LE SÉNÉGAL LANCE UNE NOUVELLE RÉFORME
De 1987 à 2019, on a assisté à beaucoup de réformes comme l’Acte 3 de la décentralisation, différents instruments économiques et le Plan Sénégal Emergent (Pse). C’est pourquoi, la Dgppe a estimer nécessaire de procéder à la réforme de son système national

La Direction Générale de la Planification et des Politiques Economiques (Dgppe) a procédé hier à la réforme du système national de planification. Cette reforme prend en compte les paradigmes actuels afin de rendre plus efficaces les interventions publiques.
De 1987 à 2019, on a assisté à beaucoup de réformes comme l’Acte 3 de la décentralisation, différents instruments économiques et le Plan Sénégal Emergent (Pse). C’est pourquoi, la Dgppe a estimer nécessaire de procéder à la réforme de son système national de planification (Snp). Le secrétaire général du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Pierre Ndiaye, a indiqué que la mise en œuvre de ce système s’est effectuée avec quelques dysfonctionnements.
Ce qui a constitué des facteurs de blocage qui ont pesé sur le plan institutionnel, sur l’articulation et l’harmonisation des documents, et par-delà sur l’atteinte des objectifs de développement du Sénégal. «Compte tenu de ces défis nés des évolutions majeures enregistrées dans un environnement changeant, il convient de repenser le Snp pour une meilleure prise en charge des nouveaux paradigmes. Ce qui permettra d’être efficace et efficient dans les interventions publiques. Une place importante doit être accordée à la cohérence et la complémentarité entre les différents instruments de planification en vue de mieux contribuer à l’amélioration du bien-être des populations», affirme-t-il.
Rappelant que les instruments et le système économiques bougent, Pierre Ndiaye trouve compréhensible de procéder à la réforme du système national de planification pour un meilleur pilotage des politiques publiques. «En 1987, nous avions élaboré un système cohérent avec la pensée du moment. Entre temps, beaucoup de choses se sont passées. Il y a l’acte 3 de la décentralisation qui introduit de nouveaux instruments. D’autres instruments sont venus aussi en cours de route. Et il faut assurer en permanence la cohérence de tous ces instruments pour un bon pilotage.
Donc, c’est cela qui justifie régulièrement et sur une période bien donnée que l’on puisse s’arrêter, faire le point par rapport à l’évolution de la pensée économique», explique Pierre Ndiaye. A l’en croire, les réformes initiées doivent être prises en compte dans le pilotage de l’économie nationale. «Cela vient renforcer le système national de planification».
Selon Pierre Ndiaye, l’objectif du système national de planification ne sera pas forcement d’embrasser tous les aspects jusqu’à la mobilisation des ressources, «mais c’est de mettre en place tout un dispositif qui aidera aux collectivités territoriales et au gouvernement de bien mener leurs politiques et de trouver les ressources nécessaires pour une bonne mise en œuvre des politiques publiques».
L’avènement de ces nouveaux documents pose souvent un problème d’articulation et de cohérence avec certains outils existants. «Ce qui peut impacter négativement sur l’efficacité des politiques publiques», sou- tient-il.
Le représentant du Pnud, Isiyaka Sabo, trouve que le processus de réforme du système national de planification est d’une importance cruciale et aura un impact certain sur notre façon de guider l’activité économique de manière plus équilibrée afin d’atteindre très rapidement les objectifs fixés par le Pse.