L’OPPOSITION SE DONNE UN TEMPS DE REFLEXION
Pouvoir et opposition n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente, au lendemain d’un accord sur la suppression du parrainage aux Locales

Pouvoir et opposition n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente, au lendemain d’un accord sur la suppression du parrainage aux Locales. S’il y a eu désaccord total sur le cumul de fonctions de chef de parti et président de la République, il reste que la question relative à la vacance et suppléance du maire et de président de Conseil départemental, du choix d’une personnalité indépendante pour organiser les élections est toujours en suspens. L’opposition diffère sa réponse à mardi prochain.
Les journées se poursuivent et se ressemblent au niveau de la commission politique du dialogue national. Hier, la rencontre entre pouvoir et opposition n’a pratiquement rien donné de concret. En effet, les deux camps peinent à s’accorder sur des points essentiels. Et dans ce qui est appelé « dossiers » chauds, chacun tient à ses principes.
Abordée avant-hier, la question du cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti continue d’être un facteur bloquant. Du côté de l’opposition, il faudra absolument dissocier les deux. Une position que l’autre partie rejette catégoriquement. Conséquence : ce point a été confiné comme désaccord et sera soumis à l’arbitrage du chef de l’Etat. L’autre point d’achoppement demeure la suppléance au poste de maire et président de Conseil départemental.
Sur ce point également, les deux parties ne parlent pas le même langage. L’opposition estime qu’il faut organiser une élection partielle en cas de décès du maire ou du Pcd. Ce qui n’est pas le point de vue du pouvoir, de la société civile et des non-alignés qui estiment que la question pourrait être vidée par le Conseil municipal jouissant de la même légitimité que le maire élu au suffrage universel. L’autre question et pas des moindres qui constitue un facteur de blocage, c’est celle relative aux autorités en charge des élections.
Pour l’opposition, il est impératif que l’organisation du scrutin soit confiée à une personnalité indépendante. Or, aussi bien pour le pôle de la majorité que pour la société civile, le système actuel est bon même s’il peut être amélioré. Hier donc, ces deux points n’ont pas été épuisés. L’opposition a demandé que les débats soient suspendus jusqu’à mardi prochain où elle déclinera sa position définitive sur la question.
A noter que la veille, le président de la République a reçu le rapport spécial des mains de Famara Ibrahima Sagna, par ailleurs président du Comité du Dialogue national. Ce document contient essentiellement les questions déjà traitées et ayant fait l’objet de consensus, mais aussi celles qui doivent être discutées. Il reviendra au chef de l’Etat de faire sa propre appréciation. Ce qui devrait déboucher, soit sur l’audit et l’évaluation du processus électoral en vue de l’organisation des Locales en mars 2021, soit sur le décalage de l’élection.