y avait la présence de limiers en civil et des véhicules blindés pour veiller au grain.
Guinaw rails sous surveillance policière
Restons avec le double meurtre de Aziz Dabala et de Waly pour dire que les menaces de représailles brandies contre les familles des personnes incriminées via les réseaux sociaux sont prises très au sérieux par les autorités policières en charge de la sécurité du périmètre communal de Guinaw rails Nord. C’est pourquoi, la police a renforcé son dispositif sécuritaire par des patrouilles régulières pour éviter la vengeance.
Interpellation de 587 migrants
Dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine, des opérations combinées entre la Gendarmerie et l’Armée ont été menées entre le 15 et le 27 août sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui a permis, selon le service de communication de la Gendarmerie nationale, l’interpellation de 587 candidats à l’émigration irrégulière dont 142 de nationalité étrangère et les organisateurs au nombre de 14.
Les corps des quatre personnes disparues retrouvés à Thiarangal
Les corps des quatre personnes portées disparues dans le chavirement d’une pirogue à Thioubalel Nabadji, dans le département de Matam (nord), ont été retrouvés ce mercredi vers 8h, a-t-on appris auprès des secouristes. Les corps des victimes âgées entre 10 et 41 ans ont été retrouvés à Thiarangal, un village situé au bord du bras du fleuve, à deux kilomètres de Nabadji Civol. Mardi après-midi, un premier corps a été retrouvé à Towndé, une localité située non loin de Bokisaboundou, un village de la commune de Nabadji Civol. La victime, âgée de neuf ans, faisait partie des plus jeunes personnes portées disparues dans ce naufrage. Treize personnes avaient embarqué dans la pirogue qui a chaviré lundi. Elles se rendaient dans des champs de riz situés sur l’autre rive du bras du fleuve Diamel, à Thioubalel Nabadji. Seules huit d’entre elles ont réussi à se sauver lors de ce chavirement. D’après les témoignages des rescapés, la pirogue aurait heurté l’une des poutres d’un pont en construction. L’édifice doit notamment relier Nabadji Civol, le chef-lieu de la commune, à la localité de Thioubalel Nabadji.
Renforcement du dispositif sécuritaire
Le pays est secoué ces derniers temps par des agressions et des meurtres qui en disent long sur la situation sécuritaire. Le Premier ministre pense qu’il faut renforcer le dispositif sécuritaire, face aux actes de délinquance constatés au cours des dernières semaines. Même s’il relève les efforts continus déployés par le Gouvernement pour la sécurisation des populations. Par ailleurs, Ousmane Sonko a informé de l’installation, respectivement du Comité de Commémoration du 80e anniversaire du Massacre de Tirailleurs sénégalais à Thiaroye en 1944 par les troupes coloniales françaises et de la Commission d’examen des contrats conclus dans les domaines stratégiques au cours des dernières années.
Programme spécial d’aménagement de Touba
Le Chef de l’Etat veut changer le visage de Touba. En conseil des ministres hier, il a signifié au Premier ministre la priorité qu’il accorde au développement des cités religieuses du Sénégal, notamment la ville de Touba, deuxième agglomération du pays en termes de population après la capitale nationale, Dakar. A cet effet, il a rappelé au gouvernement que Touba devra bénéficier d’un programme spécial d’aménagement et de développement urbain intégrant des volets importants relatifs à l’amélioration des réseaux d’assainissement et des systèmes d’approvisionnement en eau potable. Bassirou Diomaye Faye a par ailleurs félicité le Premier ministre et les membres du Gouvernement, l’Administration territoriale, l’ensemble des services de l’Etat et des Forces de défense et de sécurité pour toutes les mesures prises en vue du bon déroulement du Magal malgré les fortes pluies enregistrées durant cette période d’hivernage. Par ailleurs, en prélude à la célébration prochaine du Maouloud, M. Faye a demandé au Gouvernement de mobiliser les services compétents de l’Etat ainsi que les moyens logistiques afin d’assurer une bonne organisation des commémorations de la naissance du Prophète Mouhammad (PSL), sur l’étendue du territoire national.
Diomaye en Chine
Restons avec le Président Diomaye qui a informé le gouvernement de son agenda diplomatique. Il effectuera une visite d’Etat en République populaire de Chine, les 03 et 04 septembre 2024, en prélude au 4e sommet du Forum de coopération sino-africain, les 05 et 06 septembre 2024.
Sékou Oumar Sagna, Dage du ministère de l’Environnement
Administrateur civil, Sékou Oumar Sagna a été nommé hier par le chef de l’Etat au poste de Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement au ministère de l’Environnement et de la Transition écologique. Il remplace Ousmane Diégue Diame Faye. Quant au Commissaire aux enquêtes économiques, André Almamy Fodé Fossar Souane, il est promu Inspecteur des Affaires administratives et financières au ministère de l’Industrie et du Commerce
Les députés en session extraordinaire ce matin
C’est une session extraordinaire au propre comme au figuré. En effet, les députés doivent se retrouver aujourd’hui en plénière pour l’ouverture d’une seconde session extraordinaire à la demande du chef de l’Etat. Cette convocation par décret porte sur la dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE). A cet effet, le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni, hier, en vue d’informer ses membres à savoir les 8 vice-présidents, les 6 secrétaires élus et les deux questeurs de la saisine du chef de l’Etat. Donc, les députés devraient se retrouver aujourd’hui à l’hémicycle. Une fois que le quorum est atteint, l’Assemblée pourra ensuite procéder à l’ouverture de sa deuxième session extraordinaire de l’année 2024. Aussitôt ouverte, la séance sera levée pour permettre à la conférence des présidents de se réunir afin de fixer le calendrier des travaux à la commission technique et de la séance plénière. Toutefois, il faut relever que le quorum pourrait être difficile à atteindre si tous les députés du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar opposés au projet de dissolution du HCCT et du CESE refusaient de répondre à la convocation, aujourd’hui, de l’Assemblée nationale.
Mois national de l’Alphabétisation
Le Sénégal célèbre le mois national de l’Alphabétisation à partir du 1er septembre prochain. Le thème de la présente édition porte sur : «l’alphabétisation un instrument au service de la souveraineté, de la justice sociale et de la paix». D’après le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, cet événement annuel est l’occasion de rappeler que l’alphabétisation est non seulement un droit fondamental, mais également un levier puissant pour l’autonomisation, le développement durable et la justice sociale. Des activités diverses et engageantes se dérouleront sur l’ensemble du territoire national, avec la participation active des communautés locales, des organisations de la société civile, des enseignants, et des apprenants de tous âges, promet M. Guirassy. Forums, ateliers de lecture, cours d’écriture, initiation à l’écriture des langues nationales culturelles seront organisés pour encourager chaque citoyen à prendre part à cette dynamique collective.
EN AFRIQUE DU SUD, UNE MINISTRE PRIEE DE S’EXPLIQUER SUR UNE AFFAIRE DE CORRUPTION
Le président Cyril Ramaphosa a demandé à la ministre sud-africaine de la justice, Thembi Simelane, de s’expliquer sur les allégations de corruption qui la lient au fameux scandale de la VBS Mutual Bank.
Le président Cyril Ramaphosa a demandé à la ministre sud-africaine de la justice, Thembi Simelane, de s’expliquer sur les allégations de corruption qui la lient au fameux scandale de la VBS Mutual Bank.
Une demande d’explication du président Ramaphosa est sur la table de la ministre, alors que les appels à la démission de Mme Simelane se multiplient à la lumière d’articles de presse suggérant son implication dans le détournement de fonds dépassant 130 millions de dollars.
Le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya, a déclaré que M. Ramaphosa avait exprimé son inquiétude face à ces allégations, selon lesquelles Mme Simelane aurait reçu des paiements indus de la VBS Mutual Bank lorsqu’elle était maire de la municipalité de Polokwane.
« Le président a demandé au ministre un rapport détaillé et un briefing sur la question », a déclaré M. Magwenya dans un communiqué mercredi.
La banque, qui a été placée sous curatelle en 2018 après qu’il avait été révélé qu’elle était au centre d’un système de fraude massive, a été au cœur de la controverse en Afrique du Sud, avec de nombreux responsables impliqués dans le scandale.
L’affaire VBS a eu des répercussions considérables, notamment l’effondrement de la banque, qui desservait principalement des communautés à faible revenu.
Les enquêtes ont révélé que la banque était impliquée dans un système de détournement de fonds destinés aux municipalités locales et à d’autres clients, ce qui a entraîné des pertes financières considérables pour de nombreuses personnes.
LE SORT INCERTAIN DU PRESIDENT DECHU ALI BONGO ET DE SA FAMILLE
Depuis le putsch qui a mis fin à 55 ans de dynastie Bongo au Gabon, le président déchu Ali Bongo, son épouse Sylvia et son fils Noureddin ont disparu de la scène publique et leur sort reste incertain.
Depuis le putsch qui a mis fin à 55 ans de dynastie Bongo au Gabon, le président déchu Ali Bongo, son épouse Sylvia et son fils Noureddin ont disparu de la scène publique et leur sort reste incertain.
Âgé de 65 ans, l'ancien dirigeant est resté depuis le coup d'État du 30 août 2023 dans sa résidence privée de Libreville, "libre de quitter le pays" selon le gouvernement, "privé de liberté et de contact avec l'extérieur", selon François Zimeray, son avocat en France.
L'ancienne première dame, 61 ans, et son fils de 32 ans sont toujours détenus à "Sans Famille", la prison centrale de Libreville, dans des conditions dénoncées par leurs avocats. Le nouveau pouvoir, incarné par le général Brice Oligui Nguema, les accuse d'avoir massivement détourné des fonds publics, truqué les dernières élections et "manipulé" un chef d’État affaibli depuis 2018 par les séquelles d'un grave accident vasculaire cérébral (AVC), dirigeant de facto le pays.
Les images de l'arrestation de Noureddin Bongo restent parmi les plus marquantes du coup d’État. La nuit du putsch, le fils du président et plusieurs de ses proches avaient été filmés entourés d'innombrables malles débordant de billets de banque saisies à leurs domiciles. D'abord placée en résidence surveillée, sa mère l'a rejoint en prison après son inculpation.
Par Oumar SONKO
LA LONGUE LISTE MACABRE ET NON EXHAUSTIVE DES VICTIMES INNOCENTES QUI PLAIDE EN FAVEUR DU RETABLISSEMENT
Ma conviction est que si la peine de mort est l’unique moyen praticable pour se protéger efficacement de la cruauté et de l’injustice des agresseurs de la vie d’êtres humains, ne pas l’instaurer devient alors plus qu’une complaisance, une complicité à l’é
Le Président Abdoulaye Wade, sous une forte pression des organisations des Droits de l’Homme d’ici et d’ailleurs, de l’Union Européenne, nanties de leur double casquette de bailleurs de fonds-maîtres chanteurs, a fait voter, par son parlement, le 10 décembre 2004, l’abolition de la peine de mort. Il reçoit, comme premier cadeau, les félicitations de l’Union Européenne dans une dépêche du 15 décembre 2004. Mon chanteur préféré El Hadji Ndiaye, à travers un de ses chefs-d’œuvre, a vigoureusement dénoncé cette forme d’aide qui, malheureusement, continue son petit bonhomme de chemin. Les libéraux d’alors, pour dédramatiser l’événement, défendent l’idée selon laquelle Maître Wade a abrogé une loi tombée en désuétude, c’est à dire presque plus appliquée. Ils auront peut-être raison dans les faits. Mais, soutenir un tel argumentaire, pour justifier l’abolition de la peine de mort, c’est avoir une vision réductrice de la finalité de cette sentence extrême.
Deux agneaux du sacrifice : Abdou Ndaffa Faye et Moustapha Lô
Pour un rappel historique, la peine de mort n’a connu que deux applications effectives sous le magistère du président Léopold Senghor Senghor. Le député-Maire de Mbour Demba Diop, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, au sortir d’une réunion avec le gouverneur de Thiès, le 03 février 1967, fut mortellement poignardé par Abdou Ndaffa Faye, ancien chef de village de Gandigal, dans le département de Mbour, pour raison de rivalités politiques. Reconnu coupable malgré les regrets présentés à la barre, il fut exécuté le 11 avril 1967. Le 22 mars 1967, jour de Tabaski, profitant de la cérémonie protocolaire à la Grande Mosquée de Dakar, Moustapha Lô à l’aide d’un pistolet tente d’assassiner le Président Senghor, sauvé par la promptitude de sa garde rapprochée. Reconnu coupable de tentative d’assassinat, il est condamné à mort. Malgré la réaction musclée de certains chefs religieux, dont feu Serigne Cheikh Tidiane Sy, cousin de l’accusé, le président Senghor resta imperturbable et impitoyable. Il fut exécuté un matin du 11 avril 1967 au camp Dial Diop.
Épée de Damoclès contre le tapis rouge de la barbarie
Vous aurez remarqué que dans les deux cas, entre la commission des faits, le jugement et l’exécution de la sentence, il ne s’est pas passé trois mois, contrairement à nos jours où les accusés des Chambres Criminelles restent cinq ans ou plus en détention préventive avant d’être jugés. Les partisans de Maître Wade oublient, en se fondant sur ces deux seules applications de la peine de mort pour justifier son abrogation, que la peine de mort n’a pas pour seule finalité l’exécution des coupables de crime, car au-delà de l’élimination du coupable, elle constitue une épée de Damoclès, une dissuasion pour toute personne qui serait tenter d’ôter la vie à son semblable. Désormais extirpé de notre droit pénal, le pire qui peut arriver à un criminel est la peine de travaux forcés à perpétuité. Ainsi, le tapis rouge de la barbarie semble être déroulé, notre humanité cède la place à la jungle, la course effrénée à l’argent et au mieux-être pourtant très relatif justifient des crimes rituels d’une atrocité ineffable et insupportable aux âmes sensibles.
Fatoumata Mactar Ndiaye du CESE lâchement assassinée par son chauffeur
Le 19 novembre 2016, à la veille du Magal de Touba, Fatoumata Mactar Ndiaye, cinquième vice-président du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), responsable politique à Pikine, fut lâchement assassinée par son chauffeur Samba SOW pour une banale tentative de vol d’argent mal tournée. Son fils et sa maman témoins oculaires eurent malheureusement droit à des images comparables aux sacrifices rituels de moutons de Tabaski. Le traumatisme de ce spectacle horrifiant leur vaudra un suivi psychologique qui ne pourra jamais effacer de leur mémoire cette mort atroce gravée dans la conscience collective des sénégalais. Le 21 janvier 2020, Samba Sow écope d’une peine de travaux forcés à perpétuité.
Bineta Camara étranglée à mort par son bourreau de violeur
Le 18 Mai 2019, le quartier Saré Guilele de Tambacounda fut le théâtre d’une autre scène d’horreur. Pape Alioune Fall, homme de confiance de la famille, profitant de la quiétude des lieux, n’a trouvé rien de mieux que de tenter de violer la fille de son «patron». Devant la farouche résistance de Bineta Camara, il finit par l’étrangler à mort. En détention préventive, il a eu le culot de solliciter une liberté provisoire pour cause de pandémie de la Covid-19. Cet énergumène qui a meurtri à jamais toute une famille ne mérite-t-il une mort digne et douce liée au coronavirus ? Non, il devra agoniser autant que Bineta qui avait choisi la mort sans compromission pour préserver sa dignité de femme. En ce jour, 1er anniversaire de son décès, je voudrai lui rendre un hommage appuyé à la hauteur de la bravoure et du sacrifice des femmes de Nder. Partie en martyr, sa belle demeure du paradis reste la consolation de sa famille et de ses amis. Son bourreau osera-t-il regarder les yeux dans les yeux Malal Camara, le père de Bineta Camara qui lui avait ouvert son cœur et toutes les portes de sa maison pour, au finish, récolter la barbarie ? Ce briseur de rêves peut-il mesurer la douleur de la maman de Bineta Camara meurtrie à jamais ? C’est à cause de tels actes que l’on rechigne à adopter des «sourgueu» dans nos maisons, car capables de barbaries à la hauteur de la confiance placée en eux.
L’horreur des deux enfants égorgés à Touba par leur père
Enfin, pour compléter cette liste noire, dans la nuit du 26 au 27 septembre, à Touba, un nommé Bara Touré ayant pactisé avec le diable, qui lui a promis une relance de ses affaires en déliquescence, a égorgé ses deux enfants. La police sénégalaise dont le professionnalisme est reconnu au-delà même de nos frontières a pris le temps nécessaire pour le démasquer grâce aux analyses effectuées par des laboratoires spécialisés à Dakar et à Bordeaux en France. Pauvre Bara, tu n’as fait honneur ni à a ton homonyme Serigne Bara MBACKÉ, ni à la ville sainte de Touba. Au moment d’exécuter cette sentence rituelle, as-tu pensé aux nombreux couples à qui il ne manque rien sauf la chance de la maternité ? As-tu pensé à tes épouses, traumatisées à jamais, qui ont souffert pour mettre au monde ces enfants innocents et qui, aujourd’hui, terminent le reste de leur vie brisée sous assistance psychologique ? À quoi serviraient des milliards tachés du sang de tes enfants innocents et sacrifiés ?
Fama Niane, Souadou Ndiaye-Khady Diouf, Mariam Sall-Khadimatou Diallo
Au plus profond de ce gouffre de l’horreur, il y a encore plusieurs autres cas de cruauté qui s’entassent : l’affaire Fama Niane, le jeune garçon tué à Rufisque et mis dans un sac et vendredi 16 mai, on apprend qu’à Kounoune, une dame du nom de Souadou Ndiaye a ébouillanté sa belle-mère Khady Diouf avant de l’achever à l’aide de fragments d’un lavabo cassé. Une autre dame du nom de Mariam Sall ébouillante à mort sa voisine Khadimatou Diallo avec du «sombi» à Thiaroye et dont le seul témoignage du médecin suffit pour décrire l’horreur : «Il y a bien longtemps que je n’ai plus revu de telles brûlures comme si cette dame avait été écorchée vive». Avec le surpeuplement de nos prisons, ces criminels ne méritent pas une rente viagère sanitaire et alimentaire avec l’argent du contribuable dont la contribution éventuelle des héritiers de leurs victimes.
Qu’en serait-il alors des États-Unis ou de l’Arabie Saoudite ?
Mes chers compatriotes, excusez-moi ce récit macabre, d’hommes et de femmes aveuglés par la haine, la jalousie ou la cupidité, j’avais juste le souci de rappeler à nos députés que l’heure est grave et qu’ils doivent prendre leur courage à deux mains en déposant une proposition de loi en faveur du rétablissement de la peine de mort au lieu de nous laisser apprendre à vivre avec ce virus de la barbarie dont les nombreux cas revenus positivement ensanglantés de cruautés repoussent à jamais le pic devenu finalement un mirage. Qu’on ne nous dise pas que ce serait le retour à la barbarie ou un crime contre les droits de l’homme ou contre la démocratie. Qu’en serait-il alors des pays comme les ÉtatsUnis ou l’Arabie Saoudite qui appliquent allégrement la sanction de la peine de mort. Ma conviction est que si la peine de mort est l’unique moyen praticable pour se protéger efficacement de la cruauté et de l’injustice des agresseurs de la vie d’êtres humains, ne pas l’instaurer devient alors plus qu’une complaisance, une complicité à l’égard des assassins.
Oumar SONKO
Statisticien, Ingénieur Démographe, Professeur de mathématiques Bureau des Etudes DLEC/ DGID
Macky n’est plus au pouvoir. Mais l’Association pour la Justice Environnementale est dans la continuité de son combat. Son recours pour excès de pouvoir contre le décret portant déclassement d’une partie de la bande de filaos est à l’ordre du jour ce 29..
Macky n’est plus au pouvoir. Mais l’Association pour la Justice Environnementale est dans la continuité de son combat. Son recours pour excès de pouvoir contre le décret portant déclassement d’une partie de la bande de filaos de Guédiawaye est à l’ordre du jour ce jeudi 29 août 2024 à 10 heures devant la Cour Suprême. Un troisième rendez-vous que les militants de l’environnement espèrent prometteur et surtout protecteur de « cet espace vital » pour les Dakarois.
Le 25 avril 2024, le président de la deuxième chambre administrative n’a pas perdu du temps avec les dossiers inscrits au rôle. Et celui de la « bande de filaos » en fait partie. Il a demandé son renvoi, pour la deuxième fois , pour « instructions ». Dans la salle, coup de froid et interrogations des militants de l’environnement et d’une poignée de personnes. Des habitants de Guédiawaye dont une femme maraîchère « impactée », ont fait le déplacement pour venir assister à l’audience. Quatre mois plus tard, les membres de l’AJE appellent à la mobilisation pour, disent-ils, préserver « cet espace vital pour les Dakarois ». Malgré le doute autour d’un énième renvoi qui plane sur cette affaire, le président de l’organisation écologique, Mamadou Lamine Diagne, garde espoir. Il estime qu’au regard des arguments soulevés (absence d’intérêt général, l’importance de la bande contre l’avancée de la mer ou les conventions en faveur de la protection de la nature ratifiées par le Sénégal…) , le juge devrait trancher en faveur de leur combat. « Avec l’érosion côtière qui hante le sommeil des populations sur la bande de tout le littoral, il urge de les protéger » prévient l’ancien pensionnaire de l’Institut des Sciences de l’Environnement. Il va plus loin et demande à la Cour d’annuler tous les décrets qui « abattent » la forêt. Il vise le décret numéro : 2021-701 approuvant et rendant exécutoire le Plan d’Urbanisme de Détails de la zone nord de Guédiawaye déclassant une superficie de 150, 58 hectares et celui qui porte le numéro : 2023-813 de 826 hectares concernant Yeumbeul Nord – Malika – Tivaouane Peulh.
Le contexte d’un nouveau régime, les attentes des populations et maraîchers…
Ces dernières années, les filaos de Guédiawaye ont perdu de la surface. Il suffit de traverser la VDN 3 pour constater les dégâts causés par les bulldozers. Sur des kilomètres, des terrains nus ou en phase de construction. Ce qui laisse perplexe Thaddée Adiouma Seck, juriste environnementaliste. Il a rappelé à l’issue de l’audience renvoyée du 25 avril dernier que « pour prendre ces décrets, c’est l’argument de la cause d’utilité publique qui est souvent brandi ». « La réalité sur le terrain est tout autre », a-t-il regretté. D’après lui, partout, les bâtiments privés poussent comme des champignons et menacent la survie de la forêt. Aujourd’hui, le nouveau contexte avec l’avènement d’un régime, qui fait de la lutte contre l’occupation illégale et anarchique, son cheval de bataille, n’échappe pas aux écologistes et aux populations. Et d’ailleurs, la zone en « conflit juridique » a été ciblée d’investigations pour les tenants du pouvoir. Mais des habitants de la ville qui dénoncent « un désastre écologique » veulent des actions concrètes en faveur de la protection de la nature. C’est le cas de Cheikh Pouye qui soutient l’action judiciaire. Il se dit « choqué » par le rythme à la fois de destruction et de construction sur le site près du rond-point Malibu. « Petits, je jouais ici avec mes amis, nous y faisions nos feux de camp ». Mais regarde maintenant ce qu’il est devenu », déplore avec insistance le gestionnaire en BTP.
Et pourtant au pied des arbres, toute une économie locale. De Guédiawaye à Tivaouane Peulh en passant par Malika, des maraîchers, hommes – femmes, plus de 22 mille acteurs, de Dakar à Saint-Louis, y gagnent leur vie. Libass Fall, nous l’avions rencontré, dans son champ avec ses enfants. Il exploite 4 hectares de terres et ne cache pas sa colère. « De nos jours, il est question de combattre la migration irrégulière ». Mais « imaginez si je perds mes surfaces cultivables et mes revenus : que vont définir mes fils ? » s’interroge le cinquantenaire. Une question de survie que l’Association pour la Justice environnementale pose sur la table du nouveau régime et de la Cour Suprême.
IL Y A 64 ANS DISPARAISSAIT, AU LARGE DE DAKAR, L’AVION DU POETE DAVID DIOP
29 Août 1960-29 Aout 2024, Il y a 64 ans, jour pour jour, disparaissait le poète David Diop dans le crash d’un vol régulier d’Air France au large de Dakar.
Lundi 29 août 1960- Jeudi 29 août 2024, il y a 64 ans disparaissait une figure emblématique de la décolonisation, le poète David Diop, l’auteur de l’immortel « Afrique, mon Afrique ». Le poète révolutionnaire avait péri dans le crash du vol n° 343 d’Air France au large de Dakar. Il n’y avait aucun survivant parmi les 55 passagers dont 04 bébés de cet avion de ligne d’Air France en provenance de Paris. En 1963, c’est-à-dire trois ans après l’accident, le Bureau français d’enquêtes et d’analyses (Bea) pour la sécurité de l’aviation civile avait publié son rapport final sur le crash consécutif à de mauvaises conditions techniques et météorologiques. Un rapport dont « Le Témoin » quotidien a retrouvé une copie pour ce triste jour commémorant la disparition de David Diop.
Il y a 64 ans, jour pour jour, disparaissait le poète David Diop dans le crash d’un vol régulier d’Air France au large de Dakar. Nos parents et grands-parents se souviennent de ce terrible drame qui avait bouleversé la jeunesse révolutionnaire qu’incarnait le poète David Diop, l’auteur de l’immortel « Afrique mon Afrique ». En ce 64e triste anniversaire de cette catastrophe aérienne, « Le Témoin » quotidien revient encore sur le rapport du Bureau français d’enquêtes et d’analyses (Bea) pour la sécurité de l’aviation civile publié trois ans après le drame (1963).
Déroulement du vol à destination de Dakar
Selon le Bea, tout a commencé le dimanche 28 août 1960 à 20 h 30 lorsque le vol n° 343 d’Air France, un appareil à hélices de marque Lockheed Constellation (Usa), décolle de Paris (France) à destination de Dakar (Sénégal). « Après un voyage au cours duquel il n’a été signalé aucune anomalie. Et le 29 août 1960 à 06h 30, le vol prend contact avec le centre régional de contrôle de Dakar qui l’autorise à descendre jusqu’au niveau 20 et lui demande de se rabattre sur la balise DY. A 06h 37, l’avion se signale à la verticale de l’aérodrome militaire (Ndlr : Base de Ouakam) en provenance de Thiès et se trouve dans le circuit en cours de procédure d’approche et d’atterrissage sur la piste 01. Le centre de contrôle régional de Dakar lui demande de passer sur la fréquence 118.1 Mhz de la tour de contrôle de Dakar-Yoff. Ainsi, le contact est immédiatement établi ! » lit-on dans le rapport
A partir de ce moment, la chronologie et le déroulement du vol ont été ainsi établis, compte tenu : de la transcription de la bande des communications entre l’avion et la tour de contrôle de Dakar-Yoff ; des indications portées par le contrôleur en service de la tour de contrôle de Dakar-Yoff sur procès– verbal et du dépouillement des renseignements fournis par les autres témoins visuels et auditifs. A 06h 28, alors que la tour de contrôle autorise l’atterrissage d’un aéronef de marque Nord 2501 (Ndlr : un avion de transport militaire), le vol n° 343 demande au contrôle si cet appareil militaire est finalement et également sur la piste 01. A 06h 30, dès l’atterrissage du Nord 2501, le contrôleur indique au vol d’Air France qu’il est N°1 pour l’atterrissage et lui demande de rappeler en finale. A 06h 31, le vol d’Air France demande la pression au sol qui lui a été à nouveau donnée, et il en accuse réception en la répétant. 06h 34, le vol d’air France (Ndlr : David Diop à bord), n’a pas rappelé en finale. Morceaux ou « messages » choisis entre l’équipage (Avion) et la tour de contrôle de Dakar-Yoff : « On n’était pas axé, on a remis les gaz ! » annonce le vol. Et la tour accuse réception et lui demande de se signaler vent arrière. A 06h 35, la tour de contrôle demande la position de l’avion : « Vent arrière ! On se dirige vers le range, stop à 1.000 pieds (nous arrêtons la montée à 1.000 pieds (Ndlr : 300 mètres d’altitude) » indique le vol. En réponse, le contrôleur précise : « Ok ! Seul dans le circuit. Je vous ai mis en route et les trois balises » et le vol accuse réception en ces termes : « Ok ! Vous me donnez la piste 30 alors ? ». Le contrôleur : « Oui, le vent a l’air de tomber un peu. La vitesse du vent est 10 à 15 Kts du secteur nord, si vous préférez vous posez sur la 30 ». Avion ou Vol : « La visibilité est mauvaise dans l’axe de la piste 01. Il pleut abondamment ! Ça s’améliore ou quoi ? ». Le contrôleur : « Ça n’a pas l’air ! Je ne vois absolument plus la piste 01 ». Avion : « Bon, alors on attend ! ». Contrôleur : « Vous pouvez faire une approche sur la 30. Je vous tiendrai au courant du vent. Pour l’instant, il est à 10 à 12 kts ». « Je ne vois plus la piste à cause d’une forte pluie » déplore le pilote.
Il est à ce moment 06h 37 ou 06h 38, soulignent les enquêteurs du Bea, le commandant de bord de l’avion d’Air France intervient, fait lui-même la liaison et déclare : « Non, je ne me pose pas ! Quand il ne flottera plus, on se posera ! Je vais tourner sur l’Île de Gorée où s’est déjà dégagé, hein ? ». Contrôleur : « Ok, d’accord ! ». A 06h 41, le contrôleur est en liaison avec un autre avion au sol, puis le contact avec le vol d’Air France reprend. Avion : « On fait un essai sur la 01 ? ». Le contrôleur répond : « Compris ! Le vent au sol est maintenant à 20/05 kits ». Avion : « 20/05kits, d’accord ! mais la visibilité, ça s’améliore ! ». Contrôleur : « Non, ce n’est pas fameux ! Je vois juste pour l’instant le phare des Mamelles de Dakar au moment de l’éclat simplement… ». Avion : « Ok ! ». Contrôleur : « Et je ne vois pas la piste 01. Quelle est votre autonomie ? ». Avion : « On a deux heures à peu près…Je vais vous le dire avec exactitude ; plus de deux heures ! ». Contrôleur : « Ok, d’accord ! Pour le temps, la visibilité s’améliore. Je vois nettement mieux le phare des mamelles et je distingue les balises de la grande piste »
Dans leur rapport, les enquêteurs expliquent qu’en cet instant-là, vers 06h 45, l’avion passe sensiblement à la verticale de l’« aérodrome » de Dakar-Yoff (Ndlr : Ancien Aéroport international Léopold Sédar Senghor) en direction Est-Ouest. « Des témoins le verront, après un passage parallèle à la piste 30, virer à gauche, derrière l’hôtel Ngor et disparaitre dans une forte averse. Ces témoignages ne mentionnent pas d’éclairs dans cette direction. Après avoir accusé réception du dernier message du contrôleur, le vol émet un dernier message : « On est vent arrière pour la piste 01 à 1.000 pieds ».
A partir de ce moment, aucune autre liaison ne sera plus établie entre la tour et l’avion. Ainsi, des opérations de recherches et de sauvetage sont immédiatement déclenchées. Une heure et demie plus tard, indiquent les experts de la commission d’enquête du Bea, des débris de l’avion, flottant à la surface, sont repérés à environ deux kilomètres au large de Dakar, à l’Ouest du Phare des Mamelles. M. Boirre Lucien, 50 ans, était le commandant de bord de l’avion d’Air France.
Résumé et nature de l’accident
Avec 20.068 heures de vol, il possédait une grande expérience du Lockheed Constellation (Usa) sur lequel il volait depuis 1953. Mieux, le commandant Lucien connaissait parfaitement bien l’espace aérien du Sénégal pour avoir effectué pendant 15 ans la liaison Paris-Dakar. Ce jour-là, lit-on dans le rapport d’expertise, vers 06h 34, le vol n° 343 en provenance de Paris doit effectuer, par conditions météorologiques défavorables, une procédure d’atterrissage manquée sur la piste 01 de l’aérodrome de Dakar-Yoff. Après avoir refusé la piste 30, le commandant de bord Boirre Lucien disposant encore d’une autonomie (en kérosène) supérieure à deux heures décide d’attendre une amélioration des conditions météorologiques. Puis, peu après 06 h 41, il annonce son intention de faire un nouvel essai sur la piste 01. Après un passage à la verticale du terrain en direction Est-Ouest, l’avion est vu à 06h 45 contournant l’hôtel de Ngor pour se placer vent arrière. Soudain, il disparait dans un grain et ne sera plus entendu après annonce « vent arrière » vers 06h 47.
Selon les enquêteurs, les conditions météorologiques (orages, pluies, turbulences, possibilités d’éclairs) ont conduit à l’hypothèse d’un foudroiement de l’avion ou d’un éblouissement du pilote susceptible d’avoir conduit à une perte momentanée de l’appareil et à l’impact avec l’eau voire l’océan. Ainsi disparaissait en mer l’avion d’Air France dans lequel voyageait le célèbre poète David Diop Il y a 64 ans de cela !