DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE ENTAMENT UNE MEDIATION POURLA LIBERATION DES DETENUS
La récurrence des problèmes liés à la gestion du processus électoral, commande que la vigilance soit toujours de rigueur et que la société civile continue de jouer son rôle de prévention, d’alerte et de garant d’une démarche consensuelle

La plateforme SOS/PAIX, regroupant une vingtaine d’organisations et réseaux de la société civile, a fait face, hier, à la presse sur la situation politique et sociale du pays. Les membres de la synergie des organisations de la société civile pour la paix demandent à l’Etat d’accorder des grâces exceptionnelles à l’endroit de tous les citoyens détenus pour des délits mineurs ayant déjà fait objet d’un jugement et d’accorder la liberté provisoire aux citoyens en détention préventive pour des délits mineurs liés aux manifestations et à l’expression de leur opinion.
« La récurrence des problèmes liés à la gestion du processus électoral, commande que la vigilance soit toujours de rigueur et que la société civile continue de jouer son rôle de prévention, d’alerte et de garant d’une démarche consensuelle qui permet de maintenir le Sénégal dans sa trajectoire démocratique et sa stabilité politique, économique et sociale », a soutenu d’emblée Malick Diop, Directeur Exécutif de la plateforme du Collectif de la Société Civile pour les Elections (COSCE).
Ajoutant que la démocratie, contrairement aux autres philosophies politiques, est fondée sur la recherche de compromis permettant de rapprocher les points de vue divergents en privilégiant le dialogue. « Le scrutin présidentiel du 25 février 2024 risque d’avoir lieu dans un contexte politique particulièrement tendu et marqué par un risque de rupture du dialogue entre acteurs politiques et méfiance voire la défiance à l’égard des institutions impliquées dans la conduite du processus électoral.
Dans un contexte d’instabilité politique en Afrique de l’Ouest, l’équilibre démocratique et la stabilité du pays deviennent les préoccupations majeures pour le peuple sénégalais et l’opinion internationale », ont alerté les membres de la société civile. « Notre démarche veut rester républicaine pour le respect des règles et principes de l’Etat de droit. On a commencé nos démarches et nous comptons avoir gain de cause. Nous ne sommes pas dans une confrontation avec l’Etat. Nous sommes dans une logique de médiation pour la libération des détenus. Nous comptons rencontrer le ministre de la Justice et le ministre de l’Intérieur pour déposer la liste des détenus », a précisé le directeur Exécutif de l’ONG 3 D, Moundiaye Cissé.
Tout en rappelant la nécessité d’établir le distinguo entre les détenus politiques et les acteurs impliqués dans des actes de violence et de vandalisme liés aux manifestations du mois de juin 2023. SOS/Paix est dans l’impératif de préserver la dignité humaine en toutes circonstances et les droits individuels de tout un chacun. Les membres de la SOS/PAIX demande à l’Etat d’accorder des grâces exceptionnelles à l’endroit de tous les citoyens détenus pour des délits mineurs et ayant déjà fait objet d’un jugement, accorder la liberté provisoire aux citoyens en détention préventive pour des délits mineurs liés aux manifestations et à l’expression de leur opinion.
Les membres de la synergie des organisations de la société civile pour la paix appellent les jeunes au calme et au respect de l’Etat de droit en invitant les citoyens sénégalais à un retrait massif de leurs cartes d’électeurs comme un moyen efficace d’expression de la souveraineté populaire. Aux citoyens en détention, la plateforme SOS/PAIX demande de cesser la grève de la faim afin de permettre à la société civile de continuer ses actions de médiations pour leur libération.
La société civile invite les acteurs politiques d’appeler leurs militants à adopter un comportement responsable et cesser la diffusion de messages de nature à compromettre la stabilité sociale et de poursuivre les initiatives de dialogue pour l’adoption de réformes issues du dialogue entamé par le Président de la République.
Poursuivant, Safiétou Diop du Réseau Sggil Jiggen, a plaidé pour une discrimination positive pour la libération des détenus femmes et actrices sociales. La plateforme SOS/Paix entend continuer ses initiatives de médiation dans un apport inclusive à travers des rencontres avec les acteurs du processus électoral et leaders d’opinion afin de préserver la paix et la cohésion social qui font de notre Sénégal un modèle démocratique.