ME OUSMANE SEYE PROPOSE UNE PROROGATION DU MANDAT DES DEPUTES
Le coordonnateur de la Coalition Pour l’Emergence, Me Ousmane Sèye, était en conférence de presse hier à Dakar. Il a proposé la prorogation du mandat des députés « pour accompagner » la politique du président de la République, Macky Sall.

« La Coalition pour l’émergence (Cpe) propose la prolongation du mandat des députés de 2022 à 2024 pour accompagner le Président de la République dans sa politique de réformes importante et faire coïncider la présidentielle de 2024 avec les législatives », a déclaré Me Ousmane Sèye, lors d’une conférence de presse. La présente législature prend fin en 2022. Cette proposition intervient dans un contexte de demande de dissolution de l'Assemblée Nationale et de couplage des élections législatives et locales par des acteurs politiques. En raison de la modification de la durée du mandat présidentiel qui passe de 7 à 5 ans, il y a un décalage de 2 ans entre les deux élections, a-t-il souligné.
Selon Me Seye, le Président de la République qui vient d'être réélu a un ambitieux programme avec des projets qui nécessitent le soutien d'une Assemblée Nationale épousant sa vision avec une majorité confortable comme l'actuelle « qui a su déjouer beaucoup de manœuvres tendant au blocage de son fonctionnement malgré sa courte durée » a-t-il expliqué. Sur le débat d'un éventuel troisième mandat du Président Macky Sall, l'avocat s'est voulu catégorique : « ce débat est malsain ; il est provoqué à des fins de spéculation politicienne aux fins d'intoxication et de pollution de l'atmosphère politique », a-t-il soutenu. Il rappelle que le Président Sall a voulu mettre définitivement un terme aux polémiques sur la durée du mandat et de son renouvellement en proposant la modification de la constitution par voix référendaire. « L'article 27 de la constitution du 05 avril 2016 est assez clair : nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs, donc le débat est clos », a répété Me Sèye.
La Coalition pour l’Émergence s'est félicitée de la bonne organisation du scrutin du 24 février par le ministre de l'Intérieur. Me Seye a reconnu qu'il y a eu un vote « affectif » dans le Nord et le Sud du pays. Il a dit souhaiter que cela ne divise pas le pays. « Cette exception sénégalaise peut se comprendre tant qu'elle ne mette en cause l'unité du pays et ne favorise pas le séparatisme », a-t-il ajouté.