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Par Pape DIOP

LE DIALOGUE NATIONAL NE DOIT PAS ETRE UN LEURRE

Ce fameux dialogue national s’apparente en effet à une sorte de caution morale à des négociations souterraines qui ont abouti à la formation du nouveau gouvernement. Evitons de rater à nouveau le coche à un moment aussi crucial dans la marche du monde !

Pape DIOP  |   Publication 14/12/2020

Lorsqu’en avril 2019, le président Macky Sall avait convié les forces vives du pays à un dialogue national, l’initiative avait été saluée par les Sénégalais de tous bords. L’opposition, pour sa part, avait fait preuve d’un esprit de dépassement. Passant l’éponge sur le contentieux né de la présidentielle de février 2019, elle accepta dans sa grande majorité la main tendue par le chef de l’Etat.

Personnellement, et en accord avec les responsables et militants de Bokk Gis Gis, j’avais décidé de répondre favorablement à cet appel. J’espérais en effet que ce dialogue serait le cadre idéal pour mettre à plat le contentieux post électoral, apporter les correctifs nécessaires à notre système démocratique, dégager de grandes orientations pour la marche du pays et bâtir de larges consensus sur des questions d’intérêt national. C’est d’ailleurs ce qu’avaient laissé croire les propos du chef de l’Etat appelant à ces concertations. « Mon rôle, avait-il dit, c’est de nous rassembler autour des idéaux que nous partageons. C’est pourquoi, je tends la main à toutes et à tous pour engager un dialogue ouvert et constructif dans l’intérêt supérieur de la Nation ».

Il se fera même plus explicite quelque temps après. « Je renouvelle mon appel au dialogue sans exclusive, un dialogue constructif et ouvert à toutes les forces vives du pays, forces politiques, économiques et sociales », avait-il insisté.

Mieux, il disait même souhaiter que ses prédécesseurs, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, apportent leur contribution à ce dialogue national. Au final, la montagne a accouché d’une souris. Plus d’un an après son lancement, il n’y a rien qui permet d’espérer que ce dialogue national marque un tournant dans la marche du pays comme nous le souhaitions tous.

Au contraire, les discussions se sont tellement enlisées qu’on est fondé à croire qu’elles n’étaient qu’un simple moyen de légitimer l’entente entre la coalition au pouvoir et les deux composantes politiques qui ont rejoint récemment la majorité sous le fallacieux prétexte d’une ouverture du gouvernement à l’opposition. Ce fameux dialogue national s’apparente en effet à une sorte de caution morale à des négociations souterraines qui ont abouti à la formation du nouveau gouvernement. Sur les huit commissions mises en place dans le cadre de ces concertations, seule la Commission politique a rendu son rapport en août dernier sans qu’il y ait un accord sur des questions majeures dont la réforme permettrait à notre démocratie d’enregistrer des avancées notables.

En effet, les points relatifs au bulletin unique, au cumul entre les fonctions de chef d’Etat et chef de parti, à l’organe chargé de l’organisation des élections, au parrainage et à la caution, n’ont pas été tranchés. Certaines de ces questions ont fait l’objet de désaccord tandis que d’autres sont soumises à l’arbitrage du président de la République qui est naturellement juge et partie. Ceux qui brandissent l’argument du consensus pour justifier le rapprochement intervenu récemment ont donc tout faux. Ils cherchent, tout au plus, à justifier une alliance qui a été scellée autour de discussions qui n’ont rien à voir avec le dialogue national. Seules les questions ayant trait à la suppression du parrainage aux élections locales, l’élection des maires et présidents de Conseil départemental ainsi que l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral, entre autres sujets de préoccupation, ont fait l’objet d’un accord quasi définitif.

Servant ainsi de prétexte à un énième report des élections locales dont on ignore à ce jour la date à laquelle elles doivent se tenir, près de deux ans après l’expiration du mandat des élus locaux. Une situation inédite et inimaginable dans une démocratie qui se respecte. Même la Commission politique qui peut se prévaloir d’avoir bouclé ses travaux, n’a pas permis d’enregistrer les grandes avancées qu’on était en droit d’attendre de ces concertations. Mais, ce qu’il y a encore de plus aberrant est que les sept autres commissions mises en place sont au point mort alors que le mandat du président du Comité de pilotage du dialogue national, prorogé une première fois, a encore expiré depuis le 12 novembre dernier. Ce qui signifie qu’il faudrait normalement un nouveau décret de prorogation de son mandat pour lui permettre d’avoir une base légale pour la reprise des travaux. C’est dire la situation embarrassante dans laquelle, ce laxisme d’Etat dans l’agenda du dialogue national a mis Famara Ibrahima Sagna et ses collaborateurs. Or, il va de soi que les Commissions Economique et Sociale, Paix et Sécurité, Ressources Naturelles, Environnement et Cadre de vie, Modernisation de l’Etat et lutte contre la corruption, Décentralisation et Territorialisation des politiques publiques, constituent la substance même du dialogue national. Le volet politique est certes important, mais pas plus que tous ces aspects du dialogue national dont l’analyse approfondie et élargie à toutes les forces vives, aurait sans doute permis à notre pays d’amorcer un tournant majeur, surtout dans ce contexte de crise économique et sociale due à la Covid-19. Si les travaux de ces commissions avaient été menés jusqu’à leur terme et avec la plus grande célérité, nous aurions enregistré de profonds changements dans tous les secteurs de la vie nationale.

De grandes orientations sortiraient de ces concertations et seraient mises en œuvre par un gouvernement de large ouverture. De même, nous aurions pu trouver la solution à la nécessaire relance de notre économie pour la période post-pandémie. En somme, le pays serait enfin en ordre de marche. C’est en tout cas l’idée que je me suis toujours fait du dialogue national et qui m’avait amené à marquer mon accord à l’appel du président Macky Sall.

Toutefois, force est de constater que le rapport de la Commission politique qui lui a été remis en août dernier, laisse en suspens plusieurs questions dont le règlement aurait permis d’améliorer sensiblement notre système électoral. Le dialogue national, non plus, n’est pas allé jusqu’à son terme pour accoucher de propositions fortes, innovantes et de nature à parfaire la gouvernance du pays et la marche de nos institutions. Et nous demeurons plus que jamais inquiets de l’état de notre économie durement frappée par la Covid-19. C’est pour toutes ces raisons que j’invite le président de la République à prendre les dispositions utiles à la reprise du dialogue national. Car, il ne doit absolument pas être un leurre.

Les Sénégalais ne le méritent pas. Et le Sénégal ne peut se le permettre au moment où tous les pays de la planète, y compris les plus nantis, font face aux difficultés inhérentes à l’apparition de cette pandémie et appréhendent l’avenir avec anxiété. Evitons de rater à nouveau le coche à un moment aussi crucial dans la marche du monde !

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