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«L’ENTRISME D’IDRISSA SECK ET D’OUMAR SARR EST UNE BONNE CHOSE POUR LA DEMOCRATIE»

S’il y a un membre de l’opposition qui ne désapprouve pas du tout la décision d’Idrissa Seck et d’Oumar Sarr de rejoindre le camp du président Macky, c’est bien l’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème.

Abou SY  |   Publication 24/12/2020

S’il y a un membre de l’opposition qui ne désapprouve pas du tout la décision d’Idrissa Seck et d’Oumar Sarr de rejoindre le camp du président Macky, c’est bien l’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème. Le président du «Mouvement Ensemble», qui n’y voit aucun inconvénient, dénonce avec la dernière énergie le blâme prononcé contre le juge Souleymane Téliko et crie à une tentative de musellement de la justice.

L’AS : Vous vous faites un peu rare dans l’espace politique. Qu’est-ce qui explique cette absence ?

Ibrahima Hamidou Dème : Je ne me fais pas rare. Je suis d’ailleurs très présent et actif. Depuis mon entrée en politique, j’ai choisi de retourner à ma base qu’estThiès. Nous sommes l’une des rares organisations politiques à avoir osé implanter le siège de notre mouvement dans une région autre que Dakar. Nous sommes dans l’opposition et restons très constants.

Khalifa Sall a démarché le CRD, coalition à laquelle appartient votre mouvement. Sur quels points porte l’accord entre les deux parties?

Je ne participe pas à toutes les réunions du CRD à cause des activités que je mène sur le plan local. Toutefois, selon les informations dont je dispose, il y a eu des rencontres et des discussions notamment avec Khalifa Sall, la coalition Jotna et d’autres organisations politiques de l’opposition. Il y a eu des discussions, mais je ne pense pas que cette rencontre soit dans une dynamique de créer des coalitions pour mettre en avant une personne. Je pense qu’on n’en est pas là. Il nous faut des coalitions stratégiques pour mener certains combats communs et d’intérêt général. Maintenant, on pense souvent à mettre en place des coalitions électorales et à mettre en avant une personnalité. Ce serait une erreur non seulement de l’opposition, mais aussi de toute la classe politique. Notre classe politique est totalement obnubilée par l’élection présidentielle. Les acteurs politiques doivent savoir qu’il y a d’autres élections qui sont aussi importantes que la présidentielle.

Comme Ousmane Sonko qui est de votre génération, votre politique est articulée autour des questions de transparence et de bonne gouvernance. Peut-on s’attendre à une alliance entre vous deux en perspective des prochaines élections ?

Pour les prochaines échéances électorales, il est impératif de s’allier avec d’autres organisations politiques, mais sur des axes programmatiques. Il ne faut pas mettre l’accent sur les personnes, mais plutôt sur les objectifs que les acteurs politiques doivent avoir. Et dans ce cadre, nous n’excluons aucune organisation.

De farouches opposants au régime, Idrissa Seck et Oumar Sarr sont devenus les alliés du président Macky Sall. Quelle lecture faites-vous de ces ralliements au profit du pouvoir ?

Nous sommes en train de vivre un jeu d’alliances. En tout cas, il y a beaucoup plus de visibilité et de lisibilité dans l’opposition. Désormais, les démarcations sont très claires et les différents camps connus. C’est une bonne chose pour la démocratie sénégalaise. Que les vrais opposants s’opposent et que ceux qui détiennent le pouvoir gouvernent.

L’actualité est dominée par la volonté annoncée du pouvoir de supprimer les Villes. Entant que leader politique, comment analysez-vous cette question ?

Depuis 2012, il y a eu une certaine exacerbation de la politique politicienne dans les réformes et dans les choix politiques. Pratiquement, toutes les réformes entreprises depuis 2012 sont imprégnées d’arrière-pensées politiciennes. Il y a, parmi ces réformes, la surprenante suppression du poste de Premier ministre au lendemain de la présidentielle de 2019 alors que cela n’a jamais été l’objet de campagne du candidat Macky Sall. C’est dans cette dynamique qu’il cherche à éliminer de futurs adversaires sérieux pour l’élection de 2024. C’est parce qu’il s’est rendu compte que les moyens qu’il avait utilisés lors de la dernière présidentielle sont désuets que le Président veut jouer maintenant sur les réformes et les institutions en pensant à supprimer les Villes. Cette réforme, si elle passe, va consacrer le recul de la décentralisation. C’est tout simplement une manœuvre politicienne. C’est pourquoi il faut s’y opposer catégoriquement.

Un flou entoure la date pour la tenue des élections locales. Qu’est-ce qui, selon vous, explique cette situation ?

C’est tout simplement un scandale parce que c’est la quatrième fois que les Locales sont reportées. Le dernier report a été acté à la suite d’une loi votée à l’Assemblée nationale qui fixait les Locales avant le 31 mars 2021. Le Président Macky Sall et son gouvernement ont sciemment violé une loi qu’ils ont eux-mêmes adoptée. Tant que le Président Macky Sall n’est pas convaincu qu’il va gagner les Locales, il ne va jamais les organiser. Il est le seul à maîtriser le calendrier électoral. Et c’est dommage pour notre démocratie. Je trouve aussi que la position de l’opposition sur la question est décevante. Parce qu’elle n’a contesté cette violation manifeste du calendrier républicain et de la Constitution que du bout des lèvres. Si c’était une Présidentielle, par exemple, cela allait être une toute autre réaction.

Votre allié au sein du CRD, Thierno Alassane Sall, convoite la mairie de Thiès, ce qui est, du reste, votre cas. Comment comptez-vous vous y prendre?

En tout cas, je m’entends très bien avec Thierno Alassane Sall. Nous discuterons et trouverons des points de convergence par rapport à la mairie de Thiès. Il n’y aura aucun problème entre lui et moi au sujet de la mairie. Nous allons trouver un compromis.

Vous êtes candidat à la mairie de Thiès qui, depuis quelques années, est la chasse gardée de Rewmi d’Idrissa Seck. Pensez-vous avoir des chances de sortir victorieux de ces échéances ?

Nous sommes l’un des rares candidats à habiter Thiès. Nous sommes connus dans la ville. Nous avons beaucoup parlé avec les populations pendant ces deux dernières années. C’est la première fois que nous allons être candidat à une élection, mais nous bénéficions du soutien des populations. Nous pensons que les habitants de Thiès veulent une alternative et d’autres hommes très attachés à leur terroir et à l’éthique politique. Je pense que nous allons y arriver.

Le Sénégal fait face, depuis quelques jours, à une deuxième vague de covid-19. Et pourtant, notre pays est considéré comme l’un des meilleurs élèves dans la gestion de cette pandémie

Je dois dire que depuis le début de la pandémie, notre pays avait pris de bonnes mesures. Toutefois, j’étais contre les restrictions qui n’étaient pas nécessaires à mes yeux.Parce qu’après, on s’est rendu compte que la maladie était beaucoup moins grave dans les pays africains qu’elle ne l’est dans les pays européens. C’est pourquoi, on ne peut pas continuer de fermer l’économie. A propos du vaccin, je pense qu’un pays qui compte 300 morts et moins de 20 000 cas depuis plus de dix mois, ce n’est pas une priorité pour lui. Il faut aussi qu’on entende davantage les spécialistes sur la question. Car, il faut d’abord parler du coût, de l’impact et voir si les populations vont l’accepter. Parce que si un pays qui reste un an sans radiothérapie se permet le luxe de débourser des milliards Fcfa sur une pandémie qui n’est pas aussi mortelle pour lui, c’est qu’on ignore l’ordre de nos priorités.

Etes-vous optimiste quant à la relance de l’économie avec le régime actuel ?

Il y a quelques mois, le ministre de l’Economie avait parlé du réajustement du PAP2 du PSE, et j’ai été très heureux de constater que le gouvernement a reconnu qu’il avait fait fausse route depuis 8 ans. Il faudrait régler nos problèmes vitaux comme la santé, l’éducation avant de s’attaquer à d’autres secteurs. S’il réajuste dans ce sens les politiques publiques en dotant le pays davantage d’infrastructures sanitaires et scolaires bien équipées en investissant sur l’agriculture et l’élevage, ce sera la bonne voie pour sortir le pays de ce cercle vicieux.

Si vous deviez noter la gestion de Macky Sall depuis 2012, quelle note lui auriez-vous attribuée ?

Je suis enseignant à l’Université et j’ai horreur de donner de mauvaises notes à mes étudiants. Mais je pense que le président de la République a été dans le sillage de son prédécesseur. Il s’illustre par une gestion politicienne. Tout ce qu’il fait, il en a des arrière-pensées politiciennes. Mais malheureusement, il n’est pas un bon étudiant, car sa gouvernance est plus catastrophique que celle de son prédécesseur. L’autre aspect de sa gouvernance, c’est son projet mortifère de troisième mandat. Car avec ce projet, il risque  de mener directement le pays dos au mur.

Depuis quelques mois, la justice est secouée par de nombreux dossiers comme l’affaire Téliko, l’affaire Ngor Diop et la guéguerre entre magistrats. En tant qu’ancien juge, comment avez-vous vécu ces épisodes ?

La magistrature souffre depuis une vingtaine d'années d’une grave maladie. De l’intérieur comme de l’extérieur, il y a eu des atteintes qui ont des conséquences néfastes sur l’image de la Justice et surtout sur son indépendance. D’ailleurs, le Président Macky Sall, au lieu de réformer la justice, a renforcé ses atteintes. Actuellement, la justice est complètement affaissée. Le constat que nous avions fait il y a deux ans est pire maintenant. Car le magistrat, s’il n’est pas indépendant, il n’est pas magistrat. Et actuellement, le régime est en train de tout faire pour empêcher la justice d’être indépendante. Lorsqu’on va jusqu’à traduire devant le Conseil de discipline la personnalité morale qui défend les intérêts matériels et moraux des magistrats et le sanctionner alors qu’il n’a fait que rappeler une décision judiciaire qui a été rendue par une juridiction communautaire, c'est une sorte de musellement de la justice.

L’affaire du magistrat Aw accusé d’escroquerie sur 50 millions FCFA dans un dossier d’héritage, illustre-t-elle, comme le pensent certains, la corruption au sein de la magistrature ?

Je ne veux pas personnaliser les choses. Le magistrat en question, j’ai travaillé avec lui au parquet pendant quelques mois. Ce cas constitue les conséquences directes de l’impunité qu’on a par rapport à nos gouvernants. Donc, s’il n’y a pas cette exemplarité d’en haut, certains fonctionnaires qui ne sont pas suffisamment patriotes peuvent croire qu’eux aussi peuvent bénéficier de cette impunité et détourner nos maigres deniers publics.

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