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PAR WALKMAAK NDIAYE

LES ÉPINES DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE

Ce que l’opposition ne réalise pas toujours est que le pouvoir s’apprend dans le temps et la pratique - La politique est avant tout action qui porte des résultats en faveur des masses et non de la rhétorique dans les salons, sur les plateaux des médias

Walkmaak Ndiaye  |   Publication 21/03/2019

Le Sénégal est reconnu et chanté en Afrique et à travers le monde comme un pays de culture démocratique. Ceci est certes vrai sous l’angle de la Démocratie électorale car on vote depuis plus d’un siècle et les libertés y sont garanties même avec des tolérances parfois liberticides notamment en matière de liberté d’expression ou de comportement citoyen. Cet ancrage co-substantiel avec notre existence en tant que nation, ne nous a pas permis un recul d’appropriation conceptuelle de cette démocratie pour mieux la domestiquer, la gouverner selon notre génie et dans l’intérêt supérieur de notre Société. Nous sommes un peuple de Foi et ce n’est pas fortuit qu’on retrouve cette foi au fronton de notre Devise nationale, « le Sénégalais est intelligent » dit–on de nous partout en Afrique même si parfois cette intelligence est assimilée à de la ruse, nous sommes vigilants et lucides en toutes situations (daal ak teey), c’est là le génie Sénégalais, le reflet de notre miroir dans le monde, à côté d’un substrat culturel, fait d’ouverture vers l’autre, de tolérance, de générosité et de solidarité, toutes valeurs qui fondent l’hospitalité légendaire du pays et de ses hommes. Ce sont donc des valeurs que nous devons sauvegarder en les diffusant dans les principes universels de la Démocratie, piliers de la République. Ce modèle d’organisation politique, de vivre ensemble que nous avons choisi, faut-il le rappeler, la République est le Gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple à travers des institutions, des lois et règlements mis en place sur la base du jeu démocratique qui veut que la loi de la majorité s’impose à la minorité.

Alors malgré un parcours jalonné de crises d’hystéries politiques, un environnement géopolitique subversif piégé, ponctué de com- plots, de coups d’Etat, notre Démocratie fondé sur notre génie et notre socle culturel a pu maintenir jusques là, le cap de la stabilité et de la cohésion sociales, du progrès. Aujourd’hui force est de constater l’émergence de périls inhérents à des contingences économiques, sociopolitiques, de plus en plus concurrentielles, boulimiques, attentatoires aux valeurs et à tout ordre préétabli, qui appellent de la part de chaque société humaine une pause d’introspection pour identifier tout syndrome afin de l’éradiquer. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette modeste contribution sur ce que je considère comme épines ou avatars de notre démocratie s’ils ne sont pas extirpés. Ces périls sont d’épicentres différents :

1) CONFUSION ENTRE ÉTHIQUE POLITIQUE ET ESTHÉTIQUE.

Au Sénégal on confond très souvent les deux concepts et on a tendance à mettre l’esthétique au dessus de l’éthique. A ce titre le débat vicieux sur la réduction du mandat qui a fini par installer la fracture entre le Président et ceux qui rêvaient d’en tirer profit, est assez illustratif. En quoi le peuple pourrait-il tirer profit si la réduction volontariste arrivait à passer avec changement ou pas à la tête de l’Etat ? quid des forages, des milers de villages électrifiés, des routes, Autoroutes, pistes, des Ponts, des Ports, des avions, du TER, des ISEP ? des ENOS ? des Equipements et Aménagements Agricoles, de la Ville neuve de Diamnadio etc... ? l’Ethique politique se mesure au bilan tangible dans le cadre du mandat contracté, à la conformité des résultats de l’action politique aux objectifs recherchés. Les autres performances personnelles, d’efficience, d’efficacité en agissant sur le Temps (durée de mandat), les Ressources (dette ou Ressources propres), répondent à des soucis d’esthétique et encore si le bilan est présent. La cité, incarnation en miniature de l’Etat ne doit ni ne peut avoir de sentiments, mais plutôt des intérêts. En politique l’éhique est évaluée sur la portée sociale de l’action. Celle-ci a-t-elle permis de réaliser la promesse, d’atteindre le but et si corolairement le but touche l’intérêt général, le maximum de citoyens. C’est cela l’éthique en poli- tique mais, les moyens, la manière, relèvent de jugement de valeurs. 

2) PROFUSION DE PARTIS POLITIQUES, PERCEPTION ERRONÉE DE LA POLITIQUE ET DE LA DÉMOCRATIE PAR LES ACTEURS.

La politique est un idéal de société pour lequel on s’engage avec un programme pertinent et cohérent à mettre en œuvre sans délai avec des hommes et des femmes avec lesquels on partage le même idéal. Contrairement à une conception erronée et bien répandue, la conquête du pouvoir doit être un moyen, certes déterminant mais non une finalité exclusive. Malheureusement c’est cette conception qui justifie cette obsession pour le pouvoir, toutes ces aventures solitaires et cet attentisme notée chez les opposants, cette posture de bras cassé, au détriment de grandes synergies nationales pour le progrès économique et social. Ce que l’opposition ne réalise pas toujours est que le pouvoir s’apprend dans le temps et la pratique. Malheureusement c’est cet aspect qui a échappé à ces nombreux émules du Président Sall, euphoriques qui se sont rués vers la politique et le pouvoir, en se référant à son avènement sismique à la tête du pays dont le seul tort en 2012, a été d’avoir bouleversé l’ordre de préséance politique du pays (jeune né après l’indépendance de son pays, pur produit de son Ecole), d’avoir brisé des rêves et surtout ceux de ses anciens mentors, mais tout ceci grâce à une expérience inégalée de l’Administration et du terrain. Une telle prouesse a ainsi aiguisé beaucoup d’appétits pour la chose politique, gonflé la tête à tous ces congénères qui à son image, se sont fait l’illusion du « tout possible », provoquant ainsi un embouteillage dans le landerneau politique qui a failli provoquer l’impasse politique pour les échéances de Fevrier 2019. La politique est avant tout action qui porte des résultats en faveur des masses et non de la rhétorique dans les salons, sur les plateaux des Média ou dans les foras. C’est des solutions aux problèmes économiques et sociaux auxquels la société fait face. Concernant la Démocratie, elle bat de l’aile avec la multitude d’acteurs les nouveaux enjeux économiques.

L’on ne comprend pas souvent que la démocratie citoyenne n’est pas statique, c’est un acquis dynamique toujours à parfaire, qui repose sur un agrégat de lois et règlements auquel tout le monde doit se soumettre. Elle n’est pas synonyme de libertés débridées, de licence à tout faire et à tout dire. Sa vitalité relève de la responsabilité individuelle d’abord, avant celle collective puis étatique. Sa perversion installe le chaos. La démocratie électorale, quant à elle, n’est pas plus qu’un jeu et comme tel, dans tout jeu ou compétition au-delà des règles, il subsiste un potentiel d’astuces ou d’actes anti-jeu pour gagner. Il appartient à chaque acteur d’être vigilant et pugnace mais aussi d’être fair-play et d’accepter les décisions arbitrales. Hélas pour nos acteurs politiques (au Sénégal comme en Afrique) l’on n’est jamais assez préparé dans des dispositions mentales à prendre la compétition électorale comme un jeu et à être fair-play.  Les vaincus doivent accepter avec sportivité leur défaite et féliciter les vainqueurs et ces derniers d’encourager les vaincus.

Enfin la politique et la Démocratie exigent de leurs acteurs un niveau culturel étendu, une discipline citoyenne, un patriotisme éprouvé, une responsabilité infaillible ce qui n’est pas souvent le cas.

3) UNE OPPOSITION NIHILISTE, ATTENTISTE, INCAPABLE DE CONS- TRUIRE DES ALTERNATIVES ET PARFOIS ANTI-RÉPUBLICAINE.

La construction nationale incombe à tout citoyen à quelque niveau de responsabilité où il se trouve, au pouvoir ou non. Ce pendant il est à noter surtout dans le discours et parfois dans les actes posés par l’opposition, un nihilisme irraisonné dans l’appréciation des politiques et des actions mises en place par le Pouvoir en faveur des populations, nihilisme qui laisse entrevoir plutôt la haine, des refoulements hystériques à l’encontre des tenants du Pouvoir. Ainsi on part du postulat que tout ce qui est fait sans moi est mauvais et contre moi.  L’inimitié prend le dessus sur la raison et le fair-play. Une telle attitude provoque des fractures sociales. Malheureusement aussi bien le jeu politique, que le jeu Démocratique commence à en pâtir comme en atteste l’attitude anti- démocratique, anti-républicaine d’une frange de l’opposition Sénégalaise qui refuse de voir le soleil de Midi après sa défaite aux Elections présidentielles de Février 2019. En refusant de reconnaître sa défaite qui ne souffre d’aucune ambiguïté, l’opposition Idy 2019-Sonkho, administrent une balafre à la Démocratie Sénégalaise et lancent un affront au peuple Sénégalais et aux institutions.

En outre, il est à noter puis à déplorer l’incohérence de l’opposition dans son inclination à vouloir externaliser les problèmes domestiques pour arbitrage de l’étranger, quand elle est en difficulté, au même moment où elle importune ces mêmes partenaires extérieurs en diabolisant la coopération internationale. Une telle démarche qui jure d’avec la responsabilité, la maturité, décrédibilise au-delà des auteurs, tout le pays, sape davantage la souveraineté et légitime un certain interventionnisme.

4) UNE SOCIÉTÉ CIVILE HYBRIDE, EN VASE COMMUNICANT AVEC LES PARTIS POLITIQUES. 

S’il y a parmi les acteurs de la Démocratie un qui devait jouer de sentinelle, c’est bien la société civile mais à condition qu’elle garde sa virginité du « faire faire » et qu’elle ait le courage et l’indépendance d’esprit pour mettre le doigt là où le bas blesse. Malheu- reusement notre société civile porte des œillères politiques, est très souvent artistiquement nuancée sur les problèmes, si toutefois elle ne joue pas la muse de l’opposition. Pire en scrutant cette composante de la démocratie, l’on découvre que beaucoup d’acteurs ont un passé politique et qu’ils n’ ont opéré qu’un repli tactique qui cache mal leurs vieux amours. Tout le flou qui entoure certaines positions s’expliquent par cette ambivalence émotionnelle qui habite certains de ces acteurs. En démocratie le jeu doit être clair et les acteurs loyaux entre eux.

5) DIALECTIQUE LIBERTÉ PRESSE, DÉMOCRATIE, DÉVELOPPEMENT 

La difficulté réside dans la recherche d’un équilibre permanent entre ces trois donnes qui permettent à la République de respirer. Si la presse est reconnue partout comme un acteur majeur de la Démocratie mais surtout comme levier important du Développement au regard de ces trois missions principales « informer, Eduquer, Divertir », trois dimensions qui du reste déterminent les reflexes et comportements des individus dans la société, force est de reconnaître qu’elle constitue, la plus grosse menace pour les Démocraties et les nations en construction par la manière dont elle assume ses missions. Dans ce cadre on peut relever deux problèmes majeurs :

—-les organes de Presse, dans un contexte de marasme économique, de concurrence sauvage et de préoccupations existentielles, où les idéaux se transforment facilement en cauchemars, ont vite fait de ne plus s’encombrer de cer- taines de leurs missions régaliennes, pour ne garder que le fanion de champion d’entreprise mercantile. Ainsi l’Education citoyenne, base de toute Démocratie majeure est délaissée dans les programmes audiovisuels ; les PUB, les faits divers les plus insolites, le divertissement obscène, les coops, les « fake news », les chroniques sur l’évènementiel et le sensationnel, la bataille entre organes autour de l’audimètre prennent le dessus sur l‘Education des masses et l’information utile.

——la précarité de l’Emploi dans le milieu de la Presse, inhérente aux difficultés économiques et à la saturation du marché, plombe l’indépendance, la liberté des acteurs du milieu dont certains n’hésitent pas à se transformer en mercenaires de la plume ou du verbe au service de lobbies.

En conclusion pour préserver la paix civile, la stabilité et la cohésion sociale, nous devons tous à chaque instant mettre la société, le pays en avant, nous efforcer à préserver nos valeurs cardinales qui font notre spécificité sénégalaise et accepter de nous regarder dans le miroir pour soigner notre posture conformément aux règles et civilités universelles. 

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