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par Ousseynou Nar Gueye

LA WADISATION DE SONKO AVEC SES NUANCES DE NON

Pour arriver aux sommets à l’oxygène rare où l’on est le patron de l’opposition, la première qualité doit être la cohérence et même l’intransigeance. Mais pour rester longtemps juché sur ces sommets, la qualité essentielle est la subtilité

Tract.sn  |   Ousseynou Nar Gueye  |   Publication 03/03/2021

Ousmane Sonko a donc déclaré ce mardi en soirée : « Nous irons répondre, écouter le juge (aujourd’hui mercredi), mais ce n’est pas une abdication ». Auparavant, le leader de Pastef, accusé de viol et menaces de morts, avait par deux ou trois fois indiqué qu’il n’irait pas répondre à la gendarmerie, puis à l’Assemblée nationale, et après la levée de son immunité parlementaire par cette dernière, qu’il ne déférerait pas à la convocation du juge d’instruction. Sonko se dédit donc finalement, mais on pourrait dire que c’est pour la bonne cause : celle de sa survie politique.

Car un refus de répondre se traduirait par son arrestation de force et sa condamnation en flagrant délit pour rébellion, avec une sanction éventuelle à 6 mois de prison le radiant des listes électorales. Sonko ne s’est pas caché derrière son petit doigt pour expliquer son retournement de boubou tout en continuant à tirer à boulets rouges sur le régime Sall et sa « justice aux ordres ». Pris en etau par la machine judiciaire, Sonko a plutôt pris en otage son guide maraboutique et les émissaires religieux qui l’ont rencontré, ses pairs de l’opposition et la société civile qui l’a aussi sollicité, pour expliquer et justifier ce qu’il qualifie de « nouvelle orientation », nouvelle stratégie pour « s’adapter aux exigences du moment de la lutte ». Il dit s’être rendu aussi « aux demandes » de ses avocats (NDLR : ses avocats lui « demandent » plutôt qu’ils ne le « conseillent », nuance…). Mais Sonko estime avoir gagné la premier manche de cette guerre politico-judiciaire, en s’attirant la sympathie de la majorité de l’opinion nationale, selon lui (90% des Sénégalais, à l’en croire).

Avec cette affaire du Sonkogate, celui qu’il faut bien qualifier de nouveau leader incontestable de l’opposition (pour combien de temps ? Cela dépend en partie de la justice!), Ousmane Sonko donc, apprend vite et bien qu’en politique, le statut d’espoir alternatif des masses vient avec une contrainte : celle qui veut que « il ne faut jamais dire jamais ». Pour arriver aux sommets à l’oxygène rare où l’on est le patron de l’opposition, la première qualité doit être la cohérence et même l’intransigeance. Mais pour rester longtemps juché sur ces sommets, la qualité essentielle est la subtilité, pour ne pas dire la ductilité : apprendre à changer de cheval pour rester dans la course. Ou à ménager sa monture. Une stratégie duale (double jeu?) que Wade a appliqué pendant ses 26 ans d’opposition de 1974 à 2000, l’usant jusqu’à la corde et arrivant à un stade où plus grand monde ne croyait vraiment à ses chances de devenir président de la république, avant la miraculeuse alternance de mars 2000 qui est le fruit d’un incroyable alignement des astres (rajeunissement du corps électoral avec inscription d’un million de jeunes dans le fichier électoral, défections de taille de grands barons dans le camp socialiste mordant dans l’électorat de celui-ci suffisamment pour le mettre en ballotage, diffusion en direct live des résultats des bureaux de vote par téléphone portable par les radios, ministre de l’intérieur apolitique , etc) dont Abdoulaye Wade avait été en capacité de toucher le jackpot uniquement parce que Wade Abdoulaye avait su continuer à se rendre indispensable comme chef de l’opposition, les grandes figures de celle-ci allant le sortir de sa préretraite politique – bouderie dans son antre-boudoir de Versailles.

Tout ceci indique que la route pourrait être longue pour Sonko et cela passe par sa wadisation : à défaut de changer de cheval, Sonko apprend au moins à ménager sa monture. Il y est bien obligé. Et comme Wade en son temps, il pourrait désormais dire, …sans nuances : « je suis un homme nuancé ». Derrière le « oui » ou le « non », il faudra toujours attendre le « mais… ».

Et c’est de bonne guerre. Dans la stratégie de tension maximale avec le pouvoir en place, c’est la responsabilité du premier opposant de savoir jusqu’où ne pas aller trop loin et ne pas prendre la rue en otage au point de faire verser celle-ci dans la violence avec effusion de sang et mort d’hommes. Cest la responsabilité, au premier chef, des politiciens (et non de la presse !) de « maintenir la stabilité politique et la cohésion nationale » dont a parlé Macky Sall par deux fois en Conseil des ministres, ces deux derniers mois…pour tancer les sites d’information.

Au total, les 50 nuances de « non » dont fait preuve Ousmane Sonko dans cette affaire, où il ne cède pas un pouce du terrain de la communication politique aux tenants du pouvoir (avec des déclarations de presse quasi quotidiennes) allant jusqu’aux affirmations les plus osées (« Demandez à Macky Sall s’il connaît la masseuse Adji Sarr, il l’a reçu, selon elle ») sont le signe que même en cas de procès pénal en sa défaveur, Ousmane Sonko gardera des cartes dans sa manche pour rester (ou revenir) aux avants- postes de l’opposition en capacité d’alterner le pouvoir. Et les moindres de ces cartes ne sont pas la rue et l’opinion publique nationale et internationale. Mais ce sont des cartes qu’il faut veiller à ne pas abattre sur la table trop vite. Une table de poker où toutes les options doivent toujours être considérées, en tout temps et en tout moment. Avec sa wadisation en cours de finalisation, l’adolescence politique d’Ousmane Sonko s’achève. Il lui faudra les épaules assez larges pour être à l’aise dans ce nouveau costume grande taille. Ou ample boubou froufroutant dont il faudra sans cesse remonter le bas des manches jusqu’aux épaules, pour garder l’équilibre en situation de mouvement. Car le programme politique dégagiste de Pastef, on le connaît désormais suffisamment (quoi qu’on puisse en penser du mal et quoique le ministre de la présidence Seydou Gueye ait beau essayer, dimanche dernier, de dénier à l’opposition tout projet alternatif au PSE, « horizon indépassable » selon celui qui est par ailleurs porte-parole de l’APR). Oui, on connaît le programme à l’instar de celui de Wade qui nous engueulait durant la campagne présidentielle de 2000 (« Ne me demandez pas mon programme ! Tous les Sénégalais le connaissent !). Il reste à définitivement jauger l’homme Sonko. Et d’abord, le juger ?

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