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par Mamadou Ndiaye

LA DÉMOCRATIE RECULE

Devant les forfaitures qui se multiplient, les spéculations se focalisent plus sur les agissements de certains que sur la solidité de notre architecture institutionnelle

e-media  |   Mamadou Ndiaye  |   Publication 07/07/2020

Par un étrange paradoxe les démocrates quittent la scène lassés et abasourdis par l’affligeante pauvreté du spectacle qui s’offre. Signe des temps, le débat s’appauvrit faute de savoir remplacé par un « vernis de savoir pour se faire valoir » comme le disait le philosophe de la Renaissance Montaigne, dans son œuvre majeure : « Les Essais ».

La démocratie faiblit, recule et se cache. Pourquoi ? « Parce que la démocratie est un mauvais système », répond l’homme politique anglais Winston Churchill qui s’empresse toutefois de nuancer : « mais elle (la démocratie s’entend) est le moins mauvais de tous les systèmes ». A-t-elle montré ses propres limites ? Est-elle essoufflée ? A l’échelle planétaire sont arrivés au pouvoir par des voies démocratiques des hommes politiques hostiles à la démocratie. L’essentiel pour eux c’est d’atteindre la cime à l’image du singe qui s’agrippe à la branche. Peu importe donc les moyens utilisés. Danger ? Oui.

A quoi ressembleraient les sociétés humaines sans instances de délibération sur les « affaires de la cité » ? La liberté de parole, conquise de haute lutte, dévoile les maux de l’humanité dans un débordement frénétique, sans tenue, ni retenue. Le jeu politicien tue l’enjeu politique. Les calculs envahissent l’espace publique qui se transforme en estrade de pugilat peuplée de « grandes gueules ».

Et pourtant elle avait fière allure à ses débuts, la démocratie. Tout le monde la vantait tant la majorité gouvernait sans écraser la minorité dont les droits étaient préservés. Maintenant l’édifice se craquelle. Les honnêtes gens se claquemurent, préférant s’écarter plutôt que d’assister à une dégradante comédie de boulevard. Plus rien ne paraissant normal, des pratiques que la morale réprouve s’érigent en petites vertus : le mensonge est toléré, le vol, la cupidité, l’injure, le parjure, l’invective ne soulèvent plus d’objection.

La forfanterie qui s’étale au grand jour, semble ne déranger personne. Les vices deviennent majoritaires dans une société en manque de probité. La configuration de l’avenir reste d’autant plus incertaine que les visages de sagesses se raréfient. Le cynisme s’installe dans la durée. Même si des actions choquantes et impudentes se déroulent au quotidien, elles indignent de moins en moins. Grave. Parfois même les auteurs de ces actes répréhensibles trouvent dans l’opinion des « défenseurs » prêts à soutenir l’insoutenable légèreté.

Le Sénégal est-il à ce point permissif ? A quelle grandeur de vie pouvons-nous aspirer si chaque jour nous observons un délitement des liens sociaux ? De multiples facteurs se combinent pour détricoter notre tissu social : malaises de vie, désoeuvrement, absence de perspectives, chevauchement de générations, perte de pouvoirs d’achat et d’autorité, dilution des responsabilités, inégalités, injustices et accaparement des biens.

Les sources de pouvoirs sont littéralement prises d’assauts par des gens incompétents et dépourvus d’humanité qui masquent leur incurie par une grandiloquence repoussante. Les crises à répétition que nous vivons déchirent la société et fragmentent sa cohésion entraînant un repli identitaire qui menace des équilibres déjà fragilisés. Qu’avons-nous en commun ? L’Etat, censé nous sécuriser et nous protéger surtout en ces temps de tourments. Des institutions fortes, au-dessus de tous soupçons, incarnées par des hommes d’envergure attachés aux valeurs de transparence, d’équité et de stabilité.

Ces hommes existent-ils encore dans notre cher Sénégal ? En vérité, ces serviteurs se mettent en retrait pour éviter les télescopages. Qui plus est, parce qu’ils ne se fréquentent pas entre eux, ils vident des « lieux » qu’occupent sans vergogne d’autres mus par des non valeurs. Ces derniers n’obéissent à aucune règle. Leur empressement à conquérir des positions les disqualifie parce que discrédités. Devant les forfaitures qui se multiplient, les spéculations se focalisent plus sur les agissements de certains que sur la solidité de notre architecture institutionnelle.

De ce fait, les partis politiques ne sont que des associations privées alors que l’Etat nous représente et notre premier devoir en tant que citoyens, de surcroit républicains, est de travailler à le pérenniser parce que son rayonnement transcende nos prismes partisans.

Alors pourquoi gloser sur les emportements d’un individu, fut-il parlementaire, à l’endroit d’autres quand le même s’attaque à la première institution du pays avec une déconcertante désinvolture qui ne lui vaut que désapprobation verbale ? Le danger gît dans cette proximité avec des bougons aux mains tremblantes capables d’appuyer sur le « bouton nucléaire ».

Le choix des collaborateurs est une prérogative du leader. S’il se trompe dans la composition de son entourage, il expose la nation. Les propos haineux de ce parlementaire atypique ne datent pas d’hier et en plus ils sont sortis de leur contexte. Visiblement, il s’agit d’une conversation privée entre gens de même acabit dépourvus de pudeur et d’oreilles chastes. L’un d’eux a brisé l’omerta. Et du coup, en s’en saisissant, l’opinion s’est émue de la moralité de certains de ceux qui nous gouvernent.

Diffusée de manière virale, la bande sonore révèle l’absence notoire de scrupules chez les mêmes qui affichent des airs de parvenus assis au cœur de l’Etat. Sensibles à la démocratie d’opinion, les instances disciplinaires du parti au pouvoir et de l’Assemblée nationale ont très vite sévi pour écarter toute velléité de complaisance à l’égard d’une bande d’inclassables qui écument les allées du pouvoir en quête de « pognon de dingue ».

Le pire est à redouter. D’abord des règlements de compte par des arguments de force et non par la force des arguments. Après tout, les débats argumentés ne sont plus légion. Ensuite par médias interposés qui se délectent à l’évidence de ce « feuilleton d’été » à rebondissements. En principe, dans ce cas de figure, la presse devrait fonder sa démarche sur une information « honnête et précise » et sans doute exhaustive, en se hâtant lentement.

Elle joue sa crédibilité dans les affaires qui éclaboussent la classe politico-affairiste. En outre, elle devrait saisir cette opportunité pour ne pas suivre l’humeur de l’opinion encore moins la provoquer comme semblent y exceller quelques titres aux élans emphatiques. En bonne logique quand les médias empiètent sur la vie privée des personnalités, l’opinion publique devrait s’émouvoir parce que se sentant menacée. Mais « l’enfer, c’est les autres ! » Jusqu’à quand ?

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