Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
6 juillet 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Opinions
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
Par Pape Samba KANE

SO LONG, BABACAR

L'éloge funèbre comporte des difficultés dont la plus ardue, véritable piège à émois, est la tension vers le "parler de soi", autant, sinon plus que du défunt

Pape Samba Kane  |   Publication 10/09/2020

Les textes en hommage aux défunts - parents, amis, confrères ou autres - ont toujours un caractère littéraire. C'est même le genre littéraire par excellence, parce que toujours, et nécessairement, prenant source dans les émotions. L'éloge funèbre comporte des difficultés dont la plus ardue, véritable piège à émois, est la tension vers le "parler de soi", autant, sinon plus que du défunt.

Difficulté plus ou moins grande selon que l’on parle de fraternité, ou de tout autre lien familial, d’amitié, de liens professionnels avec le défunt, ou même d’admiration tout simplement pour une connaissance lointaine. Cette tension est inévitable. Il s’agit de la contenir dans les limites du non-envahissement. Et il me semble que dans le cas qui m’occupe aujourd’hui, où il s’agit de parler d’un disparu qui fut un ami, -ces vingt dernières années - un confrère respecté et estimé - depuis quarante ans - le moyen le plus sûr d’éviter de plonger tête en bas dans cette trappe émotive sournoise est de parler, non pas de ce qui nous liait personnellement, Babacar Touré et moi, mais de ce qui le liait à tous les Sénégalais, aux Africains et, au-delà, au monde. Voici donc que je ne parlerai, dans la mesure du possible, que du journaliste ; parce même s’il n’a pas été que ça, tout ce qu’il a été en fut un prolongement. Y compris ce personnage au cœur, désormais, de l’Histoire ... je vais dire générale, de notre pays ; ce que les premiers échos du coup de tonnerre que fut l’annonce de son décès avaient souligné de façon véhémente, dès l’abord !

Babacar Touré est le fondateur du groupe Sud Communication qui a joué un rôle important, central, avec d’autres organes de presse, dans l’approfondissement de la démocratie au Sénégal, au cœur de ce qui en fut, dans les années 1980, un coup d’accélérateur. On ne peut parler du groupe Sud, sans parler de Sud Hebdo qui, s’il ne fut pas le premier titre lancé par BT et ses amis, en fut ce que l’on peut appeler le navire amiral, dans les premières batailles - toujours décisives - que menèrent les animateurs de cette presse émergente plurielle du milieu des années 1980, jusque vers le milieu des années 1990, période qu’on a appelée au Sénégal “Les années de braises”. Les titres qui entretinrent ce feu sacré du combat pour les libertés politiques, la liberté de presse en premier, ont pour nom et par ordre d’apparition dans le paysage médiatique du pays - alors sous la conduite politique du parti socialiste d’Abdou Diouf - : Le Cafard Libéré (hebdomadaire satirique), Sud Hebdo, Walfadjri (dans son format tabloïd) et Le Témoin. Ce sont là, les quatre hebdos qui furent surnommés, à l’époque, “Les Quatre Mousquetaires”.

Et qui gagnèrent d’âpres combats de concert, ou chacun de son côté, selon sa ligne éditoriale, ses ambitions, ses moyens ; mais toujours solidaires tant qu’il s’agissait de protéger la profession, l’entreprise de presse, les journalistes. Sud s’illustra, il faut le dire, particulièrement sous ce chapitre, en dirigeant le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics), avec Ndiaga Sylla comme Secrétaire général, concomitamment avec l’Union de Journaliste d’Afrique de l’Ouest (Ujao). Les quatre Mousquetaires, en dépit de la concurrence, qui fut rude parfois, firent faire des pas de géant à la liberté l’expression, plus généralement aux libertés publiques. Mais, comme le rappelle Babacar Touré dans cette vidéo qui circule depuis dimanche 26 juillet, tirée d’une intervention devant les jeunes journalistes, juste après qu’il a quitté le CNRA : la nécessaire concurrence, “ quand elle est saine, est salutaire”. Elle le fut pour ce qui n’était pas encore le groupe Sud, parce qu’il deviendra bien vite, de toutes ces embryonnaires, la plus puissante entreprise de presse ; partie de presque rien ...

En 1985, Babacar Touré, à la tête d’un groupe de jeunes journalistes se sentant à l’étroit dans le carcan du quotidien national le soleil, média d’État par excellence, où les salaires sont assurés de tomber chaque fin de mois, et où l’on a la sécurité de l’emploi, quitte ce qui était une quasi-sinécure pour se lancer dans ce qui, alors, était une véritable aventure : la presse indépendante. Ce qui, à l’époque, existait comme presse, en dehors des médias d’État et de quelques feuilles semi-clandestines d’obédience politique, charriait un air d’informel, les titres paraissant et disparaissant, pour réapparaitre avant de disparaître de nouveau, toujours aux mains de francs-tireurs issus de tout milieu sauf de celui des journalistes ; malgré, il faut le dire, des efforts notables de professionnalisation, notamment du Politicien, journal satirique lancé plus d’une décennie auparavant par Mame Less Dia.

Et aussi, Promotion de Boubacar, dans un autre registre qui, comme me le faisait remarquer Abdoulaye Bamba Diallo, il y a peu, préfigurait le journalisme d’opinion. Un esprit pionnier chez des aînés que nous respections - peu de gens le savent, mais Babacar est passé très vite par la rédaction du Politicien où il a placé quelques piges. Cela n’était certainement pas suffisant pour bien des jeunes journalistes issus d’écoles de journalisme ou pas, attirés par ces espaces de liberté défrichés parleurs aînés, mais insuffisamment ou mal exploités à leurs yeux, et au vu des évolutions sourdes que connaissaient l’Afrique en général, l’espace francophone en particulier, depuis l’arrivée de la gauche et de François Mitterrand au pouvoir en France, en 1981. Ces jeunes gens avaient du nez, parce que tout cela aboutira au fameux sommet de la Baule, et aux Conférences nationales qui accouchèrent aux forceps de démocraties bancales en Afrique dont la Françafrique aura vite raison, avec le retour de la droite au pouvoir. De ce dernier journal d’ailleurs, Le Politicien, sera issue l’équipe de jeunes journalistes qui allaient fonder Le Cafard Libéré, huit mois avant que Sud Hebdo ne vienne supplanter Sud Magazine - premier titre du groupe né un an auparavant, en janvier 1986, avec un premier numéro presque entièrement consacré à Cheikh Anta Diop, qui venait de mourir.

L’hebdomadaire joua le rôle décisif que nous avons évoqué tantôt dans l’expansion du groupe Sud communication. Or, en quittant le Soleil, des rêves pleins la tête, avec Ndiaga Sylla, Ibrahima Fall, Sidy Gaye et quelques autres dont les noms sonnent aujourd’hui comme le glas d’une époque révolue et de talents à jamais révoqués chez nous, Babacar Touré savait, comme ses compagnons, que rien n’était gagné d’avance, que rien ne leur serait donné, et qu’il fallait conquérir chaque centimètre de liberté d’expression, de marge de manœuvre éditoriale ou entrepreneuriale face à un pouvoir d’État qui - comme tout autre au monde, hier comme aujourd’hui, et demain cela ne changera pas - ne voyait pas du meilleur œil l’émergence d’une presse puissante, crédible et libre. C’était de leur part, preuve d’un grand courage et d’engagement résolu pour une cause à laquelle il fallait être prêt à sacrifier confort et sécurité. Du haut de sa stature...y compris et surtout intellectuelle, armé de ces qualités que l’on n’apprend dans aucune école et qui font les leaders, et de ses réels talents de journaliste, il dirigea le navire amiral, Sud Hebdo, la main à la pâte, dans le cambouis, prenant les coups quand il ne pouvait les esquiver sans lâcher le gouvernail, les rendant s’il le fallait, et pas avec le dos du sabre. Il s’est battu en véritable “guerrier” pour asseoir un groupe de presse qui ne devrait avoir aucun mal à lui survivre ... si le ronron de la navigation en haute mer ne fait pas oublier les tumultes de la mise en eau du navire, mère des enthousiasmes fondateurs !

Ce que sous la férule de Babacar Touré - qui en deviendra un véritable capitaine d’industrie des médias - le groupe Sud a réalisé pour hisser haut l’étendard de la presse privée indépendante, au point - et c’était complètement nouveau au Sénégal - de voir dans les années 1990 et suivantes, des jeunes sortis du prestigieux Centre d’Étude des Sciences et Techniques de l’Information ( CESTI) choisir d’y faire carrière, plutôt que de courir à la RTS ou au Soleil, n’est pas même résumable dans un article de journal. Mais je n’omettrais pas sous ce chapitre, quelque chose qui me semble fort injustement occulté dans les hommages rendus jusqu’ici à Babacar Touré. C’est la révélation, l’encadrement, la promotion, la protection de plumes et voix féminines du journalisme, à travers des professionnelles formées à bonne école ou des chroniqueuses armées de leur talent d’écriture. J’en citerai quelques une seulement parmi les plus considérables, celles certainement dont les noms diront quelque chose au plus grand nombre : Safi Ly, Jacqueline Fatima Bocoum, Henriette Kandé Niang, la regrettée auteure Aminata Sophie Dièye, Ndeye Fatou Ndiaye, annonciatrice chez les femmes d’une revue de presse radiophonique à laquelle elle participa, et participe encore à donner ses lettres de noblesse. J’en oublie sûrement...

Après que Sud Hebdo fut devenu Sud Quotidien, dans la suite d’événements politiques majeurs, et malheureusement, pour certains, tragiques, avec les événements postélectoraux de 1988, l’assassinat du vice-président de la Cour suprême, Maître Babacar Sèye, en 1993, précédant le traquenard meurtrier qui coûta la vie à sept (7) policiers sur le boulevard du général de Gaulle après un meeting de l’opposition, suivra l’inauguration, en 1994, de la première radio privée du Sénégal “Sud FM-Sen radio”.

Babacar, on y sentait sa patte, en fit un événement majeur dont l’imagerie populaire, entretenue jusqu’à nos jours par les médias, retiendra la présence des trois chefs d’État et diverses personnalités d’envergure du monde économique et du fonctionnariat international. Babacar Touré, lui, est Babacar Touré. Et il l’est resté jusqu’au bout.

À l’occasion de la célébration des vingt-cinq ans de la radio Sud Fm, peu avant sa mort, dans ce qui entrera avec lui dans l’histoire comme l’avant-dernier éditorial de sa longue carrière de grande plume (ce dont on ne parle pas souvent, à croire que c’est devenu secondaire dans la profession aujourd’hui), il choisira, en racontant l’événement, de consacrer plus de la moitié de son ample papier à l’irruption au milieu du grand cérémonial protocolaire, d’un quatuor d’artistes, de marginaux consacrés, dépenaillés et hirsutes. Il y avait là Joe Wakaam, l’artiste éclectique, Djibril Diop Mambetty maître-cinéaste, tous deux amis des “petites gens” vivant dans les marges de Dakar, Ibou Diouf, le peintre et quelques autres sacrés numéros de l’underground dakarois que Babacar pratiquait autant que les personnalités compassées, cravatées, emprisonnées dans le protocole et dans leurs fonctions et grades, et certes, très utiles au monde, qui avaient accouru répondre à l’invitation du patron de Sud-Communication.

L’affaire, Babacar la raconte de façon inénarrable dans son papier, aboutira quelques jours plus tard à une audience du groupe d’artistes avec Abdou Diouf durant laquelle notre défunt confrère joua les médiateurs. Suivront, pour parachever l’œuvre, la LCA, projet de télévision qui restera embryonnaire, puis la belle réussite que sera l’Institut supérieur des Sciences de l’Information et de la Communication (ISSIC). Le reste de l’histoire, qui verra Babacar se détacher progressivement du management quotidien du groupe, révélera au monde des aspects de sa personnalité que sa forte présence dans l’espace public avait occultés. C’est son sens de l’amitié sa disponibilité et surtout sa générosité spontanée, discrète, et donc élégante, dont les nombreux témoignages que l’on entend sur lui depuis deux jours témoignent tous.

Une des grandes qualités de Babacar, utile à souligner également, est que, quoique très introduit, côtoyant et tutoyant des chefs d’État et capitaines d’industrie, il s’est tenu loin - il s’agit ici de hauteur de toute forme de courtisanerie. Toutes ces personnalités ont témoigné de son franc-parler et de son souci de la vérité en toutes circonstances. Je ne saurai terminer ce modeste papier sans revenir sur sa plume dont il nous a gratifiés de la maîtrise dans son tout dernier éditorial consacré à la violence polymorphe qui caractérise la société sénégalaise qui sait si bien la dissimuler, et que son œil exercé a bien mis en évidence. Cet édito de BT m’a remis en mémoire cette assertion baudelairienne : “Comme une écriture lisible sert à penser clairement, et comme une pensée claire et puissante sert à écrire lisiblement”. Ce texte qui sera en en aussi bonne place dans l’histoire que le précédent que j’ai tantôt évoqué, n’y sera pas seulement parce qu’il est le dernier. Il charrie des airs de dernière mise en garde à une société sénégalaise dont Babacar scrutait les soubresauts avec une inquiétude qu’il ne dissimulait pas à ses amis. J’ai retenu de ce texte, écrit quelques jours avant sa mort, une trouvaille qui m’a valu de lui envoyer un SMS qu’il n’aura certainement pas eu le temps d’ouvrir. Je le taquinais (mais très sérieusement), l’informant que j’allais lui emprunter l’appellation millimétrée dont il avait affublé le n’importe quoi qui, sur Internet, se pare d’oripeaux que l’on voudrait blason du journalisme. Babacar avait nommé cela “Les médias de la surenchère”.

Dors en paix quand même, Babacar ! Le journalisme qui t’est si cher, et auquel tu étais revenu dans tes derniers jours avec un enthousiasme juvénile que Vieux Savané a rappelé il y a peu dans ces colonnes, en a vu d’autres ! Depuis qu’on annonce sa mort à chaque invention technologique touchant à la communication, comme avec le télégraphe, en 1840 déjà…

PS: On ne rendra jamais assez hommage à Babacar. Ce texte est ce que j’avais dans la tête et dans le cœur au lendemain de son décès, et que j’ai dû résumer à la hâte pour JA online, sur demande, lundi 27, devant l’urgence de l’actualité de la disparition du confrère éminent dont on parlait dans tous les médias

Articles les plus lus

capture_decran_2025-06-30_a_20.24.01.png
À QUELLE AUNE ÉVALUER LA TRANSFORMATION SYSTÉMIQUE ?
Partout, dans le monde, on observe, de plus en plus, la prolifération de forces politiques, qui ne vivent ...

capture_decran_2025-07-03_a_16.24.03.png
WALY NDOUR VS FARA NJAAY, QUAND LES GÉNÉRATIONS SE CONFRONTENT AUTOUR DU LIVRE
Le paysage littéraire sénégalais vibre au rythme d’un échange aussi vif que révélateur entre ...

dio_sonk.jpg
AU-DELÀ DES SOUPIRS DE SONKO
«Senghor avait dit que pour être président au Sénégal, il faut être un saint ou un héros. Et je ...

capture_decran_2025-07-04_a_13.59.21.png
LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES JUGÉ INCOMPLET
(SenePlus) - Le Fonds monétaire international suspend sa décision sur le "misreporting" sénégalais ...

al-hilal-kalidou-koulibaly-sur-le-depart.jpg
L’AUTRE PACTOLE QUE VISENT KOULIBALY ET SES COEQUIPIERS D’AL-HILAL
L’exploit face à Manchester City a rapporté gros aux joueurs d’Al-Hilal. En effet, en éliminant, ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2025-06-30_a_20.24.01.png
À QUELLE AUNE ÉVALUER LA TRANSFORMATION SYSTÉMIQUE ?
Partout, dans le monde, on observe, de plus en plus, la prolifération de forces politiques, qui ne vivent ...

bl_-_podcast_-_bl_avec_hady_ba_faut_il_avoir_peur_de_lia_beyqtdi9fv4_-_853x480_-_0m35s.png
L'IA PERPÉTUE LE COLONIALISME
Intelligence artificielle : Hady Ba plaide pour une "IA à la sénégalaise""Il ne faut pas avoir peur ...

capture_decran_2025-06-26_a_23.48.05.png
AU NOM DE LA FOI, AU PRIX DE L’ENFANCE
Un drame de plus. Il y a quelques jours, à Mbour, des enfants écrasés sous les roues d’un véhicule, ...

capture_decran_2025-06-24_a_16.28.35.png
DUUDU FAAL ÑAAÑA, UNE VIE EN EXEMPLE
Qui a dit qu'en Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque en flamme? Qui mieux que notre ...

capture_decran_2023-11-16_a_14.26.49.png
LA COALITION DIOMAYE À L’ÉPREUVE DU POUVOIR
Un an après son accession au pouvoir, portée par une mobilisation populaire sans précédent et un ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous