AUX VIOLEURS
J’invite tout humain de cœur. À témoigner contre l’horreur des plus voraces prédateurs. Pour elles, je réclame Justice !

À ces champions de l’indécence
Les enfers n’ont plus la patience
Ceux-là qui ont détruit l’enfance
des nubiles de beautés uniques
Ces filles aux regards pudiques
de mères à dignité authentique
Pour elles, je réclame Justice !
Qui sait la durée des supplices ?
Lorsque s’extasie le fou brutal
le tuteur factice devenu chacal
le bedonnant prince de l’Orient
qui jette les mallettes d’argent
l’aventurier vicieux d’Occident
qui jure d’un nom de haut rang
À ceux-là qui déchirent la vertu
de nos sœurs qui défilent nues
sur la planche pour les barbus
Tordus, corrompus à poiles d’or
qui jettent l’opprobre aux corps
Acompte à mirages en banque
qui brise les miroirs de l’éthique
Pour elles, je réclame la Justice !
Dissipons l’ignoble pestilence
Et les geôles de la conscience
Ouvrons les portes d’urgence
C’est le cœur de l’émergence
Avec toute mineure arrachée
C’est une pureté voilée violée
J’ai senti les peines causées
la nausée de la mère traquée
Par la colère d’un père fâché
Un effet de divorce prononcé
Pour elles, je réclame Justice !
Et personne ne voit la cicatrice
C’est une souffrance orpheline
Saignante à bouillante poitrine
Rayonnante valeur du Sénégal
Traînée par cette force animale
Au midi de leurs saisons florales
J’ai décidé d’aller au combat
Sur les sains chemins d’Allah
Dans l’orage du temps opaque
Des leçons furtives et ludiques
Tenant la main d’une mineure
Contre les ogres de la terreur
J’invite tout humain de cœur
À témoigner contre l’horreur
des plus voraces prédateurs
Pour elles, je réclame Justice !
Et que je compte les complices
du conte de Coumba l’orpheline
sur la route de la rivière Dayane
Ces poètes de tous les pouvoirs
prêts à pourvoir les pourboires
Pointeurs du bon ou mauvais poète
Sous l’œil d’un conseiller proxénète
ou d’un directeur d’agence receleur
de toutes les douleurs de parcours
de la fille peule qui pleure
son frère sérére qui hurle
À l’écho des cris de la foule
qui exige la peau et déclame :
Celui-là n’est pas un homme
l’ogre qui humilie une femme !