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PAR Amadou Diaw

L’APRÈS-COVID-19 : « BÂTIR L’ÉCOLE DES FUTURS AFRICAINS »

Nous ne sortirons vainqueurs de la crise actuelle que si, en plus du médicament contre le virus, nous mettons en œuvre les « armes miraculeuses* », celles qui permettront la victoire sur l’ignorance, car sur nos terres, là est le véritable drame

Amadou Diaw  |   Publication 12/04/2020

« L’éducation est l’arme la plus

puissante pour changer le monde »

Nelson Mandela

Que de défis sont apparus en Afrique depuis le début de ce siècle ! Défis de l’inclusion, du développement durable, de la paix et de la démographie. Néanmoins, le défi crucial actuel consiste à faire face au virus Covid-19, cela tout en ayant à l’esprit les menaces futures qui ne manqueront pas de planer sur le monde en général et sur l’Afrique en particulier.

Se mobiliser  contre l’ignorance

Il ne faudrait cependant pas se tromper de perspectives. Nous ne sortirons vainqueurs de la crise actuelle que si, en plus du vaccin ou du médicament contre le virus, qu’en plus des infrastructures sanitaires construites à la hâte, nous mettons en œuvre les « armes miraculeuses* », celles qui permettront la victoire sur l’ignorance, car sur nos terres, là est le véritable drame. La riposte ne saurait donc être uniquement médicale, elle doit aussi être politique, économique, sociale, culturelle, etc. Les Afriques sont interpellées.

Se remetre en question

Cette crise ne nous laisse pas le choix. Elle implique de changer radicalement la vision sur laquelle reposent nos modèles de développement ! Cette crise montre une nouvelle fois que le drame de l’Afrique résulte de deux phénomènes, très fortement liés.  Premièrement, nous ne tirons pas suffisamment de l’Histoire les leçons qui, pourtant, s’imposent comme une évidence. Et nous sommes tellement amnésiques, que nous sommes condamnés, tel Sisyphe, à vivre un éternel recommencement.

Deuxièmement, nous avons renoncé en quelque sorte à écrire nous-mêmes les pages de notre histoire, puisque nous sous-traitons à d’autres, le soin de penser notre présent et de dessiner notre futur. Et pourtant, ce qu’il y a à faire est tellement à notre portée que nous n’avons finalement besoin que de nous-mêmes… Que devons-nous faire, à la lumière de cette crise ? Deux grandes offensives s’imposent, l’une contre l’ignorance et l’autre en faveur d’un amour plus fort pour notre continent.

Lancer une offensive contre l’ignorance

L'ignorance est le plus grand ennemi, à la fois de la démocratie et du développement. Des propos tenus, des comportements observés, des résistances identifiées depuis l’avènement des premiers cas de contamination, montrent à quel point l’ignorance s’avère dangereuse au sein d’une nation, surtout en période de crise. Largement amplifiés par les réseaux sociaux et les nouvelles technologies, les excès de langage et les comportements inadaptés, auxquels nous avons eu droit donnent l’impression que le temps du monde n’est plus nécessairement le nôtre.  De fait, une grande offensive contre l’ignorance doit donc être lancée en Afrique. Une société régresse lorsque les bavardages de ceux qui ne savent pas, ou alors qui savent si peu, empêchent d'entendre les paroles de ceux qui savent ainsi que les retours d’expérience de ceux qui agissent.

Mieux enraciner dans l’élite africaine l’amour du continent

De ce point de vue, les élites, politiques, intellectuelles, religieuses ont aussi comme responsabilité de contribuer à faire reculer les frontières de l’ignorance. Y arrivent-elles ? Pas vraiment. Il faut même aller plus loin et reconnaître que les élites ne constituent pas une partie du problème en Afrique : elles sont devenues plutôt le problème, eu égard notamment à leur déficit d’amour concret pour l’Afrique. La grandeur des peuples et des nations se mesure également à l’aune de la volonté et de la détermination de leurs élites, politiques notamment, à s’engager pour défendre leur pays, leur patrie.

Une action d’envergure doit être menée auprès de ces élites pour qu’elles concrétisent dans leurs actes de tous les jours leur attachement à l’accomplissement et au rayonnement de l’Afrique. Cela passe par la promotion d’une éthique forte, d’un sens civique de haute tenue, du don de soi par l’exemplarité et d’un comportement citoyen à même de renforcer et l’individu et la collectivité. Cela est d’autant plus salutaire qu’il nourrit un sentiment d’appartenance à même de contribuer à un meilleur respect et de l’homme et de l’environnement imbriqués dans un même destin sur notre planète bleue. Cela fait sens en cette période où  le  Covid-19 a mis définitivement à nue notre fragilité commune dans un monde que nous n’arrêtons pas de martyriser. De quoi nous amener vers un monde où chacun jouera sa partition, un monde où l’Afrique n’aura pas la part congrüe. Cela nous amène à parler du pays que nous voulons pour nous-mêmes, pour nos enfants, et pour nos lointains descendants ?  

Quelle Afrique pour demain ?

Pour bâtir ce pays rêvé que nous léguerons aux générations, il sera nécessaire de mettre en œuvre d’autres systèmes éducatifs. Einstein rappelait, à juste titre, qu’on « ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui a généré le problème ». Les systèmes éducatifs en Afrique restent encore très largement héritiers d’autres écoles et cela signifie qu’ils fonctionnent encore selon des philosophies et des modèles importés. Bâtissons des écoles qui nous ressemblent et qui ressemblent au monde que nous voulons, pour nous-mêmes et nos enfants.

Installer une école « Fabrique de l’avenir »

L’école de demain aura pour préoccupation la société dans son ensemble. Elle s’appuiera sur notre histoire, nos organisations sociales passées pour mieux préparer à la fabrication de l’avenir. Le « mécénat-temps » doit en être le fondement, à travers une forte politique de services à la communauté, le tout dans un nouvel et fort élan de patriotisme. Elle abattra  les murs et les remplacera par des ponts menant vers l’autre. Elle dessinera ainsi la société de demain dans l’apprentissage à la compréhension de l’autre.

Promouvoir une école « Fabrique des devenirs »

Voilà donc une école repensée, dans un espace éducatif riche de la diversité de notre continent, qui va pouvoir apporter à la jeunesse de nouveaux éléments qui n’existaient pas dans la zone où elle évoluait. La parole d’Achille Mbembé prend ainsi tout son sens en ce qu’il invite « à ouvrir le continent à lui-même ». De quoi se donner les moyens d’en puiser les multiples richesses humaines et de mieux façonner soin destin.

Consolider une école « Fabrique de valeurs »

Cette école nouvelle ne s’arrêtera pas là. Elle va accepter de briser la relation entre l’apprenant et le formateur. C’est dans ce cadre que les valeurs solides de  civisme, de citoyenneté responsable, d’ouverture, de  compréhension de l’autre pourront s’épanouir en partage. De quoi préparer une meilleure identification des besoins et des priorités de nos sociétés vers un projet plus global qui facilitera la cohabitation entre les hommes et, au-delà, entre les hommes et leurs divers environnements.

Voilà qui conduit à espérer, mieux à être persuadé, que cette école-là engendrera des élites décomplexées prêtes à s’investir pour toutes les Afriques et, parce que le Covid-19 nous a rappelés notre destin commun,  pour l’Humanité. Si nous arrivons à ce résultat, la crise sanitaire du coronavirus aura, sans nul doute, été une piqûre salutaire.

Amadou Diaw est président du Forum de Saint-Louis.

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