LES EXIGENCES DES CADRES DE PASTEF AU REGIME DE MACKY SALL
Non-lieu total pour Sonko, enquête sur les disparitions tragiques, libération des détenus patriotes, Les patriotes mènent la bataille de l’opinion et d’information des masses dans la gestion du régime de Macky Sall et les injustices dont ils sont victimes

Le Mouvement National des Cadres Patriotes (Moncap) a tenu hier une conférence de presse pour se prononcer sur «la gestion calamiteuse» du fonds de riposte et de solidarité de la Covid-19 (Fonds Force Covid-19), la confiscation des libertés d’opinion sur fond de complot, les disparitions rocambolesques et l’affaire « Sweet beauty ». Les patriotes réclament ainsi un non-lieu total pour leur leader Ousmane Sonko, la libération de leurs camarades de parti et des enquêtes indépendantes sur les disparitions tragiques.
Les patriotes mènent la bataille de l’opinion et d’information des masses en ce qui concerne la gestion du régime de Macky Sall et les injustices dont ils sont victimes. Face à la presse, le coordonnateur du Moncap, Daouda Ngom a de prime abord dénoncé un complot contre leur leader Ousmane Sonko. A l’en croire, le régime n’a pas besoin de persécuter permanemment Monsieur Sonko. En effet, dit-il, plus il est combattu, plus il entre dans le cœur des Sénégalais. Daouda Ngom et Cie indiquent dans la foulée que l’affaire «Sweet Beauty» est un complot ourdi contre le maire de Ziguinchor. Ils estiment que tous les témoins entendus dans cette affaire par le doyen des juges ont disculpé leur leader. Ils sont convaincus que le pouvoir a un seul objectif qui consiste à éliminer un adversaire politique. «Le certificat médical disculpe Ousmane Sonko et révèle une perte de l’hymen de l’accusatrice», soutient Monsieur Ngom qui coordonne le Moncap. Les cadres patriotes exigent ainsi un non-lieu total pour Ousmane Sonko et une sanction exemplaire contre les comploteurs dontles actes ont causé quatorze morts et un grand tort pour le Sénégal. «A la lumière de ce qui précède, le doyen des juges Maham Diallo n’a qu’une seule option, prendre un non-lieu total pour Sonko et déclencher des poursuites contre des comploteurs», soulignent-ils.
En ce qui concerne les arrestations tous azimuts des militants patriotes, le Mouvement Nationale des cadres de Pastef (Moncap) estime que cette façon de faire n’est rien d’autre qu’une confiscation des libertés d’opinion sur fond de complot. Les cadres patriotes constatent de ce fait avec amertume une opération lamentable d’arrestations de militants pro-Sonko. «Pas moins de 21 militants de Pastef dorment dans les geôles de Macky Sall. Et la dernière en date, c’est l’arrestation de Fadilou Keita, membre du mouvement national des cadres patriotes et coordonnateur du Nemekou Tour. Il a été placé en mandat de dépôt pour avoir soulevé des interrogations sur les disparitions de deux forces de défense et de sécurité», explique Daouda Ngom. Il s’agit, selon lui, d’une volonté manifeste d’entraver le Nemekou Tour après plusieurs tentatives vaines. Auparavant, souligne-t-il, les membres de la garde rapprochée de Ousmane Sonko ont été arrêtés pendant un mois avant d’être libérés. C’est pourquoi, soutient-il, Pastef tient à témoin l’opinion de la provocation régulièrement faite à son endroit par le Président Macky Sall. «Nous résisterons par tous les moyens à cette tentative de musèlement de nos voix. Nous tiendrons également responsable pour tout ce qui adviendra à nos responsables emprisonnés. Nous exigeons également la libération immédiate et sans condition de tous les détenus politiques », martèle Daouda Ngom.
ENQUETE SPECIALE ET INDEPENDANTE POUR LES DISPARITIONS DE DIDIER BADJI ET FULBERT SAMBOU
Après avoir déploré par ailleurs la mort suspecte de François Mancabou dans l’affaire des forces spéciales dans les locaux du commissariat central sans aucune explication, les cadres patriotes s’interrogent sur les disparitions tragiques de l’adjudant en chef, membre de la Gign, Didier Badji et du sergent-chef Fulbert Sambou de la Direction du renseignement. «Ces disparitions ont semé le doute et amplifié le sentiment d’insécurité», indiquent les membres du Moncap. Ils demandent au gouvernement d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur cette affaire. Le Mouvement des cadres Patriotes réclame dans la foulée une enquête spéciale et indépendante sur la disparition tragique de ces deux hommes.
En définitive, concernant la gestion calamiteuse du fonds force covid-19, les cadres de Pastef soutiennent que le rapport de la Cour des Comptes a révélé des irrégularités d’une gravité extrême dans la gestion des fonds. «L’Etat a fait du cannibalisme. C’est un festin des hyènes sur des fonds destiné à la lutte contre la Covid19», soutiennent-ils. Le Moncap exige de ce fait des sanctions exemplaires de tous ceux qui ont été épinglés dans le rapport dédié au fonds Force Covid-19 qui a été un vrai carnage financier.