«C’EST CELUI QUI VEUT UN 3EME MANDAT QUI EST STRESSE»
Birame Soulèye Diop, tête de liste Yewwi-Wallu à Thiès

C’est par des visites de proximité dans la commune de Notto Diobass que l’inter-coalition Yewwi-Wallu du département de Thiès a démarré sa campagne électorale. Pour Birame Soulèye Diop, tête de liste départementale, « les gens du pouvoir se battent pour gagner ces élections afin d’asseoir une troisième candidature ».
C’est parti pour 21 jours de campagne électorale, permettant aux différentes coalitions d’aller à l’assaut des 4 sièges de députés dévolus au département de Thiès. Et c’est dans la commune de Notto Diobass que l’inter-coalition Yewwi-Wallu a démarré son marathon, à travers des visites de proximité dans plusieurs villages.
Pour Birame Soulèye Diop, tête de liste départementale de l’inter-coalition Yewwi-Wallu de Thiès, c’est pour apporter la bonne information, mais également présenter le programme de législature porté par l’inter-coalition. «Nous avons entendu les gens du pouvoir dire qu’ils veulent se battre pour gagner ces élections afin d’asseoir la troisième candidature. Mais c’est aussi une œuvre de salubrité démocratique, de salubrité publique de se battre, de remporter la victoire afin d’éviter ce que nous avons combattu en 2012, ce qui est combattu dans tous les pays africains », a-t-il déclaré d’emblée, entouré des différents investis de l’inter-coalition dont le député Alassane Ndoye, par ailleurs maire de Diender.
Pour lui, c’est là l’un des enjeux majeurs de ces élections législatives. Et le second enjeu relève du fait que «l’Assemblée Nationale est devenue aujourd’hui le siège de la grande délinquance. Jadis, on entendait les affaires de faux billets dehors, dans les offres de l’actualité mais aujourd’hui, force est de constater que la vente de faux billets, de passeports diplomatiques, ternit l’image de l’Assemblée Nationale et même un député de la majorité avait déclaré que des vendeurs de chanvre indien étaient cachés à l’Assemblée, sans compter le fait que les députés ne paient pas d’impôts».
Bref, selon Birame Soulèye Diop, il s’agit d’une totalité de délinquances, dans le siège où l’on secrète et protège la loi. Il s’y ajoute qu’aujourd’hui, l’Assemblée a pour mission de contrôler la loi, mais aucune enquête parlementaire n’a été initiée quand c’est contre un homme du pouvoir. Les seules enquêtes qui ont été faites, c’est pour faire tomber des opposants. D’où à ses yeux la nécessité de restaurer l’image de cette institution, de faire revenir le gouvernement vers l’écoute des populations à travers des questions écrites ou orales à l’Assemblée et le pousser à apporter des réponses. Il ajoute : «Nous avons donc aujourd’hui l’envers d’une Assemblée Nationale régulière et nous nous battons pour restaurer son blason, pour retourner dans les chantiers de la démocratie, où la représentation nationale assume son rôle de voter les lois, d’en proposer, de contrôler l’action du gouvernement, de mettre en place des enquêtes parlementaires.»
De l’avis de la tête de liste départementale de Thiès et Yewwi-Wallu, s’il y a quelqu’un qui est actuellement très stressé, c’est bien celui qui ambitionne d’asseoir sa troisième candidature à partir de ces élections, même s’il a son quatrième militant, en l’occurrence le Conseil Constitutionnel, pour faire ce travail. « Mais nous allons veiller en vrais démocrates, à travers des combats dans la démocratie et le respect de la constitution, pour asseoir la surveillance du vote et faire en sorte que ce qui s’est passé pendant les élections locales ne puisse jamais se répéter.