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Par Walmaakh NDIAYE

LA FONCTION PUBLIQUE, UNE TUMEUR DU COEUR POUR LES ETATS AFRICAINS

Le drame en Afrique est que la colonisation, après avoir déconstruit les types d’Etat traditionnels et provinciaux, bourgeois ou théocratiques, n’a développé que des « celluloses administratives » de l’Etat colonial dans les colonies

Walmaakh NDIAYE  |   Publication 24/03/2022

L’Etat, forme d’organisation ultime de la Communauté ou de communautés humaines, pour le plein épanouissement de tous, est trop sérieux, et ne saurait se réduire à un legs transmis comme un bâton-témoin de relais de génération en génération. D’ailleurs une des divergences fondamentales de la vison prométhéenne de l’homme sur terre, cristallisée entre les deux idéologies transcendantales, capitaliste d’une part et socialiste d’autre part, repose sur la perception, l’organisation et le rôle de l’Etat. L’on observera cependant que dans les deux cas (Etat capitaliste libéral, Etat socialiste/communiste), l’emprise de l’Etat sur les structures, l’activité de Développement et les Acteurs est très circonscrite, quasi nulle dans le premier et déléguée pour une transition ultérieure, dans le second cas. Ces deux approches différentes de l’Etat qui ont servi de modèles de gouvernance à travers le monde, par imposition ou assimilation volontariste, ont cependant des points communs dont la notion « d’Ordre » et de « puissance publique » sans lesquels il ne peut y avoir ni vie commune, ni développement. Cette puissance publique et cet ordre se manifestent à travers des leviers regroupés dans un cadre dénommé « fonction publique »

Le drame en Afrique est que la colonisation, après avoir déconstruit les types d’Etat traditionnels et provinciaux, bourgeois ou théocratiques, n’a développé que des « celluloses administratives » de l’Etat colonial dans les colonies, et à l’heure des indépendances Africaines, a légué une administration exportée aux cadres Africains formatés pour la continuité, installant ainsi la grande confusion réduisant l’Etat post colonial, indépendant, à son administration. Ainsi n’importe quel agent de l’administration à l’aube des indépendances était le symbole, l’incarnation même de l’Etat. Ce faisant, il n’y a eu en amont comme en aval de l’Etat anciennement colonisé, aucune réflexion préalable sur l’essence et la forme de l’Etat et c’est ainsi que dans la mémoire collective des peuples colonisés, l’Etat se résume à son Administration pour ne pas dire à sa « Fonction publique »

Dès lors il est aisé de noter partout en Afrique, la césure entre l’Etat et les masses, la persistance de cette perception d’un corps étranger (l’administration et ses règles, venue d’ailleurs) dans une Société méfiante et larguée à l’expectative. D’où l’idée, l’Etat c’est l’autre, c’est à lui de tout faire, de tout donner, et à contrario, il a l’exclusivité du blâme.

Une administration devenue pléthorique, budgétivore, inefficiente

Alors comme conséquence de cet Etat providence, une expansion tentaculaire de ses responsabilités et de ses services, de son Administration, de sa fonction publique qui devient alors pléthorique, budgétivore, inefficiente. Une autre conséquence est la réduction du potentiel de ressources dédiées aux investissements structurants seuls capables de toucher le maximum de cibles avec effet multiplicateur mais aussi de régénérer de nouvelles ressources. Ce détournement d’objectif de Développement global est souvent rendu possible par le simple fait que par leur nombre démesuré, ces Agents de l’Administration publique en position de conception ou d’exécution, finissent par prendre l’Etat en otage, se faisant toujours l’illusion que l’Etat se réduit à eux seuls et que la grosse part du budget national leur revient de droit.

Les antagonismes de classes (pouvoir employeur et administrés), les querelles de chapelle, les surenchères catégorielles, commencent à naître au sein même de l’appareil d’Etat, de son administration. Ce qui se passe au Sénégal depuis bientôt plus de deux décennies, ces mouvements d’humeurs intempestifs, ces chantages interminables, ces Arrêts de travail répétitifs, cycliques, aux allures politiciennes sournoises et attentatoires à la paix et à la stabilité, et qui impactent négativement sur les perspectives de développement, en sont une parfaite illustration. Pourtant dans certains secteurs, ossature même des Fonctions publiques (Education, Santé, culture, sports, Sécurité) qui grèvent les Budgets nationaux, seule une portion congrue de leurs Budgets (entre 10 à 15%), va à l’investissement. En outre à eux seuls ces secteurs réunis engrangent entre 70 à 80% des budgets nationaux au détriment du Secteur primaire qui reste le fondement de toute économie, de tout Développement, étant le secteur sur lequel doivent s’articuler les autres secteurs pour leur viabilité et leur compétitivité.

In fine l’Etat africain, devenu par paternalisme exagéré Etat providence, principal pourvoyeur d’emplois ou de filets sociaux, macrocéphale, se voit contraint à une intendance de masse salariale allant crescendo, se privant d’opportunités et de moyens énormes d’investissements structurants, se voit aussi obligé pour faire face aux enjeux de développement, de passer par l’aide publique extérieure et la dette publique sous des conditions asphyxiantes. Qu’on arrête donc de soliloquer, sur le poids de cette dette ou sur les priorités qui restent interdépendantes du reste, mais qu’on réfléchisse plutôt sur les raisons et les mesures alternatives internes.

Il nous faut commencer donc par interroger « les manettes » de l’Etat que constituent les Agents de l’Etat, toutes catégories et toutes stations confondues et regroupées dans la fonction publique. Si pendant soixante ans d’indépendance, l’on peine encore à faire décoller nos pays, certainement certaines sont grippées, d’autres ankylosées par la routine. Faut-il le rappeler, le rôle de l’Etat n’est pas de tout faire ou de tout donner, mais de faciliter, de créer les cadres, l’environnement, propices et d’organiser et d’encadrer les communautés, tout en assurant à tous la paix et la sécurité. Dans cette perspective les opposants qui ergotent sur les politiques de d’Education et de santé, sans prendre la précaution de voir l’immensité des besoins et les sommes englouties, doivent savoir que même si les Etats ont la Responsabilité du Développement de ces secteurs cruciaux, ils ne doivent pas en avoir le monopole et il serait suicidaire (faillite) de vouloir seul tout faire ; pour l’Education le retour d’investissement est sur deux générations au moins.

Cette Fonction publique hyper centralisée, qui étend comme une hydre ses tentacules asphyxiantes d’année en Année, à l’image d’une tumeur cancéreuse sur un corps, exige une thérapie chirurgicale et pour ce faire doit être repensée en taille et en mission, et réorganisée dans l’espace. Dans ce cadre le recours au faire-faire encadré, les délégations de missions de service public, une meilleure prise de conscience et d’implication du Privé dans tous les secteurs, qui ne remettent pas en cause la mission régalienne de l’Etat, une plus grande responsabilité sociétale des Acteurs dans leurs missions respectives, un plus solide ancrage de tous aux valeurs du civisme et du patriotisme, comme en fait preuve présentement le peuple Ukrainien et comme nous avons su en faire lors du sacre des Lions, constituent la voie royale de l’émergence de l’ Etat et du progrès social. Dans notre pays, l’heure de vérité, celle des réformes a sonné pour beaucoup de secteurs ou ça passe ou ça casse !

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