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par El Hadji Malick Sy Camara

OÙ VA LA RÉPUBLIQUE ?

L’échec des différents régimes qui se sont succédés depuis 1960 montre l’urgence d’une refondation de notre nation. Elle doit placer l’homme au centre de tout projet de développement inspiré des valeurs morales, éthiques, religieuses et traditionnelles

El Hadji Malick Sy Camara  |   Publication 06/03/2021

Permettez-moi de reprendre le titre de l’ouvrage « Où va la République ? », publié en 2014 par le professeur Malick Ndiaye qui s’inquiétait de l’avenir de la démocratie sénégalaise deux ans après de la deuxième alternance présidentielle. Ce titre illustre le mieux la situation actuelle du pays. Déjà à l’an 2 de l’alternance, Malick Ndiaye avait constaté les signes annonciateurs d’une « République couchée », à bout de souffle. Sous une plume alerte, le Pr. Malick Ndiaye avait très tôt relevé les errements impardonnables de son ex-allié Macky Sall dont il fut le ministre-conseiller avant d’être démis de ses fonctions pour son indocilité au prince qui avait vendu aux Sénégalais sa fameuse rhétorique de « gouvernance sobre et vertueuse ».

Selon l’auteur, « les vérités sur la seconde alternance, — tant ses acquis irréfutables que ses erreurs impardonnables —, nous ne les attendons pas des oppositions ouvertes ou sibyllines ni des pourfendeurs attitrés du Sénégal sous Macky Sall, mais bien de la propre capacité critique et autocritique des acteurs et protagonistes qui, entre le 23 juin 2011 et le 25 mars 2012, avaient modifié le cours de l’histoire sénégalaise contemporaine, en élisant le président de la coalition Macky 2012 à plus de 65% des suffrages exprimés, contre son ex-mentor, Me Abdoulaye Wade [1]».

Aujourd’hui, nous devons, plus que jamais, nous rendre à l’évidence que la démocratie et l’État de droit sont malmenés par ceux qui sont censés en être les garants de première ligne. Où va la République ?

La situation actuelle est assez bavarde pour témoigner de l’ampleur du malaise social et politique qui a fini de faire tache d’huile au niveau national.

En réalité, la question que tout le monde se pose est la suivante : pourquoi une « affaire privée » est-elle devenue subitement une « affaire politique » ? Pourquoi le président de la République, clé de voûte des institutions, s’est-il empressé de demander aux militants de l’APR de ne pas se prononcer à ce sujet, avant de laisser les langues se délier plus tard ? Nous n'obtiendrons certainement pas de réponses formelles de leur part, mais « Ku wax feeñ » (qui parle se dévoile), comme le dit le proverbe wolof.

Si la thèse du complot défendue par le leader du parti Pastef/ Les Patriotes est réfutée par le parti au pouvoir et ses alliés, les faits et les actes posés par le ministère de l’Intérieur et le déploiement de la machine judiciaire semblent confirmer l’idée de conspiration. Au regard des faits et de l’actualité brulante, nous constatons que cette machinerie est cousue de fil blanc. Notre silence serait donc complice et coupable. À la place de ce que notre regretté frère et ami Dr. Iba Fall (que le paradis soit sa demeure éternelle) qualifie de « mercenaires de la plume », toujours prêts à brader leur dignité contre un vil prix, nous voulons être parmi ceux qui écrivent pour dire la vérité de leur peuple.

Les libertés sont menacées par les interdictions tous azimuts. Il est donc grand temps de sonner le glas de l’instrumentalisation de la justice et s’indigner devant les arrestations arbitraires d’honnêtes citoyens dont le seul crime est d’avoir dit tout haut, dans le respect des prescriptions de la Constitution, ce que beaucoup de Sénégalais pensent tout bas.

Pourtant, l’actuel président Macky Sall, alors opposant, soutenait avec force en 2011 qu’« il ne valait pas la peine de mobiliser les forces de l’ordre contre des citoyens qui manifestent pacifiquement leurs opinions ». Quelle contradiction !

La décision du Front de Résistance National (FRN) de braver l’interdit du préfet de Dakar et marcher le 5 mars a encore montré que les citoyens sont capables d’exprimer librement leurs opinions dans la paix sans porter atteinte aux biens publics et privés. Par la même occasion, nous condamnons les actes de vandalisme orchestrés contre le groupe Futurs médias. La suspension par le CNRA du signal de Walf TV et celui de SEN TV sur la TNT est inacceptable dans une démocratie. Le droit à l’information est garanti par notre charte fondamentale.

Il convient de rappeler que si Macky Sall est parvenu à être élu président de la République, c’est parce que les citoyens se sont arrachés la liberté d’expression et de manifester que son prédécesseur a voulu remettre en cause en se servant de son ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom, actuel allié de son ancien opposant. Antoine Félix Diome est en train de suivre les pas d’Ousmane Ngom, sillon par sillon. Quatorze de nos concitoyens avaient perdu la vie en 2011 pour la préservation de la démocratie et l’État de droit qu’ils pensaient définitivement sauvegarder en donnant leur vie. Quelle que soit la débilité de notre mémoire, nous ne devrions pas oublier ce sacrifice dont la deuxième alternance de l’histoire politique sénégalaise de 2012 fut la recette posthume.

Le Mouvement du 23 juin (M23) avait montré la ferme volonté du peuple de s’affranchir des abus perpétrés au nom de la République. Auparavant, les « Assises nationales » de 2009, qui ont rassemblé des partis politiques (de l’opposition), des organisations de la société civile et des acteurs religieux, qui avaient ouvert un vaste chantier de réflexion dans tous les domaines de la vie politique, économique et sociale. D’ailleurs, les conclusions issues des consultations citoyennes, avaient abouti à la production d’un document dénommé Charte de gouvernance démocratique dont les prescriptions sont malheureusement rangées aux oubliettes.

En réalité, « la revendication du titre de démocratie est une hypocrisie, une imposture si ne sont pas affirmées, assurées et protégées les libertés des citoyens » parce que « la société démocratique est celle dans laquelle peuvent effectivement s’exercer les libertés[2] ».

Par ailleurs, les agissements de nervis aux côtés de la police et de la gendarmerie sont révélateurs d’un désordre dans l’accomplissement d’une mission régalienne de l’État : la sécurité des citoyens. L’État étant sensé disposer du monopole de la violence légitime, il est inadmissible qu’il soustraite ce qui explique sa raison d’être. Il faut déplorer les pertes en vies humaines de nos concitoyens et regretter les actes de violence très dommageables à la République. Six jeunes sont morts et plusieurs blessés sont dénombrés durant ces trois journées de manifestations.

Le président de la République, doit savoir que les priorités sont ailleurs que dans les agissements qui restreignent les libertés civiles et politiques. Il ferait mieux de consacrer son énergie à arrêter la promenade funeste de la Covid-19 plutôt de que d’instrumentaliser la justice en se servant d’une accusation injustifiée de viol contre le principal opposant du régime qu’il cherche à liquider politiquement et moralement. S’il faut chercher un coupable, il faut traquer les commanditaires de cette forfaiture nauséabonde qui est sur le point de mettre le pays dans une instabilité inouïe et indescriptible. Mais hélas ! entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, c’est la justice qui opprime ; c’est la loi qui affranchit.

L’échec des différents régimes qui se sont succédés depuis 1960 montre l’urgence d’une refondation de notre nation et de nos institutions. Cette refondation doit placer l’homme au centre de tout projet de développement inspiré des valeurs morales, éthiques, religieuses et traditionnelles. Cette entreprise passe inéluctablement par le recentrage du discours sur le citoyen, la citoyenneté et le savoir, ferments de toute République soucieuse d’être citée parmi les grandes nations.

Aujourd’hui, l’État doit privilégier la promotion de la paix sociale et la stabilité nationale en tournant rapidement cette page sombre de l’histoire sénégalaise qui, à mon avis, découle de l’explosion d’une constellation de frustrations politiques, économiques et sociales. Le chef de l’État se doit de rétablir la confiance des citoyens envers la justice et de rassurer la population en veillant à sa sécurité des Sénégalais. Quant aux acteurs politiques et aux mouvements citoyens, nous lançons un appel à davantage de responsabilité. Aussi, invitons-nous les jeunes à ne pas détruire les biens publics et privés.

Vive la République !

Vive le Sénégal !

[1] Malick Ndiaye, Où va la République ? Paris, Le Harmattan, 2014.

[2] Charles Debbasch, dans « Introduction à la politique »

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