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Par Fadel Lo

MAIMOUNA DOUCOURE, DE LA BIOLOGIE AU CINEMA

Réalisatrice du très controversé film, « Mignonnes » Maimouna Doucouré était loin de s’imaginer à ses débuts, qu’elle allait connaitre aussi rapidement une telle consécration.

Fadel Lo   |   Publication 04/09/2020

Réalisatrice du très controversé film, « Mignonnes » Maimouna Doucouré était loin de s’imaginer à ses débuts, qu’elle allait connaitre aussi rapidement une telle consécration. En effet, à l’occasion de la sortie de son film Mignonnes, le 19 aout dernier, elle a été pratiquement à la Une de tous les grands journaux français. Du « Monde » au « Figaro » en passant par « Paris Match », « Jeune Afrique » ou « La Croix », il y en avait que pour Maimouna Doucouré et son film. Cette consécration aussi rapide qu’inattendue constitue une belle revanche pour la jeune femme de trente-cinq ans. Ce premier long métrage sensible et engagé lui a valu déjà de nombreux prix. Parcours atypique de l’ancienne étudiante en biologie qui a finalement trouvé sa voie dans le cinéma.

Un amour précoce pour le cinéma

Maïmouna Doucouré a rencontré fortuitement le cinéma et le théâtre durant son parcours scolaire. Née en 1985, elle grandit devant une télévision et un cinéma où peu de personnes lui ressemblent. Parallèlement à ses études de biologie, elle suivait des cours de théâtre et s’essaye à l’écriture de scénarii. Dans le cadre d’un concours de scénario initié par l’Union sociale pour l’habitat, elle réalise en 2013 son premier court-métrage « Cache-cache ».

Coup de cœur du jury du festival « Génération Court ». Elle reçoit en 2017 le César du meilleur court-métrage pour « Maman(s) » (également prix du Meilleur Court métrage au Festival de Toronto et prix du meilleur court-métrage international au Festival de sundance). Le film raconte l’histoire d’Aïda, 8 ans, qui voit son père revenir dans l’appartement familial en banlieue parisienne accompagné d’une seconde épouse et décide, face au désarroi de sa mère, de se débarrasser de cette nouvelle venue. de festivals en projections, elle finit par rencontrer le producteur Zangro qui la motive à s’accrocher.

Maïmouna passe le cap et continue d’explorer cette voie. Avec lui, elle écrit puis monte le dossier de financement pour tourner Maman(s) son second court métrage. Maman(s), ou une histoire de polygamie racontée à travers les yeux d’une petite fille. Un scénario pas très éloigné de l’expérience personnelle de la réalisatrice qui a elle-même grandi dans une famille polygame. Produit par bien ou bien Productions, le film est sélectionné dans plus de 150 festivals à travers le monde et a remporté près de 50 prix, dont le prix international au festival de sundance, le célèbre festival hollywoodien créé par l’acteur Robert Redford, où elle fait une entrée remarquée par les professionnels américains.

Et pour clôturer cette folle tournée, c’est chez elle, en France, qu’elle remporte, son premier César depuis toute jeune, Maïmouna noircit des tas de cahiers avec ses contes et autres saynètes. Les histoires, elle sait les raconter mais réaliser un film, elle n’y avait pas pensé. Elle relève le défi alors qu’elle n’a pas reçu de formation spécifique et n’a aucun lien avec la grande famille du cinéma. ses parents, éboueur et commerçante, n’ont pas du tout prévu cette carrière pour leur fille. « Je me suis moi-même beaucoup interrogée sur cette question quand j’étais enfant. à l’âge d’Amy, je voulais être un garçon, ça me paraissait plus juste », confie-t-elle à nos confrères du Figaro. Élevée avec neuf frères et sœurs dans une famille modeste d’origine sénégalaise, elle remarque très vite les injustices infligées aux femmes de son entourage. « Mes cousines, mes voisines étaient opprimées mais résignées. à l’époque, ça me révoltait car j’étais impuissante », raconte t-elle. « C’est ça qui est formidable dans le cinéma. Avec Mignonnes, j’ai l’impression de donner un énorme coup de pied dans la fourmilière et de parler de sujets pas souvent abordés et qui sont d’une violence inouïe. » explique-t-elle aux cours d’un entretien avec le journal, « La Croix ». La réalisatrice est d’autant plus sensible à ces sujets qu’elle s’est longtemps interdit de rêver au cinéma dans lequel elle ne se reconnaît pas. C’est avec son bébé dans un bras et une caméra dans l’autre, que Maïmouna doucouré a commencé le tournage de son premier long-métrage, « Mignonnes », en janvier 2018. Une façon d’affirmer que « c’est possible », rapporte la jeune femme.

Inspirée par son propre vécu

si elle réussit rapidement à monter son premier long-métrage, notamment grâce au producteur Zangro et sa société bien ou bien productions, elle reconnaît avoir travaillé dur au scénario : un an et demi d’enquête sur le sujet pour coller au plus près de la réalité et la collaboration précieuse d’une autre réalisatrice plus expérimentée, Alice Winocour (Proxima). « Ma première inspiration, c’est ma propre vie. Je suis née et j’ai grandi en France, avec une double culture. Mes parents sont d’origine sénégalaise. Nous étions dix frères et sœurs dans une famille polygame. Mais je n’ai pas vécu l’histoire telle que je la raconte dans mon film. Moi, quand je suis née, j’avais déjà deux mamans.

 Pour tout te dire, au départ, en écrivant mon court métrage Maman(s), je me suis demandé si faire un film sur la polygamie avec seulement des noirs en France, ça intéresserait quelqu’un. J’avais cette peur-là, je ne savais pas si mon histoire était légitime à être racontée. J’ai été agréablement surprise en voyant la carrière de Maman(s) – deux cents festivals à travers le monde, dont sundance et Toronto, une soixantaine de prix, dont le César. J’ai compris que le plus important quand on raconte une histoire, c’est la sincérité, l’émotion qui s’en dégage pour que le propos devienne universel. C’est aussi ça que je trouve magique avec le cinéma : on ouvre une porte sur une famille ou un monde qu’on ne connait pas mais auquel on peut totalement adhérer et s’identifier grâce à l’universalité du propos. », explique-t-elle longuement dans une interview accordée à trois couleurs.fr. Il faut reconnaitre que la sortie de ce premier long métrage était très attendu.

La réalisatrice a dû faire preuve de beaucoup de courage pour surmonter tous les écueils placés sur son chemin. Il y a eu d’abord la polémique relative à l’affiche de Netflix. Alors que l’affiche française du film Mignonnes présente simplement les éclats de rire de quatre collégiennes qui s’avancent dans une rue de la capitale, Netflix avait publié une image de la bande de copines en sous-vêtements, sous les feux de projecteurs, dans une mise en scène hyper sexualisée. La réalisatrice subit les conséquences des agissements du géant du streaming. Une partie des tweets qui ont porté la polémique s’est directement dirigée vers elle, en l’accusant de véhiculer des images pédopornographiques. La vague de harcèlement conduite à son égard a poussé Maïmouna doucouré à supprimer son compte twitter. En outre, deux pétitions ont été lancées pour demander le retrait du film de la plateforme.

Une quête permanente de reconnaissance

Pourtant à la, sortie du film, elle a pu s’expliquer et donner les raisons qui l’ont poussées à réaliser ce film qui a vite fait de susciter de nombreuses réactions. « Le jour où j’ai vu dans une fête de quartier un groupe de jeunes filles de 11 ans monter sur scène et danser d’une façon très sensuelle, avec des vêtements très courts. J’étais assez choquée et je me suis demandée si elles avaient conscience de l‘état de disponibilité sexuelle qu’elles renvoyaient. Il y avait aussi dans le public des mamans plus traditionnelles, dont certaines femmes voilées : c’était un vrai choc des cultures ! J’étais sidérée et j’ai pensé à ma propre enfance car je m’étais longtemps posée des questions sur ma féminité, évoluant entre deux cultures : ma culture sénégalaise qui me vient de mes parents et ma culture occidentale. Mais j’avais besoin d’avoir la version 2020 de cette jeunesse, donc pendant un an et demi, j’ai arrêté des groupes de jeunes filles dans la rue, parfois dans des écoles ou quand des associations m’ont ouvert leurs portes. Je les ai enregistrées ou filmées quand j’avais l’autorisation des parents, et j’ai recueilli leurs histoires, leurs récits, pour savoir où elles se situaient en tant qu’enfants, que filles, que futures femmes, comment elles se plaçaient dans la société avec leurs copines, leurs familles, à l’école, avec les réseaux sociaux. Ce sont toutes ces histoires qui ont nourri l’écriture de Mignonnes. » révèle-t-elle à nos confrères de Cineurope. Même si elle se considère comme une cinéaste française, elle est aussi consciente qu’il reste encore du chemin à parcourir pour s’imposer vraiment en France. « Je ne me suis jamais sentie autant française qu’aux Etats-Unis. Là-bas, je suis une réalisatrice française. Évidemment, la question de la place des femmes est abordée, mais la notion de diversité, on ne m’en parle pas particulièrement.

En France, j’ai cette sensation qu’il y a les films de science-fiction, les drames, les comédies, etc., et un autre genre : le genre diversité. On est obligé d’en parler aujourd’hui pour que les choses changent, mais on ne sera vraiment content et on ne lâchera le combat que quand ce genre diversité disparaîtra. Car personne n’a envie par exemple d’être sélectionné dans un festival pour des raisons de discrimination positive. Qu’on soit une femme, qu’on soit issu de la diversité, ce qui compte c’est que nos œuvres soient pleinement reconnues artistiquement, pour ce qu’elles sont et non pour ce que nous représentons. », analyse-t-elle avec lucidité face à nos confrères du « Point ». La cinéaste travaille déjà sur deux autres scénarii, mais va faire « un peu grandir ses personnages ». des films engagés, parce que les inégalités ont la peau dure, et féministes, parce que c’est tellement ancré en elle, que c’est un combat qu’elle compte mener toute sa vie. Pour l’heure, elle est en train de savourer avec un réel plaisir le succès de ce film qui n’a pas encore fini de faire parler de lui.

Fadel Lo avec Internet

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