Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
22 juin 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Opinions
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
Par Walmaakh NDIAYE

LA FONCTION PUBLIQUE, UNE TUMEUR DU COEUR POUR LES ETATS AFRICAINS

Le drame en Afrique est que la colonisation, après avoir déconstruit les types d’Etat traditionnels et provinciaux, bourgeois ou théocratiques, n’a développé que des « celluloses administratives » de l’Etat colonial dans les colonies

Walmaakh NDIAYE  |   Publication 24/03/2022

L’Etat, forme d’organisation ultime de la Communauté ou de communautés humaines, pour le plein épanouissement de tous, est trop sérieux, et ne saurait se réduire à un legs transmis comme un bâton-témoin de relais de génération en génération. D’ailleurs une des divergences fondamentales de la vison prométhéenne de l’homme sur terre, cristallisée entre les deux idéologies transcendantales, capitaliste d’une part et socialiste d’autre part, repose sur la perception, l’organisation et le rôle de l’Etat. L’on observera cependant que dans les deux cas (Etat capitaliste libéral, Etat socialiste/communiste), l’emprise de l’Etat sur les structures, l’activité de Développement et les Acteurs est très circonscrite, quasi nulle dans le premier et déléguée pour une transition ultérieure, dans le second cas. Ces deux approches différentes de l’Etat qui ont servi de modèles de gouvernance à travers le monde, par imposition ou assimilation volontariste, ont cependant des points communs dont la notion « d’Ordre » et de « puissance publique » sans lesquels il ne peut y avoir ni vie commune, ni développement. Cette puissance publique et cet ordre se manifestent à travers des leviers regroupés dans un cadre dénommé « fonction publique »

Le drame en Afrique est que la colonisation, après avoir déconstruit les types d’Etat traditionnels et provinciaux, bourgeois ou théocratiques, n’a développé que des « celluloses administratives » de l’Etat colonial dans les colonies, et à l’heure des indépendances Africaines, a légué une administration exportée aux cadres Africains formatés pour la continuité, installant ainsi la grande confusion réduisant l’Etat post colonial, indépendant, à son administration. Ainsi n’importe quel agent de l’administration à l’aube des indépendances était le symbole, l’incarnation même de l’Etat. Ce faisant, il n’y a eu en amont comme en aval de l’Etat anciennement colonisé, aucune réflexion préalable sur l’essence et la forme de l’Etat et c’est ainsi que dans la mémoire collective des peuples colonisés, l’Etat se résume à son Administration pour ne pas dire à sa « Fonction publique »

Dès lors il est aisé de noter partout en Afrique, la césure entre l’Etat et les masses, la persistance de cette perception d’un corps étranger (l’administration et ses règles, venue d’ailleurs) dans une Société méfiante et larguée à l’expectative. D’où l’idée, l’Etat c’est l’autre, c’est à lui de tout faire, de tout donner, et à contrario, il a l’exclusivité du blâme.

Une administration devenue pléthorique, budgétivore, inefficiente

Alors comme conséquence de cet Etat providence, une expansion tentaculaire de ses responsabilités et de ses services, de son Administration, de sa fonction publique qui devient alors pléthorique, budgétivore, inefficiente. Une autre conséquence est la réduction du potentiel de ressources dédiées aux investissements structurants seuls capables de toucher le maximum de cibles avec effet multiplicateur mais aussi de régénérer de nouvelles ressources. Ce détournement d’objectif de Développement global est souvent rendu possible par le simple fait que par leur nombre démesuré, ces Agents de l’Administration publique en position de conception ou d’exécution, finissent par prendre l’Etat en otage, se faisant toujours l’illusion que l’Etat se réduit à eux seuls et que la grosse part du budget national leur revient de droit.

Les antagonismes de classes (pouvoir employeur et administrés), les querelles de chapelle, les surenchères catégorielles, commencent à naître au sein même de l’appareil d’Etat, de son administration. Ce qui se passe au Sénégal depuis bientôt plus de deux décennies, ces mouvements d’humeurs intempestifs, ces chantages interminables, ces Arrêts de travail répétitifs, cycliques, aux allures politiciennes sournoises et attentatoires à la paix et à la stabilité, et qui impactent négativement sur les perspectives de développement, en sont une parfaite illustration. Pourtant dans certains secteurs, ossature même des Fonctions publiques (Education, Santé, culture, sports, Sécurité) qui grèvent les Budgets nationaux, seule une portion congrue de leurs Budgets (entre 10 à 15%), va à l’investissement. En outre à eux seuls ces secteurs réunis engrangent entre 70 à 80% des budgets nationaux au détriment du Secteur primaire qui reste le fondement de toute économie, de tout Développement, étant le secteur sur lequel doivent s’articuler les autres secteurs pour leur viabilité et leur compétitivité.

In fine l’Etat africain, devenu par paternalisme exagéré Etat providence, principal pourvoyeur d’emplois ou de filets sociaux, macrocéphale, se voit contraint à une intendance de masse salariale allant crescendo, se privant d’opportunités et de moyens énormes d’investissements structurants, se voit aussi obligé pour faire face aux enjeux de développement, de passer par l’aide publique extérieure et la dette publique sous des conditions asphyxiantes. Qu’on arrête donc de soliloquer, sur le poids de cette dette ou sur les priorités qui restent interdépendantes du reste, mais qu’on réfléchisse plutôt sur les raisons et les mesures alternatives internes.

Il nous faut commencer donc par interroger « les manettes » de l’Etat que constituent les Agents de l’Etat, toutes catégories et toutes stations confondues et regroupées dans la fonction publique. Si pendant soixante ans d’indépendance, l’on peine encore à faire décoller nos pays, certainement certaines sont grippées, d’autres ankylosées par la routine. Faut-il le rappeler, le rôle de l’Etat n’est pas de tout faire ou de tout donner, mais de faciliter, de créer les cadres, l’environnement, propices et d’organiser et d’encadrer les communautés, tout en assurant à tous la paix et la sécurité. Dans cette perspective les opposants qui ergotent sur les politiques de d’Education et de santé, sans prendre la précaution de voir l’immensité des besoins et les sommes englouties, doivent savoir que même si les Etats ont la Responsabilité du Développement de ces secteurs cruciaux, ils ne doivent pas en avoir le monopole et il serait suicidaire (faillite) de vouloir seul tout faire ; pour l’Education le retour d’investissement est sur deux générations au moins.

Cette Fonction publique hyper centralisée, qui étend comme une hydre ses tentacules asphyxiantes d’année en Année, à l’image d’une tumeur cancéreuse sur un corps, exige une thérapie chirurgicale et pour ce faire doit être repensée en taille et en mission, et réorganisée dans l’espace. Dans ce cadre le recours au faire-faire encadré, les délégations de missions de service public, une meilleure prise de conscience et d’implication du Privé dans tous les secteurs, qui ne remettent pas en cause la mission régalienne de l’Etat, une plus grande responsabilité sociétale des Acteurs dans leurs missions respectives, un plus solide ancrage de tous aux valeurs du civisme et du patriotisme, comme en fait preuve présentement le peuple Ukrainien et comme nous avons su en faire lors du sacre des Lions, constituent la voie royale de l’émergence de l’ Etat et du progrès social. Dans notre pays, l’heure de vérité, celle des réformes a sonné pour beaucoup de secteurs ou ça passe ou ça casse !

Articles les plus lus

capture_decran_2025-06-18_a_09.08.32.png
IL FAUT AIDER LE SOLDAT BASSIROU KÉBÉ, DG DE LA SNHM
Les Américains disent que toute politique est locale. Le citoyen juge l’Etat sur la base de ses actions ...

latif_coulibaly_sans_detour_b.jpg
ABDOU LATIF COULIBALY RÉVÈLE LE COMPLOT CONTRE SON FRÈRE
L'ancien secrétaire général du gouvernement sous Macky Sall, Abdou Latif Coulibaly, a fait des révélations ...

mdiaxate.jpg
MOUSTAPHA DIAKHATE ET LES GOUGNAFIERS DE LA REPUBLIQUE
Confucius disait qu’il faut s’entendre sur les mots pour éviter la guerre. Donc entendons-nous bien ...

foncier_senegal.jpg
MACKY ACCABLÉ DANS L’AFFAIRE DU FONCIER PIKINE-GUÉDIAWAYE
Après l’ex-ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall, le dossier explosif du foncier du tribunal ...

whatsapp-image-2024-10-01-at-10.38.35.jpeg
LE SÉNÉGAL ACTIVE UN DISPOSITIF DE SÉCURITÉ POUR SES RESSORTISSANTS EN IRAN ET EN ISRAËL
Face à l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël depuis vendredi dernier, les autorités sénégalaises ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2025-06-15_a_13.56.37.png
LE FOOTBALL M’A DONNÉ DES FRÈRES ET DES SOEURS AUX QUATRE COINS DU MONDE
Du coiffeur de Salah au professeur d’anglais , de Luis Díaz, des tribunes de Munich aux rues de Paris, ...

capture_decran_2021-03-24_a_00.50.21.png
LE SILENCE ÉLOQUENT DES UNIVERSITAIRES PÉTITIONNAIRES
Dans son livre de transmission Les Souvenirs viennent à ma rencontre, paru chez Pluriel en 2019, le ...

capture_decran_2025-04-15_a_05.14.23_0_0.png
LE THÉÂTRE DES GOUGNAFIERS D’EN HAUT
Il fallait oser. Oser dire ce que tant de Sénégalais, derrière leurs rideaux ou sur leurs groupes ...

capture_decran_2025-06-14_a_16.08.38.png
LE FMI ATTEND LES CHIFFRES DE SONKO
(SenePlus) - Le Fonds monétaire international (FMI) maintient sa position ferme concernant le Sénégal ...

guerre_iran_israel.jpg
S'ACHEMINE-T-ON VERS UNE GUERRE MONDIALE ?
Le monde est-il en train de s'enliser dans une crise sans précédent avec le conflit entre l'Iran et ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous