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par Ibrahima Silla

L’ÉTAT FACE AU DOUBLE DÉFI DE LA SANTE DES PERSONNES ET DES ENTREPRISES

Ce n’est pas aux hommes d’affaires de venir en aide à l’État, mais bien à l’État de venir en aide au privé pour qu’au lendemain de la crise, les entreprises ne disparaissent pas en cascade

Ibrahima Silla  |   Publication 28/03/2020

Les médias ont annoncé toute la colère du président sur la « faible » participation du privé à l’effort national de guerre contre le coronavirus. Si tel est le cas, on peut s’interroger : au nom de quoi et depuis quand la générosité est-elle devenue une obligation ? Le don n’est pas une dette. Il ne faut confondre le don et le dû. Ce n’est pas une question d’avarice ou de reliquat patriotique. Le privé n’est pas responsable de la misère et de la vulnérabilité de notre environnement sanitaire ; et encore moins de la misère de nos ressources financières.

On sort à peine des noces électorales au cours de laquelle l’argent de la corruption a coulé à flots. Les mauvais arbitrages entre ce que l’on veut, ce que l’on peut et ce que l’on doit a conduit à de mauvais choix d’investissements dans les politiques publiques prioritaires. L’État n’a pas bien fait ce qu’il fallait faire pour leur permettre de gagner des parts de marchés sur ces chantiers censés nous conduire à l’émergence.

Ce que les hommes d’affaires doivent à l’État, ils le lui versent sous forme d’impôts. Certains diront qu’en raison des circonstances exceptionnelles, un seul mot d’ordre compte : « la bourse ou la vie » comme dans le lointain far west américain. Cette moralité de cowboy est bien derrière nous et ne saurait être la devise d’un État. On sait depuis longtemps que la vie dépend aussi, n’en déplaise aux fatalistes, en grande partie de la bourse qui ne tombe pas du ciel. Sans bourse pas de vie. L’enjeu est donc clair : la bourse et la vie ; si possible.

Ce n’est pas aux hommes d’affaires de venir en aide à l’État, mais bien à l’État de venir en aide au privé pour qu’au lendemain de la crise, les entreprises ne disparaissent pas en cascade, balayées par les retombées néfastes du virus dans leurs activités respectives. Ça commence déjà à vaciller pour certaines d’entre elles dans les secteurs du tourisme, du transport, de la restauration, du spectacle, de la culture et des médias. L’État doit les aider à survivre pour qu’elles puissent sauver des emplois et non l’inverse. Il doit les aider comme il envisage de venir en assistance aux ménages pour leur assurer le minimum vital, en denrées de première nécessité en évitant notamment tout détournement d’objectifs.

Il y a certes l’urgence du coronavirus qui, cependant, ne doit pas contribuer à faire oublier que la guerre à mener doit se faire sur deux fronts : le front de la résistance sanitaire qui conduit nécessairement au confinement, mais aussi le front de la préservation des entreprises. L’État ne pourra pas nationaliser tout le secteur privé. Il aura encore besoin du privé pour faire du droit à l’emploi une réalité. Le patriotisme du privé dans ce sens n’est plus à démontrer.

Gouverner c’est prévoir, même le pire. La prouesse est d’arriver à faire face aux conséquences terribles de la guerre contre le coronavirus sur la santé des personnes et des entreprises. Elles, non plus, ne doivent exposer leurs employés en les faisant travailler comme si de rien n’était pour des raisons de rentabilité financière. Elles doivent respecter les mesures et recommandations de sécurité sanitaire de leurs employés en privilégiant dans la mesure du possible le télétravail, la réduction drastique des effectifs et les pratiques risquées liées au déplacement. Les autorités publiques devraient entreprendre des enquêtes dans les entreprises qui cherchent à fonctionner comme si de rien n’était, obnubilées par la rentabilité. La sagesse attendue de leur part ne les appauvrira pas. Il ne faut pas que leur entêtement à poursuivre sans ciller leurs activités comme si de rien n’était ne soit perçu comme un mépris à l’égard de la santé, de la sécurité et de la vie de leurs employés et de leurs concitoyens. Ceci est valable aussi pour les entreprises étrangères installées au Sénégal. Avoir tout le monde à l’œil.

L’emprise de la fortune ne doit pas prendre le dessus sur la valeur inestimable de la vie et de la santé. « La santé est l’article premier de la prospérité », rappelle Abdoulaye Elimane Kane dans son ouvrage intitulé L’éloge des identités. Allier la bonne santé physique et financière. Car, l’argent n’est pas seulement une unité de compte et une réserve de valeur. Il est aussi le baromètre de notre citoyenneté.

Elles doivent arriver à concilier rentabilité et citoyenneté. Elles le font déjà en recrutant et en aidant l’État à atteindre ces promesses de création d’emplois. Beaucoup d’entre elles vont venir en aide certainement à leurs employés en dépit de la baisse des activités. C’est déjà ça. Ne leur demandez pas financièrement trop ni plus. Ce serait leur organiser un suicide collectif au ralenti. Il ne faut pas qu’en focalisant tous nos efforts dans l’émotion qu’on oublie la raison de continuer d’entreprendre et d’investir pour l’avenir qui, je l’espère ne sera pas définitivement compromis, avec ce virus. Une partie des 1000 milliards qui seront mobilisés leur revient de droit. Ce n’est pas enrichir le capitalisme, c’est investir pour la reprise après le déluge. C’est offrir le minimum vital, non pas au capitalisme, mais à des employés qui risquent de tout perdre, l’opportunité de garder leurs emplois.

Ces entrepreneurs du privé savent le prix de l’argent et la sagesse que requiert toute dépense aussi minime soit-elle. Ils n’ignorent pas les jouissances que l’argent permet et les obligations qu’il exige, notamment en période de crise.

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