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LES SACHETS PLASTIQUES, UN PERIL AU SENEGAL

La capitale sénégalaise est sale. Cette ville vitrine à l’instar de plusieurs métropoles de la sous-région ouest africaine fait face à l’envahissement des emballages plastiques. Un véritable problème pour le cadre de vie et un défi pour les dirigeants.

Publication 29/08/2024

Dakar, la capitale sénégalaise est sale. Cette ville vitrine à l’instar de plusieurs métropoles de la sous-région ouest africaine fait face à l’envahissement des emballages plastiques. Un véritable problème pour le cadre de vie des populations et un grand défi pour les dirigeants.
Le jour s’est à peine levé ce samedi, Josiane, une jeune dame, la trentaine bien remplie, se rend au marché Tilène, un des marchés du populeux quartier de la Médina pour les provisions nécessaires à la préparation du déjeuner familial. Pour cette habituée des lieux, chaque article acheté mérite un emballage, « Chez nous ici au Sénégal, il est recommandé de protéger, de couvrir ce qu’on a acheté pour ne pas le faire savoir de tous et donc on le met dans un sachet pour le couvrir », déclaré cette trentenaire croisée à l’entrée principale du marché. Communément appelé « Mbouss » en wolof, les sachets plastiques sont de petits sacs en plastique pour l’emballage des produits achetés. Il existe sous plusieurs formes avec une variété de couleur. Ce contenant est très prisé pour son coût abordable et sa commodité, « le sachet plastique est très confortable au transport et le prix à l’achat est très abordable. c’est vrai qu’au temps de nos parents, ils utilisaient des bassines ou des sceaux. Mais à force de les remplir de provisions, ça devient pénible à porter », renchérit-elle. ... Pour le sociologue Ibrahima Dia, rentré à de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), l’expansion de ces petits sacs se justifie par sa disponibilité et à moindre coût, « l’utilisation des sachets est liée à des questions économiques et la notion de l’habitude. C’est le fait qu’on ne nous propose pas autres contenants dans les marché et supermarchés pour le transport de nos articles », a-t-il expliqué. 
Le sachet plastique est facile d’usage et sa prolifération s’accroit en fonction de la densité de la population. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), le Sénégal a importé de la chine, 1645 tonnes de sachet plastique en 2015 et 2280 tonnes en 2016.  

Le handicap

 Les déchets plastique sont très répandus et leur prolifération est source de pollution.
« Quand les touristes arrivent dans notre pays ou traversent le Sénégal ce qui choquent ce sont les déchets. L’entrée des villes et villages est caractérisée par des tapis infinis de déchets plastiques et c’est très désagréable à la vue », a indiqué l’environnementaliste Adams Tidjani. Poursuivant, le professeur de la faculté des sciences et techniques (FAST) de l’Ucad et par ailleurs directeur d’une université privée à Dakar, a rappelé les motifs de l’échec d’un projet agricole à base de déchets. « À l’époque, on a voulu lancer un programme de fertilisation des sols avec les déchets ménagers …. Mais celui-ci n’a pas prospéré compte tenu de la forte présence des sachets pastiques dans les ordures. Ce qui a empêché la germination des plants. l’eau ne pouvait pas pénétrer le sol et les plantes ne pouvaient pas non plus sortir de terre ».
Le caractère volatile de ses sachets facilite leur voyage au gré du vent. Le plus souvent, les ménagères font recours à ces emballages pour se débarrasser des aliments jugés impropres à la consommation. Un véritable appât pour le bétail.          
« Généralement, les sachets contiennent des aliments et dans la quête de nourriture, les animaux vont consommer les sachets. Il y a aussi quelques fois,  le pica, un phénomène par lequel l’animal est tenté par une alimentation. A la recherche de minéraux, tout ce qu’il voit il se met à le consommer. De ce fait il consomme les sachets », explique Bocar Hann, vétérinaire à la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (SOGAS). L’ingestion du sachets plastiques est un risque pour le bétail. « Ça tue les mouton et les bœufs. Les plastiques ne sont pas digérés et si l’on abat l’animal, les sachets consommés sont intacts», a indiqué Elimane Ndiaye, éleveur rencontré près de son cheptel à Diamaguène, une zone d’élevage et de commercialisation de toute sorte de ruminants, situé dans la banlieue ouest de Dakar. Son constat est confirmé par le vétérinaire. « Les bovins et porcins ne digèrent pas les sachets plastiques. Et dont ils vont s’accumuler au niveau de son estomac. Ce qui réduit considérablement ses capacités d’ingestion», a clarifié Bocar Hann.
Une fois ingurgités, les conséquences sont souvent irréversibles. « Une fois que les sachets plastiques sont consommés, il n’y a pas guérison. Ça tue… », a dit Elimane Ndiaye. Abondant dans le même sens, Bocar Hann a indiqué qu’il n’existe pas de traitement médical. La seule solution possible est la voie chirurgicale pour extraire les sachets plastiques et cela vaut un budget non moins important.   
Aucune étude n’évalue la perte du cheptel lié au phénomène. Le seul rapport trouvé est celui du Groupe DEGIMI-VENTIS daté de 1991. Selon ce document, l’action négative des propriétés chimiques sachets sur les animaux fait du péril plastiques une des principales causes de mortalité du bétail au Sénégal où l’élevage représente environ 7% du PIB national (Annuaire Jeune Afrique, 1991). Selon la direction de l’Environnement 30% du bétail meurent par suite de l’ingestion de matière plastique (Sud quotidien du 11 juin, 1993).

S’en défaire à tout prix

Le système d’élimination des déchets des villes reste la mise en décharge. Thiès, deuxième ville du Sénégal est située à 70 km de Dakar. C’est ce site qui accueille les ordures de tout genre de la population thièssoise et de ses environs. Bienvenu à la décharge de Thiès. Ici les déchets sont triés. Après la séance de tri, recours à l’incinération. Mais cette pratique est loin d’être la solution. 
« D’après le code de l’environnement, l’incinération du plastique est strictement interdite surtout quand celle-ci est faite de manière incontrôlée. En le faisant, vous tombez sous le coup de la loi et c’est extrêmement dangereux pour les populations qui vivent aux alentours et même pour les acteurs qui s’y adonnent », a prévenu l’environnementaliste et professeur des universités. 
Ce riverain qui a requis l’anonymat témoigne du niveau de pollution.  « L’air n’est pas du tout respirable. Ça dépend du sens du vent. Présentement, l’air va vers le sud. S’il change de sens c’est-à-dire vers le nord de juin à octobre, nous en soufrons énormément. 24heures sur 24, il y a la pollution. Parfois à l’aube, parfois tout au long de la journée. Les asthmatiques font des crises répétitives », s’est-il plaint. Vêtu d’un boubou bleu pâle, pour celui-ci l’incinération des déchets à la décharge de Thiès est un moyen d’asphyxier les populations environnantes.   
En somme bien que l’incinération du plastique soit une pratique assez courante, elle a un réel impact sur environnement. « si vous ne prenez pas la précaution d’avoir une cheminée avec des filtres, vous contribuez à la pollution de l’air et au réchauffement climatique parce que la fumée contient beaucoup de produits aliphatiques et le CO2 qui se dégage sont très dangereux pour l’homme et pour l’environnement, a prévenu l’environnementaliste.
La fumée issue de la combustion du plastique est d’autant plus polluante qu’elle constitue une menace pour la santé humaine. Le Pr Mamadou Diop, cancérologue rencontré à l’unité de cancérologie de l’hôpital Aristide le Dantec de Dakar explique les méfaits de cette pratique. « Incinérer du plastique dans l’environnement c’est quelque chose qu’il faut encadrer. La fumée qui s’y dégage étouffe et elle contient des perturbateurs endocriniens qui vont entrer dans notre sang et perturber nos organes endocriniens mais à quel degré c’est-ce qu’on n’ignore », a-t-il établi.

Un mal bien profond

Autre site même problématique. Sauf qu’ici la pollution n’est pas visible elle est sous-marine.
Gorée, ville historique située à 3, 5Km au large des côtes sénégalaises. Par le passé, cette terre ceinte par la mer était à la plateforme tournante du commerce des esclaves. Ce matin du mois de décembre, c’est cette ville insulaire qui accueille l’équipe des plongeurs de l’océanium de Dakar. Objectif de cette descente dans les profondeurs des eaux pour tenter de dépolluer l’océan. Il y a belle lurette, les emballages plastiques ont fini d’y élire domicile. Rodwane El Ali, l’un des membres de l’équipe des plongeurs explique que 40% des déchets que l’on retrouve au fonds de l’océan sont des sachets plastiques. Un vrai sachet plastique habituel qu’on voit un peu partout dans Dakar. 

Dans cet écosystème marin les sachets plastiques sont présents. Une présence préjudiciable pour les espèces aquatiques. « Quand les sachets plastique se retrouvent dans la mer, il a été prouvé que ces contenants sont à l’origine de la disparition des tortures parce qu’ils les confondent aux médusent et les mangent ce qui provoque la mort », a expliqué l’environnementaliste. Pour le plongeur, le risque est élevé. « L’impact d’un sachet plastique quand il va être dans l’eau, il va se dégrader. A ce niveau, vous avez deux étapes : la première est que l’animal va manger le sachet, forcément ça va le tuer tout de suite ; la deuxième, l’animal va se coincer dans le sachet ; la tête dans le sachet, il ne pourra pas en sortir et va se noyer. La troisième possibilité est que le sachet va se dégrader au fil des années et devenir de petits morceaux. Les poissons vont manger ce morceau, l’homme mange le poisson ; donc technique l’homme mange le plastique », a-t-il démontré.   
Le risque d’avoir le plastique dans nos plats est réel. Dans l’un de ces articles publiés le 31 décembre 2019, l’agence de presse britannique Reuters a tiré la sonnette d’alarme sur la quantité de micro-plastique que nous ingérons. Selon ses estimations, nous consommons 250 grammes de plastiques tous les ans soit 20 kilogrammes sur une espérance de vie de soixante-dix-neuf (79) ans. L’équivalent de deux poubelles de 10 kilogrammes.

 

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