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Par Abdoul Aly KANE

UN GRAND CHAMBARDEMENT EST EN GESTATION

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de revoir à la baisse ses prévisions de croissance et le risque de récession se précise pour de nombreuses économies à travers le monde.

Abdoul Aly Kane  |   Publication 14/10/2022

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de revoir à la baisse ses prévisions de croissance et le risque de récession se précise pour de nombreuses économies à travers le monde.

Le Covid avait servi de déclencheur en ce qu’il avait donné un brutal coup d’arrêt au fonctionnement de la machine économique mondiale par le biais du confinement des populations, de la baisse de la demande mondiale de biens et de la rupture des chaînes d’approvisionnement industrielles dans le monde.

La guerre russo-ukrainienne a mis en évidence la dépendance de l’économie du monde, de l’Europe particulier, aux matières essentielles à l’agriculture et à l’industrie mondiale, européenne en particulier, en provenance des pays belligérants.

Cette guerre a alimenté et alimente encore une inflation mondiale centrée sur les prix des matières premières mais également des produits alimentaires du fait de l’énergie.

Or, on sait que l’industrie c’est d’abord l’énergie en ce que cette dernière est transversale à l’ensemble du processus industriel, du transport à la transformation de matières.

Au plan énergétique, l’Allemagne, principale puissance économique de l’Europe, dépend pour environ 40 % du gaz russe sous sanctions occidentales et menaces sur les infrastructures de conduites (Nord Stream).

Privée de gaz russe, et pour ne pas entrer en récession, l’économie allemande est contrainte de se replier sur le gaz de schiste américain dont elle se plaint de la cherté, et sur ses centrales à charbon.

L’Allemagne, rappelons-le, est la première économie d’Europe et la 4ème du monde, derrière les Etats-Unis, la Chine et le Japon, d’où un risque de récession économique étendu au monde entier et d’abord à l’Europe.

Au-delà de cette dernière, la guerre et les sanctions et répliques consécutives ont cassé les circuits économiques, financiers et monétaires traditionnellement en force dans le monde occidental, en Europe plus spécifiquement.

Tout cela fait qu’on assiste à une sorte de grand chamboulement multisectoriel. Au plan monétaire, le dollar n’est plus la seule monnaie de transaction commerciale de référence depuis que la Russie a exigé le paiement de son pétrole en rouble aux pays jugés « inamicaux »

Le pétrole russe est vendu en roupies à l’Inde qui le revend plus cher à l’Allemagne qui perd de sa compétitivité.

Le paiement du gaz et du pétrole russes en rouble exigé aux pays non amis a renforcé la monnaie russe et abaissé l’euro sur le marché des changes, compte tenu de la nécessité pour les pays de l’Europe d’acheter des roubles contre l’euro pour payer le pétrole et le gaz. Le gaz et le pétrole russe sont également vendus aux pays « amicaux » dans leurs monnaies nationales.

En zone euro, la question de la politique monétaire, antérieure au conflit, est à relier à la faiblesse de convergence entre les économies dont certaines, très endettées (Grèce, Italie, Espagne) cherchent des ressources financières à bas coût (en termes de taux d’intérêts), et d’autres, non endettés (Allemagne) à coûts de production élevés sont davantage orientés vers le freinage de la demande de consommation que provoquent des taux d’intérêts bancaires peu élevés.

L’inflation européenne qui résulte à l’origine d’une politique monétaire expansive de la Banque Centrale Européenne pour refinancer l’endettement des Etats (rachats massifs d’obligations sur les marchés par BCE), est aujourd’hui amplifiée par les tensions sur les matières stratégiques (pétrole, gaz, engrais, céréales etc.) nées de la guerre et des sanctions prises à l’encontre de la Russie.

La BCE est aujourd’hui prise en étau entre une forte décision de hausse des taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation (sa principale mission), à l’instar de la Banque centrale américaine (FED), et le maintien des taux d’intérêt à un niveau bas permettant de faire face aux charges financières lourdes parce qu’afférentes aux obligations indexées sur l’inflation et émises par les Etats endettés de la zone euro.

Confrontée à une forte inflation (9,1 % contre les 2 % statutaires à moyen terme fixés par ellemême), la BCE a récemment initié un resserrement de sa politique monétaire.

L’euro est en dessous de 0.99$ pour la première fois depuis 20 ans du fait du retard dans les mesures de compression de l’inflation. La politique de l’euro fort a vécu.

Renversement d’alliances en perspective

Au plan énergétique, la politique d’approvisionnement mondial en pétrole, jadis contrôlée par les USA via l’Arabie saoudite, semble désormais décidée en solo par les pays de l’OPEP + comprenant la Russie. Des pourparlers seraient engagés entre l’Arabie Saoudite et la Chine pour l’achat de pétrole en yuan.

La fin de non-recevoir opposée à la demande du Président Biden d’augmenter la production de brut pour en faire baisser le prix, est un exemple édifiant sur les renversements d’alliances en perspective.

Au plan social, les conséquences de la hausse des prix sur le pouvoir d’achat ont généré des mouvements revendicatifs de plus en plus populaires. Des populations qui demandent par conséquent l’arrêt des sanctions prises contre la Russie pour juguler l’inflation. Elles réclament aussi une contribution des multinationales, considérées comme formant une oligarchie, au maintien du pouvoir d’achat et de l’emploi.

La recherche du profit maximal a, en effet, contribué à la désindustrialisation de l’Europe synonyme de transfert de pans entiers des économies occidentales vers les pays dits émergents, qui sont devenus en réalité des acteurs clé de l’économie mondiale (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud ou BRICS).

En Afrique, les effets de la guerre en Ukraine sur l’énergie et l’alimentation sont venus s’ajouter aux perturbations des chaînes d’approvisionnement découlant de la lutte contre le Covid-19.

L’embargo sur le pétrole russe et le refus des autres pays producteurs d’augmenter leur production ont créé un déséquilibre entre l’offre et la demande, source d’envol du prix du baril, favorable aux pays africains producteurs, mais défavorable aux pays importateurs qui voient leurs budgets exploser via le renchérissement de l’énergie (subventionné) et la hausse du dollar, monnaie de transaction du pétrole.

Pour l’Afrique, la principale conséquence sera, dans un avenir proche, l’édiction de nouvelles règles en matière de coopération internationale au regard de cette multipolarité en gestation, et de la politique industrielle à mener pour sortir de son impasse actuelle.

Comme l’a si bien résumé Dr Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies, « L’Afrique va devoir passer d’un modèle de croissance pour partie financé par le prix des matières premières et une demande en hausse, mais n’occupant qu’un pour cent de la main d’œuvre du continent, à un modèle de transformation dans lequel ces ressources ne constituent qu’un ingrédient parmi d’autres et dont le fer de lance est l’industrialisation ».

En définitive, le grand chamboulement, voire chambardement, s’effectue sous nos yeux dans un climat menaçant de conflit nucléaire.

Ce conflit n’est pas seulement le plus important en Europe depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Il est surtout celui qui déterminera en grande partie la nouvelle configuration du commerce mondial et, partant, des institutions qui seront créées pour sanctionner la multipolarité en perspective.

L’Europe, les USA, la Russie, la Chine et les pays émergents sont en train de redessiner une nouvelle carte mondiale des chaînes d’approvisionnement en matières premières, des circuits de distribution, du système monétaire et financier qu’ils envisagent de bâtir parallèlement à celui adossé au dollar américain.

Avec les capacités destructrices de l’arsenal nucléaire multipliant par 2000 la puissance des bombes larguées à Hiroshima et Nagasaki, il est évident qu’il n’y aurait plus personne dans aucun des camps belligérants pour crier victoire en cas de conflit nucléaire.

A notre sens, la raison devrait prévaloir au regard de la capacité d’absorption des peuples en matière de désastres et de souffrances humaines.

3000 morts, c’est le bilan macabre du 11 septembre difficilement digéré par les USA et le monde.

C’est à peu près le bilan du bateau le Joola (2000 morts officiels), rendant les autorités étatiques frileuses quant au renflouement du bateau 20 ans après, car redoutant le choc psychologique sociétal.

De part et d’autres des buts de guerre sont fixés. Nous estimons que, lorsqu’ils seront atteints, les compromis seront trouvés et la paix retrouvée.

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