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Par Alpha Amadou SY

LE PÔLE OPPOSITIONNEL ET SES ENJEUX DANS LE JEU DÉMOCRATIQUE

Les deux alternances politiques de 2000 et de 2012, ajoutées à l’exceptionnelle reconquête de la souveraineté du 23 juin 2011, faisaient dire aux plus optimistes que le Sénégal n’avait désormais rien à envier aux « plus grandes démocraties »

Alpha Amadou SY  |   Publication 27/07/2022

Dans une de ses chroniques qui font date, Mame Less Camara faisait observer que, à l’instar du sapin de Noël qui avait du mal à prendre racine sur le sol africain, le projet démocratique était confronté à de sérieuses difficultés pour son ancrage dans le continent.

Pourtant, les deux alternances politiques de 2000 et de 2012, ajoutées à l’exceptionnelle reconquête de la souveraineté du 23 juin 2011, faisaient dire aux plus optimistes que le Sénégal n’avait désormais rien à envier aux « plus grandes démocraties ». Mais, la trajectoire, prise par le cours politique depuis cette dernière décennie, invite à plus de circonspection dans l’appréciation de l’expérience démocratique de ce pays.

Les controverses sur la durée du premier mandat du Président Macky Sall, 5 ou 7 ans, la polémique au sujet de la nécessité de procéder à une nouvelle révision constitutionnelle et, surtout, les frustrations nées de l’instauration du parrainage, grippent aujourd'hui le système démocratique sénégalais. Et cet état grippal est fortement aggravé par le traumatisme résultant du troisième mandat, comme il ressort de notre article sur ce sujet, et auquel nous renvoyons le lecteur. Dans ce contexte, Le Sénégal qui a gagné les batailles politiques pour l’identification de l’électeur, pour l’usage de l'isoloir et de l’encre indélébile et pour une grande transparence du scrutin grâce au concours précieux de la presse, peine à guérir, pour de bon, des maladies infantiles de la démocratie. Pour preuve, en lieu et place des enrichissantes confrontations programmatiques auxquelles les Sénégalais étaient en droit de s’attendre, prévalent des préoccupations spécifiques aux moments les plus faibles du processus démocratique.

Ainsi, dés l’entame du processus électoral, les deux coalitions les plus médiatisées, à savoir BBY et YWA rivalisèrent de maladresses dans la confection de leurs listes électorales. La disqualification, fortement probable, des deux listes aurait créé une situation sans précèdent dans le monde : des législatives sans les candidats ni de la mouvance présidentielle ni de ceux de la coalition supposée majoritaire. Le Conseil constitutionnel, héritier du bien singulier dossier, trouva les moyens de couper la poire en deux ! Ce verdict, loin de calmer les esprits, fit monter d’un cran l’adrénaline dans le landerneau politique. Même la décision de YAW de réintégrer, pour ainsi dire, la « normalité républicaine », n’a pas mis un terme au scepticisme des observateurs avertis quant à la possibilité de voir les législatives se tenir selon les règles de l’art. Et, comme si la déraison politicienne s’emparait de quelques sénégalais des zones furent déclarées « titre foncier » avec comme corollaire la déclaration ouverte des militants adverses persona non grata. Dès lors, au sein même de la Res-publica, la chose publique, la privation d’un espace trouva son répondant dans la sommation faite à tout opposant de ne pas s’aventurer à y exercer son droit à faire élire et à se faire élire !

La violence verbale, se joignant aux nombreux incidents occasionnés par les télescopages des différentes caravanes dans plusieurs localités du pays, installa une atmosphère délétère. Pour s’en convaincre, il suffit de réaliser comment les journalistes se retrouvent dans la délicate situation de courir pratiquement les mêmes risques en couvrant les manifestations non autorisées de l’opposition qu’en rendant compte des étapes de la campagne électorale.

Édifiant aussi, à ce sujet, est ce rituel, largement partagé, consistant à solliciter la prière des hommes de Dieu pour un scrutin apaisé comme si le Sénégal en était à sa première expérience électorale. Cette tension est en vérité l’ultime consécration de cette dernière décennie durant laquelle le dialogue de fond, consubstantiel au projet démocratique, a été pratiquement inexistant. Certes, il a été parfois question de dialogue politique, de concertations nationales, mais ces initiatives ont eu une portée fort mitigée car prisonnières de ce réductionnisme consistant à limiter le pluralisme au multipartisme.

Du coup, ont été essentiellement conviés à ces assises les acteurs politiques en laissant en rade les différents protagonistes du développement social et économique Pire, la finalité de ces concertations a été souvent d’offrir l’opportunité à certaines figures politiques bien ciblées de regagner l’espace du pouvoir. Ce faisant, la majorité présidentielle se renforce, tout en affaiblissant l’opposition politique. Cette stratégie de neutralisation, poussée dans ses ultimes conséquences, débouche sur une logique de l’anéantissement forcément préjudiciable au jeu démocratique dont l’ossature est délestée du pôle oppositionnel Au demeurant, si l’opposition a tant souffert de cette pernicieuse stratégie de la mouvance présidentielle, qui a beaucoup emprunté à la culture du parti unique, c’est qu’elle subit les contrecoups de sa gestion désastreuse de l’alternance politique du 19 mars 2000.

Mamadou Abdoulaye Ndiaye et moi avions considéré, dans notre ouvrage Les conquêtes de la citoyenneté, que la pérennisation du Gouvernement des partis du FAL était préjudiciable à la démocratisation dont elle fragilise le pôle oppositionnel, une dimension intrinsèque de l’espace démocratique. Notre avis était que, suite au triomphe de l’alternance politique, tous les partis impliqués dans cette lutte, n’étant pas unis par le même destin, devraient prendre des orientations différentes. Partant, les formations de CA 2000, qui avaient investi Me Wade, pouvaient gouverner avec lui, tandis que les autres partis, au nombre desquels figurent l’AFP, URD/FAL, auraient dû surseoir à leur participation au Gouvernement. Du coup, ils auraient marqué leur différence primitive de la campagne électorale et se mettraient dans les conditions de constituer un puissant contrepoids pour mieux réguler le jeu démocratique. Cette démarche n’était pas seulement porteuse d’éthique républicaine. Elle faisait surtout figure de pari sur l’avenir, en échappant à la contingence de la victoire.

Mais, cette utopie positive resta sans écho. On lui préféra un pragmatisme d’un autre âge avec comme slogan : « Nous avons gagné ensemble nous gouvernerons ensemble ! » La suite, on la connait : les formations politiques, qui avaient engagé avec Me Wade la lutte pour l’alternance politique, furent tour à tour pourchassées de l’espace présidentiel. Dans l’opposition, il ne restait presque plus que le Parti socialiste. Or, cette organisation, quoique comptant des identiques remarquables, était largement disqualifiée du fait de ses responsabilités très fraiches sur l’état du Sénégal à la veille de l’alternance politique. La preuve la plus patente de cette pulvérisation par les libéraux du pôle oppositionnel est que, en 2007 comme en 2012, les principaux concurrents de Me Wade ne sont autres que ses poulains « les plus gradés », respectivement Idrissa Seck et Macky Sall. Ce musèlement de l’opposition politique a trouvé son corollaire dans la promotion tous azimuts de la transhumance. Ce mode de mobilité des acteurs politiques est à son tour solidaire d’une certaine forme de griotisme qui reconvertit le Président de la République en Prince.

Ainsi, toute parole critique est considérée comme outrage au premier magistrat, comme crime de lèse-majesté. Or, le pôle opposition, en se prévalant de la vertu de la parole critique, renforce les contrepouvoirs en l’absence desquels la dérive autoritariste, intrinsèque à tout pouvoir, fait des ravages. Son rôle est de servir de réceptacle à la contestation, afin de faire circuler l’ordre républicain. L’ostracisme multiforme envers l’opposition contribue à faire les beaux jours des insulteurs publics dont la montée en puissance est garantie par l’éclosion des réseaux sociaux. C’est pourquoi, là où la parole critique cesse d’avoir droit de cité, grand est le risque de voir s’y exprimer la violence dans ses formes les plus abjectes.

Sous cet éclairage, l’opposition politique n’est pas à diaboliser. Elle n’est même pas à tolérer, mais à respecter, en vertu du statut que lui confère la Loi fondamentale. Inversement, il lui revient, en dehors de toute surenchère, de jouer son rôle dans la gestion pleine et entière de la Cité. Partant, il lui incombe de contribuer aux progrès social et économique dans le double axe de la lutte pour l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais et de l’approfondissement de la démocratie.

Mais, de manière beaucoup plus générale, la réalisation du projet démocratique suppose que majorité et opposition soient édifiées sur ses exigences. Au nombre de celles-ci figure, en bonne place, la quête des connaissances et la nécessaire diffusion, sur de vastes échelles, des savoirs. S’y ajoute l’éducation civique par laquelle le citoyen se donne les moyens intellectuels de participer, en fonction de ses compétences et de ses convenances, à la vie de la Cité. Le scrutin de ce 31 juillet se tiendra-t-il selon les règles de l’art ?

Les forces politiques coalisées de l’opposition parviendront-elles à réaliser cette prouesse sans précèdent : obliger la mouvance présidentielle à faire l’expérience de la cohabitation ? Les députés, nouvellement élus, de l’opposition tout comme de la majorité, sauront-ils faire montre davantage de principe que d’appétit pour s’évertuer à amorcer, enfin, les grandes mutations auxquelles s’attendent les citoyens ? Feront-ils suffisamment d’effort pour s’extirper des logiques électoralistes, en vue de contribuer à résoudre les questions essentielles qui agitent quotidiennement le peuple qui souffre ?

De la réponse à ces interrogations dépendra, en partie, la trajectoire que va emprunter le cours politique d’ici à la présidentielle de 2024.

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