LE CHARME DE L’INDEPENDANCE
La belle parade exaltant, le jour du défilé, la diversité ethnique du Sénégal a mis en valeur cette réalité. L’hommage rendu aux figures historiques, qui ont combattu des systèmes d’oppression, a tout son sens dans la mesure où il peut booster davantage

Le défilé marquant les 65 ans d’indépendance du Sénégal a créé un enthousiasme collectif. Il a touché des cœurs et permis de mobiliser de nouveau des esprits vers des choses essentielles : la préservation du vivre-ensemble, le respect des différences, l’attachement à une tradition faite de valeurs fortes et la synergie d’actions pour des objectifs communs. L’événement, porteur d’espoir de lendemains meilleurs, est parti pour être inscrit dans les annales de l’histoire. Le peuple a réaffirmé son admiration pour son armée. Il a aussi salué le professionnalisme des forces de défense et de sécurité. La fête nationale a laissé éclore cette belle symphonie qui se dégage de la coexistence entre modernité et tradition dans notre pays. Elle a rappelé l’impératif de perpétuer l’héritage des anciens qui ont bâti les fondements de la nation sénégalaise. Ils ont misé, à cet effet, sur la culture du dialogue et de la tolérance.
La belle parade exaltant, le jour du défilé, la diversité ethnique du Sénégal a mis en valeur cette réalité. L’hommage rendu aux figures historiques, qui ont combattu des systèmes d’oppression, a tout son sens dans la mesure où il peut booster davantage la confiance du peuple sénégalais. Ces héros ont su baliser, à force de bravoure et de ténacité, la voie vers la souveraineté nationale. Le défilé du 4 avril a replongé dans le Sénégal des profondeurs, mis en lumière l’immensité de sa richesse culturelle et la beauté de ses valeurs traditionnelles. Celles-ci ont façonné le génie sénégalais et entretenu les germes d’une société où il fait bon vivre. Les nouvelles autorités ont rappelé que c’est à travers un esprit de dialogue constructif qu’il est possible de conduire le pays vers les changements attendus, que les discours de haine et de division n’ont pas droit de cité dans notre charmant pays. La diversité culturelle, la liberté de pensée ont toujours enrichi l’existence de la nation sénégalaise, elles ont toujours constitué un puissant moteur pour bâtir une nation solide et unifiée.
Les valeurs traditionnelles n’ont jamais constitué un obstacle au progrès, idem pour la diversité qui n’est pas source d’un désordre social. Quand certains pays cherchent à sortir des griffes d’un passé pas du tout enchanteur, notre pays continue à s’enorgueillir d’un passé magnifique, lequel lui a permis de construire son identité nationale. Le Sénégal a rappelé à la face du monde qu’il est fier de son histoire, qu’il compte raconter aux nouvelles générations. À une époque, où le monde semble glisser vers l’impasse en termes de valeurs, le Sénégal compte sur ses solides ressorts pour aller un jour au même rythme que les pays développés. Il éblouit plusieurs pays du monde en raison des affinités ethniques et la coexistence pacifique qui donnent du relief aux valeurs d’humanisme. Elles lui octroient le titre d’exception africaine à préserver jalousement. Par ailleurs, des cœurs ont flanché, lors du défilé du 4 avril, sur l’image du policier défilant avec sa fille, avec un uniforme similaire.
Cette image a rappelé que « les choses simples sont les plus extraordinaires » pour voler une phrase à Paulo Coelho dans son ouvrage l’alchimiste ». Elle a vite été reproduite sur la toile et touché des cœurs. Comme quoi la bienveillance et l’empathie, qui méritent d’être érigées en mode de vie, sont des valeurs sûres à promouvoir pour garder le cap. Le Sénégal a encore de quoi tenir. Il peut se permettre de célébrer avec faste ses 65 ans d’existence même si certains esprits critiques parlent de « fausse indépendance » ou « d’indépendance bâclée » des pays africains. L’espoir est permis de voir nos dirigeants amorcer de réelles ruptures et faire avancer notre beau pays. Les générations actuelles entretiennent le rêve d’un Sénégal prospère et émergent n’en déplaisent aussi à ceux qui ont enclenché le compte à rebours et remettent en question la capacité des africains à sortir de l’ornière avant la fin des temps. Ils évoquent une rapidité de l’écoulement du temps. Il cite un hadith du Prophète (Psl) indiquant la réduction drastique du temps : « L’Heure n’aura pas lieu tant que le temps ne se réduira pas. Une année sera comme un mois, un mois sera comme une semaine, une semaine comme un jour, un jour comme une heure ». Heureusement que nos dirigeants sont conscients des défis pressants et ont montré les couleurs lors de cette belle fête de l’indépendance.