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par Mamadou Ndiaye

DAKAR FACE À DAVOS

L’art rayonne à Dakar quand la finance illumine Davos. Les deux villes, que tout oppose, se distinguent par les choix porté sur elles pour abriter des événements de rang mondial.

Emédia  |   Mamadou Ndiaye  |   Publication 25/05/2022

L’art rayonne à Dakar quand la finance illumine Davos. Les deux villes, que tout oppose, se distinguent par les choix porté sur elles pour abriter des évènements de rang mondial. Le site de la vallée des Grisons en Suisse réunit un club fermé d’une élite qui prétend régenter le monde. Tandis que convergent dans la capitale sénégalaise les « têtes brûlées » de l’art contemporains, les représentants attitrés d’un imaginaire qui vogue.

Ces deux univers se côtoient sans se toucher. Ils ont néanmoins pour dénominateur commun une vive passion du réalisme de plus en plus outragé par le temps avec lequel ils entretiennent des rapports biaisés. Le gotha financier joue l’empressement. Alors que les artistes, vivant en dilettantes, adoptent la fantaisie comme mode d’expression. Ces derniers ne se hâtent pas.

Au contraire leurs œuvres défient le temps. Avec le cumul des années, elles se bonifient, acquièrent de la valeur et atteignent des cimes en termes de cotation. Pour nombre de professionnels le prochain marché des arts sera sans conteste l’Afrique, riche de sa diversité, pour devenir le « lieu de dénouement et de jonction » des maillons de la culture noire.

L’issue d’un tableau, d’une toile ou d’une sculpture reste le marché qui met en évidence le doigté, le pinceau ou la main, au demeurant « invisibles » mais dont la signature n’échappe pas aux cercles initiés comme pour rehausser le prestige ou la réputation. Les financiers, eux, s’arc-boutent à l’instantané, au rendement, à la rentabilité immédiate, au dividende. A la frénésie d’achat succède la recherche effrénée de la plus-value sur le marché des changes, haut lieu de confrontation des offres et des demandes.

Les interventions se télescopent sur la foi d’ordres émis en fonction des variations de cours. L’autre dénominateur commun s’apprécie à l’aune de l’ouverture, caractéristique principale des deux mondes. De part et d’autre le marché se globalise parce qu’il se décloisonne. Et mieux, le même marché se mondialise en intégrant d’autres sphères qui ignorent les barrières.

Une toile de Kalidou Kassé, vendue à prix d’or peut être prêtée au musée de Bilbao où pourraient la repérer un média influent ou un acquéreur de haut vol en quête de sensation et d’originalité. Ainsi, l’œuvre du Pinceau du Sahel, par sa qualité intrinsèque, entre partout sans entrave et voyage sans visa. Sa notoriété se diffuse, servant d’indicateur à l’influence grandissante de l’art africain qui voit de ce fait s’ouvrir à lui un large boulevard d’évolution et de progression.

Ce rôle accru symbolise la position avant-gardiste des artistes du continent. Ils s’exportent autant que leurs activités sont prisées et plébiscitées. En écho à cette séduisante percée, les grosses fortunes occidentales sortent les chéquiers pour s’adjuger à prix d’or des ouvrages de factures. A cette allure, la tendance se densifie et l’Afrique devient une destination de choix plutôt qu’une terre de provenance négligée faute de réceptacle où célébrer le travail de ses enfants prodiges.

En s’amplifiant, le mouvement, ou si l’on veut l’élan, se projette dans une perspective de massification afin de réduire les distorsions pour laisser apparaître la qualité de l’art africain. Tous les musées s’honorent d’accueillir les « têtes d’affiches » du continent. La fraîcheur de leur peinture, la saillie de leurs thématiques et l’harmonie des couleurs suscitent des vocations et des intermédiations rémunérées par des commissions fortes et trébuchantes.

Que ne ferait-on pour ne pas devoir « courir derrière le marché » ? En se globalisant, le marché s’expose à des crises répétitives. Or l’interconnexion des marchés crée certes des actifs mais qui sont assujettis à des variations conjoncturelles. Résultat : une œuvre d’art, perçu en principe comme une « valeur refuge », peut se déprécier du seul fait d’un retournement de situation d’offres ou de demandes.

Ce qui peut sauver l’art en Afrique c’est la rupture avec des aventures solitaires, synonymes d’égoïsme sans nom dans le but de privilégier le jeu collectif sur toute la chaîne de démonstration : artiste (créateur), courtier ou broker, acheteurs, vendeurs, prêteurs, emprunteurs et les salles de marché qui existent en petit nombre sur ce vaste et bouillonnant continent.

Nul besoin de voyager au bout du monde pour tomber sous le charme du foisonnant univers culturel de l’Afrique. Tout est ici. Et les metteurs en relations jouent un grand rôle dans l’exubérance des arts africains. L’éveil aux réalités actuelles donne un avantage certain à la création des artistes sénégalais, sud-africains, nigérians, burkinabè, éthiopiens, ghanéens, congolais, tanzaniens ou ougandais.

Ils se rencontrent au gré des expositions, se découvrent des affinités, se montrent solidaires pour rompre l’isolement dont ils sont l’objet. Parfois même ils sont entendus dans les hautes sphères politiques de leurs pays respectifs. Sauront-ils jouer collectif dans un futur proche ?

En tout état de cause, la culture cesse d’être un appendice, un accessoire. Elle devient un double levier de croissance avec les transactions qui s’opèrent et l’activité de prospections ou de démarchage qu’elle induit. En outre, en s’organisant mieux, les artistes découvrent les vertus de la valorisation de leurs œuvres. Elles ne sont plus sous-estimées ou sous-évaluées. Parce qu’elles ont la cote maintenant et ont amplement mérité le nouveau regard des observateurs, des critiques ou des collectionneurs.

Les nouveautés répondent à l‘appel d’une demande pleine de petites attentions. Bien entendu l’offre ne saurait être en reste. A l’usage et au contact des acteurs, les œuvres s’habituent aux anticipations de prix pour s’ajuster à la valeur marchande, c’est à dire au prix coûtant, selon une fourchette de cash, de volumes, de profits et surtout d’intérêts.

Les banques et les compagnies d’assurances s’intéressent davantage contribuent à l’animation des places de marché avec une nette propension à l’acquisition d’œuvres ou de couvertures des risques par des polices d’assurances adaptées. Les œuvres d’art ne sont jamais à l’abri de vols ou de piratage. La contrefaçon s’y invite assez fréquemment.

Une duplicité non feinte se développe à une vaste échelle dans la disparition de vestiges au grand étonnement d’une pléiade de spécialistes affluant vers l’Afrique. Déjà cette complexité des systèmes d’informations peut être préjudiciable à la prospérité en devenir du marché de l’art en Afrique.

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