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21 juin 2025
DIOMAYE FAYE ÉGALEMENT MAITRE DU JEU PARLEMENTAIRE
Les modifications du règlement intérieur de l’Assemblée nationale ont été transmises au président de la République Bassirou Diomaye Faye qui a dix jours pour donner son avis avant de retourner le texte à l’Assemblée nationale pour son adoption
Le Premier ministre va bientôt faire sa déclaration de politique générale (DPG) devant les députés. Ces derniers, à travers les représentants de leurs groupes parlementaires, étaient récemment en conclave à Saly pour peaufiner le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Une modification dudit règlement afin d’y réintroduire les dispositions relatives au Premier ministre était en effet la condition exigée par Ousmane Sonko pour venir faire sa déclaration de politique générale devant la représentation nationale. Les modifications ont été transmises au président de la République Bassirou Diomaye Faye qui a dix jours pour donner son avis avant de retourner le texte à l’Assemblée nationale pour son adoption. L’incongruité qui se pose à ce niveau est qu’après l’adoption du texte, il doit encore être soumis au président de la République pour promulgation ! Ce qui suppose que Bassirou Diomaye Faye reste toujours dans le jeu.
La déclaration de politique générale du Premier ministre, Ousmane Sonko, n’est plus qu’une question de jours. Bientôt, les Sénégalais, en plus de prendre connaissance du programme du Premier ministre, assisteront aux échanges verbaux entre lui et les députés, surtout ceux de l’opposition, majoritaires au sein de l’hémicycle de la Place Soweto. Après l’audience accordée par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, au président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, suivie de la rencontre entre les présidents de groupe parlementaire, les choses commencent à bouger et dans le bon sens. Certains parlementaires s’étaient retrouvés à Saly pour apporter les rectificatifs nécessaires au Règlement intérieur qui permettraient au Premier ministre de divulguer les grandes orientations de son programme devant les députés. Les modifications proposées ont été transmises, via Amadou Mame Diop, au président de la République pour lui permettre de donner son avis. « L’Assemblée fait une proposition de loi. Le bureau l’examine avant de la déclarer recevable. Le président de l’Assemblée transmet la proposition de loi pour avis au chef de l’État. Lequel a dix jours pour donner son avis à partir de la date de transmission de la proposition de loi. Passé ce délai, la procédure suit son cours» explique l’ancien parlementaire Alioune Souaré avant de se demander : « l’avis est-il péremptoire ou consultatif?».
Pour beaucoup, le Président peut se méprendre et croire que son avis est décisif. Surtout que la loi ne précise pas si son avis est péremptoire ou consultatif. La loi n’a rien prévu dans le cas où l’avis du président de la République serait défavorable. «Il y a un vide juridique» selon Alioune Souaré. Cependant, il convient surtout d’interroger cette double appréciation du président de la République relativement aux propositions de lois des députés. La loi dit que son avis est recueilli avant adoption du texte et ensuite pour promulgation. «Cette loi semble obsolète car elle date du temps où il y avait un seul parti au sein de l’Assemblée nationale. C’est-à-dire du temps du régime monolithique. Depuis, les textes de l’Assemblée n’ont pas évolué sur cette question. Surtout que le fait de dire au président de la République qu’il a dix jours pour donner son avis est considéré dans les grandes démocraties parlementaires comme une violation de la séparation des pouvoirs. Plusieurs pays de la sous-région ont d’ailleurs revu leurs textes et actuellement seul le Sénégal traîne encore les pieds sur cette question» ajoute l’ancien parlementaire Alioune Souaré.
A l’en croire toujours, le Président promulgue les lois et, s’il n’est pas d’accord, il peut saisir le Conseil constitutionnel. «A quoi bon le saisir avant et après ?» se demande Souaré. « Il donne son avis avant même que l’Assemblée n’examine la proposition de loi(...) Il fait immixtion dans une chose que l’assemblée n’a pas encore examiné. Il peut à la limite influencer l’examen de la loi» soutient l’ancien député.
Tout compte fait, la loi, dans ce cas précis concernant les propositions de lois, semble obsolète et les pouvoirs du président de la République, excessifs. Le fait qu’il donne dans un premier temps son avis n’a pas de sens d’autant plus qu’ensuite, en fin de procédure, c’est lui qui promulgue. Le débat est lancé et vivement que les constitutionnalistes s’expriment sur la question pour permettre l’évolution des textes dans le bon sens, leur mise à jour surtout, dans l’intérêt exclusif de la démocratie.
REMA DIOP, L’ÉTOILE MONTANTE À LA VOIX GRACIEUSE
Sa douce mélodie enchante petits et grands. Capable de naviguer entre traditions et modernité, son talent est salué par toute une scène musicale
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 02/08/2024
Elle est une pépite. Une étoile montante de la musique sénégalaise. Réma Diop, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, fait son bonhomme de chemin dans ce milieu très couru. Mais c’est grâce à son talent qu’elle est déjà une célébrité dans le monde de la musique Sénégalaise. Nous sommes allés à sa découverte.
Sa petite voix est gracieuse. On dirait le chant de l’alouette après la pluie. Les airs font frissonner. Il ne manque plus que ce petit nuage blanc de papillons et un petit lac pour revivre la symphonie pastorale de Beethoven. Cette voix, c’est celle de Réma Diop. La jeune chanteuse talentueuse qui a fini de tracer son sillon et de conquérir les amateurs de bonne musique au Sénégal et hors de nos frontières. La protégée de Alga séduit de par son talent, ses textes riches et bien recherchés. Sa particularité réside dans les messages qu’elle distille. Elle est à l’aise dans divers styles musicaux. Réma se meut facilement dans le traditionnel. Elle alterne le moderne, l’afro, l’afropop, le rap, le mbalax, le classique, entre autres. Sa force surtout, c’est cette donne rare qui est en elle, être capable de chanter dans plus de quatre langues différentes. Ce qui en fait une icône qui peut titiller le monde de la world music. Les inconditionnels de la série télévisée «Bété Bété» de Evenprod ne diront pas le contraire. Car elle l’a sublimée avec la musique du générique qui est une reprise d’une chanson de la diva Adja Dial Mbaye, qui avait chanté ce morceau il y a plus de 20 ans. Un tube qui ne souffre d’aucune ride, tellement Réma l’a si bien repris. Ceci, grâce à une grosse performance vocale. Dès le premier refrain, qui est une octave, elle donne la chair de poule. «Je suis à l’honneur avec la chanson du générique de la série Bété Bété, une reprise d’un classique d’Adja Dial Mbaye. Ça a été un très grand plaisir de reprendre cette chanson d’une grande cantatrice de la musique sénégalaise. C’est plus qu’un plaisir, une fierté de recevoir des messages de félicitions venant d’elle. C’est une source de motivation pour moi pour bosser davantage encore», a expliqué Réma Diop qui était de passage en fin de semaine à iTv, en tant qu’invitée de l’émission «Nay Neex» de Cheikh Sarr.
Un talent qui explose
Avec sa voix qui cristallise toutes les attentions lorsqu’elle entonne une envolée, l’étoile montante de la musique sénégalaise fait un véritable tabac sur les réseaux sociaux. Le public la challenge partout. Sur YouTube, elle bat des records de vues. Son talent ne laisse personne indifférent. Elle concède avoir eu un retour positif du public. «Je ne chante pas seulement le générique de la série Bété Bété. Parce que Evenprod m’a contactée pour l’ensemble des chansons qui seront introduites dans la série. C’est Ibou, le producteur, qui m’a contactée après avoir regardé beaucoup de mes vidéos. Mais son coup de cœur était la chanson ‘’Saliou’’ de Ma Sané, et il me l’a proposée. Dieu merci, je pense que nous l’avons réussie grâce à toute l’équipe, à mon staff également», confie la jeune artiste qui chante également en Indi. Elle explique que Evenprod a misé sur elle, car ayant estimé qu’elle est «la mieux placée pour faire la musique de générique et d’autres chansons qui seront incrustées au fur et à mesure du déroulé de la série».
VAGUE DE REACTIONS
Le débat sur le port du voile à l’école, soulevé mardi dernier, par le Premier ministre Ousmane SONKO, lors du cocktail offert aux lauréats du Concours général, continue de faire rage. Des chrétiens, Association «Mour say thieur» et Cusems réagissent
Le Premier ministre a récemment pris position contre l’interdiction du port du voile dans les établissements scolaires. Si des associations musulmanes approuvent cette décision, et demandant même aux autorités de ne céder à aucune pression, des Chrétiens ont également donné leur avis sur la question, en rappelant à Ousmane Sonko «l’apport de l’Église» au combat qui l’a porté au pouvoir.
Le débat sur le port du voile à l’école, soulevé mardi dernier, par le Premier ministre, lors du cocktail offert aux lauréats du Concours général, continue de faire rage. «Certaines choses ne peuvent plus être tolérées dans ce pays. En Europe, ils nous parlent constamment de leur modèle de vie et de style, mais cela leur appartient. Au Sénégal, nous ne permettrons plus à certaines écoles d’interdire le port du voile», avait déclaré Ousmane Sonko. Qui ajoutait qu’il ne sera plus question de tolérer de telles restrictions. Et avec des menaces pas du tout à peine voilée : «Gare à ces institutions qui refuseront d’accepter une fille simplement parce qu’elle est voilée». Cette annonce du Premier ministre rappelle l’interdiction du port du voile par l’établissement scolaire privé catholique Sainte-Jeanne d’Arc de Dakar, en 2019. Ce qui avait suscité un grand débat dans un pays majoritairement musulman, provoquant ainsi une levée de boucliers de plusieurs associations islamiques et de guides religieux. Seulement, la réaction chez les Chrétiens ne s’est pas fait attendre. Des voix se sont en effet levées, hier, pour répondre au chef du gouvernement.
B. Barthélémy Ndiaye rappelle à Sonko l’apport de l’Eglise
Dans une note, B. Barthélémy Ndiaye a tenu à faire un rappel au Premier ministre sur «l’apport de l’Église» à la lutte qui l’a porté aujourd’hui là où il est pour pouvoir prendre ce genre de décision. «Sonko promet de s’attaquer à certains établissements scolaires qui interdisent le port du voile. Je pense qu’il s’adresse au secteur privé catholique et il faut oser le dire. Cette minorité qu’il minimise a été d’un grand apport durant les rencontres de Diamniadio, celles relatives au report des élections. C’est resté dans nos mémoires et courageusement l’Eglise, à travers la réponse de Abraham Tine, président du laïcat, a osé dire la vérité au président de la République, Macky Sall devant un parterre de représentants sénégalais toutes catégories civiles et religieuses, qui pour la plupart ont fait profil bas. La suite a donné raison à l’Eglise», a-t-il indiqué. M. Ndiaye qui ne digère pas cette sortie est allé plus loin avec une comparaison. «Il y a, au Sénégal, des cités religieuses où l’enseignement occidental y est interdit à la limite, où la charia y est presque imposée et personne n’en parle au détriment des citoyens qui sont obligés d’envoyer leurs enfants ailleurs pour apprendre. Les priorités sont nombreuses et ailleurs comme les enfants dans la rue, etc. Le président de la République, M. Bassirou Diomaye D. Faye a démarré son cursus scolaire dans le seul établissement scolaire qui existait dans son village et il connaît bien la valeur de cette institution», a-t-il dit. Avant de conclure : «Je m’attendais à des félicitations, voire des encouragements au Privé catholique compte tenu des résultats et autres performances obtenus. Certes, nous sommes une minorité en tenant compte du nombre, mais puissante du fait de l’esprit qui nous anime et qui est le SaintEsprit».
Philippe M. Dione lui rappelle son «devoir d’équidistance envers toutes les obédiences religieuses»
Abondant dans le même sens, Philippe Malick Dione a rappelé au Premier ministre que «le Sénégal est composé de personnes d’obédiences religieuses différentes. La foi, c’est la foi. Aucune ne vaut plus que l’autre». Et, dit-il, «de la même sorte que vous n’allez plus accepter que certaines écoles interdisent le voile, il faut obliger les autres établissements à accepter des filles non voilées, au nom du principe de l’égalité des droits que vous avez souligné. Les règlements intérieurs des établissements sont conformes à la Constitution, notre charte fondamentale. Aucun parent n’est obligé d’inscrire son enfant dans un quelconque établissement, de surcroît privé». M. Dione ajoute : «Si en tant qu’Exécutif, vous prenez part pour une frange de la population, nous sommes par conséquent obligés de vous rappeler votre devoir d’équidistance envers toutes les obédiences religieuses, jusqu’à ce que la Constitution en décide autrement. Nous attendons d’ailleurs ce jour qui ne pourra être que mémorable».
L’association «Mour say thieur» applaudit
Le discours tenu, ce mardi, par le Premier ministre, lors d’un cocktail offert aux lauréats du Concours général sur le port du voile dans les établissements scolaires a fait réagir une association qui fait la promotion du voile islamique. Dans un communiqué Opération «Mour day thieur» s’est réjouie de la position de Ousmane Sonko qui a «rappelé à l’ordre les établissements scolaires qui foulent au pied le principe de la liberté de culte». Cette association invite «le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, son Premier ministre, ainsi que tous les membres du gouvernement à ne céder à aucune pression d’où qu’elle vienne, afin de garantir l’équité et la tolérance dans le milieu scolaire et universitaire».
Le Cusems appuie le Pm et salue son autorité
Des syndicats d’enseignants approuvent la sortie du Premier ministre qui a remis les bretelles aux écoles françaises établies au Sénégal qui ont interdit le port du voile dans leurs établissements. Joint au téléphone, Ndongo Sarr, Sg du Cusems estime qu’il était temps que l’autorité siffle la fin de la récréation pour rappeler l’impératif de respecter «notre modèle de laïcité qui n’a rien à voir avec celle étriquée en vigueur dans des pays occidentaux», dit-il. «Nous saluons la clarté et la fermeté de la position du Pm qui rappelle à l’ordre des acteurs délégataires de prérogatives de l’État d’ignorer ses règles et de vouloir nous en imposer d’autres contraires à notre modèle social», s’est réjoui le syndicaliste
LE CRI DE DESARROI DE MOUSSA DIALLO
Les agents de la Mutuelle de santé de l’État de Fatick bandent les muscles. Ils sont au nombre de 3000 à dénoncer une absence de prise en charge.
Le Collectif des mécontents de la Mutuelle de santé des agents de l’État de Fatick a fait face à la presse, mercredi, pour fustiger la situation difficile qu’ils vivent. Selon leur coordonnateur, Moussa Diallo, depuis 2 ans ils ne sont plus bénéficiaires de la prise en charge de la structure.
Les agents de la Mutuelle de santé de l’État de Fatick bandent les muscles. Ils sont au nombre de 3000 à dénoncer une absence de prise en charge. Selon eux, depuis deux ans, ils paient leurs soins de santé sans être remboursés alors qu’ils sont membres de la structure nationale.
En conférence de presse, mercredi, Moussa Diallo et ses camarades affirment qu’ils ne peuvent plus bénéficier des subventions des soins de santé auxquels ils avaient adhéré, c’est-à-dire la prise en charge des ordonnances à 50% et les frais d’hospitalisation à hauteur de 100%.
Ils accusent la direction de la mutuelle. «La situation ne cesse de se dégrader, les agents achètent les ordonnances avec leurs propres moyens et courent derrière des remboursements pendant des mois sans avoir gain de cause. Face à cette situation, pas mal d’établissements de santé publique ont arrêté les conventions signées avec la Mutuelle de santé sans aucune justification donnée aux ayants droit», a dit M. Diallo. Qui lance «un appel solennel aux autorités étatiques pour que des solutions soient apportées et que les coupables rendent compte de leurs actes»
LA POLÉMIQUE DU VOILE
Le débat fait rage après les propos du Premier ministre contre l'interdiction du voile à l'école. Si des associations musulmanes applaudissent, des figures chrétiennes dénoncent et exigent une neutralité de l'État sur les questions religieuses
Le Premier ministre a récemment pris position contre l’interdiction du port du voile dans les établissements scolaires. Si des associations musulmanes approuvent cette décision, et demandant même aux autorités de ne céder à aucune pression, Bès Bi révèle que des Chrétiens ont également donné leur avis sur la question, en rappelant à Ousmane Sonko «l’apport de l’Église» au combat qui l’a porté au pouvoir.
Le débat sur le port du voile à l’école, soulevé mardi dernier, par le Premier ministre, lors du cocktail offert aux lauréats du Concours général, continue de faire rage. «Certaines choses ne peu- vent plus être tolérées dans ce pays. En Europe, ils nous parlent constamment de leur modèle de vie et de style, mais cela leur appartient. Au Sénégal, nous ne permet- trons plus à certaines écoles d’interdire le port du voile», avait déclaré Ousmane Sonko. Qui ajoutait qu’il ne sera plus question de tolérer de telles restrictions. Et avec des menaces pas du tout à peine voilée : «Gare à ces institutions qui refuseront d’accepter une fille simplement parce qu’elle est voilée». Cette annonce du Premier ministre rappelle l’interdiction du port du voile par l’établissement scolaire privé catholique Sainte-Jeanne d’Arc de Dakar, en 2019. Ce qui avait suscité un grand débat dans un pays majoritairement musulman, provoquant ainsi une levée de boucliers de plusieurs associations islamiques et de guides religieux. Seulement, la réaction chez les Chrétiens ne s’est pas fait attendre. Des voix se sont en effet levées, hier, pour répondre au chef du gouvernement.
B. Barthélémy Ndiaye rappelle à Sonko l’apport de l’Eglise
Dans une note, B. Barthélémy Ndiaye a tenu à faire un rappel au Premier ministre sur «l’apport de l’Église» à la lutte qui l’a porté aujourd’hui là où il est pour pouvoir prendre ce genre de décision. «Sonko promet de s’attaquer à certains établissements scolaires qui interdisent le port du voile. Je pense qu’il s’adresse au secteur privé catholique et il faut oser le dire. Cette minorité qu’il minimise a été d’un grand apport durant les rencontres de Diamniadio, celles relatives au report des élections. C’est resté dans nos mémoires et courageusement l’Eglise, à travers la réponse de Abraham Tine, président du laïcat, a osé dire la vérité au président de la République, Macky Sall devant un parterre de représentants sénégalais toutes catégories civiles et religieuses, qui pour la plupart ont fait profil bas. La suite a donné raison à l’Eglise», a-t-il indiqué. M. Ndiaye qui ne digère pas cette sortie est allé plus loin avec une comparai- son. «Il y a, au Sénégal, des cités religieuses où l’enseignement occidental y est interdit à la limite, où la charia y est presque imposée et personne n’en parle au détriment des citoyens qui sont obligés d’envoyer leurs enfants ailleurs pour apprendre. Les priorités sont nombreuses et ailleurs comme les enfants dans la rue, etc. Le président de la République, M. Bassirou Diomaye D. Faye a démarré son cursus scolaire dans le seul établissement scolaire qui existait dans son village et il connaît bien la valeur de cette institution», a-t-il dit. Avant de conclure : «Je m’attendais à des félicitations, voire des encouragements au Privé catholique compte tenu des résultats et autres performances obtenus. Certes, nous sommes une minorité en tenant compte du nombre, mais puissante du fait de l’esprit qui nous anime et qui est le Saint- Esprit».
Philippe M. Dione rappelle au Premier ministre son « devoir d’équidistance envers toutes les obédiences religieuses »
Abondant dans le même sens, Philippe Malick Dione a rappelé au Premier ministre que «le Sénégal est composé de personnes d’obédiences religieuses différentes. La foi, c’est la foi. Aucune ne vaut plus que l’autre». Et, dit-il, «de la même sorte que vous n’allez plus accepter que certaines écoles interdisent le voile, il faut obliger les autres établissements à accepter des filles non voilées, au nom du principe de l’égalité des droits que vous avez souligné. Les règlements intérieurs des établissements sont conformes à la Constitution, notre charte fondamentale. Aucun parent n’est obligé d’inscrire son enfant dans un quelconque établissement, de surcroît privé». M. Dione ajoute : «Si en tant qu’Exécutif, vous prenez part pour une frange de la population, nous sommes par conséquent obligés de vous rappeler votre devoir d’équidistance envers toutes les obédiences religieuses, jusqu’à ce que la Constitution en décide autrement. Nous attendons d’ailleurs ce jour qui ne pourra être que mémorable».
CONDAMNATION DE DADIS CAMARA, SES AVOCATS VONT FAIRE APPEL
Le Collectif des avocats de l’ancien président guinéen, Moussa Dadis Camara, a décidé d’introduire un appel après la condamnation de ce dernier à 20 ans de prison pour crime contre l’humanité dans le ‘’procès des évènements du 28 septembre 2009”.
Le Collectif des avocats de l’ancien président guinéen, Moussa Dadis Camara, a décidé d’introduire un appel après la condamnation de ce dernier à 20 ans de prison pour crime contre l’humanité dans le ‘’procès des évènements du 28 septembre 2009”.
Le tribunal de Conakry a reconnu l’ex-président guinéen Moussa Dadis Camara coupable de ‘’crimes contre l’humanité’’ et l’a condamné à 20 ans de prison, mercredi, dans le procès du ‘’Massacre du 28 septembre 2009”.
‘’Le collectif rejette en bloc cette décision et, pour marquer son désaccord, entend, en accord avec le président Moussa Dadis Camara, relever appel de ce jugement inique pour qu’il soit censuré par la juridiction d’appel’’, indique un communiqué rendu public jeudi.
L’ancien président guinéen (2008-2009) était poursuivi pour ‘’assassinats, violences sexuelles, actes de torture, enlèvements et séquestrations, commis dans la répression d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry’’.
Au moins 156 personnes ont été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines blessées, selon des ONG et organisations de la société civile.
Le collectif des avocats entend saisir la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour ‘’faire sanctionner les nombreuses violations des droits de l’Homme dont le président Moussa Dadis Camara est victime depuis le 27 septembre 2022’’, mentionne le document.
Les avocats de l’ancien chef d’Etat disent avoir pris ‘’acte’’ de la décision rendue mercredi par le Tribunal de Première Instance de Dixinn, une commune située à Conakry, la capitale guinéenne, statuant en matière criminelle dans l’affaire dénommée “procès des évènements du 28 septembre 2009”.
Le Collectif dit être ‘’surpris’’ par cette ‘’condamnation’’ du Capitaine Dadis Camara pour ‘’crimes contre l’humanité sur la base de la responsabilité du supérieur hiérarchique en violation des règles juridiques les plus élémentaires qui gouvernent tout procès criminel, notamment celles relatives aux droits de la défense’’.
Selon les avocats, pendant près de deux ans de procès, Moussa Dadis Camara ‘’n’a jamais été entendu’’, par le Tribunal sur les faits pour lesquels il a été condamné.
LA CÔTE D’IVOIRE PAS EN GUERRE CONTRE L’AES
Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), la formation politique de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, dénonce des propos contre l’un de ses cadres après un séjour au Burkina Faso.
Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), la formation politique de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, dénonce des propos contre l’un de ses cadres après un séjour au Burkina Faso.
Le secrétaire général du PPA-CI, Jean Gervais Tchéide, a réagi ce jeudi 1er août 2024, à la suite d’une déclaration du porte-parole principal du RHDP (pouvoir), Adjoumani Kouassi, qui a appelé à ce que M. Koné Katinan, un responsable du PPA-CI, soit « entendu ».
« Koné Katinan doit rendre compte à l’Etat ivoirien de la mission qu’il est allé faire au Burkina Faso. Il mérite d’être entendu par les autorités compétentes », a affirmé ce mercredi 31 juillet 2024 M. Adjoumani Kobenan Kouassi, lors d’une conférence de presse, à Abidjan.
Pour Jean Gervais Tchéide, « ce qui est dit le concernant participe de l’ignorance et de l’inculture politique ». Avant d’expliquer l’objet de la mission de Koné Katinan au Burkina Faso, il a fait l’état des relations entre la Côte d’Ivoire et l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
« En ce que je sache et en ce que le PPA-CI sache, la Côte d’Ivoire n’est pas en guerre contre aucun pays de l’AES, ils ne sont pas nos ennemis, au point que lorsque quelqu’un s’y rend, il devient persona non grata ou encore l’ennemi public », a-t-il fait observer.
A ce jour, « la Côte d’Ivoire entretient des relations diplomatiques avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Nous ne sommes pas en rupture (…). Il n’y a donc aucun problème entre la Côte d’Ivoire et ces pays-là », a soutenu M. Tchéide.
« Mieux, je crois savoir que le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire n’a de cesse d’inviter le président de la Transition malienne, Assimi Goïta, en Côte d’Ivoire et que des représentants de l’AES ont été reçus ici à Abidjan », a-t-il renchéri.
« De façon plus particulière, M. Katinan Koné est allé représenter Laurent Gbagbo, qui a été invité par une association burkinabè qui voulait l’honorer dans le cadre de la recherche de la paix et lui décerner même un prix », a précisé Jean Gervais Tchéide.
Selon M. Tchéide, le président du PPA-CI a « dépêché M. Katinan pour le représenter et c’est en reconnaissance de l’hommage rendu à M. Gbagbo que le ministre Katinan a remercié ses hôtes et a rappelé que cet hommage qui est fait par cette association n’est pas le seul ».
« Mieux, le président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, dans une vidéo devenue virale, a dit que les Occidentaux, l’impérialisme nous trompent toujours ; et lorsqu’ils veulent détruire quelqu’un, ils noircissent son image et ils le font passer pour ce qu’il n’est pas », a-t-il ajouté.
Ibrahim Traoré « a dit cette phrase : qui n’a pas détesté Gbagbo, on nous a menti, on nous a fait le détester. Le disant, il reconnaît longtemps après, bien sûr, que le mal a été fait et que Gbagbo a été victime d’une manipulation », a poursuivi le secrétaire général du PPA-CI.
« Les pays de l’AES, qui sont nos frères, font face à une grande menace avec les attaques terroristes. Quel mal y a-t-il pour un Africain à soutenir ses frères Africains qui sont en butte à des mouvements djihadistes qui endeuillent et sèment la désolation dans ces pays-là », s’est interrogé M. Tchéide.
« Pour ceux qui montent sur leurs grands chevaux, pour demander et menacer comme ils savent le faire, d’habitude, on les laisse et nous, on continue notre chemin ». D’ailleurs, « Gbagbo l’a dit, la Cedeao, la seule chose de bien, c’est sa création, il faut la réformer », a-t-il laissé entendre.
« Si fatigués d’attendre qu’elle (la Cedeao) soit réformée, que des pays la quittent, et bien ceux qui sont restés, si vous voulez qu’on fasse revenir les frères qui sont partis, ce n’est pas en tirant sur eux, en les vouant aux gémonies qu’on va les faire revenir », a-t-il estimé.
Pour le secrétaire général du parti de Gbagbo, « quand il y a un problème, il faut avoir le courage de l’identifier et de le traiter en tant que communauté, plutôt que de casser le thermomètre parce que le bébé fait la fièvre ».
Katinan Koné qui devait soutenir, ce mercredi 31 juillet 2024, sa thèse de doctorat en science économique et de gestion sur un thème lié au foncier ivoirien, n’a pu exposer, en raison d’une manifestation d’étudiants à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande du pays.
« Si d’aventure, c’était téléguidé, et bien ceux qui l’ont fait c’est comme si c’était une guerre à l’hivernage, ça ne sert absolument à rien. La thèse du ministre Katinan sera soutenue, elle est déjà rédigée, si elle n’a pas été faite hier, ça sera fait un autre jour dans les conditions requises », a-t-il dit.
« Je ne dis pas que c’est téléguidé, mais si d’aventure c’était le cas, on peut faire la guerre à des individus, mais on ne peut pas faire la guerre du savoir », a-t-il partagé. La Fesci, le principal syndicat estudiantin, a souligné que l’organisation est « apolitique » et ne cherche qu’à défendre les étudiants.
VIOLATION DE SON RÈGLEMENT INTERNE, LA CAF ANNONCE L'OUVERTURE D'UNE ENQUÊTE
La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé, ce jeudi soir, l'ouverture d'une enquête sur les allégations de violation de son Règlement interne de Gouvernance et d’Audit au sein du Secrétariat de la CAF“.
iGFM (Dakar) La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé, ce jeudi soir, l'ouverture d'une enquête sur les allégations de violation de son Règlement interne de Gouvernance et d’Audit au sein du Secrétariat de la CAF“.
Molina avait révélé l'existence d'un rapport qui accablerait le secrétaire général de la CAF, Véron Mosengo-Omba, rapport que l'instance aurait tout fait pour étouffer sous la houlette de son président Patrice Motsepe. A travers son annonce, l'instance panafricaine tient à battre en brèche ces accusations : elle a confirmé l'existence de ce rapport et a tenu à prouver qu'elle prend cette affaire très au sérieux.
Motsepe prévient
“La CAF ne tolère aucune corruption ni aucun manquement aux règles de gouvernance interne, d’audit et de transparence de la CAF, ni aucune violation des statuts et règlements de la CAF et de la FIFA“, a prévenu Motsepe. “Le département de gouvernance interne et de conformité a attiré notre attention sur la violation présumée des règlements d'audit interne et de gouvernance de la CAF. (…) Le Comité exécutif de la CAF examinera le rapport et les recommandations du Comité d'audit et de gouvernance et des mesures appropriées seront immédiatement prises si une conduite ou un comportement inapproprié est identifié par le Comité d'audit et de gouvernance.“
La CAF commande un audit externe
En parallèle, le Comité d'audit et de gouvernance présidé par le juge Petrus Damaseb et dont le Camerounais Dieudoné Happi est le vice-président “désignera l'un des cabinets d'avocats internationaux les plus respectés ou un cabinet d'audit et de services professionnels de renommée internationale, pour enquêter sur la violation présumée des règlements d'audit interne et de gouvernance de la CAF et soumettre ensuite un rapport au Comité exécutif de la CAF.”
De son côté, à travers un post publié sur X, le Suisso-Congolais Mosengo-Omba s'est dit très serein en dénonçant un “rapport sorti de nulle part contenant des griefs sans preuves documentées”.
A noter que la Commission d'Audit et de Gouvernance de la CAF est composée du Président de la Commission de Gouvernance de la CAF, M. Justice Petrus Damaseb, et du Vice-président M. Happi Dieudonné, ainsi que du Président de la Commission d'Audit et de Conformité de la CAF, M. Mohammed Zaazi et du Vice-président, M. Mouhamed Nour-Dine Assindoh. La Commission d'Audit et de Gouvernance de la CAF est présidée par le juge Petrus Damaseb.
INTERDICTION DES ACTIVITÉS MINIÈRES POUR UNE DURÉE DE TROIS ANS
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a annoncé l’interdiction des activités minières pour une durée de trois ans dans les zones tampons situées à 500 mètres des berges de la Falémé
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a annoncé l’interdiction des activités minières pour une durée de trois ans dans les zones tampons situées à 500 mètres des berges de la Falémé, affluent le plus important du fleuve Sénégal et frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali.
‘’Il est formellement interdit toute activité minière et l’octroi de permis d’exploitation pour une durée de trois ans dans les zones tampons situées à 500 mètres des berges de la Falémé’’, a dit M. Ngom dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS) en perspective des journées nationales de reboisement et de nettoiement prévues ce week-end à Touba et dans le reste du pays.
‘’Avec la suspension de la délivrance des permis d’exploitation au niveau de la Falémé et dans la zone tampon située à 500 mètres des berges de cet affluent, il ne devrait plus y avoir d’exploitation minière’’, a-t-il ajouté, se réjouissant de ‘’cette forte mesure du gouvernement contre la pollution de la Falémé’’.
Le gouvernement du Sénégal a examiné et adopté en Conseil des ministres, le 19 juillet dernier, le projet de décret portant interdiction des activités minières et d’octroi de permis d’exploitation dans la zone du fleuve Falémé.
‘’Ce projet adopté en Conseil des ministres a été porté par mon collègue Birame Soulèye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines. Il va nous permettre d’évaluer l’évolution des fonctions éco-systémiques de la Falémé d’ici les prochaines années’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous espérons qu’en prenant cette mesure qui est entrée en vigueur que la Falémé va retrouver ses fonctions éco systémiques’’, a-t-il ajouté, indiquant qu’il travaille dans ce processus, avec l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVS) et le gouvernement du Mali.
‘’Nous souhaitons que l’Etat malien prenne aussi de son côté des mesures interdisant l’exploitation de l’or au moins à 500 mètres des berges de la Falémé’’, a-t-il fait valoir.
Concernant la sauvegarde du Lac Rose, Daouda Ngom a salué la décision de l’Etat d’aller vers un classement de ce point d’eau en Réserve naturelle urbaine.
‘’L’objectif d’aller vers un classement du lac Rose en Réserve naturelle urbaine vise à sauvegarder son écosystème à l’image de la Réserve naturelle urbaine de la Grande Niaye de Pikine et Dépendance, communément appelée technopôle’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous avons démarré les concertations avec les acteurs de même que les études nécessaires. Maintenant au terme de ce processus, de concert avec les autres ministères concernés, nous allons tout droit vers le classement du Lac Rose, en Réserve naturelle urbaine’’, a-t-il assuré.
Par Assane Guèye
LE PATRIMOINE NE FAIT PAS LE MOINE
La déclaration de patrimoine est une obligation pour le président de la République, les ministres et autres ordonnateurs de crédits publics dépassant le milliard. C’est un effort louable de transparence.
La déclaration de patrimoine est une obligation pour le président de la République, les ministres et autres ordonnateurs de crédits publics dépassant le milliard. C’est un effort louable de transparence. C’est aussi une formalité qui peut apparaître comme une torture pour les assujettis. Un Premier ministre du défunt régime s’était montré décomplexé face à la question en disant qu’il avait peur de dévoiler ses biens. Il n’est pas le seul à avoir cette phobie. Comment ne pas essayer de les comprendre ? La divulgation de son patrimoine est une manière de divulguer ses données personnelles. On est presque jeté en pâture. Tout est mis sur la place publique. Tel un butin de guerre, le fruit d’une vie de labeur ou de faveur est exposé partout. Il est bien possible que l’injonction faite de ne rien cacher se transforme en dictature de la transparence. Il y a aussi un manque de pudeur à étaler ses richesses dans un océan de misère. De plus, dans l’imaginaire populaire, les bijoux de famille et les paires d’yeux ne font pas bon ménage. Ils ne sont en sûreté que s’ils sont entourés d’une culture du secret. On manque aussi d’être impressionné par le procédé́ quand il s’avère plus utile à la sortie qu’à l’entrée. Arrivés en fin de mission, les plus tordus qui auraient accumulé plus que de raison ont peut-être déjà utilisé des moyens de contournement ou de dissimulation. Ni vus ni connus, ils ont poussé le vice jusqu’à mettre en place des systèmes de prête-noms ou d’hommes de paille. Les associations de malfaiteurs devancent toujours de loin les associations de bienfaiteurs. Le recours aux bas de laine si elle n’a pas logé dans les paradis fiscaux le magot gratuitement ramassé est aussi leur point fort. Dans le cas d’espèce, on parle de flux financier illicite. Le malin pour le mal est vieux comme le monde. Les déclarations de patrimoine n’empêchent pas les incendies sur nos maigres deniers de se déclarer. Plus de prévention, de garde-fous et des châtiments exemplaires en cas de faute peuvent dissuader les pyromanes de faire feu de tout bois. Somme toute, il est intrigant de voir la facilité avec laquelle les crimes économiques sont perpétrés sous nos latitudes.
L’art de lâcher la proie pour l’ombre
Pour ce qui est de la déclaration du numéro un Sénégalais, on dira après l’avoir parcourue que le cinquième Président n’est pas un coffre-fort ambulant comme auraient pu l’être ceux qui l’ont précédé. Ces derniers avaient assez duré pour avoir le temps de baisser la garde sur le bien commun. L’actuel locataire du palais n’est pas non plus dans la précarité au regard de ce qu’il a présenté. À son endroit, il faut avoir un a priori bienveillant quant à sa probité. D’habitude, les visages séraphiques ont bon fond. La réussite ou l’échec de son magistère est étroitement lié aux résultats qu’il aura sur le front de la lutte contre l’industrie de la corruption et la prévarication. Nos pays sont ravagés par cette tumeur qui a d’ailleurs dépassé ce simple stade. Les mauvaises pratiques sont comme une bombe atomique qui souffle tout sur son passage. Les paysages de désolation n’ont qu’une seule origine, la mal gouvernance. Ou quand un petit nombre de kleptomanes s’emparent de tout. Où a-t-on jamais vu un îlot de prospérité dans un décor exsangue ? Ce n’est jamais durable. C’est collectivement que les civilisations avancent ou déclinent. Plus profonde encore est cette réflexion de cet artiste-rappeur qui a «souhaité à tout un chacun de connaître richesse et opulence pour savoir que le bonheur ne s’y trouve pas». Les déclarations de patrimoine nous édifient souvent sur ce qu’on a fait de l’intérêt général depuis plus de 60 ans. Le temps est venu d’arrêter de donner l’occasion aux larrons en foire en veillant comme du lait sur le feu sur le patrimoine commun national. L’urgence est de s’attaquer à la racine du mal, aux causes et non aux symptômes. Et ne pas lâcher la proie pour l’ombre.