AVIS DE TEMPÊTE SUR DAKAR
La capitale risque de connaitre ce jour, mercredi 1 décembre, des moments de fortes tensions socio-politiques avec le procès en appel du maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias

La tension qui s’est cristallisée ces temps-ci au sein de l’espace politique risque encore de s’exacerber, en ce mercredi 01 décembre 2021. Pour cause, le procès en appel pour le meurtre de Ndiaga Diouf devrait s’ouvrir après plusieurs renvois, ce jour, au Palais de justice de Dakar, en présence du principal prévenu, Barthélémy Dias, maire de Mermoz Sacré-Cœur et tête de liste de la coalition Yewwi Askan Wi pour la mairie de la capitale sénégalaise. Un procès devant sous haute surveillance des forces de l’ordre.
Dakar risque de connaitre ce jour, mercredi 01 décembre, des moments de fortes tensions socio-politiques avec le procès en appel du maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias.
Le député tête de liste de la coalition Yewwi Askan Wi pour la mairie de la capitale sénégalaise est convoqué en effet devant la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar pour répondre en appel du meurtre du sieur Ndiaga Diouf, un nervi et/ou homme de main de l’ancien parti au pouvoir (Pds) tué lors de l’attaque de sa mairie en 2011. Un meurtre pour lequel le compagnon de Khalifa Sall, ancien premier édile lui-même révoqué de la mairie de Dakar, avait été condamné en première instance à deux années de prison dont six mois ferme.
Dans la foulée, Dias avait fait, par l’entremise de ses avocats, appel de cette condamnation. A une cinquantaine de jours des élections locales de janvier 2022, ce procès en appel de Barthélémy Dias s’ouvre dans un contexte politique extrêmement tendu. D’autant que le candidat de l’opposition à la mairie de Dakar dit soupçonner une tentative de liquidation de la part de ses adversaires tapis dans les rouages du pouvoir, par l’entremise de Dame justice.
En conséquence, la mobilisation de ses partisans comme de tous les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, sur fond de potentielles confrontations avec les forces de l’ordre, est encore partie pour être de mise, avec le procès en renvoi qui s’ouvre ce jour, mercredi 1er décembre. Comme pour le 10 novembre dernier où la énième convocation au tribunal du maire de Mermoz Sacré-Cœur avait débouché sur des heurts entre Forces de défense et de sécurité et partisans de Dias. L’arrestation momentanée de certains leaders de la coalition Yewwi Askan Wi dont Ousmane Sonko, Malick Gakou, Barth lui-même, avait conduit à des affrontements sur certains axes de Dakar, comme la Voie de dégagement Nord (Vdn). Il avait fallu la libération des leaders interpellés dans la matinée pour que le calme revienne dans l’après-midi.
Suffisant pour que beaucoup d’observateurs voient dans ce procès en appel de Dias à la veille des Locales, un facteur de dégradation du climat politique. Surtout si la justice venait à requalifier les faits et alourdir la condamnation du maire de Mermoz Sacré-Cœur et tête de liste de la coalition Yewwi Askan Wi pour la mairie de la capitale sénégalaise. Un acteur politique qui aurait pris les devants pour éviter toute mauvaise surprise en mobilisant, pour sa défense, une véritable armada d’avocats et d’opposants, dont de nombreux membres de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw). Et ce mercredi, à la barre du Tribunal, selon certaines informations, c’est une dizaine de conseils qui se présenteront pour défendre sa cause.
Dans l’espoir que ce procès en appel, taxé de «procès politique», se déroulant à quelques encablures des élections locales de 2022, ne débouche pas sur un autre verdict qui envenimerait les crispations politiques.