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Par Alioune Badara NIANG

SEN DE VIOLENCES

Restaurer la République et ses valeurs par l’introspection, le message et la volonté de l’ex-premier flic du pays devenu président de la République semble plus clair que les résultats obtenus

Alioune Badara Niang  |   Publication 09/06/2022

Restaurer la République et ses valeurs par l’introspection, le message et la volonté de l’ex-premier flic du pays devenu président de la République semble plus clair que les résultats obtenus. Le pays est même à cran. Et pour cause, les faits divers spectaculaires, les déballages démagogiques, les agressions mortelles, et surtout les incivilités, demeurent quotidiens et presque aucun secteur n’est épargné. 

A preuve, les «citoyens» urinent toujours sur la voie publique ; les déchets et autres objets encombrants continuent d’être déposés n’importe où ; les constructions anarchiques, en ce sens qu’elles ne respectent pas les normes sécuritaires et ergonomiques, foisonnent, de même que les nuisances sonores ; les dégradations de biens publics et privés se multiplient ; l’indiscipline routière est à son paroxysme avec ces chauffards qui, pensant détenir un «permis de tuer» en lieu et place du permis de conduire, brûlent les feux sur des axes très passants et/ou empruntent les passerelles piétonnes pendant que ces piétons voisinent avec le danger en arpentant, à leur tour, autoroutes et corniches ; les camions fous dont les freins lâchent, dévalent aux creux de nos carrefours et autres ronds-points ; l’irrespect vis-à-vis des morts par des automobilistes qui coupent les cortèges funèbres en route pour les cimetières, toutes sirènes hurlantes, est hymalayesque ; les plaques et régulateurs de lampes solaires sont démontés sur les grandes avenues ; l’alcoolisation des jeunes est sans borne ; les insultivistes sont en haut du Net ; certains flics ripoux se font corrompre en pleine journée et en pleine circulation avec des miettes de nos pauvres francs Cfa (monnaie considérée par de nombreux Africains comme un vestige colonial dont il faut se départir sans délai) ; les talibés, acteurs-victimes de la mendicité sauvage, sont toujours maltraités, battus à mort ou tout simplement assassinés, sans la moindre bulle pour amortir le choc comme un airbag, par leurs tyrans marabouts ; les enlèvements d’enfants sont monnaie courante ; des enseignants (tes) rusent et abusent de leur autorité pour «coucher» avec leurs élèves adolescents(tes) et innocents(tes) ; certaines femmes brûlent mortellement leurs maris, d’autres charcutent leurs coépouses ; les téléfilms locaux suscitent des vocations ; les décès dans nos hôpitaux par déni de soins sont légion (cas de Astou Sokhna); les corps de nouveau-nés jetés anonymement dans les bacs à ordures diffusent leurs odeurs pestilentielles dans l’air ; les fêtes à tout casser (on s’y drogue à tout-va) des jeunes qui cherchent à s’affranchir d’un code religieux qui les asphyxie, entre concerts, soirées torrides, sorties «nues» en plage de jour comme de nuit, s’identifient de plus en plus au célèbre carnaval de Rio ; l’obscène danse «bombass» qui les bombarde, renseigne que le diable est dans leurs fesses ; les «touristes» continuent de venir lézarder sur nos plages ; la violence est omniprésente dans nos stades et sur le terrain politique ; les Ong, sachant que Gana vit à 6000 km, font l’apologie de l’homosexualité dans notre pays par le biais d’hommes vedettes de la musique et plus généralement du showbiz qui portent sans gêne des habits secs de femmes ; Kounkandé clame toujours son «mal de mer», raison pour laquelle il veut la fendre en deux… 
Bref, cette «négative attitude» qui salit le Sénégal, ne désarme pas et est même devenue une ritournelle qui nous est chantée par ses submergés détracteurs.

Pendant que j’écris ces lignes, j’apprends que 11 nourrissons ont péri dans un incendie à l’hôpital de Tivaouane. Ce drame de plus qui met en lumière les carences de notre système de santé, c’est aussi une forme de violence. In fine, ce phénomène de la violence protéiforme, devenu banal, a vraiment du vent dans les voiles. Un peu à l’image du film «Un jour sans fin». Connaissez-vous ce film où on se réveille tous les matins, c’est toujours la même histoire, et ça fait des années que ça dure ? Chaque jour, un nouvel épisode. A chaque jour ou presque, un nouveau cliffhanger. A chaque jour ou presque, un nouveau tollé. Oui, non, peut-être ? De toutes les façons, la question incontournable reste celle-ci : pourquoi des paliers continuent-ils d’être «allégrement» franchis dans l’incivilité ? Parce que chez certains dont le logiciel de valeurs est inversé, la désagrégation du sens de l’humanité, de la nation, de l’esprit public, j’allais dire l’esprit république, est abyssale. Il vous faut plus de dessins ? Non, alors j’abrège.

«Tuer pour tuer» ! Tuer sans raison ! Par plaisir ?

Mais pas totalement car, à côté de cette escalade d’incivilités sans escale, je veux vous faire aussi observer l’inquiétante recrudescence de la violence assassine et gratuite par arme blanche, par mains nues portées ou par balles à bout touchant ou portant : «Tuer pour tuer» ! Tuer sans raison ! Par plaisir ? Peu importe, le mal se répand et est même devenu effet de mode et dans l’air du temps. Ça fait peur. Ça terrorise. Personne ne se sent en sécurité. J’en veux pour preuve cette angoisse de ces derniers jours qui habite les citoyens devant le nouveau théâtre d’agressions mortelles qu’a été notre pays. Le bijoutier, Ndongo Guèye, a été tué par son ami et débiteur, Bassirou Thiam. Lobé Ndiaye, assassinée par son «guérisseur», Hamidou Sidibé. Papy Niang, poignardé mortellement après une altercation avec son ami. Khabane Dieng, mortellement blessé d’un coup de tesson de bouteille à la gorge par le frère jumeau de son lutteur préféré après un différend. Kiné Gaye, une jeune femme gérante d’un multiservices à Pikine, tuée par son collègue et supérieur, khassimou Bâ, qui explique pour justifier son horrible, monstrueux, inhumain acte, avoir subi des injonctions familiales de trouver de l’argent pour baptiser à grande pompe son premier enfant. Waw, le paraître prime sur l’être ! «Only in Sénégal» (seulement au Sénégal) !

D’un passé peu lointain, les cas de Ibrahima Samb, ce «Good street» taximan sauvagement abattu d’une balle dans la tête par le parfait «vilain» pétomane, Ousseynou Diop, pour une querelle de station d’essence, de Fatoumata Ndiaye, l’ex vice-présidente du Conseil économique, social et environnemental, tuée par son propre chauffeur, de Mariama Sagna, ci-devant responsable du parti Pastef à Keur Massar, sauvagement extirpée de la surface de cette terre et enfouie dans ses profondeurs par deux misérables psychopathes, qu’elle considérait pourtant comme de simples charretiers lorsque leur route se croisa, ou encore le meurtre atroce du Commandant de la Brigade de gendarmerie de Koumpentoum, l’adjudant-major Tamsir Sané…, nous révélaient déjà que nous étions atrocement et tristement passés à un autre stade. Celui d’une dérive inquiétante de notre société. Ce qui fait mal aux tripes, ces bonnes et innocentes personnes sont mortes pour rien, comme si leur vie ne valait rien. Paix à leurs âmes.

Ce trop de violence dans notre société démontre que les efforts accomplis par les uns et les autres n’ont pas guéri le mal. Que les médicaments administrés jusqu’ici sont à des années-lumière du traitement de choc qu’il faudrait prodiguer ou à tout le moins ont été une rustine sur un pneu crevé. Du coup, face à cet abîme de peur, ce vertige qui nous saisit, devant cette épidémie de tueries, de viols, de vols, qui relève de la criminalité violente avec ces «armes blanches» qui sont sorties des «cuisines» par un extraordinaire détournement d’objectif, l’on se demande même si elles y retourneront un jour, l’Etat, dont la lutte contre l’insécurité fait bien partie intégrante de sa mission de maintien de l’ordre, doit se montrer intransigeant, inflexible. C’est-à-dire qu’au pas, au trot, au galop, comme on veut, les pouvoirs publics doivent affronter la réalité de cette violence en chaîne, non pour la subir, non pour la déplorer, non pour l’enregistrer, mais pour la combattre, avec détermination, avec la conviction de mener un combat de salubrité publique. En effet, ces actes gratuits suscitent une demande insistante de la part des populations, qu’ils «fassent quelque chose» pour que ces trafiquants, ces assassins, ces violeurs qui considèrent qu’ils sont ici chez eux, se rendent compte que tel n’est pas le cas. Ces individus «noirs», qui sont dans le noir et restent dans le noir, mériteraient d’aller dans le noir de la prison directement. Et pour longtemps.

La séquence régalienne ou agir à l’action, un impératif !

Ça devient fort. Aujourd’hui, on vit côte-à-côte, mais à défaut d’apporter la fermeté nécessaire en nous disant «pas de place pour ces violences dans la République», nous craignons fort que demain, qu’on vive face à face. Donc l’heure de remettre en place un Sénégal normatif où chaque chose a sa place, son utilité, sa fonction, chaque citoyen devant ses responsabilités, chaque institution devant ses obligations, a bien sonné. On ne peut pas faire fonctionner une société avec seulement de l’horizontalité. Il faut aussi la verticalité de l’autorité. C’est dire que les pouvoirs publics conscients de cette spirale de violence, une situation chaotique pour les générations actuelles et à venir, doivent montrer qu’ils ne sont pas ici et là pour ne rien faire et laisser faire. Et dans ce Sénégal qui prend garde de lui, car tout fout le camp, l’autorité ne doit rien lâcher sur rien concernant l’ordre républicain. Elle doit sanctionner à hauteur des infractions, sévir sans dérive ni brutalité, avec calme et sens, pour faire respecter les droits primaires dans une démocratie, pour ne pas abandonner une seule parcelle du territoire, une rue, cave ou cage d’escalier à la banalisation de la violence verbale ou physique, pour que chaque mètre carré du pays soit considéré comme un mètre carré de reconquête républicaine.

Du moment que la notion du bien et du mal chez certains a disparu, le procureur de la République doit mettre son pied dans la porte en ne rien cédant aux passions belliqueuses, comportements assassins, aussi en multipliant les interpellations et les arrestations de tous ces présumés violeurs, voleurs, agresseurs, tueurs. Bref, être intolérant devant l’intolérance pour que le pays ne sombre pas dans l’hyper violence. C’est très regrettable d’en arriver là mais comment agir autrement dans un contexte d’accélération à la manière d’un toboggan, des comportements anti-citoyens d’une petite minorité qui refuse l’ordre établi, de petites gens qui militent pour l’invincibilité de l’incivilité ? Nul ne peut être au-dessus de la République volontairement consenti. N’en déplaise à ceux qui veulent mettre systématiquement le couvercle sur ces actes de terreur ignoble. Qu’ils sachent que par leur manque de bon sens, ils tirent ce pays dans le mauvais sens. Et cela n’est pas très sensé.

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