«JE SUIS LE CANDIDAT LE PLUS CLEAN»
Serigne Abdou Mbacké Bara Dolly, parlementaire émérite, porte-étendard du monde des daaras qui a fait immixtion dans un monde interlope -celui de la politique où la vérité n’est pas toujours vraie, ni le mensonge toujours faux - parle

- J’ai déposé une proposition de loi pour une caution avant le retrait des fiches de parrainage
- Ousmane Sonko doit recouvrer la liberté et participera à la présidentielle de 2024
- Taxawu voulait intégrer le groupe de Wallu et j’ai opposé mon véto
- Comment j’ai aidé Biram Souley Diop à ses débuts au Parlement
- Nos guides religieux doivent rompre le silence sur le sort de nos frères palestiniens.
- Plus de 250 000 jeunes ont fui le pays
Il avait déjà de l’aura et du bagout, mais la candidature à la magistrature suprême d’un pays confère une stature supérieure. Et Serigne Abdou Mbacké Bara Dolly, parlementaire émérite, porte-étendard du monde des daaras qui a fait immixtion dans un monde interlope — celui de la politique où la vérité n’est pas toujours vraie, ni le mensonge toujours faux —, a pris ce mardi matin la pleine mesure de sa nouvelle dimension. En effet, dès les premières heures de la matinée, une horde de journalistes — une bonne centaine – a pris d’assaut le siège de la coalition “Nekaalfi Askan wi” aux Maristes où il devait faire une déclaration de presse. Forte de 70 partis et organisations politiques, la “Coalition Nekaal fi Askan wi” avait convoqué hier la presse pour se prononcer sur quatre points essentiels de l’actualité nationale et internationale. Il s’agit notamment de sa proposition de loi modifiant le code électoral, de la situation de l’opposant Ousmane Sonko, du blocage qui a marqué le renouvellement du nouveau bureau de l’Assemblée nationale et la situation dramatique qui prévaut dans la bande de Gaza avec les raids meurtriers israéliens sur cette enclave palestinienne.
Une caution pour le retrait des fiches de parrainage
Pour le vice-président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, Cheikh Abdou Mbacké, il urge, au vu de la multitude de candidats à la candidature pour la présidentielle du 25 février 2024, de corser davantage la loi sur le parrainage. Ainsi, le 16 octobre dernier, il a déposé sur la table du président de l’Assemblée nationale une proposition de loi modifiant l’article L.57 du Code électoral en y insérant deux nouveaux alinéas. D’abord l’alinéa 15 qui stipule qu’il “est prévu une caution pour le retrait de la fiche de parrainage pour chaque élection” et ensuite l’alinéa 16 qui dispose que “l’arrêté fixant le montant de la caution pour chaque élection déterminera également le montant de la caution pour le retrait de la fiche de parrainage”.
L’honorable député et candidat à la candidature, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, estime ainsi que sa proposition de loi va rationaliser davantage les candidatures en permettant d’écarter celles qui sont fantaisistes ou empreintes de considérations régionalistes, voire ethniques. “Devant le nombre trop élevé de candidats à la candidature et pour beaucoup, trop fantaisistes, il apparaît nécessaire d’instaurer une caution pour le retrait des fiches de parrainage. Ce qui évitera de dévoyer l’objectif de ce filtre démocratique” écrit-il au président de l’Assemblée nationale. Surtout que la mort d’un des candidats à la candidature entraînerait de facto le report du scrutin présidentiel.
Ousmane Sonko « doit être candidat et sera candidat »
Abordant le deuxième point de sa déclaration à la presse, le candidat de la « Coalition Nekaalfi Askan wi » s’est réjoui de la victoire obtenue par l’opposant Ousmane Sonko devant le tribunal d’instance de Ziguinchor relativement à sa requête d’annulation de sa radiation sur les listes électorales. “Dans cette affaire, le droit a été dit, bien dit et nous saluons le courage du juge Sabassy Faye qui, par cette décision, a redoré le blason de la justice qui montrait de réels signes d’inquiétude”, a-t-il soutenu. Dans le même registre, le député a fustigé avec la dernière énergie l’attitude de l’Agent judiciaire de l’Etat qui a tenté de jeter le discrédit sur un honnête magistrat au moment où le peuple, habitué à des parodies de justice, saluait, pour une fois, une décision rendue en son nom.
Un peuple désespéré, à ses yeux, au point que plus de 250 mille jeunes ont bravé les profondeurs de l’océan avec des embarcations de fortune pour fuir le pays. Et ces jeunes, selon lui, sont tous favorables à l’opposition.
Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a profité de l’occasion pour apporter son soutien indéfectible à Ousmane Sonko dont la place, a-t-il martelé, n’est pas en prison. Il entend ainsi tout mettre en œuvre afin que le leader de Pastef recouvre la liberté dans les meilleurs délais. “Nous avons initié des démarches auprès des chefs religieux et de certains dignitaires du pays pour plaider la libération de Ousmane Sonko comme nous l’avions fait en son temps pour Biram Souley Diop. Cette élection présidentielle doit être inclusive et Ousmane Sonko, qui porte l’espoir de beaucoup de Sénégalaises et de Sénégalais, ne doit aucunement être en marge de cette course. Je vais poursuivre mes efforts pour sa libération malgré l’opposition de certains responsables de Pastef qui, pourtant, avaient sollicité il n’y a pas longtemps mon aide pour les tirer de la prison. Et si je ne parviens pas à le faire libérer maintenant, c’est la première chose que je ferai une fois à la tête de ce pays en le nommant Premier ministre”, a promis, la main sur le cœur, l’honorable Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly
Inexpérience des députés de YAW
Revenant sur le renouvellement mouvementé du bureau de l’Assemblée nationale samedi dernier, le député et candidat à la présidentielle a regretté le manque d’expérience des députés de Yewwi Askan wi qui, dans une guéguerre improductive avec Taxawu Sénégal, ont perdu des postes stratégiques comme celui de deuxième questeur à l’Assemblée nationale. Une guéguerre qui a plus profité à la mouvance présidentielle qui a ainsi renforcé ses lignes à Linguère et Mbour notamment. A l’en croire, il aurait fallu que ces députés novices de Yewwi Askan wi prennent langue avec des ainés de l’opposition plus expérimentés pour tirer avantage de cette situation qui a conduit surtout à un blocage de la séance avec la tentative des députés de Taxawu de réintégrer le groupe parlementaire de Wallu, Liberté et Démocratie. “Quand ils ont posé cette question sur la table de Wallu, j’ai mis mon véto en disant clairement que nous ne voulons pas des partisans de Khalifa Sall dans notre groupe. Ils ont trahi leurs anciens partenaires et pourraient gangrener demain notre groupe. Mais aussi, pour rappel, quand j’ai voulu intégrer la coalition YewwiAskan Wi, c’étaient ce même khalifa Sall et Habib Sy qui avaient mis leur véto. Ils n’ont jamais travaillé pour Sonko qui, malheureusement, est trop pur, pour voir les ennemis autour de lui”, a encore martelé le leader de la coalition « Nekaal fi Askan wi » qui revendique haut et fort être le candidat le plus propre puisque n’ayant jamais détourné un seul sou du contribuable.
Dénonçant toujours l’inexpérience des députés de YAW, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a rappelé les débuts de Biram Souley Diop et compagnie au Parlement. “Ousmane Sonko m’a interpellé pour me dire qu’il me confiait Biram Souley Diop que j’ai beaucoup aidé. D’abord, en tant que président du groupe parlementaire, on lui avait attribué un petit bureau pas digne de son rang parce qu’il était bleu et ne connaissait pas le fonctionnement de l’institution. Je me suis personnellement interposé en vertu de la mission que m’avait chargée Ousmane Sonko et ai obtenu qu’on lui donne le bureau beaucoup plus grand et commode de Djimo Souaré qui était rapporteur général de la commission des finances. Je l’ai aussi aidé ensuite, quand il a été en prison et qu’il m’a sollicité directement pour recouvrer sa liberté”, a encore révélé le candidat à la présidentielle qui est aussi, rappelons-le, un pur produit des « daaras ».
Le silence alourdissant des guides religieux sur le massacre des Palestiniens
Dernier point abordé par Cheikh Bara Mbacké Dolly dans sa déclaration de presse, la situation au Moyen-Orient avec les raids meurtriers de l’Etat hébreu sur le peuple palestinien dans la bande de Gaza avec au moins plus de 700 enfants tués. Le candidat de la Coalition Nekaal fi Askan wi dénonce la posture partisane de la communauté internationale qui a pris fait et cause pour Israël qui occupe pourtant les territoires d’autrui. Il a également dénoncé la position passive de l’Union africaine qui fait dans le clair-obscur. Mais surtout, le candidat à la candidature a fustigé le silence de nos guides religieux qui se bouchent les oreilles et ferment les yeux sur cette escalade de violences meurtrières sur un peuple frère musulman. Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly invite nos guides religieux à condamner les exactions d’Israël et à prier davantage pour nos frères musulmans de Palestine.