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MACKY SALL N'A AUCUNE VOLONTÉ DE COMBATTRE LA CORRUPTION

Selon le Cheikh Faye, c’est avec l’avènement de l'actuuel président au pouvoir que la dilapidation des ressources et des terres s’est généralisée au Sénégal

Samba DIAMANKA  |   Publication 22/07/2020

Selon le professeur au département des sciences économiques et administratives de l’Université de Chicoutimi au Québec, Cheikh Faye, membre de la République des Valeurs, c’est avec l’avènement de Macky Sall au pouvoir que la dilapidation de nos ressources et aussi de nos terres s’est généralisée. Sur la question de la corruption, il reste sceptique quant à la volonté du président de la République de combattre ce mal. Entretien…

Le Témoin - M. Faye, qu’est-ce qui explique ce subit regain d’effervescence autour du foncier dans notre pays ?

Cheikh Faye - La question foncière a toujours été un sujet de préoccupation majeure pour tous les régimes qui se sont succédé au pouvoir, de l’indépendance à nos jours, tant ses enjeux sont énormes. Par exemple, ce sont les frustrations nées des questions foncières qui ont été l’un des faits déclencheurs du conflit casamançais au début des années 80 sous le régime du président Abdou Diouf. La question foncière semble être le lit de tous les conflits déchirants qui se déroulent aujourd’hui, sous nos yeux : littoral de Dakar, Mbane, Ndingler, Keur Samba Kane, Guéréo, etc. Trois raisons principales peuvent expliquer ce que vous appelez « subit regain » du foncier. La première est à chercher dans les pratiques d’accaparement des terres par l’élite politico-administrative à des fins spéculatives. Ces pratiques sont devenues effrénées, voire généralisées, sous le règne du président Macky Sall. C’est donc une infime minorité qui détourne à des fins personnelles les prérogatives qu’elle tient du peuple pour se constituer un capital financier personnel et/ou des fonds politiques destinés à acheter et fidéliser une clientèle partisane. De plus, les visées de plusieurs compagnies multinationales favorisent cette boulimie foncière en étant un facteur d’accélération de la dépossession des terres appartenant aux masses paysannes à leur exclusif profit sous prétexte d’investissements massifs. L’implantation de grandes firmes horticoles et agricoles le long du fleuve Sénégal en est une parfaite illustration. Certaines de ces terres leur ont été cédées par des membres de l’élite politico-administrative qui en étaient attributaires au détriment des paysans qui les cultivaient. La deuxième raison explicative tient aux effets d’un retour de bâton. Rappelez-vous, dès son arrivée au pouvoir, le président Macky Sall avait mis en place une Commission nationale de réforme foncière (CNRF). La CNRF était présidée, d’abord, par Me Doudou Ndoye, qui a fini très vite par jeter l’éponge face au manque de moyens et de volonté politique du régime. Il a été remplacé par le Professeur Moustapha Sourang qui a fait, avec son équipe, un travail remarquable, dont les principales recommandations pouvaient servir de rampe à la mise en place d’une ambitieuse réforme. Laquelle aurait favorisé, entre autres, une gestion foncière plus équitable et plus transparente, qui garantirait la sécurité foncière des populations et favoriserait les activités économiques. Le président de la République a jeté ces recommandations à la poubelle, puis dissout la CNRF moins de deux moins après la remise de son rapport. Donc, ce regain du foncier auquel on assiste aujourd’hui n’est que le résultat de l’inaction du président Macky Sall à travers son rejet de solutions qui auraient pu changer positivement la gestion de la question foncière. Troisième et dernière raison, ce regain foncier s’inscrit dans le contexte de l’utilisation massive et généralisée des réseaux sociaux. Le Sénégalais habitant à Mbane, Ndingler, Keur Samba Kane ou Guéréo, qui se sent lésé, peut rapidement alerter sur la spoliation dont il pense être victime et provoquer un élan de solidarité sur les réseaux sociaux, lequel va finir par une mobilisation sur le terrain.

Après la publication des rapports de l’IGE, le président de la République a demandé aux ministres et autres DG, qui ne l’avaient pas encore fait, de procéder à leur déclaration de patrimoine. Quelle lecture faites-vous de cette injonction ?

Ces deux faits que vous évoquez, publication des rapports de l’IGE et rappel de l’obligation de déclarer son patrimoine, ne semblent pas liés étant donné que la déclaration de patrimoine relève de la compétence de l’OFNAC et non celle de l’IGE. Toutefois, il est possible de penser que ces deux évènements participent à un même objectif, purement politique : la neutralisation de certaines personnes ou franges du pouvoir bien ciblées. En effet, la question pertinente qui se pose est celle de savoir pourquoi maintenant ? Pourquoi, après 5 ans de retard dans la publication de ses rapports, l’IGE se décide-t-elle à les rendre publics ? La fin de mandat prochaine du Vérificateur général du Sénégal, le patron de l’IGE, n’expliquerait pas tout. Pourquoi, après moult rappels de la présidente de l’OFNAC, sous le regard indifférent du président de la République, celui-ci sort brusquement de sa torpeur et enjoint ses collaborateurs de procéder, illico presto, à leur déclaration de patrimoine ? Ces questions sont légitimes et pertinentes tant le président Macky Sall nous a habitués à prendre des décisions où les calculs et considérations politiques priment.

Pensez-vous réellement qu’il a la volonté de combattre la corruption ?

Les faits ne plaident pas en sa faveur et incitent à répondre négativement à votre question. Lorsqu’on a la volonté de combattre la corruption, on ne protège pas, on ne s’entoure pas et on ne promeut pas des responsables politiques épinglés par les corps de contrôle. Aujourd’hui, dans tous les pays où la lutte contre la corruption constitue une priorité, même un soupçon de prévarication entraînerait systématiquement une mise à l’écart de la personne mise en cause jusqu’à ce que la justice tranche, ceci sans préjudice au principe de la présomption d’innocence. Regardez qui sont dans l’entourage du Président de la République et dans son gouvernement, vous y verrez, sans être exhaustif, un ancien ministre dont le nom est associé à un scandale de 29 milliards et un ancien directeur d’établissement public épinglé pour prévarication promu ministre. Ces faits, et tant d’autres, constituent une preuve irréfutable d’une absence de volonté réelle de lutter contre la corruption.

Comment jugez-vous la gestion de la pandémie au Sénégal ?

C’est à un échec patent et indiscutable du gouvernement dans la gestion de la pandémie que l’on assiste. Il importe d’emblée de préciser que cet échec est celui du gouvernement et il est non imputable au personnel de santé (toutes catégories professionnelles confondues), qui a démontré sa compétence, fait preuve d’engagement et montré son sens du dévouement remarquable. L’échec du Gouvernement peut s’analyser sous 4 angles : au plan stratégique, au plan du management, au plan de la communication et au plan sanitaire. Au plan stratégique, on peut noter, d’abord, une absence d’anticipation du gouvernement : officiellement, le Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS) n’a été actionné que le 2 mars 2020, date d’apparition du premier cas de covid-19 au Sénégal alors que l’OMS avait déclaré l’épidémie de COVID-19 comme urgence de santé publique de portée internationale le 30 janvier 2020. Ensuite, ce fût une erreur de privilégier, au départ de la pandémie, une approche biomédicale au détriment d’une approche inclusive communautaire. C’est maintenant qu’on a commencé à s’y mettre en essayant d’apporter quelques corrections. Enfin, ce fût une erreur d’accorder la priorité aux mesures sociales (achat et distribution de riz, huile, sucre, etc.) au lieu d’intensifier les mesures préventives au plan sanitaire et de travailler à la modification des comportements. Au plan du management, on a assisté à une trop grande centralisation de la gestion par un noyau dur au sein du Ministère au début de l’épidémie. Aussi, il y a eu une concentration des moyens au sommet au détriment des districts sanitaires. Les pétitions et sorties publiques de plusieurs segments du secteur de la santé réclamant leur implication dans la gestion de la pandémie en sont la preuve. La nébulosité dans l’octroi des marchés d’aides alimentaires, des équipements de santé et l’étirement des délais de distribution (prévus en 15 jours ils ont duré, finalement, plus de 4 mois) constituent des preuves irréfutables de mauvaise gestion de la pandémie. Au plan de la communication, le manque de cohérence avec des messages contradictoires, comme par exemple les marchés restent ouverts alors que les mosquées sont fermées, ont fait le lit du déni, du rejet, de la stigmatisation voire de la défiance. Aussi, le fait que le président de la République demande aux Sénégalais d’apprendre à vivre avec le virus est assimilable à une démission, un abandon, une désertion du général en rase campagne et sa capitulation devant la Covid19. Enfin au plan sanitaire, on est confronté à une multiplication et à une accélération des cas : exemple le nombre de morts enregistré en juin dépasse celui des 3 mois précédents. La gestion de la covid-19 a mis en exergue les insuffisances des structures et moyens sanitaires : les structures hospitalières ont été vite débordées. Ce qui a donné lieu à l’ouverture de nouveaux lieux de prise en charge extra hospitalière. L’aggravation de cette situation a conduit, récemment, à l’instauration d’une prise en charge domiciliaire.

Enfin, le ministère de la Santé se montre incapable de réaliser les objectifs qu’il s’était lui-même assignés : il prévoyait de réaliser 4 000 tests / jour alors qu’il peine toujours à atteindre le nombre de 1 500 /jour.

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