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Par Mandiaye GAYE

PARTICIPANTS AU DIALOGUE, MÉFIEZ-VOUS DU PIÈGE

Derrière l'apparente ouverture au dialogue, se cache une manœuvre pour imposer des réformes préparées à l'avance par un pouvoir habitué au forcing institutionnel

Mandiaye GAYE  |   Publication 29/04/2025

Mais que veut dire et renferme cet énoncé vague et lapidaire : «Dialogue national sur le système politique». Contexte et justification : les Termes de référence du Dialogue national dans son premier paragraphe, comme entrée en matière, font l’éloge et rendent hommage à notre système politique actuel. Effectivement, c’est grâce à ce système que notre pays a pu connaître trois alternances sans contestation et sans aucun trouble électoral, ni avant, ni pendant, ni après. Donc les troubles qui ont eu lieu, se sont produits avant à cause d’acteurs politiques qui faisaient feu de tout bois pour accéder au pouvoir par tous les moyens, y compris la violence, et en fomentant toutes sortes d’accusations très graves sur les institutions de la République, le système électoral, les hommes qui les dirigeaient, des fraudes et vols imaginaires de toutes sortes. Ce paragraphe est une contradiction d’une flagrance extraordinaire venant de Pastef. Mais pour ceux qui ne savent pas toujours, c’est cela le populisme pratiqué à son paroxysme sans foi ni loi. Ce dialogue, comme à leur habitude, comporte des non-dits, pour obtenir un faire-valoir d’un coup monté dissimulé qu’ils préparent et que leur majorité mécanique à l’Assemblée nationale validera les yeux fermés. Jugez-en vous-mêmes :

«Le Sénégal constitue une originalité en Afrique, tant il est vrai qu’il est reconnu comme un pionnier et un modèle démocratique éprouvé. Le système politique a permis, à trois reprises (2000, 2012 et 2024), une alternance démocratique au sommet de l’Etat, alors même que de nombreux pays africains sont confrontés à des coups d’Etat ou à des tensions politiques liées à des scrutins contestés ou qui n’ont pas été tenus à date échue. Ces changements démocratiques ont également, de manière récurrente, été observés au niveau de la Représentation nationale et des collectivités territoriales.»

C’est évident qu’il n’existe nulle part au monde, un système politique parfait. Il en est de même aussi pour le Code électoral, qui est tout de même consensuel, car aucune œuvre humaine n’est parfaite, autrement dit tout cela peut être amélioré est perfectible. Ce qui n’est pas acceptable et qui est très grave, c’est que les politiciens, et en l’occurrence ceux qui sont au pouvoir, soient des tailleurs et ajustent notre Constitution d’abord, système politique, Code électoral, la Justice, l’Administration, etc., à leur convenance personnelle. Et c’est à cela que ce régime, qui joue à cache avec nous depuis son arrivée, semble nous inviter dans un dialogue en catimini d’une journée, pour examiner des questions aussi fondamentales pour la vie politique de notre pays. Je crains que toutes résolutions soient déjà préparées d’avance pour les faire accepter par des participants non avertis, des méthodes de ce régime qui procède toujours par forcing pour faire ou obtenir ce qu’il veut, même s’il faut violer les règles et lois établies pour arriver à ses fins. Rappelez-vous l’organisation des Législatives annoncée de façon inattendue et la nontenue de la Dpg au cours de la dernière Législature.

Tout d’abord, le consensus est un principe fondamental, exigible et obligatoire, qui doit être à la base de tout dialogue national. Par conséquent, le consensus doit commencer par la validation des Tdr par tous les participants au dialogue. La remise en cause de ces organes, qui fonctionnent bien pour avoir conduit toutes les opérations électorales sans anicroche de 2000 à nos jours, ce qui nous a valu progressivement les trois alternances que nous avons connues, est inadmissible. Ils ont contribué par leur travail remarquable, à faire du Sénégal une exception en Afrique, et pas n’importe laquelle, comme ils l’ont si bien et justement mentionné. Rien donc ne justifie leur refonte totale, si l’on se réfère logiquement aux appréciations positives et élogieuses faites sur eux tout haut, à l’entame de ces Tdr. Dès lors, à quelle fin et pourquoi le pouvoir suggère-til de vouloir donc les refondre ?

Le problème fondamental et urgent actuellement du Sénégal, c’est le manque de respect de l’exercice de la démocratie dans les règles de l’art dans notre pays. Autrement dit, il faut consolider notre démocratie pour la rendre pérenne. Les failles graves que renferme notre système politique proviennent essentiellement de nos acteurs politiques à double face. Car leur langage varie selon leur position par rapport au pouvoir. Eh oui, une fois élus, ils cherchent à accaparer absolument tout le pouvoir, aussi bien l’Exécutif, le Législatif que le Judiciaire. Ils entreprennent ensuite, dans les plus brefs délais, de réduire l’opposition à sa plus simple expression, à défaut de l’effacer, pour faire cavalier seul. Le véritable et irréfutable problème de notre système politique, c’est avec les régimes en place. Ces derniers, dès qu’ils s’installent, commencent par restreindre les libertés collectives et individuelles que la Constitution a conférées à tous les citoyens. Ils caporalisent aussitôt les institutions, instaurent une pensée unique et modifient toutes les dispositions existantes à leur seul profit, pour gérer le pays à leur convenance et dans un népotisme inacceptable. Comme c’est le cas présentement. Voilà pourquoi la vigilance des participants doit être de rigueur. Ces derniers doivent particulièrement veiller au grain dans les circonstances actuelles du Dialogue national, car ils ont en face un pouvoir qui n’hésite pas à faire voter sciemment et en parfaite connaissance de cause, une loi inconstitutionnelle en forcing par sa majorité mécanique à l’Assemblée nationale, sans chercher à comprendre. Je veux parler de cette fameuse loi interprétative qui a fait beaucoup de bruit et couler beaucoup d’encre actuellement. Loi que le président de la République attendait avec impatience pour la promulguer rapidement. Tout cela doit pousser les prochains participants à une extrême vigilance pour éviter d’être des complices d’un plan mûri discrètement à leur insu. Oui, un homme averti en vaut deux, nous dit l’adage.

S’il y a cependant un problème capital à réexaminer par un dialogue, il s’agit bien du scrutin majoritaire, antidémocratique, injuste et toujours favorable au parti au pouvoir, dans une certaine mesure. Ce scrutin majoritaire doit être supprimé et remplacé par la proportionnelle intégrale plus juste, démocratique et représentative par rapport aux voix obtenues. Ceci rééquilibrera le mode de répartition des sièges des élus, quitte à procéder à un deuxième tour afin que l’élu le soit à la majorité absolue. En tout cas, à l’état actuel des choses, les Oge ne souffrent pas de mauvais fonctionnement dans la conduite de leur mission, car zéro contestation et contentieux électoral à leur encontre. Le remplacement de la Cena par la Ceni ne se justifie pas, car rien objectivement ne le motive. L’objectif général est infondé et sans objet, puisqu’il n’est mis en cause nulle part dans le processus. Les objectifs spécifiques : elles renferment des généralités floues qui prêtent à confusion, révèlent beaucoup de redondance. Certains points ont déjà trouvé solution ou bien ne peuvent les trouver, comme le statut de l’opposition. Il y a un fourre-tout qui cache des non-dits. Certes il y a quelques nouveaux points intéressants, comme l’inscription automatique sur les listes électorales.

Par rapport à la rationalisation des partis politiques, il faut la fonder sur une base légale qui respecte scrupuleusement les droits des partis. Cette question exige aussi des critères consensuels, et non de permettre au pouvoir de procéder à une épuration ou élimination d’adversaires politiques menaçants.

Enfin, les parties prenantes sont mal définies, avec une imprécision déconcertante pour un dialogue sérieux et fécond. L’absence du Pm de la liste des participants présage que les décisions prises par ce dialogue, appelé par le président Diomaye, mais qu’il ne dirigera pas, seront nulles et non avenues, par faute de l’aval du Pm. L’attitude du Président n’est-elle pas une fuite de responsabilité de sa part ? Lui, la clé de voûte des institutions de la République, et son Pm, comment peuvent-ils s’absenter à un dialogue aussi important, devant discuter et traiter de questions aussi sérieuses ? Allez savoir pourquoi et, comprend qui veut.

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