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par Nioxor Tine

LA RÉTRO 2023 DE NIOXOR

De l'affaire Sonko à la dissolution du Pastef, en passant par la candidature du Premier ministre Amadou Bâ, retour sur les manœuvres du camp présidentiel visant à museler l'opposition et à perpétuer le pouvoir

Nioxor Tine  |   Publication 02/01/2024

Fin décembre 2022, le Premier ministre Amadou Bâ, à sa sortie d’un séminaire intergouvernemental avec son homologue française, avait péremptoirement déclaré : » le seul problème entre nos deux pays, c’est qu’il n’y a pas de problème » (sic).

Cette déclaration est devenue encore plus inquiétante, depuis que l’actuel premier ministre, plutôt connu pour son effacement et ses faibles performances électorales, est devenu candidat de la Caolition Benno Bokk Yakaar à la prochaine présidentielle de février 2024.

De là, à en conclure qu’il est le cheval sur lequel l’ancienne métropole coloniale mise pour perpétuer le système françafricain, il n’y a qu’un pas que certains observateurs (dont Nioxor Tine) ont vite fait de franchir. Surtout, quand on se rappelle, que le président Macky Sall aussi avait eu les faveurs des dirigeants français, qui l’avaient élevé au rang de Grand Chevalier de la Légion d’honneur, en 2008, année de sa séparation houleuse, d’avec Me Abdoulaye Wade.

Voilà donc l’homme que Benno nous propose pour assurer la continuité désastreuse de la politique pro-occidentale jusque-là mise en œuvre, depuis toujours.

Un malheur ne venant jamais seul, l'indésirable Madame Le Pen a effectué, en début d’année, une visite privée coïncidant - signe du destin -avec une série d’accidents meurtriers dans notre pays et a même eu l’insigne honneur d’être reçue en audience par le Chef de l’Etat, qui lui aurait même accordé une subvention. Quelle mouche a donc pu piquer le Président de la République, pour qu’il fasse preuve de tant d’égards à l’endroit de cette personnalité politique française, tant controversée, qui n’a cessé, depuis sa tendre enfance, à l’ombre de son facho de père, à stigmatiser nos compatriotes et les autres frères africains résidant en France.

Il y a ensuite deux accidents spectaculaires de la circulation, qui relèvent davantage de dysfonctionnements dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques dans le domaine du transport que de la responsabilité des acteurs du secteur. Ces drames routiers peuvent même être considérés comme des indicateurs de mal-gouvernance.

Le 18 janvier eut lieu le renvoi de l’affaire opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr,  témoignant d’un dévoiement sans précédent de notre vie démocratique digne d’un démolisseur  de nos institutions, d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, en rapport avec notre nouveau statut de pays pétrolier et gazier.

Cette gestion autoritaire des affaires publiques se traduit par une exacerbation de la tension sociopolitique avec notamment l’interdiction du meeting de Mbacké et la coupure arbitraire du signal du groupe de presse Walfadjri faisant ressembler notre pays à une dictature sud-américaine, comme le Chili d'Allende.

L’inauguration, en février, du pont de Marsassoum baptisé du nom de M. Famara Ibrahima Sagna, ancien ministre sous l’ère socialiste aurait pu symboliser l’établissement de passerelles entre les diverses familles politiques de notre pays. Nos autorités devraient cesser d’instrumentaliser les cérémonies de parrainages ou de décorations, dans le but d’utiliser d’illustres personnalités nationales comme faire-valoir de politiques, qui ne sauraient les engager.

Le 16 mars dernier, un mois jour pour jour après que les FDS l’aient sorti, de force, de son véhicule en brisant, une deuxième fois, la vitre de son véhicule, le monde entier a pu assister, en direct, aux brimades et agressions physiques voire aspersions de produits chimiques sur le leader du Pastef. Ces actes méprisables s’inscrivent dans cette stratégie visant à saper les bases de la respiration démocratique initiée, il y a 23 ans, lors de la première alternance du 19 mars 2023, en somme, un désir chimérique de passer du paradigme d’alternance démocratique à celui de présidence à vie.

Quelques semaines plus tard, à l’issue du défilé du 4 avril, encore plus martial que d’habitude, le président annonce un appel irrationnel au dialogue tombant comme un cheveu dans la soupe, dans un contexte où des centaines de militants politiques croupissent en prison.

Dans la nuit du 8 au 9 avril, s’éteignait Ibrahima Sène, membre de la direction du PIT-Sénégal, icône de la gauche sénégalaise, trois semaines avant son 77ième anniversaire. Si Sémou Pathé Guèye, autre grande figure de ce parti, lui aussi disparu, était un brillant esprit, un grand philosophe, on pouvait considérer Ibrahima comme la "cheville ouvrière théorique" du Parti, au cœur de tous les débats, actif dans l'élaboration de ses positions théoriques, devenues controversées dans la dernière période.

Selon Dooleel PIT-Sénégal, le septième congrès va intervenir dans un contexte d’affaiblissement organisationnel de la gauche, qui a laissé le champ libre au régime de Macky Sall, conduisant au démantèlement des contre-pouvoirs et par conséquent au recul de l’Etat de droit. Le 7ième congrès s’est inscrit dans la trajectoire de reniement des engagements pris devant le peuple, avec des silences embarrassés voire complices, qui ont fini par devenir embarrassants pour tous les militants de la gauche véritable.

Toujours en avril, Idrissa Seck mettait un terme à son compagnonnage avec le président de la République entamé à la Toussaint de 2020 et publiait une lettre de démission remplie de tergiversations et d’atermoiements. Ce faisant, il imitait les vieilles ruses de son mentor Me Abdoulaye Wade, qui avait l’habitude de rendre sa démission du poste de ministre du gouvernement de majorité présidentielle, à la veille des élections. 

Le mois de Mai voit une cascade de condamnations (procès portant sur une prétendue diffamation et sur un viol fictif) s’abattre sur le président Ousmane Sonko, faisant dire à l’homme politique Cheikh Tidiane Dièye, que Macky Sall « cherchait à détruire un rêve porté par des millions de sénégalais ». C’est dans ce contexte aggravé par l’incarcération de centaines de militants du PASTEF, que le régime du Benno-APR va organiser un pseudo-dialogue imposé à la classe politique pour valider la transmutation de notre modèle démocratique, déjà sérieusement abîmé en autocratie pétrolière.

Il n’est, dès lors pas étonnant, que dès le lendemain de l’ouverture officielle de cette mascarade aux allures de conspiration et suite au verdict arbitraire sur l’affaire Adji Sarr, de violentes émeutes éclatent à Dakar, consacrant ainsi le droit légitime de résistance à l’oppression.

La répression violente de ce mouvement d’humeur des jeunesses patriotiques, avec à la clé, des dizaines d’arrestations injustifiées et plusieurs morts par balles, revêtant parfois l’allure d’exécutions extra-judiciaires ne pouvaient pas ne faire penser à la glorieuse journée du 23 juin 2011. Là également, il s’était agi d’un soulèvement populaire, dont Macky Sall faisait partie des sponsors, qui avait donné un coup d’arrêt à une tentative de tripatouillage de la Constitution finalement, très vite annulée par le président Abdoulaye Wade.

Le président Macky Sall dut, lui aussi, faire marche arrière à l’occasion d’une allocution solennelle, en date du 3 juillet. Il y annonça sa renonciation à briguer un troisième mandat, qu’il n’avait jamais osé assumer pleinement, préférant se cacher derrière une réponse de normand (ni oui ni non). Il s’agissait là de l’échec partiel du projet autocratique visant à maintenir notre pays dans la dépendance néocoloniale.

La reculade ou « repli tactique » du président de l’APR sur le troisième mandat a contribué à démobiliser l’opposition, qui ne réalise toujours pas qu’à lui tout seul, un simple dimanche électoral sans soubassement programmatique ni unité populaire, ne peut suffire à remédier au sort tragique de peuples opprimés comme le nôtre. De son côté, le président Sall assiste, impuissant, à l’implosion de sa coalition minée par des querelles intestines entre factions diverses, menaçant sa cohésion et même l’existence de son régime funeste. Il n’en poursuit pas moins la persécution de ses adversaires politiques, refusant obstinément de décrisper l’atmosphère politique.

Signe des temps, l’arrestation d’Ousmane Sonko en fin juillet et la dissolution du Pastef début août, sont intervenues au surlendemain du putsch au Niger, c’est-à-dire à un moment où le pré-carré français en Afrique occidentale rétrécit comme une peau de chagrin.  La dissolution illégale de ce parti ressemble, à s’y méprendre à un putsch préventif contre un éventuel danger de révolution patriotique, populaire et panafricaniste.

Personne n’aurait pu imaginer qu’au 21ième siècle, le peuple sénégalais devrait encore se battre pour le respect des normes démocratiques minimales. Et pourtant, la bataille fut longue depuis la dictature du Parti-Etat senghorien jusqu’à la première alternance de 2000, puis la deuxième de 2012. Après l’échec de la dévolution monarchique du pouvoir entre le président Wade et son fils, ce fut au tour de Macky Sall de revenir sur les engagements pris, entre les deux tours de la présidentielle de 2012. Toutes ces turpitudes de politiciens libéraux ont fini par entraîner une régression majeure affectant notre système démocratique, dont l’exemple le plus emblématique se trouve être le récent décret de dissolution du Pastef.

Après avoir renoncé, bien malgré lui à son troisième mandat chimérique, le président Macky Sall a revêtu son costume d’autocrate-marionnettiste pour proposer à ses militants comme candidat, une personnalité, non pas la plus consensuelle, mais celle dont la contestation entraînera le moins de dégâts possibles.

En refusant au mandataire du président Ousmane Sonko de disposer des fiches de parrainage, la direction générale des élections a posé un acte aussi arbitraire que symboliquement chargé et un abus de pouvoir.

Il faut donc se dresser pour la tenue d’élections transparentes, apaisées et inclusives pour – loin des tentations de putsch militaire - trouver une issue heureuse aux contradictions venues à maturité par le biais d’une révolution démocratique pacifique, suivant l’héritage des Assises Nationales.

Il faut se rendre à l’évidence ! Autrefois présenté comme un havre de démocratie et de paix, notre pays est en train de se transformer en dictature, devant l’indifférence générale de la communauté internationale, la même, qui détourne le regard, quand l’armée israélienne pilonne les modestes demeures palestiniennes de Gaza. Mais la jeunesse sénégalaise, qui veille au grain, ne veut ni de restauration d’ordres anciens ni de nouvelle alternance trompeuse, car l’’heure de l’alternative a sonné.

C’est la grande zizanie au sein de Benno Bokk Yakaar, à tel point qu’on se demande, si ses dirigeants ne vont pas trouver un autre candidat de substitution ou simplement déclarer forfait.

L’accession du président Macky Sall au pouvoir fut placée sous le signe de l’espoir (Yakaar), en droite ligne de la dynamique des Assises Nationales. Douze ans après, c’est le désenchantement !

De fait, nous assistons à la mise sous tutelle des principales institutions de notre pays, par une mafia politico-bureaucratique, qui s’attelle à piller impunément nos ressources nationales et fait tout pour se maintenir, ad vitam aeternam au pouvoir.

A quelques semaines de la date du 25 février 2024, l’espoir d’une nouvelle aube naissante est en train de poindre à l’horizon. Au-delà des péripéties électorales, une certitude s’impose : le camp de la continuité néocoloniale est politiquement défait. Il appartient maintenant au peuple sénégalais, dans ses diverses composantes à construire une véritable alternative sociopolitique dans la période à venir.

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