IL FAUT SEPARER LE BON GRAIN DE L’IVRAIE
La frilosité du ministre de l’Agriculture ne correspond pas à la sagesse du paysan qui, après avoir semé ses graines, s’en remet à la bénédiction du ciel.

La frilosité du ministre de l’Agriculture ne correspond pas à la sagesse du paysan qui, après avoir semé ses graines, s’en remet à la bénédiction du ciel.
En réaction aux récriminations des paysans, sur la mauvaise qualité des semences d’arachide, le ministre de l’Agriculture se sent morveux et assimile l’alerte à une campagne de manipulation et d’intoxication.
En effet, la mise en garde des paysans est bien fondée car le désenchantement de la campagne arachidière 2024 est illustré par la faiblesse des rendements. Il ne pouvait en être autrement du reste eu égard à la mauvaise qualité des semences. Pour qu’une telle situation ne se reproduise pas, les paysans invitent le ministre à plus de vigilance et de rigueur dans le choix des fournisseurs semenciers. Il s’agit ni plus ni moins que de séparer le bon grain de l’ivraie. C’est en somme la première règle de conseil agricole auquel le ministre aurait tort de faire la sourde oreille.
Pour sa deuxième campagne agricole, il se doit d’être plus exigeant vis à vis des fournisseurs et dérouler un système de contrôle inclusif, à priori et à posteriori dans la distribution des semences d’arachide.
A l’échelle locale, il y a lieu d’écarter la main mise des gens habitués à dérouter les commissions de distribution pour ponctionner sans scrupule les pauvres paysans et, en sus, usurper la subvention de l’État. Une telle pratique ne doit plus échapper à la vigilance de l’autorité.