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par Masse Lô

SAVOIR PARTIR À TEMPS EST (AUSSI) UN ACTE DE LEADERSHIP

EXCLUSIF SENEPLUS - Nous revient en mémoire l’image de ces anciens leaders, qui, parce qu’ayant libéré leur pays de la colonisation, se sont comportés comme si le peuple leur devait tout et qu’ils avaient un droit de vie et de mort sur leurs compatriotes

Masse Lô  |   Publication 14/08/2020

« Quitting is (also) Leading ». C’est l’une des huit leçons de leadership, selon Nelson Mandela. C’est aussi l’une des facettes du leadership sur laquelle, l’accent est mis, en renforcement des capacités en développement personnel et en leadership transformationnel.

Alassane Dramane Ouattara, l’actuel président de Côte-d’Ivoire, vient d’annoncer sa décision de briguer un troisième mandat, passant outre les dispositions de la constitution ivoirienne. Il ne semble pas avoir retenu le viatique de Mandela, car il y a juste quelques mois, il déclarait sur son compte twitter, je cite : « Je voudrais annoncer solennellement, que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération ». Adama Bictogo, un de ses proches collaborateurs au Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), le parti présidentiel, avait réagi en soutenant que : « C’était l’expression d’un grand homme, un homme d’honneur… ; alors qu’il a tout pour rester au pouvoir, il s’en va. C’est une leçon pour tous les présidents africains et les anciens présidents », (Jeune Afrique, 05 Mars 2020).

Quelques semaines plus tard, c’est le même Alassane Ouattara, qui annonce sa candidature à l’élection présidentielle, prenant comme prétexte le rappel à Dieu de son Premier ministre et poulain Amadou Gon Coulibaly. Le décès soudain de Coulibaly sur lequel il s’appuie pour justifier son virage à 180 degrés, n’est pas un argument solide. En homme d’Etat averti, il a dû penser à une solution de remplacement, une sorte de plan B au cas où, l’option Coulibaly ne marchait pas pour une raison ou pour une autre. Le fait qu’il soit revenu, en si peu de temps, sur sa décision de ne pas se présenter à la prochaine élection, me fait penser qu’il était lui-même la solution de « remplacement ». Sinon la doublure, si Coulibaly devait être élu président de Côte d’Ivoire. Autrement dit, Alassane Ouattara n’a jamais envisagé de s’éloigner du pouvoir suprême en Côte d’Ivoire. Tout porte à croire qu’il voulait installer son poulain au poste et puis continuer à conduire les destinées du pays de derrière, comme Poutine a réussi à faire avec Medvedev. C’est lui qui, très probablement, allait être le véritable dépositaire du pouvoir, si Coulibaly n’était pas décédé et était élu président de Côte d’Ivoire. Coulibaly, ne disait-il, pas lui-même, que ceux qui pensaient que Ouattara allait se retirer de la vie politique, se trompaient.

Ouattara est arrivé au pouvoir en 2010, au prix d’une guerre civile, qui a causé la mort d’au moins 3 000 personnes et une grave crise politique, économique et humanitaire. Pour arriver à bout de son adversaire, le président Laurent Gbagbo et accéder au pouvoir, il a dû s’allier avec les « Forces Nouvelles», affiliées à Guillaume Soro et a bénéficié de l’appui indirect des forces des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et des forces françaises de l’opération Licorne.

S’il prend le risque de se présenter à un troisième mandat, c’est qu’il pense pouvoir bénéficier de nouveau du soutien de ses alliés d’hier. Le soutien le plus probable pourrait venir des français qui comptent sur lui comme tête de pont dans leur combat pour torpiller le projet de monnaie communautaire souveraine de la CEDEAO. Mais, il ne pourra pas compter sur l’appui de ses anciens alliés des Forces Nouvelles – les fameux Com-Zone intégrés dans l’armée nationale – qui seront plus promptes à répondre à l’appel de leur mentor Guillaume Soro. Ce dernier vient de lancer un appel aux ivoiriens à défendre l’indépendance – bafouée – de la Côte d’Ivoire.

Parlons un peu de l’autre protagoniste de la prochaine crise ivoirienne, Henri Konan Bédié. Voilà quelqu’un qui n’avait pas hésité, lorsqu’il était président de Côte d’Ivoire, à faire modifier le code électoral de son pays, en y introduisant le concept d’ivoirité, dans le seul but d’écarter Alassane Ouattara que beaucoup d’ivoiriens avaient fini de faire passer pour un Burkinabè. L’intrusion du concept d’ivoirité dans la société avait abouti à des clivages entre populations du Nord, majoritairement musulmans et les autres ivoiriens, majoritairement chrétiens.  

Autant Alassane Ouattara n’a pas droit à un nouveau mandat si l’on se réfère à la constitution ivoirienne ; autant la sagesse interdit à Henri Konan Bédié de briguer un nouveau mandat, à cause de son âge avancé. Ce sont ces protagonistes dont les actions ont fait perdre quelques 4 400 milliards de FCFA à l’économie ivoirienne qui se font face, chacun affinant ses stratégies et aiguisant ses armes dans la perspective des prochaines joutes électorales.

En Guinée, la situation est presque similaire. Alpha Condé est sur le point de commettre le même forfait en voulant briguer un troisième mandat. Comment un intellectuel de sa trempe, au parcours si remarquable – militant de la cause noire dans les années 50, opposant historique à plusieurs présidents guinéens dont Sékou Touré, incarcéré dans les années 2000, puis libéré grâce à la mobilisation des organisations des droits de l’homme, de plusieurs institutions régionales et internationales – a pu se transformer, au point de fouler aux pieds, les droits de l’homme les plus élémentaires, d’embastiller ses opposants, de changer la constitution de son pays dans le seul but de briguer un troisième mandat.

Ouattara tout comme Condé, ont en commun d’avoir attendu pendant longtemps avant d’arriver au pouvoir : 20 ans pour le premier, 30 ans pour le second. Peut-être souhaitent-ils rester au pouvoir aussi longtemps pour les mêmes raisons ? Nous revient alors en mémoire l’image de ces anciens leaders de la trempe de Robert Mugabe, qui, parce qu’ils ont libéré leur pays de la colonisation, se sont comportés comme si leur peuple leur devait tout et qu’ils avaient un droit de vie et de mort sur leurs compatriotes.

Il est difficile de comprendre ce qui les motive, mais pour le bien de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et de l’Afrique de l’Ouest tout entière, aucun de ces personnages atypiques ne devrait être « autorisé » à briguer un troisième mandant. Tout doit être mis en œuvre pour les en empêcher. Et dans ce rôle, rien ne vaut la mobilisation sociale ; les sociétés civiles et les peuples sont les derniers remparts de la lutte pour la sauvegarde des acquis démocratiques.

Les institutions régionales ont fini de montrer leur limite dans la résolution de tels problèmes. La CEDEAO s’est montrée particulièrement ambivalente à chaque fois que la gouvernance démocratique était en jeu. En Guinée, les pressions de l’organisation de la Francophonie ainsi que celle de l’Union Africaine ne semblent pas avoir d’effets sur Alpha Condé qui poursuit son bonhomme de chemin vers un troisième mandat, contre vents et marées. Même l’exemple de son camarade de l’international socialiste, le président Issoufou du Niger, qui lui a pris la décision sage de ne pas briguer un troisième mandat, ne semble pouvoir le dissuader.  

Quid du président Macky Sall. On lui prête l’intention de vouloir suivre les pas de ses homologues ivoirien et guinéen, aidé qu’il est par les thuriféraires de son régime. Mais, bien qu’il ait déjà déclaré qu’il ne se présentera pas pour un nouveau mandat, il y a des raisons de ne pas le croire sur parole : il a fait le contraire de tout ce qu’il avait promis de changer une fois au pouvoir. Pas besoin d’énumérer toutes les promesses qu’il a faites et qui n’ont pas été suivies d’effet, ce serait fastidieux tellement la liste est longue. Mais si l’envie lui prend de vouloir forcer le destin pour se présenter une nouvelle fois, il n’y aura pas lieu d’épiloguer : il encourt la même sanction que le président Wade, lorsqu’il a voulu faire avaler aux sénégalais son projet de dévolution monarchique. Il y a un tel ras le bol qu’il vaudra mieux laisser la place à un nouveau leadership, en 2024.

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