«IL FAUT QU’ON ARRIVE A DISSOCIER LA FAMILLE DE L’ETAT…»
Dans un post qu’il a publié sur sa page Facebook et intitulé «Scandale Petrogaz», Aliou Sow pousse un grand coup de gueule.

«Nous vivons la plus grande opération de manipulation de l’opinion marquée par la mauvaise foi, le mensonge, le dénigrement et les théories patriotiques les plus ridicules de la part du pouvoir, de l’opposition et de nombreux experts et journalistes partisans et opportunistes. On sent la rancune et la vengeance partout», indique l’ancien ministre libéral.
Avant de souligner : «Cependant, pour un être doté de bon sens et d’un minimum d’intelligence, il n’est pas nécessaire d’être expert pour remarquer l’ampleur de la cupidité, du népotisme, de la corruption, de la légèreté de la parole, du goût de l’argent facile et surtout du manque de patriotisme et de rigueur managériale de la majorité de nos élites politiques et autres techniciens d’hier et d’aujourd’hui. C’est la triste réalité». Et «le fait constant le plus pitoyable», selon lui, «est l’intrusion malicieuse et gourmande de la famille dans la gestion étatique, avec des ambitions dynastiques démesurées». «On sent un désir ardent de s’enrichir en tutoyant tous les superlatifs, pour soumettre tous les pauvres et autres riches boulimiques jamais rassasiés et placer indûment le pays et ses ressources, sous le joug d’un clan, hier comme aujourd’hui», dénonce le président du Mouvement des patriotes pour le développement (MPD/Liggeey).
Aliou Sow éprouve de «la pitié pour le peuple et surtout pour les militants des partis politiques, qui sont mécaniquement manipulés, sans imaginer à quel point ils sont les dindons de la farce qui ne prévoit rien de grand ou de sérieux pour eux». En réalité, le Haut Conseiller estime qu’«il faut qu’on arrive forcément à dissocier la famille de l’Etat, en éloignant systématiquement celle-ci de la gestion vertueuse, équitable et transparente des biens publics». «Ces jours, dans les discours de tous les camps, on ne note que des tentatives d’accuser ou de défendre, d’établir la culpabilité ou l’innocence d’un pair familial et ses complices ou associés : les Wade (Abdoulaye le père et Karim le fils) et les Sall (Macky le grand frère et Aliou le petit-frère).
Dans chaque paire, nous trouvons un président de la République. C’est quand même clair et triste dans une République comme la nôtre», déplore l’ancien ministre de la Jeunesse. A l’en croire, il pensait qu’au Sénégal, «après ce fameux débat très violent sur les questions de tentatives réelles ou allégées de dévolution monarchique du pouvoir politique qui a fait fondre le régime comme beurre au soleil», qu’on n’allait plus «théoriser les droits de citoyens d’éminents membres d’une famille au pouvoir, pour justifier l’ampleur de leur influence et de leurs avantages».