«LE COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES FAIT TOUJOURS COMPRENDRE QUE LE PRESIDENT N’EST PAS CONTENT»
Le rythme du gouvernement n’est pas à la dimension des ambitions du président de la République. C’est en tout cas ce que semble dire Maodo Malick Mbaye, Directeur Général de l’Agence Nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO)

Le rythme du gouvernement n’est pas à la dimension des ambitions du président de la République. C’est en tout cas ce que semble dire Maodo Malick Mbaye, Directeur Général de l’Agence Nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO), qui affirme : « Quand nous lisons le communiqué du Conseil des ministres, nous estimons que le Président Macky Sall n’est pas content, parce qu’il est toujours demandé aux ministres d’accélérer la cadence. »
Maodo Malick Mbaye, Directeur Général de l’Agence Nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO), a profité ce week-end de la cérémonie de remise de matériel à la Maison de l’Outil de Mékhé pour lancer un cri d’alarme sur la situation financière de l’institution qu’il dirige. Nous estimons que le Ministère des Finances, les pouvoirs publics, bref tous ceux qui sont dans le gouvernement doivent accompagner davantage l’ANAMO», a-t-il souligné.
Comme pour dire que le gouvernement ne marche pas au même tempo que le Chef de l’Etat, dans le cadre des ambitions d’émergence du pays, il déclare : « Quand nous lisons le communiqué du Conseil des ministres, nous estimons toujours que le Président Macky Sall n’est pas content. Et pour cause, la première année du second mandat est presque bouclée et il ne cesse de demander que le gouvernement accélère la cadence. » « Le discours sur l’emploi n’est pas l’emploi.
L’emploi, c’est du concret et c’est ce que fait l’ANAMO », a-t-il ajouté. Il a ensuite exprimé sa conviction qu’aujourd’hui, aucune structure de l’Etat, de 2012 à maintenant, en termes de formation, d’insertion et surtout de d’emplois, n’a fait autant que l’ANAMO. C’est parce que, dit-il, la dynamique de l’agence n’est plus dans le discours sur l’emploi, mais elle en donne jusque dans les coins les plus reculés du pays.
De l’avis de Maodo Malick Mbaye, un an après la réélection, on ne comprend toujours pas et l’ANAMO en souffre terriblement. Et pourtant, indique-t-il, des ressources conséquentes doivent être mises à la disposition d’institutions de ce genre, pour qu’elles puissent accompagner les populations. C’est parce que, dit-il, le président de la République a placé le capital humain à un niveau très élevé dans le Plan Sénégal Emergent(PSE) et ce que la maison de l’outil peut faire dans la mise à disposition d’emplois pour les jeunes, surtout qui n’ont aucune formation, aucune autre structure étatique ne peut le faire.
A ses yeux, il suffit de doter de moyens cette structure pour apporter davantage de solutions à la problématique de l’emploi des jeunes. Cependant, laisse-til entendre, les moyens de l’ANAMO sont dérisoires au moment où des ressources plus importantes sont déployées dans d’autres structures, sans une assurance de résultats. Il poursuit : «Nous sommes des hommes politiques engagés aux côtés du président de la République et nous appelons à faire une pression positive sur le gouvernement pour matérialiser ses vœux. En 7 ans, le Président Macky Sall a soulagé les populations dans leur malheur, il a calmé des douleurs en faisant ce qu’il a pu et il appartient maintenant au gouvernement d’être à la hauteur de cet homme qui est le dépositaire de la confiance des Sénégalais et qui a besoin d’être épaulé et non d’être entouré. »
Revenant sur l’objet de la cérémonie de remise, Maodo Malick Mbaye estime que ce qui vient de se passer à Mékhé est rare et totalement salutaire, car on n’est pas habitué de voir l’Etat accompagné de cette façon par des citoyens.
En effet, la famille de Moussa Karé Guèye, dont la Maison de l’Outil de Mékhé porte le nom, a offert à l’institution du matériel d’une valeur de près de 2 millions de Fcfa. Selon le Maire Magatte Wade de Mékhé, l’acte posé est à la dimension du patriarche Moussa Karé Guèye, père de l’artisanat à Mékhé et dont la famille a fait preuve d’une grande reconnaissance envers les pouvoirs publics, après l’installation de la maison de l’outil, qui est aujourd’hui un véritable centre d’excellence.