MOI HABIB MBAYE, CANDIDAT A LA PRESIDENTIELLE 2024
Habib MBAYE, ancien Ministre, conseiller Financier de Me Wade, ne cherche pas à se soustraire d’un destin imposé par un environnement politique familial

Habib MBAYE ne cherche pas à se soustraire d’un destin imposé par un environnement politique familial. Il est le neveu de feu Joseph Mbaye, ministre dans le 1er gouvernement du duo Senghor-Mamadou Dia. Habib MBAYE qui habitait chez Joseph Mbaye qui fut l’époux de la sœur à son père (badjéne), a eu des atomes crochus avec le compagnon du président Mamadou Dia. Ce banquier né à Dakar, à Fann Hock précisément, dans la commune de Fann- Point E - Amitié, produit de l’école sénégalaise et des universités françaises a été formaté par l’ancien président du Conseil qui fut d’ailleurs son parrain lors de son premier mariage. Il ne pouvait pas non plus échapper à son destin puisqu’il a eu à côtoyer Me Abdoulaye Wade dont il fut son conseiller financier pendant près de10 ans. Il a élaboré le schéma d’urbanisme de Diamniadio, validé en conseil interministériel par l’ancien Premier ministre et actuel Président de la République Macky SALL. L’homme, un banquier et financier connait alors l’Etat, mais il ne pouvait rester les bras croisés dans un douillet fauteuil de conseiller financier. Il veut servir son peuple, aider les populations. Seulement une telle possibilité ne peut s’offrir que dans un cadre légalisé. Il mettra alors sur pied un parti politique Alliance pour la démocratie et le social libéralisme (ADSL Yakhine) en 2013. De cette date, Habib Mbaye a pu s’imprégner des difficultés des sénégalais, mais surtout de l’urgence à apporter sa touche de financier à la résolution des problèmes cruciaux de ses compatriotes. Alors, la Présidentielle de 2024 s’annonce comme une opportunité que l’homme ne veut pas rater pour se lancer à la course du Palais Léopold Sédar Senghor. En bandoulière, un slogan le Programme de sécurisation des urgences (Le PSU) qui sera son thème de campagne
Pour nos lecteurs, la question qui taraude l’esprit est de se demander qui est Habib Mbaye ?
Je m’appelle Habib Mbaye, je suis né à Dakar où j’ai fait mes études primaires, secondaires au Collège de la Cathédrale. Après le BFEM un bref passage au lycée Lamine Guèye pendant la période de l’année blanche, et le Bac au Collège St-Michel, je me suis envolé en France. Je suis titulaire d’un Diplôme d’études approfondis DEA de l’université de Reims Champagne Ardennes. Je me suis rendu ensuite à Paris, où j’ai eu la chance de fréquenter le prestigieux Groupe HEC-Paris fréquenté par François Hollande ou Dominique Strauss-Kahn Kha au sein duquel je suis diplômé MBA spécialisé en finance Internationale. Je suis économiste, financier, banquier de formation. Je suis le leader du Parti Alliance pour la démocratie et le social libéralisme (ADSL Yakhine). J’ai eu des expériences professionnelles dans la banque, j’’ai été recruté comme conseiller financier du président de la République Me Abdoulaye Wade, directeur général de la Plateforme du millénaire de Diamnadio, j’en ai fait le schéma d’urbanisme validé en conseil interministériel par l’actuel président de la République Macky Sall. J’ai été ensuite inspecteur général des grands projets du Président Wade, ministre, conseiller financier du président. Membre du conseil des ministres, j’ai occupé les fonctions de ministre chargé du suivi des engagements du président Abdoulaye Wade. Vous avez décidé de participer à la présidentielle de 2024. Qu’est-ce qui motive votre candidature ? J’ai un profil, une expérience professionnelle, des compétences. J’ai envie de servir mon pays. Il y a une exigence pour ceux qui ont acquis une expérience, qui ont une compétence, qui savent comment sortir les Sénégalais des problèmes comme moi, de s’investir dans le champ politique qui donne la possibilité de s’engager pour son peuple. Nos expériences, nos connaissances des niches dans la finance, non encore exploitées, nous qui avons maitrisé le courrier administratif parce que quand on a séjourné pendant un certain nombre d’années dans le gouvernement nous apprenons de nouvelles techniques très particulières, nous qui sommes reconnus par les sénégalais pour des réalisations concrètes, nous devons désormais mouiller le maillot au service uniquement de nos compatriotes qui ont des problèmes dont je peux apporter modestement des solutions. Je vous précise que je ne suis pas venu en politique pour régler des problèmes personnels.
Etes-vous en mesure de conduire les destinées de ce pays ?
Evidemment oui aisément. J’ai été ministre, conseiller auprès du Président Wade. Sa vision politique continue d’ailleurs de nous inspirer. Retenez tout simplement que je suis un social libéral par conséquent j’ai des alliés de tous bords, dans tous les partis libéraux. La chance que j’ai en plus c’est que je peux être très rapidement opérationnel parce que j’ai appris aux côtés du président Me Abdoulaye Wade. J’ai été son conseiller financier au cabinet du président de la République pendant près de 10 ans. A force de conduire et de tourner de dossiers en dossiers, j’ai appris les virages qui sont dangereux, les moins dangereux, les lignes droites et comment mettre en œuvre tout cela pour conduire la destinée d’un pays. Au regard de mon parcours professionnel et personnel, je pense avoir idéalement le profil de l’emploi. Je pense pouvoir diriger ce pays ayant compris très tôt les enjeux géopolitiques de notre écosystème. Avec la découverte du pétrole et du gaz, le Sénégal a besoin de talents en ingénierie financière pour réorganiser en cas de nécessité les contrats pétroliers et gaziers dans l’intérêt de nos populations. Souvent on parle de la « malédiction du pétrole », je souhaite être le garant de l’exception sénégalaise en transformant nos contraintes en opportunités
Est-ce que vous disposez d’un électorat qui peut vous accompagner ?
Bien sûr. Bien sûr. J’ai un parti Alliance pour la démocratie et le social libéralisme (Yakim) qui est né en 2013, qui a un récépissé du ministère de l’Intérieur. Cela m’a permis depuis lors de participer à toutes les élections, de me frotter à l’électorat des Sénégalais. J’ai fait plusieurs fois le tour du Sénégal pour installer un peu partout des cellules. Oui on a un bon électorat d’autant plus qu’on est connu. Nous avons un projet de société alléchant qui a accroché beaucoup de notables et de personnalités qui m’ont vu, qui me l’ont dit, et qui m’ont appelé. Notre projet de société a été le fruit d’une contribution participative des populations qui sont à la base. Naturellement nous allons jouer aussi sur le registre des alliances. Je suis un social-libéral. Nous vendons le social-libéralisme et forcément du côté des Socialistes nous avons de bons amis, et du côté des libéraux, pareil. Il faut dire que nous sommes des socio-libéraux, des libéraux avec une bonne touche sociale. Je suis chef de parti politique légalement constitué, donc naturellement je dispose d’un appareil politique pour aller à la conquête des suffrages des Sénégalais. Je vous fais grâce de tous nos alliés, coalitions de partis, sympathisants, mouvements de soutien, associations et groupements qui ont manifesté leur disponibilité à collaborer avec nous. N’oubliez pas que le vote est silencieux. Personne ne peut gagner en solo aujourd’hui. Nous comptons nous coaliser avec d’autres partis politiques ou coalitions de partis ou d’autres personnes ressources partageant les mêmes valeurs d’éthique et de travail.
Vous avez été conseiller financier de Me Wade pendant près de 10 ans, donc une proximité réelle. N’était-il pas plus simple pour vous de retrouver vos frères libéraux du PDS ?
Nous sommes forcément et naturellement ensemble. Mais de toutes les façons, ce sont des retrouvailles qui se feront avec évidence parce que nous avons tous grandi sous l’aile protectrice et éducative du président Me Abdoulaye Wade. Sous cette aile, nous avons été des frères libéraux, quoi qu’il puisse arriver nous resterons des frères. Toutefois maintenant face à la situation assortie d’enjeux et de jeux politiques d’alliance, forcément nous avons des accointances positives avec des amis avec qui nous avons cheminé longtemps, avec qui on s’entend dans le même idéal et la même idéologie. Nous sommes en train de travailler ensemble.
Revenant sur la déclinaison de votre programme, que comptez-vous proposer aux Sénégalais ?
J’ai un Programme de sécurisation des urgences (Le PSU) « yonou wathé tiono ». Les Sénégalais ont beaucoup de difficultés. Si nous parvenons à atténuer les difficultés, les Sénégalais pourraient réaliser beaucoup de grandes choses, souffler et alléger du poids des difficultés. Je suis candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2024 pour offrir la certitude, la conviction qu’un meilleur avenir est possible et réalisable pour mon peuple. Force est de reconnaître que notre pays traverse une crise multiforme, sociale, économique, politique sans précédent. Je suis candidat pour apporter des solutions concrètes permettant d’atténuer la souffrance des populations. Je suis candidat de la jeunesse sachant que j’ai pu décrypté clairement les nombreux signaux émis par eux lors des dernières manifestations. Je suis candidat des femmes qui avec moi retrouveront enfin leur autonomisation promise depuis belle lurette. Je suis le candidat du monde rural car étant le seul à proposer un cadastre rural pour contribuer allègrement à la résolution des problèmes fonciers. Je suis le candidat des villes et des villages pour avoir compris les souffrances endurées pendant et après la maladie Covid. Enfin, je suis le candidat du peuple parce que dès mon élection je ne sollicite point une période de grâce. Pour tout vous dire, mon programme de gouvernance est disponible, c’est la résultante d’une longue période de réflexion. Je suis le candidat du peuple parce je suis le seul qui parle et érige le social libéralisme comme mode de gouvernance. Je suis le candidat d’un dialogue social et politique inclusif et sincère. Je suis le candidat de la liberté, de la diaspora pour avoir voyagé à travers le monde à la rencontre de nos compatriotes. Nous n’allons pas importer un modèle de gouvernance qui souvent ne s’adapte pas à notre contexte. Notre crédo, c’est le social libéralisme, par conséquent notre programme aura un soubassement libéral avec une très forte orientation sociale pour un partage équitable des richesses générées.
Comment jugez-vous le bilan de Macky Sall que vous devriez bien connaître ?
Je pense que pour tout bilan, il y a des points positifs. Dans son cas, ce sont les infrastructures et il y a des points qui sont moins positifs naturellement dans le cadre de la bonne gouvernance. Lui-même, il le dit qu’il y a certains dossiers qu’il a mis sous le coude. Beaucoup de choses ont été faites notamment sur le plan des infrastructures. D’autres moins bien faites. Prenons l’exemple de la Couverture maladie universelle. Son application pose problème dans certaines zones.
Votre parcours professionnel et étatique vous a-t-il rendu riche ? Quelle appréciation pouvons-nous faire sur votre fortune ?
Je ne suis pas fortuné, mais riche de mes valeurs sénégalaises et africaines. Pourquoi devrait-t-on dire à quelqu’un qui a occupé de hautes fonctions, qui a travaillé dans le Gouvernement qu’il doit forcément être riche. Mais non. Le fait de dire que je ne suis pas riche d’argent est-ce que c’est un succès. La norme, c’est d’occuper de hautes fonctions d’en sortir dignement. Quand on a eu un salaire, on ne doit pas être riche à outrance.
Avez-vous des relations avec Touba ?
Touba est ma ville. Je connais très bien Touba où j’y vais fréquemment. J’aime la religion, et forcément je m’appuis sur les préceptes de l’islam et du mouridisme. Serigne Cheikh Ahmadou Mbacké Schoiibou dit Serigne Cheikh SAY est mon guide, c’est un père, un oncle. Il m’apprend beaucoup de choses. C’est la même chose avec les autres khalifes que je respecte. J’ai eu la chance de travailler aux côtés de Serigne Saliou Mbacké sur la base de l’autorisation de Serigne Cheikh SAY. Le travail tournait autour de la gestion du compte Cheikh Ahmadou Bamba. Votre oncle Joseph Mbaye a marqué l’histoire du Sénégal. Qu’est-ce qu’il a représenté pour vous. J’ai eu la chance formidable d’avoir été éduqué par mon oncle Joseph Mbaye qui fut l’époux de la sœur de mon père, ma badjène comme on dit. Joseph Mbaye a fait partie du premier gouvernement du Sénégal de 09 ministres avec le duo Senghor Mamadou Dia. Joseph Mbaye m’a façonné, m’a appris à ses côtés l’histoire du monde, la politique, le socialisme, le panafricanisme, l’évolution du monde, des difficultés et opportunités du Sénégal. Nous avons partagé beaucoup de documents sur ces sujets. J’étais en réalité plus qu’un fils pour lui puisque je faisais office d’assistant sur tous les plans. C’est plus tard que j’ai bien pesé que ce grand homme d’Etat d’une fidélité absolue à Mamadou Dia avec qui il a fait la prison à Kédougou a fait pour moi et surtout dans mon parcours professionnel. Les relations étaient telles que c’est moi qui l’ai enterré. D’ailleurs dans cette circonstance que j’ai développé une proximité avec le président Mamadou Dia qui fut le parrain de mon premier mariage.
Quelle lecture avez-vous de la situation politique en cours surtout sur l’arrestation du président de Pastef Ousmane Sonko ?
Ce qui se passe, je crois qu’Ousmane Sonko méritait d’être plus encadré et soutenu par ses équipes. C’est regrettable, la situation qui lui arrive, personne ne le lui souhaite. Maintenant, il faudrait de trouver des stratégies lui permettant d’être libéré et puis retourner à son travail
Cela ne vous gêne pas qu’il soit candidat à la prochaine présidentielle ?
Non il n’y a aucune gêne. Et au contraire c’est tout ce que je lui souhaite
Par rapport à la jeunesse, quel est votre discours à son endroit ?
J’ai demandé à la jeunesse de m’entendre, de m’écouter. J’ai compris la jeunesse. Il y a des questions qu’on doit se poser. Une jeunesse qui est aujourd’hui formée, qui détient des finances, qui travaille. Récemment lors de notre tournée, nous avons visité la ville de Mboro où la quasi-totalité des terres appartiennent aux jeunes qui gagnent au moins entre 200 à 300.000 frs tous les trimestres. Ils manifestent au moins une capacité de financement. Ils ont de l’argent, mais malgré tout cela, ils partent. Il faut bien analyser, voire où se situent les difficultés. Voir comment il est possible de les faire travailler, de les retenir. Moi aujourd’hui, je travaille sur une bonne information et sur une formation et d’autres clés vont sortir. C’est regrettable, le phénomène de l’émigration clandestine. Il faut tout faire sauf mourir. Cette forme d’aventure est solution à l’extrême. On ne joue pas avec la mer et la pirogue, c’est dangereux. Ils partent en laissant une famille, des parents, des femmes, des enfants derrière. Rien ne le vaut. Dans mon programme j’ai bien travaillé pour l’emploi des jeunes. Ils n’y vont pas pour des vacances, du shopping, mais pour y travailler avec la sueur de leur front pour aider leurs familles.
Quel discours comptez-vous tenir pour réunir autour de vous et de votre parti les Sénégalais ?
Je demande aux Sénégalais de bien nous suivre, nous conseiller. Nous écoutons aussi les Sénégalais pour agir ensemble pour que mutuellement nous agissons pour le Sénégal. Ce n’est pas une histoire d’équipes, ni de partis, ni de militants, ni de sympathisants. Je tends la main à l’électeur silencieux qui est assis chez lui tranquillement et qui a des idées. Nous leur demandons de se joindre à nous. Comme ceux qui habitent ma commune Fann-Amitié-Point E, à Dakar, au Sénégal, dans la diaspora. Nous mettons cap actuellement sur le parrainage. Nous avions eu la chance de faire plusieurs fois le tour du Sénégal. Nous avons un planning qui dépend des Sénégalais. Nous ne sortons pas des tournées classiques à l’intérieur du pays.