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par Nioxor Tine

UN CANDIDAT-FANTÔME POUR UNE NON-ÉLECTION

Jamais candidat n’aura bénéficié de conditions aussi exécrables pour aborder une compétition électorale. Amadou Bâ risque de subir la pesante contrainte du coaching de l’actuel président, devenu minoritaire

Nioxor Tine  |   Publication 10/09/2023

Ouf, enfin !

L’autocrate-marionnettiste a enfin choisi, bien malgré lui, son pantin, en la personne de son Premier ministre, le candidat non pas le plus consensuel, mais dont la contestation entraînera le moins de dégâts possible. Sa position de primus inter pares, même si elle ne correspond pas à grand-chose, dans un régime où c’est le président qui définit la politique de la nation, le faisait quand même sortir du lot.

C’est pour cela que sa désignation pourrait convenir à l’énorme clientèle politicienne de Benno Bokk Yakaar, avide de stabilité voire de stagnation et qui englobe des secteurs divers et variés (bourgeoisie bureaucratique, franges de la classe maraboutique, certains hauts officiers des FDS, hommes d’affaires bénéficiant de marchés de complaisance, syndicalistes affairistes, opérateurs politiques …).

Un accouchement laborieux

L’accouchement aura été long et difficile. En jargon médical, on parlerait de grossesse prolongée, d’autant plus préjudiciable à la viabilité et à la vitalité du nouveau-né, que le placenta n’arrive plus à maintenir un terrain propice à la grossesse. Il est vrai, que jamais candidat n’aura bénéficié de conditions aussi exécrables pour aborder une compétition électorale aussi cruciale que celle présidentielle, prévue le 25 février 2024.

Disposant de très peu de temps, contesté par plusieurs secteurs de la coalition présidentielle, dont un des responsables les plus en vue, vient de désavouer le choix fait sur sa personne en claquant bruyamment la porte, M. Amadou Bâ risque de subir la pesante contrainte du coaching de l’actuel président, devenu minoritaire, au moins depuis les dernières législatives du 31 juillet 2022. Le bon sens aurait voulu, en effet, que pour requinquer une majorité en berne, la stratégie communicationnelle de Benno Bokk Yakaar puisse, tout en continuant à amplifier exagérément le bilan matériel de leur régime, se démarquer des aspects les plus controversés de la politique jusque-là mise en œuvre par le président Sall. Il s’agit surtout de cette gestion tyrannique, teintée de gabegie, de népotisme et de clientélisme politicien, contre laquelle des candidats issus de la majorité sortante pourraient, (à l’exemple d’Aminata Touré), se dresser.

Une victoire quasi-impossible

C’est ce qui explique que les observateurs politiques soient très dubitatifs sur l’éventualité d’une victoire du candidat du camp présidentiel au premier tour. La bonne question à se poser serait plutôt de se demander si l’un quelconque des candidats issus de l’actuelle méga-coalition au pouvoir va se qualifier au deuxième tour de la prochaine présidentielle.

L’usure du pouvoir aidant, avec en arrière-plan le spectre du duo Issoufou-Bazoum, dont on est en train de vivre l’épilogue tragique, sans d’ailleurs en maîtriser tous les tenants et aboutissants, tout semble militer pour une défaite mémorable et salutaire de l’actuelle équipe au pouvoir.

C’est précisément pour cette raison que le gouvernement de combat contre la démocratie, avec comme têtes de pont, les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Communication s’est fixé comme objectif politique prioritaire, la confiscation du suffrage populaire pour barrer la route à une véritable alternative sociopolitique en 2024, dans notre pays.

Pour ceux qui n’ont pas encore compris, l’élection présidentielle du 25 février prochain est en train de se jouer sous nos yeux et son issue dépendra de la vigilance des partis dits d’opposition.

Une « dictature honteuse »

Or, force est de reconnaître que devant cette détermination sans faille du pouvoir de Macky Sall à briser les ressorts démocratiques de notre nation, sous prétexte de lutter contre un terrorisme encore hypothétique, la classe politique a abdiqué ses responsabilités, permettant la mise en place, dans les faits d’une sorte de « dictature honteuse ».

Cela signifie, en clair, que les entorses gravissimes aux normes de l’Etat de droit observées dès l’accession du président Macky Sall au pouvoir en 2012 et aggravées depuis les émeutes de février – mars 2021 sont, à défaut d’être ouvertement cautionnées, tout au moins tolérées par la plupart des partis politiques, dont certains ne sont pas loin de penser qu’il ne s’agit là que d’une incompatibilité d’humeur entre le président sortant et son turbulent opposant en chef.

Certains sont même allés, pour atteindre leurs objectifs politiciens étroits, jusqu’à fermer les yeux sur les atteintes aux droits et libertés, donnant ainsi des gages de docilité et de bonne conduite républicaine, pourvu qu’ils soient conviés au banquet électoral.

Quant aux nouvelles forces politiques, qui sont en train de prendre possession des espaces politiques laissés libres par une gauche vieillissante et épuisée, leurs discours contre la mal-gouvernance, la corruption et l’inféodation aux puissances occidentales font d’autant plus sens qu’elles s’adressent à une jeunesse désespérée, devant la faillite des politiques publiques mises en œuvre par des régimes d’obédience françafricaine.

Néanmoins elles font souvent preuve de naïveté, quand elles prétendent s’inscrire dans le respect des normes républicaines, même quand il apparait évident qu’elles sont bafouées quotidiennement par les politiciens du Benno-APR.

Le hiatus de plus en plus insoutenable entre les besoins croissants de notre jeunesse et notre faible niveau de développement économique entravé par la domination de puissances étrangères est porteur de tragédies indicibles et d’aventures les plus folles. Émigration clandestine, djihadisme, violences politiques pouvant aller jusqu’à des putschs militaires sont autant de signes de désespérance, qui ont fini de discréditer la démocratie représentative bourgeoise. A cet égard, la succession de coups d’état dans la sous-région et au Gabon, accueillis avec bienveillance par les opinions publiques africaines est révélatrice d’une grande aspiration au changement, qu’il est illusoire de vouloir stopper avec des tripatouillages électoraux, encore moins par l’éviction arbitraire de nouveaux candidats porteurs de visions de rupture.

Priorité a la sauvegarde de la démocratie

A l’aune de ces enjeux, le comportement des acteurs politiques de notre pays frise le ridicule.

Avant de se lancer dans des annonces de candidatures tous azimuts, la moindre des choses serait de s’approprier de la plateforme des Forces Vives – F24 et de s’unir pour revendiquer avec plus de fermeté certains points, qui peuvent et doivent être considérés comme des préalables à la tenue des prochaines présidentielles.

Il s’agit notamment l’arrêt de l’instrumentalisation de la Justice, permettant d’envoyer des centaines de citoyens innocents en prison, ce qui passe par le strict respect des droits et libertés (d’expression, de manifestation…) et de refuser d’enquêter sur les bavures policières et les crimes économiques. Il y a aussi la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives, ce qui passe par la suppression pure et simple de la loi sur le parrainage citoyen et l’abrogation de certains articles du code électoral portant sur l’inégibilité de certains candidats.

Accepter de participer à la prochaine élection sans avoir réglé ces questions équivaudrait de fait à entériner le coup de force électoral en cours, sous l’œil inexplicablement bienveillant de certains secteurs de la Justice et des forces de défense et de sécurité.

Par ailleurs, après deux alternances ratées, qui n’auront finalement été que de grands moments de déménagements, de transhumance, de détournement d’objectifs politiques et de reniement, il est temps de corriger cette énorme tare de notre système politique qu’est l’hyper-présidentialisme.

Cette « dé-présidentialisation » de nos mœurs politiques passe par le renforcement de la démocratie interne au sein de la plupart des partis et organisations de masse (syndicats, dahiras, mbootay et autres ASC…), caporalisés par leurs initiateurs. Elle suppose également de transférer la fonction d’impulsion de la vie politique jusque-là dévolue au président de la République au Parlement, en revoyant, bien entendu, les conditions d’élection des députés, qui font la part trop belle au scrutin majoritaire, renforçant aussi bien les pouvoirs exorbitants du Président, que sa mainmise sur le pouvoir législatif.

Les douze longues années du règne sans partage du président Macky Sall, dans un contexte de découverte de nouvelles richesses pétrolières et gazières, l’ont amené à caresser le rêve loufoque d’instaurer un projet autocratique, auquel il n’a d’ailleurs pas encore renoncé. Le laps de temps écoulé depuis février – mars 2021 a également fini par édifier tous les démocrates sincères sur les dangers de basculement vers un leadership autoritaire, en usant d’une propagande goebbelsienne, du culte de la personnalité, de l’attrait pour certaines franges des couches moyennes pour la sécurité, l’ordre et la discipline et de la fascination pour l’homme « fort » providentiel. De fait, on a assisté à des évènements, qu’on n’aurait jamais cru possibles dans notre pays, rappelant des dictatures sud-américaines ou d’Afrique centrale.

Tant et si bien que rien ne garantit la sincérité d’un scrutin présidentiel géré par deux personnalités qui ont largement fait la preuve de leurs compétences indéniables dans l’instauration d’un régime dictatorial.

Au moment où des tentations totalitaires se font de plus en plus précises dans l’espace politique sénégalais, tout doit être entrepris, pour arriver à une unité des forces vives de la N-nation, en vue de remettre notre vie démocratique à l’endroit, ce qui suppose de reléguer à l’arrière-plan les préoccupations bassement électoralistes et les plans de carrière personnels.

leelamine@nioxor.com

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