OUSMANE SONKO VA-T-IL ÊTRE ARRÊTÉ ?
En ce jour de la Tabaski au Sénégal, c’est la question qui taraude les partisans de l’opposant ainsi qu’une bonne partie de la presse

En effet, pointe le site d’information Senego, « le juge a rendu hier soir sa décision suite à la condamnation (le 1ᵉʳ juin) d’Ousmane Sonko dans l’affaire Sweet beauty, pour corruption de la jeunesse. La peine prononcée, deux ans de prison ferme, est donc exécutable. »
« Pour rappel, précise Seneweb, le ministre de la Justice avait déclaré il y a 15 jours qu’Ousmane Sonko ne pouvait pas être arrêté tant que le juge n’avait pas rendu la décision judiciaire. 'Une fois que la décision lui est notifiée, précisait-il, lui-même se constitue prisonnier, ou bien le parquet va le cueillir. »
D’où cette question, pointe DakarActu, « Ousmane Sonko sera-t-il arrêté dans les heures qui vont suivre, au moment où la communauté musulmane célèbre la Tabaski. Nous ne tarderons pas à le savoir… »
Le parquet va décider…
« Arrestation imminente pour Ousmane Sonko ? », s’interroge en écho Jeune Afrique. Hier, « pour la première fois depuis sa condamnation, l’opposant s’est exprimé publiquement depuis son domicile pour souhaiter aux Sénégalais une bonne fête de la Tabaski. Il est apparu barbu, interrompu par instant par les bêlements du mouton offert par son guide religieux. Il a affirmé s’être 'reposé' et 'rapproché de Dieu' durant ce séjour forcé à son domicile et a eu un mot pour les victimes des violences qui ont éclaté début juin à la suite de sa condamnation. 'Certains étaient avec nous, mais par peur ou pour d’autres raisons, ils se sont désengagés. Ça ne doit pas nous empêcher de poursuivre notre chemin', a-t-il ajouté, promettant de 'revenir sur ce qui est en train de se tramer' après la Tabaski. Sera-t-il en mesure de le faire ? », s’interroge Jeune Afrique. « Il appartient désormais au parquet de décider du moment de son arrestation. »
De pied ferme…
Commentaire d’Abdoulaye Tall, l’un des avocats d’Ousmane Sonko, interrogé par le site panafricain, « l’exécution de la peine se fait sur instruction du ministre de la Justice et, in fine, de la présidence. C’est à eux de décider, mais nous les attendons de pied ferme. »