CHEF DE L’OPPOSITION, THIERNO BOCOUM DESIGNE OUSMANE SONKO
Thierno Bocoum a exprimé sa position en recevant avant-hier le leader du Pastef.

Puisque Idrissa Seck, arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle, a rejoint la majorité présidentielle, le poste de chef de l’opposition revient de droit à Ousmane Sonko. C’est la position de Thierno Bocoum qui recevait avant-hier le leader du Pastef. Ce dernier s’est également rendu chez Serigne Mansour Sy Djamil.
Aux yeux du leader du mouvement Alliance Générationnelle pour les Intérêts de la République (AGIR),Ousmane Sonko estle chef de l’opposition. Thierno Bocoum a exprimé sa position en recevant avant-hier le leader du Pastef. Le Sénégal étant dans un régime présidentiel, explique le président du mouvement Agir, c’est le suffrage universel issu de l’élection présidentielle qui détermine le chef de l’opposition. «Quand on a un chef de l’Etat d’un côté, le deuxième doit être le chef de l’opposition.
Maintenant, dans la mesure où celui qui est arrivé deuxième lors de la Présidentielle de 2019 a rallié le camp de celui qui est arrivé en première position, il est donc évident que celui qui est arrivé en troisième position doit jouer le rôle de chef de l’opposition», tranche Thierno Bocoum. Ce dernier ne redoute, cependant, pas que sa position soit en contradiction avec celle de beaucoup responsables de l’opposition. «Si l’opposition doit se retrouver autour des principes, on doit pouvoir identifier parmi ces principes la pluralité démocratique. Même dans les démocraties balbutiantes, on doit renforcer le chef de l’opposition, parce que c’est un statut qui fait vivre la démocratie. Par conséquent, ce chef de l’opposition ne devrait pas être victime de toutes sortes de problèmes», souligne l’ancien député de Rewmi.
Seulement, sa position n’est pas partagée par Ousmane Sonko qui estime que le poste de chef de l’opposition doit être déterminé au niveau de l’Assemblée nationale. «Après une élection présidentielle, il n’y a qu’un vainqueur. Contrairement aux élections législatives qui consacrent une majorité et une minorité dans laquelle la liste qui engrange le plus de députés va former un groupe parlementaire au sein de l’hémicycle», souligne le leader du Pastef.
SERIGNE MANSOUR SY DJAMIL : «L’ECHEC DE MACKY SALL, C’EST EGALEMENT MON ECHEC»
Le président du parti Bés Du Niakk est convaincu de la pertinence du combat politique que mènent Ousmane Sonko et le Pastef. Mais, de Serigne Mansour Sy Djamil qui a reçu la visite de l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines, il faut d’abord réunir les conditions pour une jonction dans l’intérêt du pays. «Il faut qu’on s’oublie pour l’intérêt général. Depuis les indépendances, l’élite prédatrice a tout détruit. Mais il est grand temps de stopper cela», a-t-il dit avant d’ajouter que les jeunes ont montré le chemin avec la détermination dont ils ont fait montre lors des dernières manifestations.
Et par conséquent, Serigne Mansour Sy Djamil demande au Président Macky Sall de revoir ses choix politiques. « Je fais partie de son équipe de conquête du pouvoir en 2012.Donc, son échec est également mon échec. D’ailleurs, je n’ai cessé, à chaque fois que l’occasion m’est donnée, de le remettre sur la bonne route. Et si je pouvais entrer en contact avec lui, j’allais lui demander de mettre fin à cette affaire et d’enlever toutes charges retenues contre Ousmane Sonko et de libérer toutes les personnes qui sont en prison sans exception», a indiqué Serigne Mansour Sy Djamil qui souhaite que l’opposition puisse se réunir autour d’une table et travailler sur un bon projet pour transformer le Sénégal.