POUR UNE RÉFLEXION COLLECTIVE ENTRE LES ACTEURS DU PROCESSUS ÉLECTORAL
Tourner définitivement la page des controverses intempestives entre les acteurs politiques à chaque élection, c’est l’appel lancé par AfrikaJom Center

Dans un communiqué parvenu hier à la Rédaction, le Think Tank AfrikaJom Center a proposé de repenser le parrainage pour « sauver le système démocratique sénégalais». Face à la controverse autour du parrainage, Alioune Tine et Cie ont invité les acteurs politiques, la société civile et l’administration territoriale et électorale à engager une réflexion collective et globale.
Tourner définitivement la page des controverses intempestives entre les acteurs politiques à chaque élection, c’est l’appel lancé par AfrikaJom Center. Exprimant en effet sa vive préoccupation par rapport aux tensions récurrentes liées à l’application de la loi sur le parrainage à chaque élection au Sénégal, Think tank en appelle à une réflexion et un recul de la part de tous les acteurs impliqués dans le processus électoral et soucieux de préserver les acquis démocratiques qui ont garanti jusqu’à ce jour la paix civile et la stabilité que beaucoup de pays africains envient au Sénégal.
Partant du constat qu’à chaque élection nationale, depuis 2019, les conditions dans lesquelles sont recueillis et contrôlés les parrainages suscitent toujours des polémiques, des controverses et parfois des violences verbales et physiques, Alioune Tine et ses camarades ont formulé une batterie de recommandations à l’égard des acteurs concernés. En effet, ils proposent une réflexion collective et globale de tous les acteurs impliqués dans le processus électoral. Il s’agit entre autres de l’administration, de la justice, des acteurs politiques, des organes de contrôle et de supervision dont la Commission électorale nationale autonome (Cena) et le Conseil national de régulation de l’audiovisuel(Cnra), la société civile, les médias, pour voir comment améliorer et créer du consensus sur le parrainage.
En outre, Alioune Tine et Cie propose de faire de la correction un élément essentiel inhérent au processus électoral des jeunes et fragiles démocraties en construction, en reconnaissant la liberté de candidature comme une liberté fondamentale garantie par la Constitution et les conventions internationales auxquelles le Sénégal fait partie. De ce fait, la régularisation et l’accompagnement des candidats en quête d’éligibilité doivent être privilégiés. «L’administration ne doit pas traiter le contentieux électoral et surtout ne pas décider de la régularisation ni de l’accompagnement des candidats en quête d’éligibilité; prérogative qui doit rester du ressort exclusif de la justice», recommande le Think tank fondé par Alioune Tine. Mieux, AfrikaJom Center recommande l’information à temps des mandataires et de tous les acteurs impliqués dans le processus.
nfin, l’Organisation recommande d’« éviter tout acte susceptible de créer des violences électorales inutiles et généralisées du fait de la mauvaise foi, des manipulations politiciennes, du manque d’impartialité et d’indépendance des acteurs impliqués dans le processus électoral comme candidats, régulateurs, médias, sociétés civiles, etc.».