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18 juin 2025
LE NOMBRE D’ASSUJETTIS AYANT DÉCLARÉ LEUR PATRIMOINE A AUGMENTÉ
"L’OFNAC a maintenant le pouvoir de garder à vue des personnes, de les interpeller et d’user de sanctions encore plus accrues contre les personnes qui refuseront de déclarer leur patrimoine", selon Serigne Bassirou Guèye.
Le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), Serigne Bassirou Guèye, a signalé, mardi, à Dakar, une augmentation du nombre d’assujettis à la déclaration de patrimoine s’étant acquittés de cette obligation légale en 2024, sans préciser dans quelles proportions.
Le nombre d’assujettis ayant déclaré leur patrimoine cette année a augmenté en même temps que celui des plaintes et des dénonciations, a-t-il dit au cours d’un atelier organisé par l’OFNAC pour permettre aux professionnels des médias de mieux comprendre les prérogatives et le fonctionnement de cette structure administrative.
Sans fournir des statistiques, M. Guèye affirme que cette évolution peut s’expliquer par le vote, en février dernier, de lois prévoyant le gel et la confiscation de biens, ainsi que des sanctions contre les assujettis à la déclaration de patrimoine.
Il s’agit de lois relatives à la création de l’OFNAC et à la déclaration de patrimoine.
‘’L’OFNAC a maintenant le pouvoir de garder à vue des personnes, de les interpeller et d’user de sanctions encore plus accrues contre les personnes qui refuseront de déclarer leur patrimoine’’, a rappelé M. Guèye en parlant des implications de ces nouvelles lois.
Il précise que le refus de déclarer son patrimoine au moment d’entrer en fonction et à la fin de l’exercice de ses fonctions est devenu une infraction et est désormais passible de sanctions.
‘’Ni un parquet ni une juridiction’’
‘’De la même manière, la fausse déclaration de patrimoine, c’est-à-dire la déclaration insuffisante ou incomplète, sera sanctionnée. Donc l’arsenal est bien en place’’, a insisté le président de l’OFNAC.
Selon lui, ces circonstances justifient le fait que désormais beaucoup d’autorités font leur déclaration de patrimoine de manière volontaire.
‘’Elles savent que nous avons les moyens de les y contraindre’’, a souligné Serigne Bassirou Guèye.
Selon lui, l’OFNAC est chargé des enquêtes relatives aux infractions prévues dans la Convention des Nations unies contre la corruption.
S’il n’y a pas de médiation, les dossiers ayant fait l’objet d’une enquête seront transmis au procureur financier, mais l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption ‘’n’est ni un parquet ni une juridiction’’, a précisé son président.
Selon les responsables de l’OFNAC, cet atelier destiné aux professionnels des médias fait partie d’une série d’activités visant la pleine appropriation, par les populations, des deux lois votées en février dernier.
Le prochain atelier, prévu mercredi 14 août prochain, est destiné aux organisations de la société civile et du secteur privé.
DIOMAYE A REÇU LE RAPPORT DE LA COMMISSION AD HOC SUR LE DOMAINE PUBLIC MARITIME
Le document "a mis en lumière plusieurs irrégularités préoccupantes, notamment en matière d’impact environnemental et socioéconomique’’; selon la présidence de la République.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a reçu, mardi, le rapport de la commission ad hoc chargée de contrôler les titres et occupations du domaine public maritime (DPM) de la région de Dakar, annonce la présidence de la République sur sa page Facebook.
‘’Ce rapport a mis en lumière plusieurs irrégularités préoccupantes, notamment en matière d’impact environnemental et socioéconomique’’, signale la même source.
Elle affirme que le document a été remis au chef de l’État en présence du Premier ministre, Ousmane Sonko.
D’autres personnalités, dont le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, étaient présentes lors de la remise du rapport au président de la République, selon des images publiées par la même source.
‘’Le chef de l’État a réaffirmé son engagement à procéder à une rectification rigoureuse, sans acharnement mais avec fermeté, afin de restaurer l’orthodoxie et garantir un accès libre de tous au domaine public maritime’’, lit-on sur la page Facebook de la présidence de la République.
Elle signale que ‘’des recommandations ont également été faites pour renforcer le cadre législatif et institutionnel’’ du DPM.
Un projet de rapport de la même commission créée en mai dernier avait été remis au Premier ministre en juillet.
Des organisations et des activistes ont souvent dénoncé une occupation qu’ils jugent irrégulière du DPM de la région de Dakar.
SAISIE À KEUR AYIP DE MÉDICAMENTS PROHIBÉS D’UNE CONTREVALEUR DE 170 MILLIONS DE FCFA
La saisie a été effectuée sur un dépôt de médicaments, qui venaient d’être débarqués d’une pirogue vers 3 heures, sur la rive du Baobolong, un affluent du fleuve Gambie, entre Ndiba-Ndiayène et Firgui.
La brigade commerciale des douanes de Keur Ayip, dans la région de Kaolack (centre), a saisi ‘’une importante quantité’’ de médicaments prohibés d’une contrevaleur de 170 millions de francs CFA, au cours d’une opération menée dans la nuit de samedi à dimanche, a appris l’APS, mardi, d’une source douanière.
La saisie a été effectuée sur un dépôt de médicaments, qui venaient d’être débarqués d’une pirogue vers 3 heures, sur la rive du Baobolong, un affluent du fleuve Gambie, entre Ndiba-Ndiayène et Firgui, dans le département de Nioro du Rip, précise un communiqué de la division de la communication et des relations publiques des douanes.
Les douaniers ont réussi à mettre la main sur 196 pots de 1.000 comprimés de ‘’chlorphéniramine tablets’’, 137 pots de 1.000 comprimés de ‘’chlorphéniramine Maliate IP’’ et 200 boîtes contenant chacune 10 paquets de huit comprimés de ‘’Puregrey-100’’, précise le communiqué.
Il signale que, dans le cadre de la mission sécuritaire des douanes, ‘’le ciblage et le contrôle de moyens de transports suspects ont permis’’ aux agents de la brigade commerciale de Moussala, dans la région de Kédougou (sud-est), de mettre la main sur ‘’65 kilos de chanvre indien convoyés par un porte-conteneur en provenance d’un pays [voisin]’’.
La drogue était dissimulée dans la cabine du véhicule, selon le communiqué.
Il ajoute que la brigade mobile des douanes de Matam (nord) a également découvert 27 kilos de chanvre indien conditionné en 36 paquets ‘’soigneusement’’ rangés dans une malle et un sac de voyage découvert après la fouille d’un véhicule de transport de type Toyota Hiace.
La voiture en provenance de Bakel, dans la région de Tambacounda (est), a été interceptée à Ogo (région de Matam).
‘’La contrevaleur totale de ces deux saisies est estimée à 36 millions de francs CFA’’, affirme le communiqué.
LE MFPA DÉNONCE L'INGÉRENCE UKRAINIENNE AU MALI
Dans une déclaration publiée le 7 août, l'organisation s'insurge contre ce qu'elle qualifie d'"agression criminelle et barbare d'un État africain souverain", pointant du doigt l'implication présumée de Kiev dans l'attaque meurtrière de fin juillet
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration publiée mercredi 7 août 2024 par le Mouvement Fédéraliste Pan Africain (MFPA) à propos de l'attaque 22 au 25 juillet 2024 contre l'armée malienne.
"Le Mouvement Fédéraliste Pan Africain (MFPA), siégeant à Bamako, République du Mali, exprime sa profonde douleur et toute sa solidarité avec le vaillant peuple africain du Mali et les autorités nationales, suite aux événements tragiques d’agression manifeste du pays par une coalition terroriste internationale, orchestrée et soutenue par des puissances étrangères hostiles, ayant entraîné la mort de soldats maliens à Tinzawaten.
Ayant eu connaissance, par voie de presse, du communiqué n°068 du gouvernement de la transition malien, au sujet des affirmations extrêmement graves d’officiels de l’Ukraine dévoilant le soutien de leur pays aux groupes armées terroristes impliqués dans l’attaque meurtrière, perpétrée du 22 au 25 juillet 2024 contre le Mali ;
Considérant que cette ingérence, non démentie ni condamnée par les autorités ukrainiennes, participe des velléités, maintes fois affichées par des puissances impérialistes, de reconquête de l’Afrique par la force ;
Le Mouvement Fédéraliste Pan Africain, conformément à ses principes,
S’insurge contre cette agression criminelle et barbare d’un État africain souverain, en violation flagrante du droit international ;
Condamne avec la dernière vigueur cette ingérence et cette violation inacceptables de la souveraineté d’un pays africain frère.
Le MFPA en appelle à tous les États africains, en vue de défendre et de garantir leur souveraineté de manière durable, de procéder, dès maintenant, et sans plus tarder, à l’unification politique de l’Afrique à travers la création de l’État fédéral panafricain.
L’union fait la force. Unis, nous vaincrons."
LA CNTS/FC APPELLE À UN NOUVEAU PACTE SOCIAL
Le syndicat pointe du doigt le statu quo sur la prise en charge du passif social, malgré les difficultés des travailleurs. Il appelle les nouvelles autorités à des avancées concrètes sur des questions cruciales comme la revalorisation salariale
"Il est fortement attendu des nouvelles autorités des avancées concrètes." C'est le message fort adressé par la CNTS/FC au gouvernement dans une déclaration datée du 12 août 2024 et reçu du syndicat. Ils exigent des actes sur des dossiers prioritaires comme l'élargissement de la revalorisation salariale, le relèvement du pouvoir d'achat ou encore la revalorisation du statut de certains travailleurs.
"Le secrétariat exécutif de la Coordination nationale des Travailleurs du Sénégal/Forces du changement (CNTS/FC) s’est réuni ce lundi 12 août 2024 pour analyser la situation du monde du travail et dégager des perspectives.
Le Secrétariat exécutif a d’abord tenu à s’incliner devant la mémoire du camarade Mademba Sock, infatigable combattant pour la défense des droits des travailleurs et des libertés individuelles et collectives dont le décès a coïncidé avec la clôture de la 112ème conférence internationale du travail de l’OIT tenue cette année du 3 au 14 juin.
Appréciant la situation du monde du travail, le secrétariat a constaté pour s’en inquiéter le statuquo par rapport à la prise en charge du passif social, malgré les conditions difficiles que traverse le monde du travail.
De ce point de vue, il est fortement attendu des nouvelles autorités des avancées concrètes sur des questions transversales comme :
L’élargissement de la revalorisation salariale aux secteurs non-encore bénéficiaires ;
Le règlement de la dette intérieure ;
L’équité salariale et le relèvement du pouvoir d’achat des travailleurs malgré les efforts déjà consentis ;
La revalorisation du statut de certains travailleurs (décisionnaires, contractuels …) ;
L’arrêt des empiètements répétitifs constatés ces derniers temps sur certaines prérogatives dévolues aux organisations syndicales.
Il est également à déplorer dans le contexte actuel le non-respect des règles structurant la négociation collective et le dialogue social, la recrudescence de conflits individuels et collectifs, une absence de protection sociale adéquate pour certains travailleurs …
Parallèlement à ce tableau peu reluisant, est observée l’émergence de nouvelles menaces sur l’avenir du travail tels que l’émiettement des forces syndicales, la désorganisation des luttes, la désyndicalisation qui engagent la responsabilité de toute la classe syndicale et des masses laborieuses.
Ce phénomène est renforcé par le manque de volonté de la part des autorités à assumer les implications d’un partenariat mutuellement avantageux et des principes régissant le dialogue social et la négociation collective conformément à l’orthodoxie.
Et pourtant, il urge d’aller dans le sens de la consolidation du consensus construit toutes ces années autour des principes d’un partenariat fécond entre l’État et les travailleurs qui nous a valu des acquis. À ce titre on peut citer entre autres, la signature du pacte de stabilité sociale et d’émergence économique (2014), l’organisation de conférences sociales en 2014, 2016 et 2021 sur les thématiques spécifiques du dialogue social, de la retraite et de la protection sociale, ainsi que le règlement préventif de conflits sociaux préjudiciables à la stabilité socioéconomique du pays.
Cette situation interpelle toutes les centrales syndicales et tous les travailleurs soumis à l’impératif de relever le défi de l’efficacité des luttes, qui ne peut se réaliser que dans la représentation collective de la puissance syndicale.
Cela requiert une forte unité syndicale dans l’autonomie et un cadre organisationnel nouveau plus adapté au contexte, apte à faire face aux dérives du capital financier ainsi qu’un modèle de gouvernance propice au progrès social.
À cet effet, la Cnts FC appelle le gouvernement à une plus grande ouverture et à un recentrage des pratiques de gestion sur les principes qui nous ont valu des réussites collectives.
Forte de toutes ces considérations, la Cnts FC réaffirme son entière disponibilité à œuvrer pour le renforcement des relations partenariales autour de problématiques actuelles et émergentes relatives au travail et au mouvement syndical. Elle s’engage à explorer avec la coalition des centrales syndicales du Sénégal, et avec toutes les forces syndicales, les voies et moyens d’une amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs, la défense conséquente des droits acquis et la conquête de nouveaux droits sociaux.
Ensemble pour de nouvelles conquêtes sociales !
Vive les travailleurs !"
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
SAUVER LA PRESSE MALGRÉ TOUT
EXCLUSIF SENEPLUS - Le gouvernement pourrait laisser la situation pourrir. Mais les entreprises de presse et les journalistes en pâtiraient. Le pluralisme médiatique indispensable à la révolution démocratique attendue, en serait affecté
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 13/08/2024
Une journée sans presse a été décrétée par les patrons des médias ce mardi 13 aout 2024 pour protester contre les difficultés dans leur secteur, qui traverse "une des phases les plus sombres de son histoire", tout en mettant en exergue la contribution des médias à la démocratie sénégalaise.
C’est vrai que la presse écrite, avec le Politicien d’abord puis avec le groupe dit des 4 Mousquetaires, Wal Fadjri, Sud Magazine, Le Cafard libéréetLe Témoin, a été de tous les combats démocratiques, des années 1980-2000, pour la liberté d’expression, pour le droit de manifester, pour les droits civiques, économiques et sociaux.
C’est un fait historique que la presse sénégalaise a contribué au renforcement du système démocratique de ce pays, son intervention jusque dans les bureaux de vote et sa retransmission des résultats du scrutin, bureau de vote après bureau de vote, à travers l’ensemble du territoire national, ayant été décisive dans la transparence du vote historique d’avril 2000 qui a accouché de la première alternance présidentielle.
Qui ne se souvient de la révolution culturelle et politique que l’avènement des radios privées, Sud Fm d’abord puis Walf, ont provoqué. Avec des émissions comme "Wakh Sa Khalat", des plateaux auxquels des représentants de tous les partis politiques ainsi que de la société civile participaient, ces radios ont véritablement donné voix aux sans voix et éveillé ainsi la conscience citoyenne.
L’avènement des Libéraux et des lobbies de la presse
Mais depuis l’avènement des régimes dits libéraux d’Abdoulaye Wade puis de Macky Sall, la presse a été progressivement investie par toutes sortes de groupes d’intérêt qui l’ont détourné pour l’asservir à des intérêts mercantiles et crypto personnels.
« Aujourd’hui, la presse est envahie par des groupes particuliers, par des lobbies. Des lobbies dans le domaine politique qu’on connaît le plus, mais également le lobby économique, le lobby religieux. Ces lobbies-là, aujourd’hui, malgré la crise qui sévit dans le secteur de la presse, c’est eux qui financent les groupes de presse et les médias, et parfois même des journalistes. Ces lobbies ne défendent pas l’intérêt général, parce que le rôle de la presse, c’est de défendre l’intérêt général, c’est de défendre les citoyens, de rendre l’information accessible à tous les Sénégalais, et de la manière la plus équilibrée qui soit, de la manière la plus indépendante ».
Et Monsieur Kane de préciser : « Aujourd’hui, les groupes de presse qui survivent, ce sont des groupes de presse dont l’objectif n’est pas la rentabilité économique, dont l’objectif c’est la défense d’intérêts particuliers, des intérêts de partis, des intérêts d’hommes politiques, des intérêts de confrérie, des intérêts d’hommes d’affaires. Aujourd’hui, c’est ça la majorité de la presse sénégalaise… »
Il faut préciser qu’à l’action des lobbies occultes, s’est ajouté celle de l’Etat PDS puis APR : on a ainsi judicieusement distribué conventions, contrats publicitaires et « aides à la presse » et accordé généreusement fréquences de radios et de télévisions à ces organes de presse qui se chargeaient de la « défense et de l’illustration » plus ou moins ouvertement du pouvoir et de ses oligarchies.
Les patrons de presse et les journalistes
Des « patrons » ont ainsi bâtit des fortunes personnelles considérables.Pendant ce temps, les journalistes ordinaires, ceux qui constituent les rédactions et assurent le fonctionnement des journaux, radios, télévisions et sites en ligne peinent à obtenir des salaires et des conditions de travail en conformité avec la Convention des journalistes.
La dernière manifestation d’envergure des journalistes, un sit-in devant le ministère de la Communication sous l’égide de la Coordination des Associations de Presse (CAP) en mai 2021, portait d’ailleurs autant sur la nécessité du respect par l’État de la liberté de la presse que sur la nécessite de la mise en œuvre de la Convention collective par les patrons.
La Convention des Jeunes Reporters y a dénoncé, par la voix de son président, les conditions de travail des jeunes reporters dont un représentant a indiqué qu’on pouvait travailler pour une entreprise de presse pendant 10 ans, sans bulletin de salaire. Et évidemment sans paiement des cotisations sociales par l’employeur.
Cette autre jeune journaliste interpelle et dénonce publiquement les « patrons ».
« Vous n’avez pas le droit de prélever des impôts sur nos revenus sans les reverser au fisc. Vous n’avez pas le droit de nous priver de retraite en négligeant nos cotisations sociales … »
Et d’ajouter : « En tant que jeune journaliste, je me sens plus concerné par la précarité des reporters que par les revendications des patrons de presse…Je pense qu’ils sont plus préoccupés par la sauvegarde de leurs affaires… »
Walfjiri et Le Témoin se désolidarisent
Si on en croit la déclaration des « patrons » appelant à cette « journée sans presse », depuis trois mois la presse sénégalaise vit « une des phases les plus sombre de son histoire ».
On se souvient pourtant que ces dernières années, ces derniers mois précédent l’élection présidentielle, le nombre de journalistes incarcérés n’a jamais été aussi élevé dans ce pays, comme l’indique le Comité pour la Défense des Journalistes (CPJ) .
D’Adama Gaye à Pape Alé Niang, de Pape Sané, Pape Ndiaye, Ndaye Astou Ba à Maty Sarr Niang, ils sont nombreux les journalistes à avoir été jetés en prison pour avoir exercé leur liberté d’expression. Ceci sans qu’on ne diffusât une déclaration de protestation ou même de solidarité et sans qu’on initiât une quelconque action de solidarité.
Jamais les entreprises de presse n’ont été aussi intimidés et contrôlés qu’à cette époque. Walf TV a même vu son signal coupé pendant toute une semaine puis a été suspendue pendant un mois pour avoir fait son travail en couvrant une manifestation de Pastef. Une journée sans presse n’était-elle pas particulièrement indiquée alors ?
On comprend dès lors que le groupe Walfajiri se soit publiquement désolidarisé de l’initiative de la Journée Sans Presse de ce 13 août 2024. Tout comme Le Témoin, cette autre entreprise de presse pionnière.
Et maintenant ?
Le gouvernement pourrait laisser la situation pourrir. Ce sont les entreprises de presse et les journalistes qui en pâtiraient. De jeunes journalistes perdraient leur emploi. Le pluralisme médiatique qui est indispensable à la révolution nationale démocratique que les Sénégalais appellent de leurs vœux, en serait affecté.
Que l’État mette en place plutôt un « nouveau deal » en direction de la presse. Que des « journée de la presse » soient organisées. Qu’une transaction fiscale soit organisée pour permettre aux entreprises de s’acquitter de leurs arriérés d’impôts. Que l’adoption d’une nouvelle loi sur la publicité relance le secteur et que l’accès à la publicité soit facilité pour les entreprises de presse.
Que le Code de la presse soit revu notamment pour l’expurger des peines de prison pour délits de presse et de la définition restrictive du journaliste. Qu’une agence d’appui aux médias canalise l’appui financier de l’État à travers le financement d’activités et de projets structurants et un fonds de garanties auprès des banques.
Il faut aussi que les entreprises de presse élaborent et adoptent chacune un modèle économique centré sur le journaliste et mettant en œuvre les dernières technologies de l’information et de la communication.
JOURNÉE SANS PRESSE, AMADOU BA COUPE LA POIRE EN DEUX
Pour l'ancien Premier ministre, "il est de la responsabilité des entreprises de s’acquitter de leurs responsabilités fiscales. Il est de la responsabilité de l’Etat de préserver ses outils".
L’ancien Premier ministre Amadou Ba s’est exprimé sur la “Journée sans presse” décrétée par le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) ce mardi 13 août.
Contre toute attente, il n’a pas pris part. Il demandé à chaque partie de s’acquitter de ses devoirs pour que ce dossier soir rangé dans les tiroirs. A l’en croire, «il faut éviter que ça déborde et que rapidement les acteurs se retrouvent autour d’une table ».
«Il est de la responsabilité des entreprises de s’acquitter de leurs responsabilités fiscales. Il est de la responsabilité de l’Etat de préserver ses outils. Je souhaite que ce dossier reste un dossier technique et que l’administration fiscale puisse échanger avec les entreprises de presse et trouver une solution. Je pense qu’il faut juste équilibrer. Aux entreprises de s’acquitter de leurs obligations et à l’administration de trouver les voies et moyens pour aider ces entreprises à pouvoir survivre et travailler », déclare-t-il.
A noter que les patrons de presse ont décrété cette journée pour dénoncer les pressions du fisc par le blocage des comptes bancaires, le manque de concertation de l’État et les mises en demeure servies pour payer l’impôt.
BURKINA FASO, 4 MAGISTRATS RÉQUISITIONNÉS POUR ALLER AU FRONT
Pour certains observateurs, cette décision émane du fait que ces 4 magistrats ont pris des décisions contre des proches du pouvoir.
Selon une note du commandement de l’armée nationale du Burkina Faso datant du 9 août 2024, quatre (4) magistrats dont deux procureurs ont été réquisitionnés pour «participer aux opérations de sécurisation du territoire auprès du groupement des Forces de Sécurisation du Nord à Kaya.
Cette période va être étalée sur trois mois, c’est-à-dire du 14 août 2024 au 13 novembre 2024 renouvelable.
Beaucoup accusent le régime d’Ibrahim Traoré de punir certaines figures en les envoyant au front.
Pour certains observateurs, cette décision émane du fait que ces 4 magistrats ont pris des décisions contre des proches du pouvoir.
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE, DÉCOUVERTE DE PAQUETS SUSPECTS DANS LA PIROGUE DES SÉNÉGALAIS DÉCÉDÉS
Selon le média « Diario Libre », les autorités du pays ont trouvé deux autres ossements et 43 paquets d’une substance inconnue, sur le bateau où 14 squelettes ont été trouvés la semaine dernière.
Selon le média dominicain « Diario Libre », les autorités du pays ont trouvé deux autres ossements et 43 paquets d’une substance inconnue, ainsi que d’autres objets sur le bateau où 14 squelettes ont été trouvés la semaine dernière sur le bord de la plage de La Cantera.
« Le Procureur a précisé que les substances ont été livrées à la Direction générale nationale des stupéfiants de la province d’Espaillat aux fins correspondantes », a indiqué le journal.
Des Sénégalais et Mauritaniens ont été identifiés, grâce à leurs pièces d’identité trouvées dans la pirogue laquelle on ne sait pas encore le lieu, la date de départ et comment elle s’est retrouvée en République dominicaine. Les résultats des analyses et l’inspection des téléphones portables et autres objets découverts vont peut-être renseigner l’opinion sur les véritables motivations des défunts occupants de cette pirogue.
C'EST AUX JOURNALISTES D'ALLER EN GRÈVE, SELON AMADOU BA
Pour le député membre de Pastef, les reporters doivent demander aux patrons de presse ou est passé l’argent relevé de leurs salaires. "Il doit y avoir concertations entre l’Etat et les différentes parties", dit-il.
Les députés de la 14e législature ont ouvert la première session extraordinaire de 2024 ce mardi 13 août. Occasion pour le député de Yewwi Askan Wi Amadou Ba de se prononcer sur la « Journée sans presse » qui a été décrétée le même jour.
Pour le membre de PASTEF, les patrons de presse vont en grève simplement car on leur demande de payer l’impôt. Cela devrait être de son avis, les journalistes d’organiser cette journée pour demander où est passé l’argent retiré à la source sur leur salaires et qui devait être reversé au trésor public.
«C’est vraiment étrange cette grève. Quand un journaliste va en grève c’est parce qu’il y a emprisonnement de journalistes, des journaux ou des télés ont été fermés ou il y a eu des brimades. Mais des patrons sont en grève car ils ne veulent pas verser les cotisations sociales des journalistes. Ils ont pris cet argent pour mettre à leur compte. C’est aux journalistes d’aller en grève pour demander aux patrons de presse ou est passé l’argent relevé de leurs salaires. Il doit y avoir concertation entre l’Etat et les différentes parties. Le modèle de fonctionnement de la presse est révolu, il doit y avoir des changements. Mais ils sont habitués aux chantages et continuent de le faire », déclare le député qui milite pour une presse nouvelle indépendante avec des garanties de financements pérennes.
Pour lui, le nouveau régime n’est pas là pour bâillonner la presse mais enlever les mauvaises pratiques dans la presse qui ont toujours existé et qui ont la peau dure depuis plusieurs années. Il ajoute que si l’Etat laisse passer cette opportunité, d’autres secteurs vont vouloir faire la même chose et ne pas payer d’impôt.