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par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye

LE GÉNÉRAL MACKY DÉPOSE LES ARMES

Les autorités font le constat d’un relâchement général de la population qui ne semble plus avoir peur de la contagion. Du côté du MSAS, aucun dispositif de riposte approprié n’est envisagé après les mesures d’assouplissement du président

Serigne Saliou Guèye  |   Publication 01/07/2020

A la date du 29 juin où le président de la République, Macky Sall, a pris la parole pour la 4e fois en 4 mois de pandémie, le Sénégal comptait 6 698 cas confirmés dont 788 communautaires, 4 341 guéris, 108 décès, 2 248 sous traitement et 27 cas graves sous assistance respiratoire. L’on pensait que le discours allait être catalyseur pour remobiliser les Sénégalais qui ont versé dans un relâchement quasi-généralisé dans l’observance des mesures barrières mais que nenni. On avait remarqué durant dans les deux dernières semaines précédent le discours du Président en date du 29 avril, une inflation des cas de contamination et l’on pensait donc en toute logique que le Général allait changer de fusil d’épaule. C’était nous nourrir d’illusions car il a préféré livrer ses dernières armes de guerre : fin de l’état d’urgence, levée du couvre-feu, autorisation de certains rassemblements… Bref, il a ré-autorisé tout ce qui est propice à la propagation du virus !

Au moment où, avec l’assouplissement des mesures de restriction, l’on devait se sentir plus responsable dans l’observance des mesures de prévention puisque la pandémie est en pleine croissance, les Sénégalais renouent avec leurs vieilles habitudes insalubres qui détonnent avec la lutte contre la pandémie à coronavirus. Entre le 15 et le 28 juin, 1496 cas ont été enregistrés avec en moyenne 3 morts par jour soit le ¼ de l’ensemble des cas de contamination enregistrés depuis presque 4 mois où le Sars Cov-2 a fait son apparition au Sénégal. Par conséquent, la maladie est toujours dans sa phase ascensionnelle même si le ministre de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), Abdoulaye Diouf Sarr, avait déclaré faussement, le 17 mai dernier, que le pic était atteint. Vu l’évolution en dents de scie de la maladie, on ne peut même pas soutenir que la phase plateau est atteinte avec un nombre de tests quotidiens qui n’a jamais atteint les 1500.

Relâchement effarant

Depuis le 11 juin où le président de la République, Macky Sall, a invité les Sénégalais à « vivre avec le virus », on a constaté un effet de flexibilisation dans les gestes barrières (masques, distanciation physique…), notamment dans les transports en commun et dans les lieux de commerce tels que les marchés, certaines pâtisseries et grandes surfaces. Sans compter une reprise de plus belle des cérémonies familiales !

Avant-hier, pourtant, dans son adresse à la Nation, le président Macky Sall a fait savoir au peuple que « la lutte contre la pandémie n’est pas encore finie, la maladie est toujours là  et  toutes  les  projections  montrent que le virus continuera de circuler durant les mois à venir ». En conséquence de quoi, il a appelé à « une mobilisation de toutes et de tous,  pour  le  respect  des  gestes barrières et le port systématique et correct  du  masque  ». Hélas, aucune stratégie n’est préconisée par le général Sall pour remporter la guerre contre le coronavirus qui semble prendre le dessus sur nos troupes désemparées. Et aussi contre l’indiscipline des Sénégalais rétifs à l’observance des mesures barrières. Ainsi, dans les transports publics, les passagers sont assis côte à côte avec un risque de contamination élevé surtout qu’à l’entrée des véhicules, il n’y a pas de lavage des mains.

En sus, certains masques sous le menton hâblent sans arrêt favorisant les projections salivaires. Des salives qui constituent un facteur de propagation rapide du virus au sein des moyens de transport. Pourtant, il était retenu au moment de l’assouplissement des mesures prises lors de l’état d’urgence que le respect des gestes barrières restait de rigueur partout. Malheureusement, les autorités font le constat d’un relâchement général de la population qui ne semble plus avoir peur de la contagion. Certaines plages sont bondées, les terrains de sports pullulent de monde chaque après-midi, certains restaurants ou gargotes sont peu regardants sur les normes obligatoires de distanciation des clients. Hélas, il n’est pas surprenant de voir que la frange jeune de 16 à 39 ans est la plus touchée par la pandémie. Bref, l’atmosphère anxiogène du début de la pandémie semble effectivement avoir été oubliée par une bonne partie de la population.

La vente de masques, introuvables au début de la pandémie, est désormais en chute partout. Le Délégué général au pèlerinage à La Mecque, Abdou Aziz Kébé, inquiet de la situation, compare les récalcitrants qui refusent d’observer les mesures préventives à des bestiaux insouciants et défiant même Dieu. Ce qui est alarmant, c’est que c’est dans les quatre districts sanitaires de Dakar (ouest, nord, sud, centre) qui polarisent 3 678 cas à la date du 29 juin et à Touba 495 que les habitants respectent le moins les mesures barrières ! Mais ces populations ont-elles tort quand des personnalités de l’Etat rassemblent plusieurs dizaines de gens souvent sans masque, sans respect de la distance physique dans des endroits exigus pour distribuer des colis alimentaires ? Que non ! A Touba, le sentiment le plus partagé est le déni du covid-19 nonobstant les cas qui y pullulent avec leur cortège de décès. Si Dakar et Touba demeurent les clusters, c’est-à-dire les principaux foyers de propagations du virus, c’est dû principalement à leur forte démographie. Le pire est à craindre puisque les cas de contamination augmentent de jour en jour et le nombre quotidien de malades dépasse de loin celui des guéris. C’est ce qui fait aujourd’hui que notre pays se retrouve avec plus de 2000 hospitalisés.

La capacité en lits du Sénégal, qui n’excède pas 1000, est arrivée à un seuil de saturation qui obligerait les médecins à recommander à certains malades à rester chez eux pour y recevoir les soins nécessaires. D’ailleurs, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr, dans sa litanie matinale de mardi, a parlé de cette possibilité si le cadre familial s’y prête. Malheureusement, la prise en charge extrahospitalière connait des défaillances puisque certains malades déclarent être laissés à leur propre sort. En outre, le danger que ces hospitalisations extramuros comportent est la propension à disséminer la maladie dans toute la famille car les mesures de confinement idoines sont difficiles à observer si l’on en prend en compte la configuration de nos maisons. Et il expose le malade à une stigmatisation familiale voire communautaire.

En outre, notre système de santé ne dispose pas de plus 50 lits chauds

Ce qui condamne à mort les patients sous assistance respiratoire. Le nombre de cas sévères, qui justifient l’admission des patients dans les services de réanimation, est supérieur aux capacités logistiques globales de notre système hospitalier. Et assurément, le manque de respirateurs est un facteur de multiplication des décès chez les malades graves qui doivent être intubés et ventilés. Le professeur Seydi avait prévenu que si nos hôpitaux étaient débordés, on risquerait d’assister à un nombre de morts impressionnants même si le covid-19 est une maladie bénigne. Cette situation macabre qu’il avait prévue commence à être vécue malheureusement. Hélas, du côté du MSAS, aucune mesure de riposte appropriée n’est prise après les mesures d’assouplissement du président.

La stratégie de communication devait changer, évoluer en fonction de la nouvelle situation. Mais l’on se rend compte que la communication gouvernementale qui, en réalité, n’est qu’un compte-rendu lassant et immuable dans la forme, se limite à la livraison des résultats des examens virologiques au quotidien. Aucun changement de stratégie dans la sensibilisation. C’est là où le discours présidentiel a péché. Le président Sall a évoqué la dangerosité de la maladie, indiqué les clusters mais a omis de dire la stratégie pour endiguer voire vaincre cette pandémie. La proclamation des résultats virologiques a fini par indifférer une bonne partie des Sénégalais qui, au début de la pandémie, collaient l’oreille à leur poste de radio chaque jour. L’on a comme impression que la gestion de la pandémie échappe de plus en plus au ministre Diouf Sarr qui multiplie les erreurs dans les prises de décisions et exacerbe la colère de plusieurs doctorants qui se sentent exclus dans la distribution des indemnités allouées au personnel soignant. Le courroux du Khalife des Tidianes Serigne Babacar Sy, qui parle de « démission de l’Etat », est bien fondé.

Où sont passés les 78 milliards du fonds de riposte ?

Dans le fonds de résilience, 64 milliards avec une rallonge de 14 milliards ont été décaissés pour renforcer la riposte contre le covid19. Certainement, il doit s’agir des 14 milliards que la Banque mondiale a débloqués pour soutenir le plan de riposte contre le covid-19. Chaque semaine, l’Etat décaisse deux milliards pour le covid-19. Où est passé tout cet argent à part la prise en charge des patients ? Qu’on ne parle pas de matériels achetés ! Qu’on ne parle pas du paiement des hôtels réquisitionnés pour recevoir les cas suspects puisque ces derniers sont payés avec les fonds alloués au secteur du tourisme.

Le Sénégal a reçu beaucoup de dons de masques et autres équipements et matériels médicaux venant du Maroc et de la Chine. Jack Ma, l’homme d’affaires chinois fondateur du Groupe Ali Baba, a offert au Sénégal 100 000 masques, 1 000 combinaisons de protection à usage médical, 1000 écrans faciaux et 20 000 kits de test. Par ailleurs, le Groupe BGI, producteur chinois de kits de test, a fait un don de 500 kits du Covid-19 à notre pays. Le royaume chérifien a tenu à accompagner le Sénégal dans la lutte contre la pandémie en lui offrant 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydro-alcoolique, 75.000 boites de chloroquine et 15.000 boites d’azithromycine.

Le président Sall a préféré passer sous silence dans discours-bilan l’utilisation de l’argent du covid-19. Il a aussi relativisé les manquements et errements de ses ministres de la Santé et de l’Equité territoriale. Certains médecins en première ligne se frottent les mains avec les indemnités dont ils bénéficient au fur et à mesure que la pandémie progresse. Le coronavirus est devenu un coronabusiness au vu et au su de ce qui se passe au MSAS. Et c’est là toute l’importance et la pertinence qu’il faut accorder à la question d’actualité de la députée Aïda Mbodj adressée au président de l’Assemblée nationale pour entendre Diouf Sarr et Mansour Faye sur les fonds débloqués par la gestion de la pandémie et la distribution des kits alimentaires. Malheureusement le 26 juin dernier, la majorité mécanique de l’Assemblée nationale a préféré, à la place d’une reddition des comptes, adopter un projet de résolution pour magnifier hypocritement le travail « abattu » par le MSAS dans le cadre de la lutte contre le covid-19 en attendant de décerner un satisfecit à Mansour Faye pour gestion efficace et transparente de la distribution des colis alimentaires et la médaille des épidémies au général. Ce même s’il a déposé ses dernières armes.

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