«JE NE COMPRENDS PAS LE SILENCE BAVARD DE CERTAINS DE NOS ALLIÉS POLITIQUES»
Ousmane Cissé, coordonnateur de l’Alliance Pour la République (APR) dans la commune de Kébémer se prononce sur l’affaire Petrotim qui agite l’actualité nationale

Après son départ de la direction des Mines et de la Géologie Ousmane Cissé a été célébré le weekend par les populations de Kébémer. Et la mobilisation a été sonnée en direction des prochaines locales pour faire basculer la commune de Kébémer, actuellement gérée par les libéraux, au président Macky Sall. Par ailleurs, le coordonnateur de l’Alliance Pour la République (Apr) dans la commune de Kébémer s’est prononcé sur l’affaire Petrotim qui agite l’actualité nationale, en s’interrogeant sur le silence des alliés du Président Macky Sall.
L’ex-directeur des Mines et de la Géologie, par ailleurs coordonnateur de l’Alliance Pour la République (Apr) dans la commune de Kébémer, a été célébré ce weekend par les populations. Ousmane Cissé en a profité pour aborder l’affaire Petrotim qui défraie actuellement la chronique. Et c’est pour s’interroger sur le mutisme observé par certains partis alliés du président de la République. «Je ne comprends pas le silence bavard de certains de nos alliés politiques et même du parti par rapport à cette question qui est posée. Quand on vise une personne proche du président de la République, on vise le président de la République. D’où la nécessité que des comités soient mis en place de façon spontanée, pour sauvegarder les acquis du Président de la République. La dynamique enclenchée par cette affaire est de remettre en cause tout ce qu’il y a eu comme acquis social et économique, mais aussi la paix, la stabilité économique.
. Les gens doivent savoir que le Sénégal est un pays calme, stable, mais entouré d’autres pays qui connaissent des situations assez difficiles sur le plan sécuritaire. Ce n’est pas à ce moment, où on n’a encore vu aucune goutte de pétrole et de gaz, que des sénégalais, quelque soit leur bord, doivent oublier qu’à la fin c’est le pays qui risque de perdre. C’est parce que si le pétrole et le gaz ne sont pas exploités, c’est le Sénégal qui va perdre. Nous avons besoin de ressources, de réserves, pour mettre notre pays sur la rampe de lancement, et avoir ainsi des ressources financières conséquentes afin que tous les investissements en cours et à l’avenir, puissent trouver un financement interne et alléger le trésor public de la dette et surtout de l’emprunt étranger».
S’agissant du débat proprement dit, il soutient qu’il n’y a pas de débat, les gens se prononcent sur la question parce qu’il y a Aliou Sall. Si c’est un autre Sénégalais qui était dans cette position, dit-il, «personne n’en parlerait et il ne serait pas accusé, acculé comme Aliou Sall l’est actuellement. Aliou Sall est un Sénégalais comme tous ceux qui parlent et il doit jouir de ses droits civiques et économiques. De ce point de vue, il doit pouvoir avoir des activités économiques dans ce pays et dans tous les domaines d’autant plus qu’il n’y a aucune loi, dans le code minier comme dans celui du pétrole, qui interdit que Aliou Sall soit opérateur détenteur d’actions. Cette affaire relève d’un débat de troisième mi-temps, entretenu par des politiciens qui ont perdu les élections de façon flagrante».
«ON DOIT S’INTÉRESSER DESORMAIS A LA PROCHAINE CAMPAGNE AGRICOLE»
S’agissant des 250.000 dollars qui ont été payés à Aliou Sall et qui devaient tomber dans les caisses de l’Etat, l’ancien directeur des Mines soutient que les rapports de l’ITIE de 2013 à aujourd’hui ne montrent aucune trace de ce paiement. «Et si c’était le cas, il n’y aurait aucun problème, car quelqu’un qui est redevable d’un impôt le paiera forcément. Il faut faire la différence entre un contrat de partage et un contrat de concession. C’est dans les contrats de concession que l’Etat perçoit des redevances et dans le cas d’espace, il s’agit d’un contrat de partage donc l’Etat a une part de la production. A cet effet, il n’y a aucune redevance de l’Etat que BP ou une autre entreprise puisse s’arroger pour se le partager avec qui que ce soit.
. La redevance est déductible et versée directement à l’Etat», soutient Ousmane Cissé. Pour lui, dès l’instant que le président de la République a demandé au procureur de la République d’ouvrir une enquête sur ces contrats pétroliers et gaziers, on doit s’intéresser désormais à la prochaine campagne agricole, à la rentrée des classes.
Le sargal dédié au Président Macky Sall et à Ousmane Cissé a enregistré la présence des autorités politiques, religieuses et culturelles du département de Kébémer. Tous les intervenants se sont engagés à se retrousser les manches en perspective des prochaines échéances électorales. S’agissant des prochaines élections municipales, Ousmane Cissé affirme qu’il ne se bat pas pour prendre les rênes de la mairie, mais pour offrir au Président Macky Sall et à la coalition Bennoo Bokk Yaakaar une belle victoire à Kébémer, une ville actuellement gérée par les libéraux.