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LE SENEGAL EXPOSÉ AU VIRUS DU TROISIÈME MANDAT

Les spéculations sur une troisième candidature de l’actuel président en 2024 vont bon train, gagnant les rangs des praticiens du droit, dans l’impossibilité de s’accorder sur une même interprétation de la loi

Jean Michel DIATTA  |   Publication 11/08/2020

Les élections de 2020 en Afrique, plus précisément dans la sous-région, devraient constituer un test contre les efforts visant à fouler au pied les limites des mandats présidentiels avec ses conséquences directes sur la stabilité du continent. La Côte d’Ivoire et la Guinée Conakry se signalent avec des interprétations de la constitution modifiée pour limiter les mandats à 2 uniquement. Le Sénégal pourrait rejoindre le peloton quand on sait que les interprétations vont déjà bon train, aidées en cela par le clair-obscur entretenu par le chef de l’Etat, Macky Sall, sur ses intentions de briguer ou non un troisième mandat en 2024.
 
L’année 2020 représente une échéance importante pour savoir si les citoyens africains, en particulier les jeunes, de plus en plus actifs et connectés sur les réseaux, tout comme les organisations régionales et les partenaires internationaux, toléreront les efforts de certains dirigeants pour éroder les normes démocratiques. Ou encore, si un nouvel effort pour faire respecter certaines normes gagnera en efficacité. La raison, les chefs d’Etat ont habitué leurs peuples à des tripatouillages sans retenue de leurs constitutions dans l’unique but de prolonger leur règne. Les enjeux restent ainsi énormes, au vu des interprétations qui se font ça et là dans la sous-région, où les partisans du troisième mandat refusent la rétroactivité des nouvelles constitutions limitant les mandats à deux. Ce qui ouvre la porte aux candidats sortants, remettant ainsi les compteurs des mandats à zéro.

ALASSANE OUATTARA FAIT VOLTE-FACE 

En Côte d’Ivoire, le président sortant, Alassane Ouattara, vient de fouler au pied la limitation des mandats présidentiels, conformément à la Loi fondamentale votée en 2016 précisant en son article 35 que : «Le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une fois ». Le président Alassane Ouattara, qui a dirigé la reconstruction du pays après la guerre, achève son deuxième mandat en 2020. Agé de 78 ans, il avait désigné son candidat à la présidentielle du 31 octobre prochain, en la personne de son ancien Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Le décès de celui-ci rabat les cartes, poussant ainsi le président Ouattara à faire volte-face pour annoncer sa candidature, à l’occasion d’un discours à la Nation ivoirienne. Face à son peuple, le jeudi 6 août dernier, il a déclaré : «j’ai décidé de répondre favorablement à l’appel de mes concitoyens me demandant d’être candidat...

Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020». Et de poursuivre : «le risque que notre pays recule dans bien des domaines, tout cela m’amène à reconsidérer ma position». Une déclaration qui n’a pas manqué d’occasionner des manifestations, le jour suivant à Abidjan et à l’intérieur du pays, pour dénoncer la candidature du président Alassane Ouattara. Dans la commune de Yopougon (nord d’Abidjan) des jeunes ont érigé des barrages et incendié des pneus sur l’autoroute du Nord, la principale route ivoirienne, qui relie Abidjan aux autres villes du pays. Il en est de même dans la ville de Bonoua (sud ivoirien) et de Soubré (nord-ouest) où des jeunes ont aussi organisé des marches pour dire non à un troisième mandat. Toutefois, le jeudi, l’annonce a été accueillie dans une liesse populaire à Abidjan, Bouake (centre) et Korhogo, la grande ville du nord et fief du pouvoir. Et plusieurs ministres ont salué cette décision.

LES CRAINTES DE L’OPPOSITION GUINEENNE SE CONFIRMENT PEU A PEU 

En Guinée, le même scénario se dessine avec le président Alpha Condé qui a été désigné candidat à la présidentielle d’octobre prochain. En effet, à l’issue de leur convention nationale, tenue les 5 et 6 août à Conakry, les délégués du parti au pouvoir en Guinée (RPG-Arc-en-ciel) ont demandé au président sortant, Alpha Condé, d’être leur candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. En début de semaine, la Coalition démocratique pour le changement dans la continuité (Codecc), qui réunit des partis politiques alliés au RPG Arc-en-ciel, avait également proposé la candidature du président guinéen. Pourtant, la Constitution guinéenne limite le nombre de mandats à deux. En son article 40, la constitution promulguée le 7 avril dernier indique que «Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de six ans, renouvelable une fois».

Toutefois l’adoption en mars dernier d’une nouvelle loi fondamentale lors d’un référendum boycotté par l’opposition, autoriserait, selon les partisans du président guinéen, à remettre les compteurs à zéro et á briguer un nouveau mandat de cinq ans renouvelable une fois. Ce qui conforte les craintes de l’opposition guinéenne qui était persuadée, depuis des mois en arrière, que le président sortant briguerait un troisième mandat. Elles avaient alors lancé, à la mi-octobre, le Front national pour la défense de la Constitution (Fndc), formé des principaux partis d’opposition et d’organisations de la société civile. Leur mobilisation anti-Condé avait été plusieurs fois réprimée, faisant des dizaines de morts parmi les manifestants. Ledit front avait appelé à manifester le jeudi dernier, avant de reporter le rassemblement «en raison des examens scolaires».

ÇA SENT LE ROUSSI AU SENEGAL 

Quid du Sénégal qui a modifié sa constitution en 2016, limitant les mandats présidentiels à 2 consécutifs, et précisant en son article premier que : «La durée du mandat du président de la république est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs» ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça sent le roussi avec deux camps distincts composés de pro et anti troisième mandat. Les spéculations sur une troisième candidature de l’actuel président en 2024 vont cependant bon train, gagnant les rangs des praticiens du droit, dans l’impossibilité de s’accorder sur une même interprétation de la loi. La position ambigüe du président, à savoir sa réponse «ni oui» «ni non» à une autre candidature, n’aidant pas à une lecture visible du jeu politique, le spectre du troisième mandat présidentiel ou du mandat de trop continue de roder dans le pays. Les limogeages et exclusions du parti présidentiel de Sory Kaba, Directeur des Sénégalais de l’extérieur, et de Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, pour leur position toute tranchée sur l’impossibilité constitutionnelle du président de briguer un troisième mandat, n’augurent rien de bon.

LES BELLES LEÇONS DEMOCRATIQUES DU NIGER ET DE LA MAURITANIE N’Y FERONT RIEN 

De toute évidence, la tentation du troisième mandat présidentiel est en passe de gangréner le champ dit «démocratique» de moult pays africains. Dans la sous-région africaine, aucun régime ne semble pouvoir échapper à la tentation anticonstitutionnelle consistant à tripatouiller la constitution pour rempiler encore et encore à la magistrature suprême. Pourtant, des pays ont brisé cette ère des présidents à vie, qui semblait être indissociable du jeu politique africain. L’exemple du Niger, où le président Mahamadou Issoufou a fini par concrétiser sa décision de ne pas briquer un troisième mandat, en mettant en selle son dauphin et le futur candidat de son parti à la présidentielle, en l’occurrence le ministre nigérien de l’Intérieur, devait suffire. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz avait aussi apprivoisé toutes les appréhensions et craintes nourries autour de sa volonté de briguer un 3ème mandat, en poussant son poulain Ghazouani à la présidence, à l’issue d’élections finalement acceptées par l’opposition

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