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UN GOUVERNEMENT DE MISSION POUR LA RELANCE ECONOMIQUE

Demander la suppression du HCCT et du CESE est purement un argument populiste - Les leçons de l’IGE sont en train de se transformer en cours de bonne gouvernance, sans effet - ENTRETIEN AVEC CHEIKH DIALLO

Pape D. Faye  |   Publication 16/07/2020

Docteur en Sciences politiques et expert en communication, Cheikh Omar Diallo est également le Directeur de l’École d’Art Oratoire et de Leadership. En sa qualité d’enseignant-chercheur et d’analyste politique, il s’est prêté à nos questions relatives aux sujets brûlants de l’actualité nationale.

On parle avec insistance de l’imminence d’un remaniement ministériel. Mais avant, quelle lecture faudrait-il faire de l’actuel gouvernement ?

Premier constat d’évidence : le gouvernement Macky Sall - c’est le lieu de le dire, puisqu’il n’y a plus de Premier ministre - est composé de 33 ministres et de 3 secrétaires d’État. Il a battu le record de longévité. En 8 ans de pouvoir, le chef de l’État a opéré 10 remaniements ministériels et réaménagements techniques et a effectué un turn over d’environ 100 ministres. Globalement, il procède à des changements légers ou partiels tous les 8 à 9 mois. Et le gouvernement actuel, en 15 mois, a largement dépassé « le temps critique » du fait sûrement du confinement.

Deuxième constat. Le président Macky Sall a placé sa confiance dans un noyau dur, un carré de fidèles, une short-list de 10 figures emblématiques qui habitent depuis 7 à 8 ans dans tous les gouvernements successifs. Ils sont dans le deep state (Etat profond). Ce sont, dès 2012, Abdoulaye Daouda Diallo, Aly Ngouille Ndiaye, Mariama Sarr, Serigne Mbaye Thiam, Omar Guèye et Aminata Mbengue Ndiaye - jusqu’à son départ pour la présidence du HCCT (Haut Conseil des Collectivités Locales). Et depuis 2013, on compte Amadou Ba, Sidiki Kaba, Alioune Sarr et Oumar Youm. Tel est le top 10 de l’échafaudage gouvernemental.

Troisième constat. Dans cette short-list, des hommes-clés comptent certainement sur le marché électoral, mais, ils ne pèsent pas vraiment, si l’on se réfère aux dernières élections. Ce sont des piliers du gouvernement, mais ils ne sont pas encore des poids lourds électoraux ; sauf relativement les maires Aly Ngouille Ndiaye, Mariama Sarr, Omar Gueye, Oumar Youm et Alioune Sarr. N’oubliez pas que les locales sont prévues, au plus tard, le 28 mars 2021. A cet édifice institutionnel, il faut ajouter les deux grandes révélations de l’année : Amadou Hot, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération et Abdou Karim Fofana, ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène.

Après cet éclairage, qu’est-ce qui pourrait justifier un éventuel remaniement ?

Avec Macky Sall, il ne faut jurer de rien. Je crois le connaître un peu, depuis bientôt 20 ans. Auprès de lui, on n’impose pas, on expose. Avec lui, il ne faut pas dire : « allez-y ! » il faut dire « allons-y ! ». Et puis, c’est lui le maître du calendrier. Le momentum c’est lui ! Et personne d’autre ! Alors, toutes les options sont sur sa table. Plusieurs schémas : léger lifting ; changement profond ; gouvernement de combat et de mission pour la relance économique ; équipe recentrée ; gouvernement d’ouverture ; gouvernement d’unité nationale ou d’union nationale. Réservé mais pas cadenassé, autoritaire mais pas arbitraire, Macky Sall est un chef d’État indéchiffrable. Et personne ne sait mieux que lui ce qu’il faut pour accéder à la fonction ministérielle. Le peu que j’en sais pour avoir été dans l’arrière-cuisine de quelques remaniements sous le président Wade, c’est que des calculs improbables et des considérations politiques, électorales et même subjectives entrent toujours en jeu.

Nous entendons parler surtout de gouvernement d’union nationale.

Cela ressemble plutôt à une bulle politico-médiatique. Un gouvernement d’union nationale ou d’unité nationale se caractérise par la cooptation de membres de l’opposition et de la société civile, lorsque le pays traverse une grave crise politique, économique ou sécuritaire, comme ce fut le cas, en Libye, en RDC, en RCA, au Soudan. A ce que je sache, l’indépendance de la Nation n’est pas menacée, l’intégrité du territoire n’est pas remise en cause. Ce terme est impropre dans le cas du Sénégal.

Mais rien n’empêche le président de s’ouvrir à d’autres forces politiques.

Absolument ! C’était envisageable, après le dialogue politique définitivement plombé par l’épidémie du coronavirus. Et puis à tout moment, il peut faire appel à quelques identités remarquables de la société civile et de l’opposition. On parlera alors de gouvernement d’ouverture ou de majorité présidentielle élargie. C’est ainsi que le président Diouf, soucieux d’apaiser les tensions post-électorales, en 1991-1992 puis en 1995-1998, avait formé des gouvernements composés des ténors de l’opposition (Me Abdoulaye Wade, Me Ousmane Ngom, Me Massokhna Kane, Pr Serigne Diop Aminata Tall, Idrissa Seck, Pr Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho, entre autres). Dans ce casting, on règle des contingences et on fait de la ruse politique, mais on ne travaille que très peu pour le peuple. Au finish, on fait des mécontents dans le parti majoritaire et des « jamais contents » chez les nouveaux alliés minoritaires.

Alors, quel gouvernement face à la crise sanitaire et économique ?

C’est vrai, nous sommes en plein traumatisme économique, au bord du chaos social, face aux prochaines élections locales et législatives. Devant ce tableau sombre, il faut un second souffle, un peu d’air pour une nouvelle ère. A titre personnel, j’ai un faible fort pour un gouvernement de combat pour la relance économique. Une équipe recentrée autour de l’essentiel, le rebond économique. Cela dit, quel que soit le cas de figure, il y a nécessité, d'imprimer un nouveau cap, dans la mesure où le Plan Sénégal Emergent (PSE) est en veilleuse au profit du Plan de Résilience Économique et Social. La nouvelle direction devrait fatalement s'accompagner d'un nouveau casting. Une équipe qui se consacrera principalement à la relance économique d'un pays profondément marqué par l'impact de la crise du coronavirus et traversé par des tensions latentes. Je souhaite que ce nouveau chemin soit marqué prioritairement par des politiques de sauvetage, de relance de l'économie et de l'emploi.

Comment coordonner et relancer ces secteurs vitaux avec toutes ces lenteurs et lourdeurs notées du fait de l’absence de Premier ministre ? On ne parle même plus de fast-track.

Je l’ai dit en d’autres circonstances : la fonction de Premier ministre est une fiction juridique et politique. Partout où ce poste existe, l’on est tenté de le supprimer, partout où il n’existe pas, l’on est tenté de le créer. Pour le cas du Sénégal, il suffit d’un simple décret présidentiel précisant que le ministre d’État, secrétaire général de la Présidence est chargé de la coordination de l’activité gouvernementale et hop le tour est joué, comme au Bénin. C’est cela « le réalisme magique ».

Le Sénégal est en récession alors pourquoi ne pas supprimer des institutions budgétivores comme le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) ?

Là, nous sommes en présence d’un argument ad populum. C’est-à-dire un raisonnement facile, une musique douce à l’oreille de la grande majorité. Demander la suppression du HCCT et du CESE est purement un argument populiste. A y regarder de près, les deux institutions bénéficient d’une allocation de 8,6 milliards de FCFA pour le premier et de 6,6 milliards de FCFA pour le second, sur un budget global de plus de 4.200 milliards de FCFA. C’est un argument à la fois fallacieux et démagogique, en ce qu’il a tendance à faire croire que l’État réalisera des économies considérables.

Périodiquement, nous assistons à la remise des rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE) au chef de l’État. Toujours la même indignation et aucune suite…

Exact ! L’IGE est un corps d’élites distingué et respectable, mais ses rapports relatifs à la gouvernance des organismes publics s’étendent entre 2015 et 2019. En dépit de ces retards très politiques, les mis en cause ne sont pas inquiétés. Et, la plupart d’entre eux ont été promus ou recasés. Seule l’exception, Khalifa Sall confirme la règle. Au fond, les leçons de l’IGE sont en train de se transformer en cours de bonne gouvernance, sans effet, tant que les élèves ne seront pas soumis à un examen annuel de passage avec un tableau d’honneur, des renvois et des redoublements et des sanctions. Rien de moins !

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