VIDEOAMINATA TOURE PLAIDE LE RENFORCEMENT DES MAGISTRATS DU POOL JUDICIAIRE FINANCIER
Invitée de l’émission Objection de la radio Sud fm, Aminata Touré, estime que le rapport de la Cour des comptes sur les fonds Covid, publié le 22 août 2022 et déposé sur la table du procureur depuis 2023, constitue le symbole clair de ces lenteurs

L'ancienne Première ministre, Aminata Touré, actuel Haut représentant du chef de l’Etat, adoube les militants du parti au pouvoir, Pastef, qui s’indignent des lenteurs de la Justice dans la gestion des dossiers impliquant les personnalités de l’ancien régime. Invitée de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 6 avril, Aminata Touré, estimant que le rapport de la Cour des comptes sur les fonds Covid, publié le 22 août 2022 et déposé sur la table du procureur depuis 2023, constitue le symbole clair de ces lenteurs, a plaidé le renforcement du personnel du Pool judiciaire financier pour accélérer la cadence.
L es militants du parti au pouvoir, Pastef, ne sont pas les seuls à s’indigner des lenteurs de la Justice dans la gestion des dossiers impliquant les personnalités de l’ancien régime du Président Macky Sall. Invitée de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 6 avril, l'ancienne Première ministre, Aminata Touré, actuel Haut représentant du chef de l’Etat a conforté cette perception. En effet, répondant à une interpellation de notre confrère Baye Oumar Gueye, l’ex-superviseur général de la campagne électorale du candidat Bassirou Diomaye Faye a estimé que le rapport de la Cour des comptes sur les fonds Covid, publié le 22 août 2022 et déposé sur la table du procureur depuis 2023 est « un symbole clair de la lenteur de l’appareil judiciaire »
Poursuivant son propos, Aminata Touré a préconisé comme solution un renforcement du personnel du Pool judiciaire financier par le recrutement d’autres magistrats pour, ditelle, essayer de « trouver un compromis entre le temps de la justice et le temps des citoyens ». Car, a-t-elle ajouté, « une justice n’est pas suspendue entre terre et ciel. Elle ne subit pas de pression, mais elle s’exerce au bénéfice du peuple sénégalais qui souhaite que tous ces pillages des deniers publics soient éclaircis ».
Par ailleurs, s’exprimant sur le dernier rapport de la Cour des comptes axé sur la gestion des finances publiques de 2019 à 2024, l’ancien Premier ministre du Président Macky Sall dit avoir « été bouche-bée » quand elle a vu l’ampleur des dégâts en précisant que cela n’était pas répertorié dans les comptes publics ni discuté en Conseil des ministres encore moins en instances politiques. « On le découvrait avec effarement. Maintenant, il s’agit d’aller de l’avant.
Les responsables de ces pratiques doivent aussi répondre de leurs actes puisqu’on ne peut pas passer pour pertes et profits de telles pratiques qui nous ont valu cette dégradation qui nous conduit aujourd’hui à emprunter à des taux supérieurs. Les responsables doivent s’expliquer pour dire qu’est-ce qu’on a fait de ces 4000 milliards qui sont quasiment équivalents au budget de 2022 », a-t-elle martelé.