DIONNE PRIE COMME UN CANDIDAT POUR 2024
Le message des mourides est clair et sans ambages : Touba vaincra tous les fléaux, le Coronavirus compris. Ceux qui doutent peuvent quitter le navire. S’il ne doit en rester qu’un, ce serait …Boun Abdallah Dionne ?

Boun Abdallah Dionne, Secrétaire général de la Présidence de la République, ministre d’Etat, homme de confiance de Sa Rondeur, en dépit d’un parcours qui devrait épater la galerie, a toujours inspiré une sorte de compassion dédaigneuse. De lui, Idrissa Seck, l’opposant en chef, a dit : « Si Macky Sall demande à Boun Abdallah Dionne de déclarer à la télé que le soleil se lève à l’ouest, il le fera ».
Vendredi 20 mars 2020, lorsqu’en sa qualité de ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, il décide de prier dans la grande mosquée de Touba, aux côtés des dignitaires mourides, au-delà de la dévotion, c’est un acte d’appartenance et de solidarité à la confrérie.
Aussi curieux que cela puisse paraître, Boun Abdallah Dionne a posé un très fort acte politique dans cette manière très mouride de renouveler sa soumission au Guide, surtout dans une période trouble durant laquelle les plus zélés talibés se sont défaussés. Pas l’ombre d’un Idrissa Seck ou d’un Madické Niang, encore moins de l’exilé Karim Wade dans ces moments troubles. Pas même le Père Wade qui se glorifiait de son apport inestimable à la voie mouride.
Le message des mourides est clair et sans ambages : Touba vaincra tous les fléaux, le Coronavirus compris. Ceux qui doutent peuvent quitter le navire. S’il ne doit en rester qu’un, ce serait …Boun Abdallah Dionne ?
Revenons sur terre. Si le fléau est jugulé, et que des élections se tiennent en 2024, la prière de Boun Abdallah Dionne deviendra un prêté pour un rendu. Dans trois ans, au moment de présenter sa candidature (ou celle de son maître !), il pourra rappeler à l’aristocratie mais surtout la communauté mouride : « Quand tout le monde vous a fuis, je suis venu me tenir à vos côtés ».