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CUMUL PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET CHEF DE PARTI, UNE SÉPARATION IMPOSSIBLE

C’est presque de l’utopie politique que de croire qu’un chef d’Etat élu au Sénégal va accepter de renoncer à la direction de la formation politique qu’il dirige ou dont il a héritée

Moustapha BOYE  |   Publication 20/02/2020

C’est presque de l’utopie politique que de croire qu’un chef d’Etat élu au Sénégal va accepter de renoncer à la direction de la formation politique qu’il dirige ou dont il a héritée (cas de Senghor et Abdou Diouf pour l’UpsPs) ou qu’il a créé (cas de Abdoulaye Wade et Macky Sall pour le Pds et l’APR). Au Dialogue national, la majorité politique se braque sur la question du cumul des mandats estimant qu’on ne doit pas y toucher, alors que l’opposition et la société civile veulent qu’à partir de 2024, le président de la République élu ne soit plus chef de parti. Un dialogue de sourds, impossible à résoudre.

Il ne serait pas surprenant que parmi les points qui resteront en suspens lorsque le président Famara Ibrahima Sagna va remettre les conclusions des travaux du Dialogue national au président de la République, figure celui portant sur le cumul des fonctions de chef de l’Etat et de chef de parti. « Nos démocraties en Afrique ne sont pas mûres pour une telle scission. Je crois qu’on est plus dans la cosmétique politique pure maquillée de la politique politicienne cherchant seulement à légiférer sur la tête d’une personne ciblée, or on doit légiférer pour les générations futures » souligne d’emblée l’homme politique Kadialy Gassama.

Et pourtant, aussi bien du côté de l’opposition que de la société civile, on cherche à légiférer pour les générations futures puisque la proposition de la fin du cumul entre Pr et Chef de parti doit s’appliquer pour la présidentielle de 2024. Au sein de la majorité présidentielle, le cumul actuel ne gêne nullement Au contraire ! Pour les représentants de Benno Bokk Yaakar (BBY), c’est pas touche au cumul !

De Senghor à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, tous les quatre chefs d’Etat du Sénégal de nos indépendances à nos jours ont géré ce cumul. Le premier, Léopold Sédar Senghor, suite à une divergence avec le président Lamine Guèye a créé en octobre 1948 le Bloc démocratique sénégalais (Bds) à la suite d’une scission avec la Section française de l’internationale ouvrière (Sfio) dirigée par Me Lamine Guèye. Le BDS deviendra plus tard l’Union progressiste sénégalaise (Ups), puis le Parti socialiste. Senghor cumula les deux postes de président de la République et secrétaire général du Parti socialiste jusqu’à son départ du pouvoir en décembre 1980. Son successeur, Abdou Diouf, a suivi le même sillage. Pour asseoir son pouvoir naissant et prendre la tête du PS, il lance la désenghorisation.

Le Sénégal vit pleinement le parti-Etat puisque, sous Abdou Diouf, l’Etat s’était confondu avec le parti. On retiendra cependant la décision du président Abdou Diouf en 1996 de se retirer du poste de secrétaire général du PS pour prendre celui de Président du parti en laissant à feu Ousmane Tanor Dieng le titre de Premier secrétaire lors du fameux « congrès sans débat ». Encore que Abdou Diouf n’avait pas quitté le parti, mais il en avait délégué la gestion quotidienne à Ousmane Tanor Dieng. Troisième président du Sénégal indépendant, le libéral Abdoulaye Wade n’a pas enlevé une seule virgule au cumul chef de l’Etat/chef de parti.

Secrétaire général national fondateur du Pds en 1974, il a dirigé ce parti d’une main de fer jusqu’à son élection à la tête de l’Etat en 2000. Il a cumulé ce dernier et son parti jusqu’à son départ en 2012. Son successeur Macky Sall avait promis de ne pas cumuler les deux. Voulant certainement s’attirer les bonnes grâces de l’opinion et de l’opposition, il avait adhéré sans réserve aux textes fondamentaux des conclusions des Assises nationales sans que le ''Peuple des Assises'' ne réagisse.

Le leader de l'APR, au moment de signer la Charte des Assises et d’intégrer Benno Siggil Senegaal, n'avait émis que deux réserves. À savoir la nature du régime — les « assisards » roulaient pour le régime parlementaire tandis que Macky Sall militait pour le maintien du régime présidentiel — et la question de la transition sur laquelle il n'était pas d'accord, estimant que le président élu doit finir son mandat. Une fois Président, il s’est dédit comme sur la question de la durée de son mandat, en décidant de rester à la fois chef de parti et chef de l’Etat en contradiction avec la Charte des Assises. Laquelle bannit ce cumul. Dans les conclusions des Assises nationales, en effet, il est clairement dit que « le président de la République ne peut être ni chef de parti politique, ni membre d’une quelconque association durant l’exercice de ses fonctions». Le président Macky Sall continue gaillardement de présider les réunions de l’APR même si elles ne se tiennent plus à la salle des banquets du Palais de la République.

Deux alternances malgré le cumul

« Mais où est le problème ? Abdou Diouf a fait le cumul, il a été battu en 2000. Abdoulaye Wade a fait le cumul, il a été battu en 2012. Mais où se situe le problème ? » se demande le socialiste Kadialy Gassama. « Vous savez, on est en Afrique. Nos démocraties ne sont pas encore mures pour prétendre avoir une scission entre le chef de parti et le chef de l’Etat comme dans des pays comme la France ou les Etats-Unis.

La démocratie dans nos pays est encore fragile. Actuellement, la question du 3ème mandat secoue une dizaine de pays africains où les chefs d’Etat sont en train de tripatouiller leurs constitutions rien que pour rester au pouvoir. Regardez en Mauritanie où le président sortant voulait rester à la tête du parti, ce qu’a refusé son successeur le président Ghazouani » souligne notre interlocuteur. Selon l’économiste socialiste, il serait hasardeux de vouloir imposer coûte que coûte un tel schéma de déconnexion des fonctions de chef de l’Etat et de chef de parti à nos démocraties.

En outre, il estime qu’il n’est pas possible pour un président de ne pas continuer détenir l’appareil politique fort qui lui a permis d’arriver au pouvoir. « Dans les principes, bien que le cumul comme être Dg et ministre, président du conseil départemental et maire doive être banni, je ne pense que le cumul entre chef de l’Etat et chef de parti soit gênant. La commission du dialogue politique ne doit pas s’attarder sur cet aspect car ce n’est pas une question trop importante d’autant qu’elle n’impacte pas sur le suffrage universel. Deux chefs d’Etat (Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, Ndlr) ont cumulé les deux postes, et pourtant ils ont été battus par le suffrage universel » explique Kadialy Gassama. Jamais deux sans trois avec Macky Sall ?

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