« LE MANQUE DE SINCÉRITÉ QUI RESSORT DE VOS PROPOS TRAHIT D’EMBLÉE VOTRE PARTI-PRIS FLAGRANT… »
Ousmane SONKO répond au président de l’Ums

Le leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, n’a pas tardé à porté la réplique au président de l’Union des magistrats du Sénégal, Ousmane Chimère Diouf. Lequel avait, dans une sortie faire lundi, égratigné ce dernier en faisant savoir que nul citoyen ne peut se hisser audessus des lois, quel que soit son statut, en indexant le leader de Pastef.
Ousmane Sonko a réagi sur sa page Facebook hier, mardi. Aussi a-t-il écrit : « Monsieur le président de l’UMS, le manque de sincérité qui ressort de vos propos trahit d’emblée votre parti-pris flagrant et la frilosité qui caractérise désormais votre organisation « syndicale ».
En guise d’illustration, en juriste de formation dont vous dites qu’il « ignore le fonctionnement de la justice », je ne vous opposerai que des faits, rien que des faits : – Parlant de moi, vous dites : « Certaines personnes ne comprennent pas le fonctionnement de la justice. Nous ne sommes pas là pour polémiquer avec qui que ce soit mais, pour clarifier certains points. Avant de critiquer la justice, il faut connaître comment elle fonctionne. Il ne faut pas se focaliser sur ses propres intérêts pour critiquer l’institution sans connaître ses règles de fonctionnement. On fait croire que la justice est là pour servir. Il faut que les gens acceptent de perdre et de gagner en toute bonne foi et en toute logique ».
Le leader de Pastef de poursuivre : « Plus tard, dans le texte liminaire et dans les réponses aux questions des journalistes, vous m’indexez nommément en affirmant que mon statut politique ne me mettait pas au-dessus de la loi et que j’aurai attaqué l’institution judiciaire et des collègues à vous ».
Et Sonko de s’interroger dans son texte : « Vous étiez où, vous Union des magistrats face à ces violations flagrantes et ce piétinement de l’Institution judiciaire ? Où étiez-vous lorsque le juge d’instruction refusait de laisser entrer mes avocats pour assister leur client lors de la première audition, en violation des droits de la défense ? Que dites-vous lorsque, depuis 9 mois maintenant, la justice refuse de répondre aux courriers de mes avocats tendant à la levée de cette mesure de contrôle judiciaire, n’est-ce pas là un déni flagrant de justice ? Vous étiez où lorsque le procureur Serigne Bassirou Gueye falsifiait le PV d’enquête de la Gendarmerie nationale pour y inclure des images à caractère obscène uniquement pour charger le dossier ? Vous étiez où lorsque l’Exécutif, qui n’a aucun égard pour vous, choisit un juge qui a déjà pris position à charge contre moi pour instruire l’affaire ? ».
Le leader de Pastef dira par suite qu’il n’a aucun problème avec la magistrature au sein de laquelle il compte énormément d’amis de tous âges, fonctions et grades et il demeure convaincu que l’écrasante majorité d’entre eux « font leur travail avec honneur, loyauté et dignité ».
Et de conclure à l’encontre du président de l’Ums : «N’oubliez pas que vous n’êtes pas la justice, ni l’institution judiciaire pour parler à son nom : vous êtes un “syndicat“, une association corporatiste qui défend des intérêts de ses membres. À ce titre, vous n’êtes point habilité à parler au nom de la justice et de toute la justice que votre corporation partage avec d’autres acteurs professionnels et les citoyens ».