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18 juin 2025
Par Mamadou Oumar NDIAYE
AU TÉMOIN, ON N’EST NI DES DON QUICHOTTE NI DES TARTARIN DE TARASCON
On voit soudain sortir des ténèbres et apparaître au grand jour, sabre au clair, des chevaliers Bayard sans peur et sans reproche qui se ruent à l’assaut du nouveau régime pour, prétendent-ils, défendre une profession menacée
A travers un communiqué assez largement diffusé lundi soir, afin que nul n’en ignore, nous avons tenu à informer nos lecteurs et annonceurs que notre journal ne serait pas dans les kiosques hier mardi. En même temps, nous précisions que nous nous démarquions totalement de la « Journée sans presse » à laquelle avait appelé une partie de la corporation. Les raisons de ce refus méritent d’être exposées. Il y a d’abord le fait que nous n’avons pas été associés au processus de prise de cette décision. Pour ce qui me concerne, c’est dans la nuit de dimanche à lundi, vers 1h du matin, qu’un des journalistes du « Témoin » m’a envoyé par texto un éditorial commun censé être diffusé par tous les journaux pour le lendemain et un autre message pour m’informer de l’initiative consistant à observer une « journée sans presse pour le mardi ».
Sans doute dira-t-on que les absents ont toujours tort et que je n’avais qu’à assister à la réunion à laquelle tous les patrons de presse étaient invités vendredi dernier. Certes, mais cela n’empêchait pas de faire amender le texte de l’éditorial par tous les concernés et aussi de les consulter ne serait-ce que par téléphone sur le déclenchement d’un mouvement de grève, car il s’agissait bien de cela. Il s’y ajoute que, dans notre compréhension, la grève doit constituer une arme ultime à n’utiliser que lorsque toutes les autres voies de recours auront été épuisées. Encore faudrait-il que l’on se donne la peine d’explorer lesdites voies. Or, à notre connaissance, à part quelques demandes d’audience — sans réponses de la part de l’intéressé — adressées au président de la République, rien n’a été fait pour nouer le fil du dialogue avec les autorités. De pauvres autorités auxquelles on n’a même pas laissé le temps de s’installer que, déjà, un feu nourri était ouvert sur elles en même temps qu’on procès en incompétence et reniement leur était intenté ! Alors qu’elles n’avaient même pas encore fait 100 jours et cherchaient encore leurs marques…
En fait, dès l’accession au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, suivie de la nomination d’Ousmane Sonko au poste de Premier ministre, une partie de la presse leur avait déclaré la guerre. On remarquera qu’alors même que des corporations aussi grévistes en diable que les personnels de la santé avec « And Gueusseum », les enseignants tous ordres confondus et même les étudiants, observent un cessez-le-feu depuis le 24 mars pour souhaiter la bienvenue au nouveau pouvoir, ce sont les hardis patrons de presse qui choisissent de déclencher la première grève contre lui. C’est assez louche tellement les motifs avancés pour justifier ce mouvement d’humeur sont sujets à caution. On voit soudain sortir des ténèbres et apparaître au grand jour, sabre au clair, des chevaliers Bayard sans peur et sans reproche qui se ruent à l’assaut du nouveau régime pour, prétendent-ils, défendre une profession menacée. Fort bien et à la bonne heure ! Il est seulement permis de se demander où étaient ces nouveaux défenseurs de la presse lorsque l’ancien pouvoir arrêtait notre confrère Pape Alé Niang à de nombreuses reprises et le jetait en prison après avoir attenté à son intégrité physique ? Où étaient-ils lorsque, par un vendredi après-midi caniculaire nous marchions en scandant des slogans et en chantant du rond-point de l’Ecole normale supérieure à celui du Rond-Point Jet d’eau où nous avions tenu un meeting pour exiger la libération du propriétaire de « Dakar Matin » ? Où étaient-ils lorsque des journalistes de Wal Fadjri étaient emprisonnés, les locaux de ce groupe attaqués à coups de grenades lacrymogènes par les policiers et sa fréquence télé retirée ? Notre excellent confrère Moustapha Diop peut-il nous dire si tous ces gens se sont alors portés à leur secours ? Où étaient-ils lorsque notre ancien collaborateur (pendant une quinzaine d’années) Serigne Saliou Guèye était embastillé ? A l’époque, pour l’enfoncer davantage, certains confrères avaient même fait des sorties pour dire qu’il n’avait pas la carte nationale de presse ! « Maintenez-le en prison ce salaud » avaient l’air de dire aux flics et aux juges ces braves confrères qui s’érigent aujourd’hui en croisés de la liberté de la presse et en intrépides défenseurs de la profession. Où étaient-ils lorsque de jeunes confrères étaient violentés par les forces de l’ordre lors des manifestations ?
Plus généralement, où étaient-ils donc, ces braves qui défendent l’honneur du journalisme et les grands principes de la démocratie lorsque plus de 60 jeunes gens à la fleur de l’âge tombaient sous les balles des policiers et des gendarmes du président Macky Sall ? Que faisaient-ils lorsque plus de 2000 jeunes gens étaient jetés au gnouf souvent pour avoir fait un post pour saluer Ousmane Sonko ou pour avoir porté les bracelets de Pastef ? Les a-t-on jamais vus ou entendus condamner les graves dérives liberticides et la folie répressive du défunt régime ? Les a-t-on vus dénoncer le gigantesque et scandaleux complot fomenté contre Ousmane Sonko et son parti Pastef ? Au contraire, bien souvent, ce sont des organes de presse qui ont constitué le bras armé médiatique de Macky Sall pour calomnier, insulter, traîner dans la boue les opposants qui, grâce au peuple souverain, président depuis le 24 mars dernier aux destinées de notre pays. Qui donc a relayé et donné l’ampleur que l’on sait à l’ignoble affaire Adji Sarr ? Lorsqu’on a joué un rôle aussi peu glorieux depuis mars 2021 et que l’on constate que, malgré ses tirs de barrage, les Sénégalais ont élu dès le premier tour Bassirou Diomaye Faye, le candidat choisi par Ousmane Sonko, on devrait se regarder dans un miroir et avoir le courage de se remettre en question. Faire son examen de conscience. Et, à défaut de battre sa coulpe et de présenter des excuses au peuple sénégalais pour ce rôle dégoutant que l’on a joué, la moindre des choses c’est de faire profil bas pour se faire oublier, et le dos rond pour laisser passer la bourrasque, plutôt que de déclarer la guerre à un pouvoir auréolé de la légitimité populaire ! Savons-nous donc que les journalistes ont aujourd’hui…très mauvaise presse dans ce pays à cause justement du comportement de ces gens qui veulent aujourd’hui pousser la presse à la confrontation avec le nouveau pouvoir ?
Un secteur à la ramasse !
Il a été dit que notre secteur traverse une mauvaise passe. C’est un euphémisme car il est carrément à la ramasse ! Ce n’est pas étonnant car il y a longtemps que la presse se tire des balles dans les pieds et s’est lancée dans une fuite en avant plus que suicidaire. Cette politique de l’autruche ne pouvait débuter que sur la situation de quasi faillite généralisée que l’on observe actuellement. Comme nous sommes les plus intelligents au monde, au Sénégal, on a cru pouvoir se jouer de toutes les lois de l’économie et de toutes les règles de gestion. Voilà donc un pays qui fait partie des plus pauvres du monde — au 162ème rang mondial sur 192 du classement des PIB par habitant — et qui bat paradoxalement le record du nombre de journaux (51 quotidiens), de radios (plus de 200), de télévisions (plus de 50) et de sites d’information (400 rien que dans la région de Dakar) ! Dans ces conditions, évidemment, impossible qu’il y ait des entreprises de presse viables. Surtout qu’il en naît chaque mois de nouvelles. Des entreprises ou, en tout cas, des supports qui tous se posent en concurrents de ceux existants et qui vont réclamer eux aussi leur part de l’ « aide à la presse » qui est à l’image d’un gigantesque gâteau à partager chaque année par un plus grand nombre de convives. Une aide à la presse qui, surtout, constitue un appel d’air puisque, pour capter une plus grande part cumulée, d’aucuns multiplient les supports à cette fin ! Comme nous l’écrivions dans ces colonnes il y a quelques mois, c’est le serpent qui se mord la queue. En plus des millions grappillés dans l’aide à la presse, on se lance aussi dans la chasse aux « conventions » avec les sociétés nationales et les ministères. L’activité étant structurellement déficitaire, pour combler on a donc un besoin vital d’aide à la presse et de « conventions ».
Que celles-là diminuent voire soient gelées et c’est la catastrophe. Dans un système capitaliste, la loi du marché aurait régulé tout cela, les plus forts absorbant les plus faibles et le tour est joué. Dans ces pays où les choses marchent sur les pieds, il y a un effet de concentration, au Sénégal c’est plutôt à un effet d’éclatement et de métastase que l’on assiste ! Chaque mois ou presque, de nouveaux « patrons de presse » apparaissent, naissent sur les flancs des supports existants et demandent eux-aussi à être aidés par l’Etat ! Or, encore une fois, au vu des chiffres, même l’économie américaine, sans doute, ne pourrait pas supporter le nombre incroyable de journaux, de radios, de télévisions, de sites d’informations et de webtélés qui pullulent et survivent laborieusement au Sénégal.
Un pays à l’économie exsangue et au marché publicitaire insignifiant, ne cessant de se réduire comme peau de chagrin, et dont la plus grande partie, qui plus est, est bouffée par le hors média. Pour tout dire, un pays à l’environnement particulièrement défavorable à la presse. Je me rappelle, dans les années 90, ce patron de presse qui avait fait des pieds et des mains pour rencontrer Jean-Paul Baudecroux, tout-puissant patron du groupe NRJ. Il voulait le convaincre d’investir dans une radio au Sénégal. Réponse cinglante de Baudecroux : « ça ne m’intéresse pas car il n’y a pas d’argent à gagner au Sénégal ! » Beaucoup plus tard, le groupe Lagardère avait cédé sa station dans notre pays au bout de quelques mois d’exploitation faute de recettes publicitaires suffisantes. Tous préfèrent aller en Côte d’Ivoire où il y a de l’économie tandis que, dans notre beau pays, on fait de la politique et on palabre ! Quelques mots sur la presse écrite : croyez-vous donc que le business model basé sur des journaux à 100 francs soit tenable ? Même dans les pays qui nous entourent, il n’y en pas un seul où un journal est vendu à un prix aussi modique. Et pourtant, on persiste à vendre des journaux à 100 francs sur lesquels les 25 francs reviennent aux vendeurs.
Encore faudrait-il que les Sénégalais achètent des journaux ! Comment faire pour basculer dans le numérique qui, dans le monde entier, a tué la presse écrite ? Voilà l’une des questions que l’on doit se poser. C’est de tout cela que l’on devrait parler d’abord, balayer devant notre propre porte, étudier les moyens de rendre nos entreprises viables, ce qui passe avant tout par des regroupements, plutôt que de rendre le nouveau pouvoir responsable de tous nos malheurs. Des malheurs qui préexistaient et qu’il ne fait qu’aggraver en matraquant fiscalement des entreprises en faillite depuis longtemps. En tirant sur des ambulances. Ne nous trompons pas d’adversaire et ne menons pas, comme Don Quichotte, des combats contre des moulins à vent ! Ne faisons pas comme Tartarin de Tarascon, ce personnage burlesque d’Alphonse Daudet, qui prétendait aller à la chasse aux lions en Algérie. Et cessons donc, à chaque fois qu’il y a un cheveu dans la soupe, d’accuser le vent qui passe !
LES CINQ GRANDS ENSEIGNEMENTS DES JO DE PARIS POUR L'AFRIQUE
Les JO 2024 ont baissé le rideau à Paris avec un bilan total de 39 médailles pour l'Afrique. Si certains athlètes ont répondu présent et fait honneur à leur statut, d'autres sont passés à côté de leur sujet, quand d'autres ont créé la sensation.
Les JO 2024 ont baissé le rideau à Paris avec un bilan total de 39 médailles pour l'Afrique. Si certains athlètes ont répondu présent et fait honneur à leur statut, d'autres sont passés à côté de leur sujet, quand d'autres ont créé la sensation. A l'heure du bilan, quels enseignements retenir de la participation africaine ?
Le Kenya et l'athlétisme principaux pourvoyeurs de médailles
Le Kenya a une fois de plus montré sa suprématie dans les courses de fond, une tradition bien établie aux Jeux Olympiques. Beatrice Chebet, en particulier, a marqué les esprits en remportant deux médailles d'or dans les épreuves de 5000m et 10 000m. Ces performances la placent comme l'une des figures de proue de l'athlétisme mondial, et confortent la place du Kenya en tant que leader incontesté des courses de fond. De plus, Emmanuel Korir a défendu son titre olympique en s'imposant au 800m masculin, démontrant la continuité du succès kenyan dans cette discipline. Et comme lors des éditions précédentes, l'athlétisme a été le terrain de chasse principal des médailles africaines aux JO 2024. Outre les exploits du Kenya, Joshua Cheptegei de l'Ouganda a enfin complété son palmarès en remportant l'or au 10 000m, tandis que Soufiane El Bakkali du Maroc a confirmé son hégémonie sur le 3000m steeple en décrochant l'or pour la deuxième fois consécutive après Tokyo 2020. Des athlètes qui, comme Faith Kipyegon sur le 1500m, incarnent la domination africaine dans les courses de fond et de demi-fond.
Des performances stables mais en deçà des espérances
Avec un total de 39 médailles aux JO 2024, les nations africaines ont montré une certaine stabilité par rapport aux éditions précédentes, mais sans réussir à dépasser le record de 45 médailles établi à Rio 2016. Cette stagnation relative laisse penser qu'il y a encore beaucoup de potentiel inexploité sur le continent. Des figures attendues, comme la Nigériane Tobi Amusan, détentrice du record du monde sur 100m haies, ont déçu, ce qui a contribué à cette performance en demi-teinte.
Premières médailles historiques pour des nations africaines émergentes
Les Jeux Olympiques de 2024 ont vu des nations comme le Botswana et le Cap-Vert entrer dans l'histoire avec leurs premières médailles. Letsile Tebogo du Botswana a remporté l'or au 200m, une première pour un athlète africain sur cette distance, et David da Pina du Cap-Vert a décroché le bronze en boxe. Ces succès historiques démontrent du potentiel croissant de ces nations émergentes et pourraient inspirer d'autres petits pays à investir davantage dans le sport de haut niveau.
Sports de combat, pourvoyeurs de médailles à l'avenir ?
Les performances remarquables de plusieurs nations africaines dans les sports de combat ont marqué ces JO 2024. En dehors de l'Algérie avec Imane Khelif, la Tunisie s'est également illustrée grâce à Khalil Jendoubi, qui a décroché l'or en taekwondo, confirmant son talent après l'argent obtenu à Tokyo 2020. De même, le Cap-Vert a fait une entrée fracassante dans l'histoire olympique avec David da Pina, qui a remporté la première médaille de son pays en boxe. La Côte d'Ivoire, avec Cheick Sallah Cissé, a ajouté une nouvelle médaille de bronze à son palmarès en taekwondo, consolidant ainsi sa position dans ce sport après son titre olympique à Rio en 2016. De quoi laisser espérer l'émergence de nouveaux champions dans ces disciplines à l'avenir.
Inégalités persistantes entre les nations africaines
Si certaines nations, comme le Kenya et l'Algérie, ont particulièrement brillé, d'autres, notamment les grandes nations comme le Nigeria, ont été beaucoup moins performantes et sont rentrées bredouilles. Ce déséquilibre met en lumière les inégalités de développement et de ressources entre les pays africains, ce qui pourrait nécessiter une coopération accrue et des stratégies collectives pour élever le niveau de l'ensemble du continent.
Le défi : maintenir une progression continue dans le temps
Comparé à Rio 2016, le nombre de médailles décroché par les nations africaines à Paris 2024 montre une légère baisse, suggérant que la progression du continent n'est pas linéaire. Ce défi de maintenir une progression constante soulève des questions sur les infrastructures sportives, le financement, et le soutien aux athlètes, autant de facteurs cruciaux pour transformer le potentiel en résultats tangibles aux futures éditions des Jeux Olympiques. Ces enseignements montrent que les Jeux Olympiques de 2024 ont été un mélange de succès et de défis pour les nations africaines, avec des performances individuelles exceptionnelles mais aussi des signes qu'il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre le plein potentiel du continent sur la scène sportive mondiale.
LES LIONS REMPORTENT LA PREMIERE MANCHE
Dans le cadre de son stage en vue de la fenêtre de novembre des éliminatoires de l’Afro¬basket masculin 2025, les Lions ont réussi son premier test en remportant ce lundi le premier acte de la double confrontation amicale qui l’oppose à la Tunisie ( 66-64
Dans le cadre de son stage en vue de la fenêtre de novembre des éliminatoires de l’Afro¬basket masculin 2025, l’équipe nationale du Sénégal masculin a réussi son premier test en remportant ce lundi le premier acte de la double confrontation amicale qui l’oppose à la Tunisie ( 66-64). Les Lions de De Sagana Diop, sans leurs joueurs majeurs, redescendent ce mercredi sur le parquet de Marius Ndiaye pour un second et dernier acte. Un duel qui s’annonce encore très serré contre les Aigles de Carthage.
L’équipe nationale du Sénégal a livré lundi au Stadium Marius Ndiaye, son premier acte de la double confrontation amicale qui l’oppose à la Tunisie. Sans la plupart de ses cadres, les Lions ont réussi le premier test face à une accrocheuse équipe des Aigles de Carthage.
La victoire des poulains de Ngagne Desagana Diop ne s’est dessinée qu’aux ultimes secondes d’un match tendu et serré. Après le premier quart- temps en faveur du Sénégal (19-15), la rencontre s’est équilibrée dans le deuxième quart-temps. Grâce à une bonne série sur les tirs primés, les Aigles retrouvent de l’allant. Ils ne tardent pas à rejoindre les Lions au score avant d’échouer à trois points à la pause (35-32).
Au retour des vestiaires, Branco Badji, Ibou Faye et autre Gora Camara, plus en réussite, reprennent l’avantage qu’ils garderont jusqu’ à la fin du troisième quart-temps et avec une petite marge (49-45). De quoi se mettre la pression lors du décisif dernier quart- temps. Les Lions parviennent à stabiliser ce court écart jusqu’à la fin du match conclue sur la marque de 66 à 64. Un résultat qui annonce un second match très disputé et plein d’enseignement dans la phase de préparation. Même si le coach Desagana ne dispose pas encore de tous ses cadres. Cette rencontre est prévue ce mercredi (19h30) au stadium Marius Ndiaye.
Le Sénégal, on le rappelle, prépare la fenêtre de novembre des éliminatoires de l’Afro¬basket masculin 2025, prévues du 22 au 24 novembre 2024 à Dakar. Les Lions sont logés dans le Groupe B, en compagnie du Cameroun, du Gabon et du Rwanda. Les éliminatoires prendront fin par la fenêtre du 17 au 25 février 2025 avec au bout les 16 équipes qualifiées pour l’Afrobasket masculin prévu en Angola.
LE RAPPORT QUI ACCABLE LES PRÉDATEURS DU LITTORAL DAKAROIS
Le document de la Commission ad hoc remis ce mardi 13 août 2024 au président Bassirou Diomaye Diakhar Faye promet son lot de révélations sur les « irrégularités préoccupantes » qui entachent la gestion du Domaine Public Maritime
Un mois après celui sur le site de Mbour 4, livré le samedi 13 juillet dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a reçu hier, mardi matin, 13 août 2024, le Rapport de la Commission ad hoc chargée de contrôler les titres et occupations du Domaine Public Maritime (DPM) dans la région de Dakar. C’est en présence du Premier ministre, Ousmane Sonko, à qui le pré-rapport a été remis depuis le lundi 15 juillet dernier.
Le Rapport de la Commission ad hoc chargée de contrôler les titres et occupations du Domaine Public Maritime (DPM) dans la région de Dakar est désormais entre les mains du président de la République. Bassirou Diomaye Diakhar Faye a reçu cette étude, qui «met en lumière plusieurs irrégularités préoccupantes notamment en ce qui concerne les impacts environnementaux et socioéconomiques», en présence du Premier ministre, Ousmane Sonko, informe le ministre-conseiller et porte-parole de la Présidence de la République sénégalaise, Ousseynou Ly, à travers un communiqué. Selon lui, le Chef de l’Etat a réaffirmé son engagement à procéder à une «rectification rigoureuse, sans acharnement mais avec fermeté, afin de restaurer l’orthodoxie et garantir un accès libre au Domaine Public Maritime pour tous». En attendant, le rapport «a également formulé des recommandations visant à renforcer le cadre législatif et institutionnel».
La Commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine Public Maritime (DPM) dans la région de Dakar, a été instituée par arrêté n°006632 du 13 mai 2024. Elle avait déjà remis au Premier ministre, Ousmane Sonko, le lundi 15 juillet 2024, à la Primature, le Pré-rapport sanctionnant les deux mois de travaux de ladite commission. C’était en présence du ministre, secrétaire général du gouvernement, président de ladite Commission, du ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires ainsi que des membres de la commission. Lors de cette cérémonie, Ousmane Sonko, qui avait félicité la Commission pour la qualité du travail et l’engagement de ses membres, avait annoncé la transmission du Rapport final à «la Haute attention du président de la République» les jours à venir, à l’issue de son approbation par le Premier ministre.
Cette dernière séance intervenait 48H après la réception, par le Chef de l’Etat, du Rapport sur le site de Mbour 4 à Thiès. «J’ai reçu le Rapport sur le site de Mbour 4, ce matin (la matinée de samedi 13 juillet dernier, ndlr)… Vous trouvez normal que 9 personnes soient attributaires de 1104 parcelles sur le site de Mbour 4 ?», s’était offusqué le président Diomaye Faye lors d’une conférence de presse, dans le cadre de ses 100 jours au pouvoir, le samedi 13 juillet 2024, informant aussi qu’il allait recevoir prochainement le Rapport sur le littoral.
Lors de cet exercice d’échange avec les populations sénégalaises, via la presse nationale, après un peu plus de trois (3) mois de gouvernance, le président de la République, évoquant toujours les problèmes de gestion du foncier, notamment la situation sur le littoral (Domaine Public Maritime), les sites de la nouvelle ville de Thiès (Thiès Ville Neuve) et de Mbour 4 où il avait déjà ordonné l’arrêt de toutes activités depuis le début du mois de mai dernier, a dénoncé la prédation foncière à Thiès, où des «hectares ont été attribués à des gens qui n’étaient pas dans le besoin». Aussi a-t-il déploré le fait que 34 personnes se partagent 16.186 parcelles dans la nouvelle ville de Thiès (Thiès Ville Neuve), tout en promettant la reprise du lotissement et la réaffectation «équitablement» des parcelles aux populations.
LA PROCHAINE ETAPE CONSISTE A REDUIRE SUBSTANTIELLEMENT LE COUT DE L'ELECTRICITE POUR TOUS LES SENEGALAIS
Le Sénégal, dans le cadre du Compact II relatif au secteur de l’électricité, verra l’ensemble des travaux achevés d’ici juin 2026, rassure le Directeur Général du Millenium Challenge Account (MCA) au Sénégal, Oumar Diop
Le Sénégal, dans le cadre du Compact II relatif au secteur de l’électricité, verra l’ensemble des travaux achevés d’ici juin 2026, rassure le Directeur Général du Millenium Challenge Account (MCA) au Sénégal, Oumar Diop. Dans cette interview accordée à Sud Quotidien, le Directeur général du MCA Sénégal explique qu'en termes d'engagement global, de taux d'avancement physique et d'accroissement de l'accès à l'énergie, l'ensemble du dispositif fonctionne de manière optimale, avec des progrès notables par rapport aux échéances fixées. S’agissant des impacts, Oumar Diop indique que le MCA Sénégal prendra en charge gratuitement les installations intérieures de plus de 6000 ménages. Et la prochaine étape va consister à réduire substantiellement le coût de l'électricité pour tous les Sénégalais. Sur le plan des réformes, il salue le fort engagement du gouvernement du Sénégal dans les aspects techniques et administratifs.
Dernièrement, le sous-secrétaire d’État adjoint américain, Colin Campbell, en visite à Dakar, a saisi l’occasion pour visiter certains chantiers du Compact d’électricité. Êtes-vous satisfait de l’exécution de ces projets ?
Effectivement, la visite officielle de 48 heures à Dakar du sous-secrétaire d’État adjoint des États-Unis d’Amérique, Colin Campbell, a constitué un moment important dans la mise en œuvre du Compact d’électricité du Sénégal. Naturellement, les discussions avec les autorités sénégalaises ont principalement porté sur le renforcement de la coopération bilatérale entre Washington et Dakar. Le sous-secrétaire d’État a manifesté une grande satisfaction quant à l’état d’avancement des projets de modernisation du réseau de transport d’électricité, de l’accroissement de l’accès à l’électricité dans les zones rurales et périurbaines, ainsi que du niveau de mise en œuvre des réformes institutionnelles entreprises par le gouvernement du Sénégal dans le secteur de l’énergie.
Ce Compact est estimé à 330 milliards de francs CFA. Quel est le niveau de décaissement ?
Aujourd’hui, en termes d’engagement global, nous avons atteint 80%. Le taux d’avancement physique est évalué à plus de 100%, avec des décaissements à hauteur de 30%. Ainsi, les décaissements suivent naturellement la courbe des engagements et de l’état d’avancement physique.
Concrètement, quel est l’état d’avancement des projets de transport d’électricité ?
Pour le projet de transport d’électricité, sur un budget de 238 milliards, 226 milliards ont été engagés. Quant au projet d’accroissement de l’accès à l’énergie, sur un budget de 33,7 milliards, l’intégralité de cette somme a été engagée ; ce qui correspond à environ 111% du budget initial. Pour le projet de réformes, sur un budget de 29 milliards, nous avons engagé 9,4 milliards. Le reste est consacré à l’administration et au contrôle du programme.
Combien d’entreprises sénégalaises ont été sélectionnées dans le cadre de ce Compact d’électricité ?
Il est crucial de souligner que la participation des entreprises sénégalaises dans la mise en œuvre du MCA Sénégal revêt, pour nous, une importance capitale. À ce jour, plus de 155 contrats ont été signés avec des entreprises sénégalaises, pour un montant d’environ 60 millions de dollars américains, sur un total de 213 contrats. Je puis vous assurer que les entreprises sénégalaises sont très actives dans ce Compact. Nous collaborons également avec de nombreux consultants sénégalais qui travaillent régulièrement avec les équipes du MCA Sénégal et du MCC. L’expertise sénégalaise est donc significative et bien représentée à tous les niveaux, que ce soit au sein des PMI, des PME, des entreprises de consultance ou encore des entreprises d’exécution.
À terme, combien de villages et de personnes seront impactés par ces projets ?
Nous prévoyons que plus de 12 millions de Sénégalais seront impactés par ce Compact, soit à travers les projets de modernisation et de renforcement du réseau de transport d’électricité, soit par les programmes d’accroissement de l’accès à l’électricité dans les zones rurales et périurbaines, notamment dans les régions sud et centre du pays. L’impact sera ressenti dans plus de 350 localités. Il est à noter que ces projets ne concernent pas uniquement les villages, mais également toute l’infrastructure de basse et moyenne tension nécessaire pour accéder à ces localités. Sur le plan économique, nous prévoyons de développer plus de 15 périmètres de bananeraies dans la région de Tambacounda et d’intervenir dans l’ensemble des chaînes de valeur, telles que celles du riz et de l’anacarde. En somme, l’impact se fera sentir tant sur les ménages que sur le développement économique des zones concernées. Nous envisageons également de créer de nombreux emplois dans les zones où ces projets seront réalisés, en mettant un accent particulier sur l’inclusion des jeunes et des femmes.
Les ménages bénéficieront ils de l’installation intérieure ?
Absolument ! Dans le cadre de notre intervention en milieu rural, parmi les 12.000 ménages qui seront impactés, le MCA Sénégal prendra en charge gratuitement les installations intérieures de plus de 6000 ménages. Il s’agit des ménages les plus défavorisés, appartenant aux franges les plus vulnérables de la population. Ces ménages bénéficieront gratuitement de l’installation des compteurs pour faciliter leur raccordement. Par ailleurs, nous faciliterons également l’accès aux équipements productifs, car pour nous, il ne s’agit pas seulement d’amener l’électricité pour éclairer des villages, mais aussi de développer l’activité économique dans ces zones.
Quels retours avez-vous reçus des populations bénéficiaires du Compact II ?
Les retours sont extrêmement positifs. Chaque fois que nos équipes se rendent dans les villages, les populations les accueillent chaleureusement et expriment leur enthousiasme quant aux impacts attendus de ces projets. Elles sont bien informées et conscientes de l’influence durable que ces projets auront sur leur vie. Globalement, cette initiative est accueillie de manière très favorable dans les zones rurales.
Est-il envisageable de réduire le prix de l’électricité pour ces populations à faibles revenus ?
La question du coût de l’électricité est complexe et globale. Il fut un temps où il était nécessaire d’assurer une équité territoriale en matière de coût de l’électricité, car celui-ci était plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain, en raison des concessionnaires d’électrification rurale. Cependant, aujourd’hui, les tarifs sont globalement équitables sur l’ensemble du territoire. La prochaine étape consiste à réduire substantiellement le coût de l’électricité pour tous les Sénégalais. Cela se fera à trois niveaux : la production, le transport et la distribution.
Où en est-on avec la filialisation de SENELEC ?
La filialisation de la SENELEC a été consacrée par le Code de l’Électricité de 2021, qui prévoit que SENELEC doit être filialisée au plus tard en mars 2024. Il est important de rappeler que la filialisation n’est pas une privatisation. SENELEC restera une entité détenue à 100% par l’État du Sénégal. La filialisation concerne simplement l’organisation de SENELEC en une holding avec trois filiales : production, transport et distribution. Cela permettra une meilleure lisibilité des opérations de SENELEC, tout en maintenant l’entité sous le contrôle total de l’État.
Pensez-vous que tous ces chantiers seront achevés à temps ?
Le MCA dispose d’une grande expertise en matière de réalisation de projets et de programmes. Nous avons mis en place, en interne, tous les mécanismes nécessaires pour le suivi des projets, la gestion des risques et la planification. Nous bénéficions également d’un fort engagement du gouvernement du Sénégal, qui nous appuie sur les aspects techniques et administratifs. En outre, nous avons l’appui du gouvernement américain à travers le Millenium Challenge Corporation (MCC) ; ce qui renforce notre capacité à réaliser les projets dans les délais. Selon notre planification, tous les projets devraient être achevés d’ici juin 2026.
Le Sénégal peut-il espérer un troisième don du gouvernement américain, après les Compacts I et II ?
Le premier Compact, axé sur l’élargissement de l’accès aux marchés et aux services à travers la construction de routes et de réseaux d’irrigation, était un Compact bilatéral entre les États-Unis et le Sénégal. Le Compact actuel, centré sur l’énergie, est également bilatéral. Le troisième Compact sera cependant régional, impliquant un autre pays éligible au sens du MCC. Les discussions en cours ont identifié l’économie bleue comme secteur stratégique pour ce troisième Compact. Nous espérons que ce Compact régional sera formulé, négocié et signé, avant la fin du Compact actuel en septembre 2026.
Quid des impacts environnementaux de ces projets à fort potentiel socioéconomique ?
Tout d’abord, en ce qui concerne l’environnement, le MCA Sénégal s’est engagé à respecter les normes de performance environnementale et sociale les plus élevées. À cet égard, nous travaillons en étroite collaboration avec les ministères de l’Environnement et de la Transition écologique (METE), ainsi qu’avec la Société financière internationale (SFI). Un exemple concret est le projet du câble sous-marin reliant Cap-des-Biches à BelAir, pour lequel nous avons pris en compte l’impact potentiel sur les pêcheurs et avons travaillé à renforcer leurs capacités et à soutenir leurs activités. En ce qui concerne le genre et l’inclusion sociale, le MCA Sénégal s’efforce de promouvoir l’emploi des jeunes filles et des femmes, en particulier dans le secteur de l’énergie. Nous avons lancé un programme de stages pour jeunes filles, en collaboration avec le ministère de l’Énergie, visant à les intégrer dans les entreprises du secteur. Nous travaillons également avec le Registre national unique (RNU) pour identifier les ménages les plus défavorisés en milieu rural et les accompagner afin de réduire leur niveau de pauvreté. De plus, nous veillons à ce qu’un mécanisme de gestion des plaintes soit en place pour garantir que les projets du Compact respectent les droits et les préoccupations des populations concernées.
Qu’en est-il des réformes ?
Aujourd’hui, les réformes institutionnelles progressent de manière satisfaisante. Ces réformes peuvent être décomposées en trois volets principaux. Le premier concerne la Commission de régulation du secteur de l’énergie. À l’origine, il existait une Commission de régulation du secteur de l’électricité. Cependant, avec la loi de 2021, cette entité a été élargie pour devenir la Commission de régulation du secteur de l’énergie, intégrant ainsi les segments intermédiaire et aval du gaz. Depuis lors, plusieurs décrets ont été adoptés concernant la Commission de régulation. Actuellement, nous finalisons les règlements d’application relatifs à cette Commission. Nous sommes également en phase d’achèvement du Plan stratégique et du Plan de communication de la Commission de régulation du secteur de l’énergie. Ainsi, en termes de progression, je suis convaincu que d’ici 18 mois, nous disposerons d’une Commission de régulation pleinement opérationnelle, capable de jouer le rôle attendu par l’ensemble des acteurs du secteur. Le deuxième volet de ces réformes porte sur les ministères en charge de l’Energie. À cet égard, nous déployons actuellement une assistance technique, dont le point central est la Planification intégrée à moindre coût. Il y a environ deux ou trois semaines, lors du Conseil des ministres, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a signé le décret relatif à cette planification intégrée à moindre coût. Cet outil de planification nous permettra désormais d’établir une vision à long terme concernant les besoins d’acquisition en énergie, et de négocier des contrats d’achat d’énergie plus avantageux pour le pays. Enfin, le troisième volet de la réforme concerne la SENELEC, que nous avons évoquée précédemment. La filialisation de la SENELEC progresse très bien, tout comme la mise en place du Bureau d’accès au réseau de transport (BART). Nous attendons actuellement les retours du gouvernement concernant les seuils d’éligibilité. Je pense que, d’ici un mois au plus tard, nous aurons les arrêtés et décrets nécessaires pour accélérer l’ouverture du réseau de SENELEC aux tiers. Il est également important de souligner qu’au 3 octobre prochain, le ministère en charge de l’Energie procédera à l’évaluation de la feuille de route «Électricité 2035». Cette feuille de route définit les grandes lignes de l’évolution du secteur pour les années à venir. Avec la participation de l’ensemble des partenaires du secteur et à la lumière de la Lettre d’appui au développement du secteur, récemment révisée avec le ministère du Pétrole et des Énergies, nous pourrons effectuer les réajustements nécessaires pour que la réforme en cours soit la plus adaptée aux besoins du gouvernement du Sénégal et garantisse la viabilité du secteur à moyen et long terme.
VERS L’EXAMEN EN URGENCE D’UNE LOI MODIFIANT LE REGLEMENT INTERIEUR
Les députés étaient en séance plénière hier, mardi 13 août, dans le cadre de la première session extraordinaire parlementaire de l’année 2024 consacrée à la demande de réactualisation du règlement intérieur de l’institution.
Les députés étaient en séance plénière hier, mardi 13 août, dans le cadre de la première session extraordinaire parlementaire de l’année 2024 consacrée à la demande de réactualisation du règlement intérieur de l’institution. A cette occasion, Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale a déclaré avoir reçu une demande d’examen en procédure d’urgence d’une proposition de loi visant à modifier le règlement intérieur.
Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a reçu une demande d’examen en procédure d’urgence d’une proposition de loi visant à modifier le règlement intérieur de l’institution parlementaire, émanant notamment de 79 députés. Il l’a fait savoir hier, mardi 13 août à l’ouverture de la première session extraordinaire de l’année 2024 consacrée à la demande de réactualisation du règlement intérieur de l’institution. « Je voudrais vous informer que j’ai reçu une demande d’examen d’une proposition de loi en procédure d’urgence émanant de 79 députés conformément aux dispositions de l’article 113 de notre règlement intérieur » a-t-il indiqué.
Amadou Mame Diop a ainsi assuré avoir donné acte de dépôt de cette proposition de loi visant à modifier et compléter la loi organique 2002-20 du 15 mai 2002 et portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il a invité les présidents de groupes parlementaires à se réunir afin de déterminer les dates retenues pour l’examen de la proposition de loi en commission et en séance plénière.
Le président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW, mouvance présidentielle), Mouhamed Ayib Salim Daffé, a salué cette décision de l’Assemblée de corriger ces irrégularités notées dans le règlement intérieur qui a fait l’objet de bras de fer au sein de l’institution parlementaire. « C’était par rapport à la non-conformité du règlement intérieur, par rapport à la Constitution, notamment les dispositions concernant le Premier ministre. Il s’agit, à travers cette session extraordinaire, de corriger ces insuffisances et ces lacunes-là. », a-t-il soutenu.
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY, opposition), Abdou Mbow, a rappelé que la proposition de loi sur la table de l’Assemblée nationale est l’aboutissement d’un long processus.
Pour rappel, le Premier ministre Ousmane Sonko a exigé la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale avant de faire sa déclaration de politique générale devant les députés. En réaction, le Bureau de l’Assemblée nationale a annulé la tenue du Débat d’orientation budgétaire
MODIFICATION DU REGLEMENT INTERIEUR DE L’ASSEMBLEE NATIONALE : La proposition de loi va être examinée aujourd’hui en commission
La proposition de loi portant modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale va être examinée ce mercredi (aujourd’hui) par la commission des lois de l’institution parlementaire. « Les membres de la commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains doivent se réunir mercredi à partir de 10 heures, dans le cadre de l’examen de la proposition de loi modifiant et complétant la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a indiqué l’institution dans un communiqué qui nous est parvenu hier, mardi
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 14 AOUT 2024
Sud Quotidien, Révélation Quotidien, Le Témoin Quotidien, Walf Quotidien, Le Soleil, Libération, EnQuête, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, L'Observateur, Le Quotidien, L'As
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Baadoolo - Elle perd du sang, sans secours !
C’était le 13 août. C’était le black-out. Une seule une : «Journée sans presse». Le Sénégal est la risée du monde. Pardon, le mot «risée» est interdit. À côté des Unes, il y avait les autres. Loolou mooy démocratie. Cette presse dans le coma a besoin d’une ambulance. D’une perfusion aussi. Sur les statuts WhatsApp, c’est un rouge de danger, tel un accidenté, qui a perdu beaucoup de sang. Qui saigne sans secours. On sans presse de tuer la presse. Mais en voulant casser des plumes, on risque d’y laisser des plumes. À nous aussi, si on ne change pas de modèle, c’est une mort reprogrammée.
Difficultés des médias L’Unsas solidaire des travailleurs de la presse
L’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) est solidaire «des travailleurs de la presse mobilisés pour la défense de leur instrument de travail». Dans un communiqué, le Secrétariat exécutif de cette centrale syndicale «reste convaincue que la presse joue une mission de service public qui intègre les fonctions de veille, de facilitation du débat public, d’éducation et de divertissement». Elle estime qu’elle est «un véritable moyen de consolidation de la démocratie». C’est pourquoi, l’Unsas exhorte l’Etat au dialogue et à la concertation pour trouver des «solutions aptes à redresser le secteur et à préserver les intérêts des travailleurs des médias». Elle rappelle que la défense de la liberté de la presse est un «impératif» dans un pays démocratique.
Initiative des Dahiras mourides de Suisse et Continent Premier L’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba exposée à Genève
Alors que l’on file vers le Grand Magal de Touba, la Fédération des dahiras mourides de Suisse (Fedams), l’association Continent Premier, initiatrice du «Gingembre littéraire» et Majalis, vulgarise l’œuvre de Serigne Touba. En collaboration avec AfricaLab de l’Université de Genève, «soucieux de contribuer à asseoir les bases d’une paix durable dans un monde marqué par les conflits meurtriers et les cycles d’agressions au nom de la religion», ils vont recevoir à Genève, les 20, 21 et 22 septembre 2024 l’Exposition internationale «L’Islam et la paix dans le monde», informe un communiqué. Cet événement, rappelle-ton, s’inscrit dans le cadre des Journées Culturelles que la Fedams organise périodiquement dans sa mission de diffusion de la pensée de Cheikh Ahmadou Bamba. Une grande table ronde à l’Université de Genève sur le thème «Religion, Pacifisme, conflits et Paix mondiale» marquera cette édition 2024. Elle sera animée par plusieurs intellectuels comme le professeur Didier Péclard, directeur de AfricaLab, Université de Genève, Serigne Abdou Aziz Mbacké Majalis, Pr Ibrahima Thioub ou encore El Hadji Gorgui Wade Ndoye, fondateur de Continent Premier.
Contribution du président de la Chambre de commerce de Dakar - Abdoulaye Sow envoie 2200 tonnes de bois à Serigne Mountakha
Dans le cadre du Magal de Touba célébré ce 23 août, le président de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (Unccias) a remis sa participation avec «2200 tonnes de bois morts» au khalife général des Mourides, selon un communiqué. Une tradition que Abdoulaye Sow perpétue pour «faciliter aider la cuisine des fameux berndés» lors de cet événement religieux à Touba. «Ces camions chargés à Tambacounda sont arrivés dans la cité religieuse. Ils ont été accueillis avec beaucoup de bonheur par les talibés et autres représentants du khalife qui n’ont pas manqué de magnifier le geste du président de la Chambre de commerce de Dakar», lit-on dans le communiqué.
Fermeture de l’Usine Emp-Industrie Les populations interpellent le ministre de l’Environnement
Le Collectif des impactées par les nuisances causées par EmpIndustries ex-Ganesha, une usine spécialisée dans la fabrication du plomb, interpelle le ministre de l’Environnement et de la transition écologique sur les correspondances qui lui ont été adressées depuis le mois de mai et qui sont restées sans suite. Il s’agit des localités de Niakhaté, Keur Mousseu, Diender et Pout. Lors d’un atelier sur le renforcement des capacités des journalistes et influenceurs sur les risques et impacts du plomb organisé par le Centre de recherche et d’action sur les droits économiques, sociaux et culturels (Cradesc), le secrétaire général du collectif a exigé la fermeture de cette usine. «Les enfants contractent des maladies jusqu’ici inconnues, d’autres pathologies comme la tuberculose voient le jour, des cas d’avortement sont répertoriés dans ces localités, les secteurs de l’agriculture et de l’élevage agonisent parce qu’il est devenu impossible de les pratiquer du fait que les terres sont inexploitables et la nature est très impactée par ces nuisances», a dit Mamadou Lèye.
KEEMTAAN GI - QUAND PLEURENT LES CIGALES APRES AVOIR TANT CHANTE !
Aux Etats-Unis, pays à la démocratie exemplaire et achevée, on ne tremble pas pour faire exécuter la loi sans état d’âme. Au pays de l’Oncle Sam donc, soutenir que l’on procède à des détournements d’impôts afin de renflouer les caisses de sa société, ça peut vous valoir un séjour carcéral en plus de voir votre fortune saisie. Mais dans ce charmant Galsen qui marche sur la tête, on peut procéder à ce maraudage, l’avouer à haute et intelligible voix et revêtir des habits de héros. Suprême honneur, on peut même se permettre de défier l’Etat. Elle est bien bonne cette défense éculée qui consiste à dire que le pouvoir tente d’asphyxier financièrement de bienheureux « businessmen » qui ne crèvent pas la dalle, mais craignent pour leurs portefeuilles. Pis, ils présentent ce méchant Etat en loup. Ces sinistres fossoyeurs de la démocratie, en à peine quatre mois au pouvoir, voudraient les faire taire. Ça vous fait sourire ? Au fait, en 2024, avec la puissance des réseaux sociaux, qui pourrait avoir la prétention de bâillonner la pensée, fermer la gueule, casser le micro ou briser la plume de journalistes ? Il faut que l’on cesse cette vieille chanson qui ne fait plus danser. Surtout ce disque éculé qui consiste à dire que des emplois sont menacés. Il faut qu’on se le dise, s’il y a quelque chose qui est menacé, c’est bien les comptes bancaires de ces messieurs et dames qui, à la manière de la cigale de la fable, se mettent aujourd’hui à pleurnicher sur leur sort. Après avoir tant chanté durant tout l’été de la magistrature du Chef ! « Régler nos problèmes, où on vous vilipende avec une tache noire sur votre pouvoir ». Banco, une journée sans presse ! Juste que rien de ce qui s’est passé hier dans ce charmant pays n’a échappé aux citoyens. Et fort heureusement, Seugn Bass et Oscar Sierra ne sont pas encore rattrapés par des scandales. Zéro esclandre pour pouvoir alimenter une presse friande de ragots. Mais on retiendra que des messieurs ont procédé à des prélèvements sur les pauvres salaires de leurs employés pour d’autres destinations que les caisses de l’Etat. Ça s’appelle comment ? KACCOOR BI - LE TEMOIN
MAGISTRATURE ENDEUILLEE LE JUGE NDONGO FALL RAPPELE A DIEU
Magistrat à la retraite, l’honorable juge Ndongo Fall est décédé, hier, mardi 13 août 2024. Levée du corps ce mercredi à 10h à l’Hôpital principal de Dakar suivie de l’enterrement à Cocki, sa ville natale. La cérémonie religieuse aura lieu le jeudi à son domicile à la cité Keur Damel. « Le Témoin » profite de cette douloureuse circonstance pour présenter ses condoléances à la famille éplorée et à l’ensemble des magistrats du Sénégal. Npuys reviendrons sur l’itinéraire du défunt qui fut notamment président de la chambre d’accusation de la cour d’appel de Dakar et aussi juge à l’Ohada d’Abidjan.
PHARMACIE DES MEDICAMENTS D’UNE VALEUR DE PRES DE 200 MILLIONS CFA SAISIS PAR LA DOUANE
Décidément ! Les hommes du Dr Mbaye Ndiaye se déploient sur tous les fronts. Après une longue traque sans répit contre les trafiquants de cocaïne et narcotrafiquants, la Douane sénégalaise s’est encore distinguée dans la lutte contre la criminalité pharmaceutique. Hier, informe un communiqué de la Division de la Communication et Relations publiques (Dcrp) de la Douane, les agents de la Brigade commerciale des Douanes de Keur Ayip ont mis la main sur un dépôt sauvage de médicaments qui venaient d’être débarqués d’une pirogue. L’opération a eu lieu dans la nuit du 10 au 11 août 2024 vers 03 heures du matin sur la rive du Baobolong (un affluent du fleuve Gambie) entre Ndiba-Ndiayène et Firgui situé à Nioro du Rip. Il s’agit de : cent quatre-vingt-seize (196) pots de mille (1000) comprimés de chlorphéniramine tables ; cent trente-sept (137) pots de mille (1000) comprimés de chlorphéniramine Maliate IP ; et deux cents(200) boîtes de dix (10) paquets de huit (08) comprimés de Puregrey- 100. La contrevaleur totale de ces médicaments saisis est estimée à plus de 170 millions cfa. « Le Témoin » quotidien imagine le satisfecit que l’Ordre national des pharmaciens va décerner aux gabelous qui portent son combat contre les faux médicaments et médicaments frauduleux.
DOUANE ENCORE DES QUANTITES DE YAMBA SAISIES
Poursuivant leur mission sécuritaire à travers des contrôles de routine sur les moyens de transports suspects, les gabelous ont réussi à mettre la main sur 65 kg de chanvre indien convoyés par un porte-conteneur en provenance d’un pays limitrophe. La drogue était dissimulée dans la cabine du véhicule. Quelques heures plus tard, la réplique sécuritaire est venue de la Brigade mobile des Douanes de Matam qui a intercepté un véhicule « Toyota Hiace » en provenance de Bakel et transportant 27 kg de Yamba conditionnés en 36 paquets d’une valeur 36 millions cfa.
DECLARATION DE PATRIMOINE SONKO AINSI QUE TOUS LES MINISTRES DU GOUVERNEMENT SE SONT ALIGNES
Le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), Serigne Bassirou Guèye, a affirmé que le Premier ministre Ousmane Sonko ainsi que tous les ministres ont soumis leur déclaration de patrimoine, de même que certains directeurs généraux. Cette annonce a été faite mardi, lors d’un atelier consacré à la diffusion des nouveaux textes modifiant la loi portant création de l’Ofnac et celle relative à la déclaration de patrimoine, à destination des professionnels des médias. Ah bon, ils n’étaient pas en grève ? Il convient également de souligner que, tout comme les membres du gouvernement, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a déjà respecté cette obligation constitutionnelle. La déclaration de patrimoine du chef de l’État a d’ailleurs été rendue publique il y a quelques jours.
SOCIETES NATIONALES SENI DIENE INSTALLE A LA TETE DE L’ONAS
Le nouveau directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Séni Diène, a exprimé ce mardi son engagement à « prendre les dispositions nécessaires pour l’évacuation des eaux pluviales dans la ville sainte de Touba, en prélude au grand Magal ». Cette déclaration a été faite lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Cheikh Dieng. « J’arrive à la tête de l’ONAS en plein hivernage, au moment où la structure est engagée dans la lutte contre les inondations dues aux eaux pluviales, tout en veillant à la fonctionnalité des ouvrages des eaux usées pour la préservation du cadre de vie des populations » a-t-il déclaré. Séni Diène a mis l’accent sur l’urgence de la situation à quelques jours de la célébration du Magal de Touba, un événement religieux majeur qui attire chaque année des millions de pèlerins. « Nos équipes sont fortement attendues pour l’évacuation des eaux pluviales », a-t-il indiqué, ajoutant que la célébration se tient en période d’hivernage depuis plusieurs années, ce qui nécessite une gestion adéquate des eaux pluviales pour éviter les inondations.
CHEIKH DIENG EX DG DE L’ONAS VA PARLER CE VENDREDI
Restons à l’Onas pour dire que lors de la cérémonie, le directeur général sortant, Cheikh Dieng, a exprimé sa gratitude au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et au Premier ministre, Ousmane Sonko, pour la confiance placée en lui durant son mandat à la tête de l’ONAS. Il a également remercié le personnel et ses collaborateurs pour leur soutien. Avant de quitter ses fonctions, Cheikh Dieng a annoncé qu’il tiendra une conférence de presse ce vendredi à 16h pour « éclairer les Sénégalais » sur les raisons qui ont conduit à son limogeage. « Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont soutenu, et je souhaite plein succès à mon successeur », a-t-il conclu. L’ex patron de l’ONAS devait faire sa conférence de presse ce mardi 13 août avant de l’annuler à cause de la grève de la presse.
TAMBA...
L’affection des magistrats Maham Diallo, Abdou Karim Diop et Mamadou Seck dans la région de Tambacounda n’a pas manqué de soulever des réactions. Si certains ont estimé que c’est une sanction d’autres par contre ont soutenu le contraire pour dire que toutes les régions sont d’égale dignité. D’après ces derniers, tout fonctionnaire de l’État doit pouvoir servir son pays dans n’importe quelle localité. Ce, d’autant plus que dans cette région en question d’autres Sénégalais dont des enseignants, médecins, gouverneur, préfet, chefs de service etc. y exercent leurs fonctions en toute tranquillité. Toutefois, force est de reconnaître que la région de Tambacounda est l’une des moins avancées du Sénégal malgré ses potentialités. En un mot, au lieu de verser dans cette stigmatisation, il faudrait mieux interpeller les autorités à œuvrer pour diminuer les inégalités régionales en termes d’investissement et de construction d’infrastructures modernes.
SENELEC ARRET DE TRAVAIL DES CONTRACTUELS CE MERCREDI
Les contractuels de la Senelec observent un arrêt de travail ce mercredi suite au décès par électrocution d’un des leurs en l’occurrence El Hadji Malick Badiane. Ce dernier est décédé le 07 août dernier par électrocution. Il a reçu une puissante décharge électrique, avant de chuter mortellement au moment où il faisait un entretien sur le réseau électrique de la ville de Kaffrine. La victime effectuait des travaux d’entretien dans la commune de Missirah, département de Koungheul. Alertés, les agents de santé du poste de Missirah Wadene ont acheminé le corps sans vie de ce trentenaire au poste de santé de Missirah, puis à la morgue du centre de santé de Koungheul. A travers un communiqué, le Collectif des contractuels de distribution de la Senelec a décidé d’observer une journée d’arrêt de travail ce mercredi 14 août 2024 par solidarité à leur défunt collègue El Hadji Malick Badiane. D’ailleurs le Collectif va se rendre ce mercredi 14 août au domicile du défunt sis à Kaffrine pour présenter ses condoléances à la famille de la victime.